Presque une année après la sortie de V6000 (en test sur ce blog) et V6050, BenQ commercialise deux nouvelles références de projecteurs laser à ultra courte focale (UCF ou UST en anglais).
Les V7000i (blanc) et V7050i reprennent la base des deux versions de 2020 en y ajoutant le stick AndroïTV du constructeur et c’est pour cette raison que leur référence s’allonge d’un petit « i ». La marque est coutumière du fait. Le prix de lancement est fixé à 3799€ et l’ancienne gamme est repositionnée à 3499€. Il faut noter qu’avec le support d’ Elite screens qui fournit la toile, BenQ propose un écran technique portant la référence ALRS01 (alors que c’est bien un écran Celling Light Rejecting donc « CLR » prévu pour les projecteurs à ultra courte focale). Cette toile doit être acquise séparément au tarif de 999€ pour une diagonale de 100 pouces.
Voilà pour le contexte et il va falloir maintenant mettre les mains dans le cambouis pour évaluer les performances de ce nouveau projecteur DLP laser et déterminer s’il est capable de venir rivaliser avec le nouveau champion de la projection laser à ultra courte distance : le Fengmi Cinéma 2 récemment testé sur ce blog.
Dans un monde de la vidéoprojection home cinéma de plus en plus orienté vers les modèles UST, il est normal de voir un nombre croissant de marques proposer des nouvelles références. BenQ a choisi de peaufiner ses modèles de 2020 pour leur adjoindre une capacité SmartTV grâce à un stick HDMI externe (toujours sans Netflix pour une question de droits). Cette solution est similaire à celle proposée par Epson mais présente plusieurs inconvénients. La première étant qu’elle est plus onéreuse et moins complète qu’une simple Xiaomi Box 4K (lecteur médias intégré, Netflix complet, etc.) et surtout cette solution est externe, il faut brancher le stick sur une des deux prises HDMI disponibles et sur un des ports USB. LG, Fengmi, Xiaomi, Samsung proposent des modèles avec les options SmartTV totalement intégrées dans la coque de l’appareil alors pourquoi ne pas faire un effort dans ce domaine ?
Pour en revenir au V7000i (blanc), il bénéficie d’une déclinaison de couleur noire : le V7050i plus adaptée à une salle dédiée. Dans les deux cas, nous sommes en présence d’un projecteur DLP équipé d’une source laser bleue avec roue au phosphore. La roue chromatique est une version RVB, ce qui entraîne une réduction de la puissance lumineuse à 2500 lumens contre 3000 lumens pour la version RVBJ du V6000i (données constructeur). La durée de vie de la source lumineuse est donnée pour 20 000 heures.
Concernant la puce DMD, il s’agit toujours d’une version 0,47 pouces qui propose une simulation 4K par un traitement XPR X4 à partir d’une résolution 1920 x 1080p.
Le projecteur est compatible 4K HDR-10 et Hybrig Log Gamma et supporte les signaux 3D en DLP-Link (lunettes non fournies).
Oubliez le caractère compact du Fengmi Cinema 2, le V7000i pèse 12,2 kg et avec une longueur de 50 cm pour une profondeur de 38,8 cm et une hauteur de 15,7 cm il n’est pas vraiment discret. Je vous place ci-dessous une photo comparative à côté du Formovie Cinéma 2 pour pouvoir jauger de l’embonpoint du BenQ.
Le constructeur reconduit le cache de protection de l’optique qui se déplace électriquement quand on met en œuvre et quand on éteint l’appareil. Le rapport de projection de l’optique est de 0.252, donc pour pouvoir remplir l’image de mon écran CLR Vividstorm de 110 pouces de diagonale, il m’a fallu reculer le projecteur d’un centimètre de plus en comparaison du Fengmi Cinema 2 pour obtenir la même taille d’image (soit 27,3 cm de recul).
Les deux réglettes rétractables qui permettent de pré-positionner le projecteur à la bonne distance de l’écran et qui étaient déjà présentes sur le V6000 sont reconduites.
