Test écran videoprojecteur motorisé depuis le sol CLR Black Série Nothingprojector

Cet article a été rédigé et publié le 11 juillet 2023 sur le blog français www.mondoprojos.fr seul détenteur des droits de publication et de reproduction.

L'Hégémonie vividstorm dans le domaine des écrans motorisés depuis le sol touche à sa fin. Certes, quelques rares autres marques commercialisent des versions proches mais quand on parle de toiles techniques avec motorisation qui s'élèvent de bas en haut c'est vividstorm qui vient en premier.

Notre site partenaire nothingprojector s'est lancé cette année dans le développement de produits complémentaires aux projecteurs à ultra courte focale qu'il commercialise comme des meubles et des toiles spécifiques. La gamme « Black série » en fait partie et c'est à la découverte des performances d'une version de 100 pouces de diagonale (2m23 de base au format 16/9ème) que je vous convie aujourd'hui.

L'écran Nothingprojector de la Black série motorisé CBSP PET Crystal est disponible ici à 1200€ : (cliquez sur le lien sponsorisé*).

Rappel des caractéristiques des écrans techniques

Les écrans techniques peuvent être classés en deux grandes catégories. La première vise à assurer un équilibre entre la dynamique de l’image (luminosité et contraste). Ces écrans sont annoncés avec un gain supérieur à 1 mais offrent des performances dans les noirs moins impressionnantes visuellement que celles des écrans à gain inférieur à 1. Ils sont donc destinés à des projecteurs moyennement à faiblement lumineux.

La seconde catégorie qui rassemble des écrans à gain 0.9, 0.8 voire 0.6 (pour les projecteurs à ultra courte focale) va entraîner un gain sensiblement important du contraste perçu mais avec une perte de dynamique notable. Ils sont donc recommandés pour les projecteurs particulièrement lumineux mais avec faible contraste.

Pour arriver à lutter contre la pollution de la lumière, ces écrans sont conçus avec des matières intervenant dans deux domaines. D’une part, afin d’éviter la lumière résiduelle, la toile (généralement en PVC) est recouverte de plusieurs couches de peinture grise et, d’autre part, pour compenser la perte de luminosité par rapport à un écran blanc, la peinture appliquée contient des particules métalliques visant à renforcer la lumière.

Aussi simple que cette théorie puisse paraître, elle est compliquée à mettre en œuvre de façon équilibrée. Si la couleur de base de l’écran est trop foncée, le gain doit être considérablement augmenté, ce qui restreint l’angle de vision et crée des effets secondaires gênants tels qu’un éclairage inégal (hotspot ou effet point chaud). Inversement, si le gris n’est pas assez prononcé, les scènes de film nocturnes seront reproduites avec moins de profondeur.

Vers les bords, la luminosité peut diminuer sensiblement. De plus, les écrans de gain peuvent être touchés par un effet de scintillement (effet paillettes) causé par les particules métalliques insérées dans le substrat.

Concernant le chiffre annoncé du gain de l’écran, il faut préciser qu’il s’agit toujours de la valeur maximale qui peut être atteinte. Pour l’obtenir, il faut placer son projecteur dans une position idéale située en plein centre de l’écran et de manière totalement plane, ce qui est difficile à obtenir dans la pratique. Plus les angles de projection et de visualisation sont obliques et plus le gain sera impacté négativement. C’est pour cette raison qu’on parle de « pic de gain », à l’image du point le plus élevé d’une montagne.

Outre le gain maximal, le « demi-gain » d’un écran de contraste est également révélateur : il s’agit de l’angle de vision à partir duquel l’écran n’atteint que la moitié de sa puissance lumineuse maximale (par ex. 0,75 avec un gain de 1,5). Il se déplace entre 30° et 60° (en fonction de la concentration lumineuse de l’écran) et décrit le champ de vision significatif de l’écran. Plus le nombre de degrés est élevé, plus les spectateurs peuvent profiter d’une bonne qualité d’image sans être placés face au centre de l’écran.

C'est quoi un écran CLR ?

"CLR" est un acronyme anglais qui signifie « Ceiling Light Réduction » ou "réduction de la lumière du plafond".

Il s'agit d'écrans spéciaux avec des milliers de lamelles horizontales incorporées dans leur surface et qui, à un angle de 45°, ne reflètent que la lumière venant du bas. Ainsi, l'écran ignore la plupart des éclairages perturbateurs et rend la projection à courte distance débarrassée de la lumière parasite, préservant de la sorte le contraste de l'image comme dans une salle dédiée.

