Alors que les salons emblématiques de présentation de nouveaux modèles IFA et CEDIA vont prendre une allure virtuelle cette année en raison du contexte sanitaire, le constructur JVC a annoncé qu'il diffusera, en fin d'année 2020, une mise à jour logicielle axée sur le rendu HDR, pour sa gamme de projecteurs 4K D-ILA.
Les détails des améliorations apportées devraient être dévoilés du 15 au 17 septembre 2020 à l'occasion du salon virtuel CEDIA Expo (et peut être un petit peu avant pendant le salon virtuel IFA 2020).
JVC indique que cette mise à jour sera gratuite pour tous les propriétaires de projecteurs professionnels des séries DLA-RS1000, DLA-RS2000 et DLA-RS3000 et de leurs homologues grand public, les DLA-NX5, DLA-NX7 et DLA-NX9. Le nouveau firmware doit pousser plus loin la fonction Frame Adapt HDR (gestion automatisée en temps réel des métadonnées HDR) qui a été introduite dans ses projecteurs, dans une précédente mise à jour diffusée à la fin de l'année 2019.
Cette modification sera disponible gratuitement en téléchargement pour tous les possesseurs de ces modèles.
10 Commentaire(s)
Bonsoir Grégory , peux t’on comparer la fonction Frame Adapt HDR des JVC avec la gestion frame par frame du HDR10+ ou du Dolby Vision ?
Autrement dit : la qualité HDR est elle équivalente à celle du Dolby Vision ou du HDR10+ ?
Les normes HDR, c’est pour les TVs. Les projecteurs n’étant pas assez lumineux, le signal fait l’objet d’un tone mapping. Les JVC sont capables d’analyser l’image par scène ou image par image ou encore en statique avec risque de brûler les blancs.
Projecteurs DV ou HDR10+ aucune chance ou alors ce sera du bidouillage.
Je suis étalonneur pour le cinéma et je travaille avec un JVC Rs620 depuis plusieurs années. Calibré par 3D LUT (lightspace avec Specto + Thermo), si si c’est tout à fait faisable et parfaitement fiable. A mon sens le HDR est vraiment (tout comme le HFR) un pur argument technique et marketing. Les salles de cinéma sont SDR depuis des lustres et cette tentative de faire du HDR partout est artistiquement contestable. Le gros avantage de travailler en SDR est que qui peut le plus peut le moins, les films que je finalise terminent en salle et en TV. Un SDR rentrera toujours dans un Visualiseur HDR mais ce n’est pas le cas dans le sens inverse. De plus, l’accompagnement de metadatas HDR (puisque les projecteurs ne sont pas capables d’afficher du HDR sans contrast dynamique) complexifie grandement la chaîne de postproduction et rend encore moins contrôlable la manière dont les films seront visionnés.
Merci pour cet éclairage d’un professionnel de l’image et bienvenue à toi Robin.
Enchanté Gregory. J’ai découvert ton blog car je souhaitais m’acheter un UST pour une utilisation familiale. Du coup j’ai lu beaucoup de tes articles très éclairant. Y compris sur des modèles qui m’intéressent au niveau professionnel. Par contre j’ignore toujours qu’elle marque/modèle d’UST choisir… Le coloriste que je suis est bien perdu au milieu de toutes ces nouveautés.
Robin pour calibrer aux petits oignons la colorimétrie de ton UST, voici les modèles les plus à l’aise dans ce domaine :
https://www.passionhomecinema.fr/blog/index.php/07/10/2019/test-epson-eh-ls500b-lavis-de-gregory/
https://www.passionhomecinema.fr/blog/index.php/24/09/2019/test-fengmi-4k-lavis-de-gregory/
https://www.passionhomecinema.fr/blog/index.php/03/08/2020/test-fengmi-cinema-pro-4k-lavis-de-gregory/
Merci pour les infos. J’ai regardé cela. Effectivement les Fengmi semblent très intéressants. Mais non-livrables en Suisse…
Je me permets une petite digression technique :
Par rapport à la résolution, je préfère toujours avoir une image mieux quantifiée (bit) et sans contraste dynamique qu’une résolution 4K avec un contraste dynamique. Pour l’anecdote, j’ai finalisé il y a quelques années un long-métrage de fiction qui a eu sa projection en DCP 2K sur la Piazza Grande du festival du film de Locarno. L’écran fait 26 mètres de base (ce qui est gigantesque), à part les sous-titres qui étaient légèrement crénelés (car décodés par le projecteur), l’image était parfaite. Cette expérience a été très formatrice, car en toute honnêteté du 4K sur un écran de 2-3 m de base est clairement excessif. Je travaille en HD sur mon Rs620 sur un écran de 3m de base tout en étant en 4K dans le “Processing machine”, et ça n’a jamais été un souci que l’affichage soit “limité” à du HD.
Écologiquement parlant, le 4K pour une utilisation privée, est également contestable. Le stockage d’un fichier 4K est 4 fois plus volumineux qu’un fichier HD. Même si les codecs évoluent, transférer du 4K restera plus énergivore qu’un transfert HD. À titre d’exemple : une bonne copie pellicule 35mm donne une impression visuelle (de piqué) équivalente à un fichier de 1.8K (sur une surface de projection équivalente). Dès lors, je me questionne sur la pertinence du 4K à domicile.
Un UST HD ferait l’affaire ;-), pour autant qu’il soit lumineux
Amicalement,
Robin Erard
Robin, ca sous entend que pour un écran de moins de 3m de large, un bon full HD suffit si j’ai bien suivi. Pour un projet pour Mars avril avec un écran de 3,2 ou 3,4 de base et pour du moyen long terme, que conseilles tu ? rester sur un bon full HD ou un pseudo 4k ? j’hésite aujourd’hui ui entre un JVC X7000, voire 7900 d’occasion, ou un benQ5700 mais suis ouvert a tout conseil (pièce de vie de 58m2 pour 6,5m de large, 4,8 à 5m de recul prévu, montage faux plafond )