Le V7000i est équipé de deux enceintes d’une puissance de 2x5W réglées par treVolo. La connectique est plutôt chiche en prises HDMI (2 entrées au format 2.0a, une seule ARC) dont une sera déjà monopolisée par le stick AndroïdTV. 3 prises USB (3.0 et 2.0) alimentées sont présentes, 1 sur le panneau de connectique à l’arrière et deux autres sur le côté de l’appareil. On trouve également 1 port RS-232, 1 sortie audio optique et un prise LAN.
La télécommande fournie par le constructeur pilote le stick AndroïdTV et le projecteur mais il faudra bien veiller à activer une touche dédiée aux menus du projecteur pour y avoir accès. Sacrifiant à la mode du format minimaliste du moment, elle ne bénéficie pas d’un éclairage.
On va rapidement passer sur la partie SmartTV et lecteur multimédias car ce ne sont pas des domaines dans lesquels le constructeur excelle. Le V7000i intègre bien une option de lecture directe des fichiers audios et vidéos à partir d’un lecteur USB connecté mais les fichiers audios des films H264 ne sont pas reconnus et le design minimaliste de l’OS de pilotage n’incitent pas à tenter de s’en servir.
Le panorama est plus intéressant du côté des réglages de l’image et du traitement vidéo. Si le format des menus de BenQ ne varie pas d’un iota d’une génération à l’autre, ils ont pour force d’être complet tout en étant bien organisés.
L’utilisateur dispose de 5 réglages de la colorimétrie « lumineux, cinéma lumineux, filmmaker mode, DCI-P3 et une mémoire utilisateur ». Chacun est éditable ce qui représente 5 mémoires de sauvegardes. La sélection DCI-P3 entraîne la mise en place (très longue ! 15 secondes!) d’un filtre de couleur qui va permettre d’élargir le Gamut du projecteur mais en perdant de la luminosité.
Cette solution est destinée aux programmes HDR et à leur espace couleurs étendu. BenQ annonce une couverture de 98 % du DCI-P3 (nous sommes plutôt à 95%).
Point de gestion dynamique des signaux à haut rendement ici, le constructeur offre 5 réglages du Gamma EOTF mais il faut les sélectionner individuellement à l’aide de la télécommande. Le laser se pilote sur 3 niveaux de puissance « normal, éco et smart éco. ».
Le traitement vidéo CinemaMaster propre à BenQ intègre un dispositif d’interpolation d’images avec des sélections « bas, moyen et haut » ainsi qu’un traitement d’accroissement de la netteté.
Pour ajuster la colorimétrie, vous avez à votre disposition un réglage Gain/Bias de la température de couleurs, un CMS sur les 3 dimensions du Gamut, des valeurs prédéfinies de Gamma SDR et les classiques réglages de contraste, luminosité, teinte et contraste. Le V7000i n’est pas certifié ISFccc et ne dispose donc pas des menus cachés destinés aux calibreurs professionnels. Il est possible de désactiver la simulation 4K XPR dans le mode « silence » en 1080p.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :
Avec 42 dB en mode de puissance normal et 37 dB en mode économique (mesure à 50 cm de distance) le BenQ V7000i ne concourra pas dans la catégorie des projecteurs les plus discrets. Quant au rendu des 2 haut-parleurs, nous sommes bien loin des solutions Xiaomi/Fengmi. C’est petit, sans dynamique et je ne peux que vous conseiller de privilégier une solution externe, type amplications HC avec enceintes ou barre sonore.
Consommation électrique :
Je suis également surpris par le caractère énergivore du V7000i qui pour la même taille d’image et la même puissance lumineuse à l’écran a besoin de 384W (normal)/ 294W (économique) alors que le Fengmi Cinema 2 se contente d’un frugal 240W (office mode) et 211W (view mode).
Piqué et précision d’images :
Le V6000 m’avait déçu par la douceur de son image, le V7000i redresse la barre et propose un spectacle de projection DLP qui répond aux attentes de ceux qui ne jurent que par la technologie à micro-miroirs de Texas Instruments.
En 4K HDR, les chiffres supérieurs de la mire avsforums sont bien découpés sans bavures ou aberrations chromatiques. Les plus petits détails des rectangles centraux sont au rendez-vous de l’analyse. C’est donc un beau progrès par rapport à la première génération. Bien joué BenQ !