Ce type de toile est spécifiquement conçu pour les projecteurs à ultracourte focale (UST : Ultra Short Throw) dans le but d'éviter les effets de concentration de la lumière et la perte de contraste.

La version nothingprojector dite lenticulaire est dotée d'une structure en dents de scie spécialisée, qui gère efficacement la diffusion et l'absorption de la lumière. Cela permet d'améliorer le contraste, d'approfondir les noirs et de rehausser la qualité globale de l'image, rendant les images éclatantes et claires dans toutes les conditions d'éclairage.

Elle n'usurpe pas son appellation de «black série » car visuellement elle apparaît totalement sombre alors que les toiles techniques CLR de vividstorm sont plus grises. Cette caractéristique impacte directement l'échelle de gris ce que nous verrons ensemble dans la partie « verdict technique ».

Vous l'aurez compris, ce type d'écran n'a pas sa place dans une pièce dans laquelle le contrôle de la lumière a été effectué (murs noirs, pas de reflets possibles). En revanche, ils permettent d'obtenir des résultats visuels très proches de ceux obtenus dans une salle de cinéma dédiée dans une pièce à vivre.

Tour physique

L'écran de 100 pouces de nothingprojector arrive dans une coque métallique noire (une version blanche existe aussi) de près de 2m50 de long et 16,5 cm de large pour 12 cm de haut. La hauteur est similaire à celle du vividstorm mais ce dernier est plus petit (2m45 X 16 cm) et plus léger.

Sous la coque, on trouve deux plaques coulissantes qui visent à stabiliser le cadre une fois poser sur le sol. Attention aux doigts pendant le transport car elles glissent rapidement !

Cette solution est particulièrement intéressante pour ceux qui n’envisagent pas de réaliser de gros travaux pour fixer un écran au plafond et permet de changer l'écran de pièces au gré de ses envies. Il suffit de la brancher à une prise électrique, de poser un projecteur à ultra courte focale devant lui et c'est parti pour le cinéma.

Des bras articulés viennent se relever à l'arrière de l'écran pour l'emmener à la bonne hauteur. Il est ensuite possible d'adapter l'amplitude à l'offset du projecteur à l'aide de la télécommande qui se pilote en radio fréquences. C'est idéal car vous pouvez commander l'ouverture et la fermeture depuis n'importe quel endroit de la pièce sans vous soucier de viser le capteur infra rouge.

La fermeture est protégée par un dispositif anti-pincement ; si vous oubliez votre main sur le cadre, le mouvement sera interrompu jusqu'à ce que plus aucun obstacle ne soit détecté.

L'écran qui s'ouvre depuis le sol, cela fait toujours son effet auprès de vos invités. Si pour ma part ils sont posés sur le sol pour passer de l'un à l'autre aisément pendant mes tests, il est tout à fait possible de le/les dissimuler derrière un meuble adapté qui viendra cacher le tout entre deux séances.

Contrairement aux écrans vividstorm dont la hauteur doit être ajustée mécaniquement avec une tige en plastique, le modèle de nothingprojector permet d'ajuster les fins de course directement à partir de la télécommande.

A cette motorisation a été ajoutée un dispositif de tension de l’écran qui vise à assurer la bonne tenue de la toile sans effets de vagues ou déformation.

Verdict technique

Les conditions des test sont les suivantes. J'ai utilisé deux écrans de même taille, un 100 pouces de vividstorm avec toile blanche neutre qui m'a servi à réaliser le calibrage de l'image d'un projecteur laser à ultra courte focale formovie C3. Pour les mesures, j'ai utilisé un colorimètre K10A profilé à partir de ma sonde de référence Jeti 1501 Hi Res  (une des rares à offrir la précision nécessaire au calibrage d'un projecteur laser). Ces deux sondes figurent parmi les plus précises et les plus fiables actuellement disponibles. Elles permettent la répétabilité, la rapidité et un niveau de précision indisponible sur les petits colorimètres et spectrophotomètres grand public.

Le Fengmi Formovie Cinéma 3 est disponible à la commande chez égalment chez nothingprojector au tarif de 1799€ ici (cliquez sur le lien affilié*).