Fluidité :
Comme le V6000, le V7000i accepte les signaux 24p en les convertissant en 48hz. Cette opération est une bonne solution technique et doit théoriquement faire disparaître toute trace de judder. Ce n’est concrètement pas le cas, le mode 24p est touché par les ralentissements. Cela s’améliore après avoir activé l’interpolation d’images mais l’analyse des passages de Spears and Munsils ne permet pas de distinguer de réelles différences entre les niveaux moyen et haut de cette option. Quelques artefacts de bougé restent perceptibles.
Input lag :
Le V7000i ne dispose d’aucune option « Game » qui permettrait de réduire l’input lag. Dans ces conditions et après avoir pris soin de désactiver la correction de trapèze et l’interpolation d’images, j’ai mesuré le retard à l’affichage en 4K 60hz à 83,1 ms.
C’est trop pour espérer séduire les adeptes de jeux en réseaux. Le V7000i est destiné au home cinéma et non au Gaming.
Synchronisation HDMI :
Au rayon des similitudes avec le V6000 dont on se serait bien passé, il faut signaler la lenteur de la synchronisation HDMI qui peut monter jusqu’à 15 secondes d’écran noir avant d’obtenir une image lorsqu’on change de source ou de réglage image et tout particulièrement après activation du mode DCI-P3. C’est trop long et rapidement énervant.
Overscan et cadre lumineux des bordures de la puce DMD 0,47 :
La mire de cropping 4K que vous connaissez bien est présente dans sa totalité, preuve du fonctionnement du projecteur sans overscan. Par contre, j’ai été surpris de découvrir un cadre gris entourant l’image plus large que d’habitude ce type de puce DMD. J’ai ainsi mesuré 6 cm de large sur les côtés et 4,5 Cm en haut et en bas. Visuellement ça gâche la projection.
Colorimétrie et Gamma :
Le constructeur met régulièrement en avant son expertise dans le domaine de la colorimétrie et son respect du naturel des couleurs. Même si la perfection en sortie de boîte n’est pas de ce monde, le V7000i offre un rendu proche des valeurs de références HDTV dans la sélection « Filmmaker Mode » avec une température de couleurs mesurée à 6105K, un écart deltaE de 6,18 et un Gamma bien positionné à 2,34.
La sélection DCI-P3 qui met en place un filtre de couleurs dans le chemin de lumière permet d’élargir le Gamut du projecteur en couvrant 94,9 % du container du cinéma numérique mais avec la perte de plus de la moitié de la puissance lumineuse disponible sans filtre.
Après calibrage, j’obtiens une température de couleurs de 6526K avec un écart deltaE réduit à 1,34 et un Gamma linéaire à une moyenne de 2,13.
Voici mes valeurs post-calibrage :
Mode lumineux
Luminosité : smart eco
Gamma : 2,3
Luminosité : 53
Contraste : 47
Température de couleurs : lampe origine
GAIN R : 97
GAIN V : 100
GAIN B : 99
BIAS R : 256
BIAS V : 256
BIAS B : 247
Contraste et luminosité :
Dans le tableau qui récapitule toutes les valeurs de luminosité et de contraste, vous pourrez constater que les valeurs de contraste native du BenQ V7000i sont 3 fois inférieures à celles d’un Fengmi Cinéma 2 ou d’un Xiaomi 4K 1S. Les chiffres de contraste dynamique peuvent donner l’illusion d’une supériorité du BenQ sur les modèles précités mais il n’en est rien. En effet, ces valeurs sont obtenues dans le mode de gestion du laser « smart éco. ». Dans cette configuration dès que le nouveau BenQ détecte une mire à 00 IRE (dont complètement noire), il va venir réduire quasiment totalement la puissance lumineuse du laser et c’est uniquement à cette condition que j’obtiens ces chiffres. Avec un film cela n’arrive jamais, vous n’aurez jamais (du moins je l’espère!) à visionner une image totalement noire dans une série ou un long métrage. Dès que l’image contient un peu d’éléments lumineux le contraste du V7000i retrouve son niveau inférieur à 900:1.
En matière de luminosité, avec ses 2500 lumens annoncés et 2367 mesurés il respecte ses engagements de dynamique, attention toutefois à la mise en place du filtre DCI-P3 qui entraîne une baisse notable de la puissance lumineuse.