Une fois le profil établi, j'ai calibré au plus proche de D65 le projecteur formovie sur l'écran blanc avant de vérifier le résultat obtenu au niveau de l'espace couleurs, des saturations et de l'échelle de gris avec ces paramètres sur la toile nothingprojector.

J'ai ensuite procédé à un second calibrage de l'image du projecteur laser combiné à l'écran black série.

Analyse des résultats

Jusqu'à présent tous mes tests comparatifs entre un écran blanc et un écran technique montraient principalement des écarts sur l'échelle de gris avec un accroissement du bleu. Ce n'est pas le cas de l'écran nothingprojector qui diminue la présence du bleu et affiche une valeur de luminance plus importante que celle de l'écran blanc. Je ne peux donc pas confirmer le pic de gain de nothingprojector annoncé à 0.6. Nous sommes plutôt sur un pic de gain de 1.1 avec la toile noire. Sur les bords, cette valeur tombe à 0,93 pour l'écran nothingprojector.

En effet, avec une base d'image calibrée à 31 cd/m2, le passage à l'écran noir porte la luminance à 34 cd/2 au centre de l'écran. Si je m'éloigne du centre et que je mesure les bords de l'image je relève 27 cd/m2 sur l'écran blanc soit une perte de 4 cd/m2 et 29 cd/m2 sur le black série (perte de 5 cd/m2).

Malgré cette perte sur les bords qui sont plus importants sur l'écran CLR, l'angle de vue offert par la toile obsidienne est légèrement supérieur aux 170 degrés promis par le constructeur, avec 180 degrés possibles.

L'examen de l'échelle de gris permet de relever les principaux écarts entre les 2 écrans. La toile blanche calibrée affiche une température de couleurs de 6693K avec un deltaE de 3 et la même mesure sur l'écran noir est de 6488K avec un écart deltaE de 3.8.

Si vous observez la comparaison entre les deux RGB Bar chart ci-dessous, vous pouvez voir l'impact de la toile noire sur les différents niveaux RVB. C'est le bleu qui diminue et qui devra donc être compensé lorsqu'on calibrera le couple écran nothingprojector/projecteur en abaissant la valeur du rouge.

Entre les deux, j'ai ainsi abaissé le rouge dans le réglage de température de couleurs du formovie de 1030/1500 (partie du calibrage de l'écran blanc) à 995/1500.

En revanche, le changement de toile n'a que peu d'impact sur l'analyse des Gamuts respectifs et des saturations. En cela c'est conforme aux toiles techniques déjà testées sur le blog.

Impact sur le contraste séquentiel et Ansi :

La toile CLR joue son rôle de diminution de l'impact de la pollution lumineuse à la perfection. Le contrôle séquentiel de 1901:1 avec la toile blanche s'élève à 2081:1 après passage sur l'écran sombre.

La mesure Ansi (qui n'est pas exceptionnelle sur le formovie C3) passe elle de 50 à 84.

Au premier abord, j'ai eu peur que l'accroissement du noir généré par la toile entraînerait un « crash » de ce paramètre (noirs bouchés) mais en ayant pris soin de conserver le même niveau de Gamma à 2.2 (donc avec calibrage) le dynamisme et la lisibilité globale sont préservés.

Recherche de point chaud (uniformité de la répartition de la lumière) :

Les relevés d'uniformité des couleurs ou de la luminance démontrent que la partie basse centrale de l'image n'est pas touchée par un effet de concentration de la lumière (point chaud).

Effet paillettes et lissé de l'image :

La recherche de paillettes effectuée à l'aide de mires claires uniformes n'a pas permis de mettre en évidence ce désagréable « effet paillettes » qui peut toucher des écrans techniques de mauvaise qualité. Ce n'est pas le cas de ce nothingprojector.

Différence physique entre mes écrans vividstorm et l'écran nothingprojector :

Je dispose chez moi de 3 toiles motorisées depuis le sol de vividstorm, la plus ancienne ayant 3 années. Si je n'ai aucune critique à formuler sur la tension et la tenue dans le temps de la toile, en revanche les finitions laissent à désirer. Ce qui me gêne le plus c'est le décalage entre le carter et le haut de l'écran. Alors que tout devrait être parfaitement emboîté une fois que la toile est repliée, vous pouvez constater sur la photo ci-dessous que ce n'est pas vraiment le cas chez vividstorm. Sur le modèle nothingprojector, la finition est exemplaire et tout s’emboîte parfaitement.

Avis subjectif

Quoi de mieux que des exemples visuels pour ce rendre compte du travail sur le contrôle de lumière effectué par la toile de nothingprojector. Je milite depuis des années pour dire que la projection doit se faire dans le noir à contrario des écrans plats qui peuvent être utilisés de jour comme de nuit mais la démonstration qui va suivre et qui est réalisée lumière allumée est vraiment parlante pour comprendre l'intérêt de ce type d'écran.

J'ai utilisé une scène sombre de «The Martian » que vous pouvez découvrir d'abord lumière éteinte (ci-dessus) sur la black série avant d'allumer la lampe de la pièce (ci-dessous). Malgré la pollution lumineuse, le fond de scène et l'inscription « SOL 517 » restent bien perceptibles (le spot de ma chambre éclaire directement l'écran).

Dans les mêmes conditions, la toile blanche n'est plus en mesure que d'afficher une pâle inscription « SOL 517», tout le reste disparaît dans la lumière.

Mais comme la projection doit être réalisée dans le noir et bien voici d'autres exemples comparatifs tirés de passages de « The martian », « The shallow », « Prey » et de la suite d'images de tests 4K HDR qui vous permettront de jauger de l'effet visuel produit entre une toile blanche et l'écran technique (cliquez à droite pour afficher l'image en taille réelle).

Conclusion

Pour l’œil humain, les deux paramètres les plus importants dans l'image d'un film ou d'une série sont le contraste et les tons chair et donc la justesse et la précision du rouge. Cet écran technique est un champion dans ces deux domaines !

Même dans une pièce semi-dédiée comme ma salle de test, j'ai pu me rendre compte des bénéfices apportés par la toile nothingprojecteur sur le contraste global et la dynamique (l'équilibre contraste et luminosité).

Pour les tons chairs, il faut garder à l'esprit que si vous voulez un bon résultat avec ce couple, il faudra procéder à un calibrage qui tient compte de l'impact de cette toile sur l'échelle de gris.

En résumé, cet écran est un véritable atout pour le rendu général de votre image. Positionné à un tarif légèrement inférieur à celui d'un vividstorm concurrent, il vous assurera une image avec le meilleur contraste disponible sur votre diffuseur à ultra courte focale.

J'ai donc le plaisir de délivrer un Gold Award mondoprojos à ce nouvel acteur de l'écran technique motorisé depuis le sol.

J'ai apprécié :

• L’équilibre contraste/luminosité,
• Le travail efficace pour lutter contre la pollution lumineuse au profit du contraste,
• L'uniformité de la toile qui contribue à une bonne répartition des couleurs et aucune perte de précision,
• Sa solidité et sa finition,
• Son prix contenu.

Je regrette :

- Son poids.

* Pour les achats effectués sur nothingprojector je perçois une commission via le lien affilié placé ci-dessus. Ce partenariat me permet de disposer de certains projecteurs et écrans testés et n'a aucune influence sur les mesures et notes finales des modèles que j’évalue toujours suivant le même protocole et la même rigueur.

This article was written and published on July 11, 2023 on the French blog www.mondoprojos.fr, which holds all publication and reproduction rights.

The vividstorm hegemony in the field of motorized screens from the ground is coming to an end. Of course, a handful of other brands market similar versions, but when it comes to motorized technical screens that rise from the ground up, vividstorm comes first.
This year, our partner site nothingprojector began developing products to complement the ultra-short-throw projectors for example adapted furniture and specific screen. The "Black Series" range is one of them, and it's to discover the performance of a 100-inch diagonal version (2m23 in 16:9 format) that I invite you today.

L'écran Nothingprojector de la Black série motorisé CBSP PET Crystal is here available at 1200€ : (cliquez sur le lien sponsorisé*).

A reminder of the characteristics of the technical screens

Technical screens fall into two broad categories. The first aims to ensure a balance between image dynamics (brightness and contrast). These screens are advertised with a gain greater than 1, but offer less visually impressive performance in blacks than screens with a gain of less than 1. They are therefore intended for medium to low-light projectors.