Après calibrage, il reste (sans le filtre) 1484 lumens en mode laser normal et 895 lumens en mode économique avec un contraste de 873:1.
Colorimétrie :
Alien Covenant 1080p Blu-ray
HDR ou SDR, le rendu des couleurs du V7000i brille par son naturel. Les teints chairs offrent un bel équilibre et les couleurs à haute dynamique bénéficient de ce surcroît en saturation impossible à atteindre par des sources SDR classiques.
Précision de l’image :
Alien Covenant 4K HDR Blu-ray UHD et James Bond Spectre 4K HDR
Pour une fois j’ai réussi je pense à capturer toute la précision de l’image du V7000i, ce qui au vu de mes piètres talents de photographe n’était pas gagné. Je vous ai donc placé ci-dessous quelques morceaux choisis issus d’Alien Covenant et de James Bond Spectre. J’espère qu’ils arriveront à vous donner une idée de la force du BenQ dans ce domaine d’évaluation de l’image.
Fluidité :
WW84 1080p Blu-ray et introduction de RED 1080p SDR
Les 2 scènes d’introduction de Wonder Woman 1984 et RED sont des tortures pour les projecteurs qui ne sont pas à l’aise avec la fluidité. Le V7000i arrive à sauver les meubles dans les modes moyen et haut de son interpolation d’images mais avec des restes d’artefacts vidéos qui s’accrochent aux personnages ou objets en mouvement.
Dynamique (contraste et luminosité) :
Pour vous donner un aperçu de la différence visuel de contraste entre le Fengmi Cinema 2 (près de 3500 : de contraste natif) et le BenQ V7000i (900:1 de contraste natif), je vous ai concocté un petit montage photos et vidéos sur des images d’Alien Covenant, de la suite avsforums 4K HDR et un extrait de JOLT.
En sortant le V7000i, les ingénieurs de BenQ ont peaufiné le V6000 en travaillant sur une plus grande précision de l’image et sur une colorimétrie respectée et fidèle. Ce sont à mes yeux les deux grandes forces de cette nouvelle version. Les capacités SmartTV sont certes nouvelles par rapport au V6000 mais quitte à utiliser un stick externe autant qu’il offre toutes les capacités de streaming actuelles, ce qui n’est pas le cas de la solution proposée par BenQ.
Dans un monde de la projection à ultra courte focale dans lequel se multiplie les références, il va falloir que le constructeur se démarque en travaillant sur la réduction du bruit, l’amélioration du contraste et l’intégration totale des services de streaming et autres applications médias. La base est toutefois solide et je ne doute pas que la marque saura tenir compte des remarques des utilisateurs pour faire progresser ses futurs modèles.
J’ai apprécié :
- La précision de l’image,
- La colorimétrie,
- Des menus complets.
Je regrette :
- Un tarif un peu élevé,
- Le bruit de fonctionnement,
- La lenteur de la synchronisation HDMI,
- Un cadre lumineux gris présent.
Almost a year after the release of V6000 (in test on this blog) and V6050, BenQ markets two new references of laser projectors with ultra short focal length (UCF or UST in English). The V7000i (white) and V7050i take the base of the two versions of 2020 by adding the stick AndroïTV of the manufacturer and that's why their reference is extended by a small "i". The brand is accustomed to this way of doing. The launch price is set at 3799€ and the old range is repositioned at 3499€. It should be noted that with the support of Elite screens that provides the canvas, BenQ offers a technical screen with the reference ALRS01 (while it is a screen Celling Light Rejecting "CLR" designed for ultra short-throw projectors). This screen must be purchased separately at a price of 999€ for a diagonal of 100 inches.
So much for the background and now we'll have to get our hands dirty to evaluate the performance of this new DLP laser projector and determine if it is capable of competing with the new champion of ultra short throw laser projection: the recently tested Fengmi Cinema 2.
In a world of home theater video projection increasingly oriented towards UST models, it is normal to see more and more brands offering new references. BenQ has chosen to fine-tune its 2020 models to add SmartTV capability through an external HDMI stick (still without Netflix for a rights issue). This solution is similar to the one proposed by Epson but has several drawbacks in my eyes. The first one is that it is more expensive and less complete than a simple Xiaomi Box 4K (integrated media player, full Netflix, etc.) and above all this solution is external, you have to plug the stick on one of the two available HDMI sockets and on one of the USB ports. LG, Fengmi, Xiaomi, Samsung offer models with SmartTV options fully integrated into the shell of the device so why not make an effort in this area?
Returning to the V7000i (white), it has a black version, the V7050i more suitable for a dedicated room. In both cases, we are in the presence of a DLP projector equipped with a blue laser source with phosphor wheel. The color wheel is an RGB version which leads to a reduction in light power to 2500 lumens against 3000 lumens for the RGBJ version of the V6000 (manufacturer data). The life of the light source is given for 20 000 hours.
Regarding the DMD chip, it is still a 0.47-inch version that offers a 4K simulation by XPR X4 processing from a 1920 x 1080p resolution. The projector is 4K HDR-10 and Hybrig Log Gamma compatible and supports 3D signals in DLP-Link (glasses not included).
Forget the compactness of the Fengmi Cinema 2, the V7000i weighs 12.2 kg and with a length of 50 cm for a depth of 38.8 cm and a height of 15.7 cm it is not really discrete. I place you below a comparative photo next to the Formovie Cinema 2 to be able to gauge the weight of the BenQ.
BenQ renewed the protective cover of the optics which moves electrically when the device is switched on and off. The projection ratio of the optics is 0.252 so to be able to fill the image of my CLR Vividstorm screen of 110 inches diagonal, I had to move back the projector of one centimeter more than compared to the Fengmi Cinema 2 to obtain the same size of image (that is to say 27,3 cm of retreat).
The two retractable sliders that allow the projector to be pre-positioned at the right distance from the screen and that were already present on the V6000 are renewed.
The V6000i is equipped with two 2x5W speakers regulated by treVolo. The connectivity is rather sparse in HDMI (2 inputs in 2.0a format, one ARC), one of which will already be monopolized by the stick AndroïTV. 3 USB (3.0 and 2.0) powered sockets are present, 1 on the connectivity panel at the back and two others on the side of the device.
There is also 1 RS-232 port, 1 optical audio output and a LAN socket.
The remote control supplied by the manufacturer pilots the AndroidTV stick and the projector, but you'll have to make sure you activate a button dedicated to the projector's menus in order to access them. Sacrificing to the fashion of the minimalist format of the moment, it does not have a lighting.
We'll quickly move on to the SmartTV and multimedia player part, as these are not areas in which the manufacturer excels. The V7000i does include an option for direct playback of audio and video files from a connected USB player, but the audio files of H264 films are not recognized and the minimalist design of the control OS does not encourage you to try to use it.
The panorama is more interesting on the side of the image adjustments and video processing. If the format of BenQ's menus does not vary one iota from one generation to the next, they have the strength of being complete while being well organized.
The user has 5 settings of colorimetry "bright, bright cinema, filmmaker mode, DCI-P3 and a user memory". Each one is editable, which represents 5 memories. The selection DCI-P3 leads to the implementation (very long! 15 seconds!) of a color filter that will expand the Gamut of the projector but losing brightness.
This solution is intended for HDR programs and their extended color space. BenQ announces a coverage of 98% of DCI-P3 (we are rather at 95%).
Point of dynamic management of high efficiency signals here, the manufacturer offers 5 settings of Gamma EOTF but they must be selected individually with the remote control. The laser is controlled on 3 power levels "normal, eco and smart eco".
BenQ's own CinemaMaster video processing incorporates image interpolation with "low, medium and high" selections as well as sharpening processing.
To adjust the colorimetry, you have at your disposal a Gain/Bias adjustment of the color temperature, a CMS on the 3 dimensions of the Gamut, preset values of Gamma SDR and the classic adjustments of contrast, brightness, hue and contrast. The V7000i is not ISFccc certified and therefore does not have the hidden menus intended for professional calibrators. It is possible to disable the 4K XPR simulation in the 1080p "silent" mode.
Operating noise and quality of the integrated sound system :
With 42 dB in normal power mode and 37 dB in economy mode (measured at 50 cm distance) the BenQ V7000i will not compete in the category of the most discreet projectors. As for the rendering of the 2 speakers, we are far from the Xiaomi/Fengmi solutions. It's small, without dynamics and I can only advise you to favor an external solution, such as HC amps with speakers or sound bar.
Power consumption :
I'm also surprised by the power consumption of the V7000i which for the same image size and the same light power on the screen needs 384W (normal)/ 294W (economy) while the Fengmi Cinema 2 is satisfied with a frugal 240W (office mode) and 211W (view mode).
Sharpness and image precision :
The V6000 had disappointed me with its soft image, the V7000i raises the bar and offers a DLP projection show that meets the expectations of those who swear by Texas Instruments' micro-mirror technology.
In 4K HDR, the upper digits of the avsforums test pattern are nicely cut out without smears or chromatic aberrations. The smallest details of the central rectangles are in the analysis. So it's a nice improvement compared to the first generation. Well done BenQ !
Smoothness :
Like the V6000, the V7000i accepts 24p signals by converting them to 48hz. This operation is a good technical solution and should theoretically make all traces of judder disappear. However, this is not the case and the 24p mode is affected by slowdowns. This improves after activating the image interpolation, but the analysis of the Spears and Munsils passages does not allow to distinguish real differences between the middle and high levels of this option. Some motion artifacts are still noticeable.
Input lag :
The V7000i does not have a "Game" option that would reduce input lag. In these conditions and after having taken care to deactivate the keystone correction and the image interpolation, I measured the display delay in 4K 60hz at 83.1 ms.
That's too much to expect to appeal to networked gaming enthusiasts. The new UST projector is intended for home theater, not Gaming.
HDMI synchronization :
Among the similarities with the V6000 that we could have done without, we must point out the slowness of the HDMI synchronization that can go up to 15 seconds of black screen before obtaining an image when we change the source or the image setting and especially after activating the DCI-P3 mode. This is too long and quickly annoying.
Overscan and bright frame of the DMD 0.47 chip border :
The 4K cropping pattern you are familiar with is present in its entirety, proof of the projector's operation without overscan. On the other hand, I was surprised to discover a gray frame surrounding the image that is wider than usual for this type of DMD chip. I measured 6 cm wide on the sides and 4.5 Cm on the top and bottom. Visually it spoils the projection.
Colorimetry and Gamma :
The manufacturer regularly highlights its expertise in the field of colorimetry and its respect for the naturalness of colors. Even if the perfection out of the box is not of this world, the V7000i offers a rendering close to the HDTV reference values in the "Filmmaker Mode" selection with a color temperature measured at 6105K, a deltaE of 6.18 and a Gamma well positioned at 2.34.
The DCI-P3 selection that puts a color filter in the light path expands the Gamut of the projector covering 94.9% of the digital cinema container but with the loss of more than half the available light output without a filter.
After calibration, I get a color temperature of 6526K with a deltaE deviation reduced to 1.34 and a linear Gamma at an average of 2.13.
Here are my post-calibration values :
Luminous mode
Brightness: smart eco
Gamma: 2.3
Brightness: 53
Contrast: 47
Color temperature: original lamp
GAIN R : 97
GAIN G: 100
GAIN B : 99
BIAS R : 256
BIAS G : 256
BIAS B: 247
Contrast and luminosity :
In the table that summarizes all the brightness and contrast values, you can see that the native contrast values of the BenQ V7000i are 3 times lower than a Fengmi Cinema 2 or Xiaomi 4K 1S. The dynamic contrast figures may give the illusion of a superiority of the BenQ over the above mentioned models but it is not so. In fact, these values are obtained in the "smart eco" laser management mode. In this configuration, as soon as the new BenQ detects a test pattern at 00 IRE (which is completely black), it will reduce the light power of the laser almost completely and it is only in this condition that I obtain these figures. With a film this never happens, you will never (at least I hope not!) have to watch a completely black image in a series or a feature film. As soon as the image contains a bit of light, the contrast of the V7000i returns to its level below 900:1.
In terms of brightness, the V7000i with its 2500 lumens announced and 2367 measured respects its commitments of dynamics, however, beware of the implementation of the DCI-P3 filter which leads to a significant decrease in light power.
After calibration, it remains (without the filter) 1484 lumens in normal laser mode and 895 lumens in economy mode with a contrast of 873:1.
Colorimetry :
Alien Covenant 1080p Blu-ray
HDR or SDR, the V7000i's color rendition shines with naturalness. Flesh tones are well balanced and high dynamic range colors benefit from the extra saturation not possible with conventional SDR sources.
Picture Accuracy :
Alien Covenant 4K HDR Blu-ray UHD and James Bond Spectre 4K HDR
For once I think I managed to capture the full image accuracy of the V7000i, which considering my poor photography skills was not easy. So I've put below a few selected shots from Alien Covenant and James Bond Spectre. I hope they manage to give you an idea of the V7000i's strength in this area of image evaluation.
Smoothness :
WW84 1080p Blu-ray and RED 1080p SDR intro.
The 2 introductory scenes of Wonder Woman 1984 and RED are torture for projectors that are not comfortable with smoothness. The V7000i manages to salvage the furniture in the medium and high modes of its image interpolation but with remnants of video artefatcs that cling to moving characters or objects.
Dynamics (contrast and brightness) :
To give you an idea of the visual difference in contrast between the Fengmi Cinema 2 (nearly 3500: native contrast) and the BenQ V7000i (900:1 native contrast), I concocted a small photo and video montage on images from Alien Covenant, the avsforums 4K HDR suite and an excerpt from JOLT.
By releasing the V7000i, the BenQ engineers have refined the V6000 by working on a greater precision of the image and on a respected and faithful colorimetry. In my opinion, these are the two major strengths of this new version. The SmartTV capabilities are certainly new compared to the V6000, but even if you have to use an external stick, it should offer all the current streaming capabilities, which is not the case with the solution proposed by BenQ.
In a world of ultra short throw projection in which references are multiplying, the manufacturer will have to distinguish itself by working on noise reduction, contrast improvement and full integration of streaming services and other media applications. The foundation is solid, however, and I have no doubt that BenQ will be able to take user feedback into account to advance its future models.
I liked :
- The image accuracy,
- The colorimetry,
- Complete menus.
I regret :
- The price is a bit high,
- The noise of operation,
- The slowness of the HDMI synchronization,
- A grey light frame.
14 Commentaire(s)
Merci Gregory.
Une fois encore, les acteurs historiques sont à la traîne.
Très difficile de ne pas acheter les produits du giron Xiaomi tant la domination technique et tarifaire se font sentir!
Grâce à tes tests, le bon choix et de sérieuses économies sont à la clé !
Merci de ton temps…
Salut,la différence de contraste est flagrante comparer au fengmi c2 !
Le BenQ fait ce que Philips faisait avec ces écrans plats « une image coloré , saturé, détaillé » pour attirer la rétine des personnes lambda.
Le gabarit du BenQ v7000 reste imposant,alors vien la question du pour prendre le benq a la place du fengmi ?
J’ai actuellement le fengmi 4k 2020 qui remplace mon mi laser 150!
(Petite parenthèse sur le mi laser 150 il y’a une option sur celui-ci qui je ne sais comment fait exploser les noir sur celui-ci en revanche versions chinois !
Sélection color range et sélectionner : part)
Breff merci pour les test grâce à toi j’économise mon argent et je fais certainement un bon choix je passe sur le fengmi c2
Hello,
Il vaut quoi ce Benq par rapport à l’Optoma UHZ65UST?
Je préfère globalement l’image de l’Optoma, plus lumineuse et avec un meilleur contraste.
Hi Gregory,
Thank you for great review!
Would you say that Otpoma p2 also has a better sharpness than benq v7050i?
Would both of them work with a regular screen in dark room?
I currently have epson 5050ub with 120 inch regular screen, and want to upgrade because I want to have a brighter and sharper image with better contrast. Do you think optoma would be a good upgrade? or should I go with Fengmi 4K Cinema Pro?
Thank you,
Anton
Si tu veux le meilleur contraste, le meilleur piqué, tout ceci avec une fluidité exemplaire, la seule solution c’est le Fengmi Cinéma 2.
Thank you!
I thought Fengmi Cinéma 2 only covers 100inch screen. Will it cover 120inch screen?
Thanks again
anton
Ce n’est pas un Hisense, il peut aller jusqu’à 150 pouces.
ok, thanks!