The second group, which includes screens with a gain of 0.9, 0.8 or even 0.6 (for ultra-short-throw projectors), will deliver a significant gain in perceived contrast, but with a noticeable loss of dynamic range. They are therefore recommended for particularly bright but low-contrast projectors.
To combat light pollution, these screens are designed with materials that intervene in two areas. On the one hand, to avoid residual light, the fabric (usually PVC) is covered with several layers of grey paint, and on the other, to compensate for the loss of brightness compared to a white screen, the paint applied contains metallic particles to reinforce the light.
As simple as this theory may seem, it's complicated to implement in a balanced way. If the screen's base color is too dark, the gain must be increased considerably, restricting the viewing angle and creating annoying side effects such as uneven lighting (hotspot effect). Conversely, if the gray is not sufficiently pronounced, night-time film scenes will be reproduced with less depth.

Towards the edges, brightness can drop significantly. In addition, gain screens can be affected by a flickering effect (glitter effect) caused by the metal particles inserted in the substrate.

With regard to the advertised screen gain figure, it should be pointed out that this is always the maximum value that can be achieved. To achieve this, the projector must be placed in an ideal position, right in the center of the screen and completely flat, which is difficult to achieve in practice. The more oblique the projection and viewing angles, the more the gain will be negatively impacted. This is why we speak of "peak gain", like the highest point of a mountain.

In addition to peak gain, the "half-gain" of a contrast screen is also revealing: this is the viewing angle at which the screen reaches only half its maximum light output (e.g. 0.75 with a gain of 1.5). It moves between 30° and 60° (depending on the screen's light concentration) and describes the screen's significant field of view. The higher the number of degrees, the more viewers can enjoy good image quality without facing the center of the screen.

What is a CLR screen ?

"CLR stands for Ceiling Light Reduction.

These are special screens with thousands of horizontal slats embedded in their surface which, at an angle of 45°, reflect only the light coming from below. In this way, the screen ignores most interfering light and makes short-distance projection free of stray light, thus preserving image contrast as in a dedicated room.
This type of fabric is specifically designed for ultra-short-throw (UST) projectors to avoid the effects of light concentration and loss of contrast.

The lenticular nothingprojector version features a specialized sawtooth structure that efficiently manages light diffusion and absorption. This improves contrast, deepens blacks and enhances overall image quality, making images bright and clear in all lighting conditions.

The "black series" is aptly named, since visually it appears totally dark, whereas vividstorm's CLR technical fabrics are greyer. This characteristic has a direct impact on the grayscale, as we'll see in the "technical verdict" section.

As you can see, this type of screen has no place in a room in which light control has been carried out (black walls, no reflections possible). On the other hand, they do deliver visual results very close to those obtained in a dedicated cinema in a living room.

Physical tour

nothingprojector's 100-inch screen arrives in a black metal shell (a white version also exists) almost 2.5 m long, 16.5 cm wide and 12 cm high. The height is similar to that of the Vividstorm, but the latter is smaller (2m45 X 16 cm) and lighter.

Underneath the hull are two sliding plates designed to stabilize the frame when placed on the ground. Be careful with your fingers during transport, as they move quickly!

This solution is particularly interesting for those who don't plan to carry out major work to fix a screen to the ceiling, and allows you to change the room screen as you please. Simply plug it into an electrical outlet, place an ultra-short-throw projector in front of it and off you go to the movies.

Articulated arms rise from the rear of the screen to bring it to the right height. You can then adapt the amplitude to the projector's offset using the remote control, which operates via radio frequency. This is ideal, as you can control opening and closing from anywhere in the room without having to worry about aiming at the infrared sensor.

Closing is protected by an anti-pinch device; if you forget your hand on the frame, movement will be interrupted until no further obstacle is detected.

A screen that opens from the floor always makes an impression on your guests, and although I placed the screens on the floor so that I could easily move from one to the other during my tests, it's perfectly possible to hide them behind a suitable piece of furniture between two sessions.

Unlike the vividstorm screens, whose height must be adjusted mechanically with a plastic rod, Nothingprojector's model allows you to adjust the limit switches directly from the remote control.

A screen tensioning device has been added to this motorization to ensure that the screen stays in place without wave effects or distortion.

Technical verdict

The test conditions were as follows. I used two screens of the same size, a 100-inch vividstorm with a neutral white canvas, which I used to calibrate the image of a formovie C3 ultra-short-throw laser projector. For the measurements, I used a K10A colorimeter profiled from my Jeti 1501 Hi Res reference probe (one of the few to offer the precision needed to calibrate a laser projector). These two probes are among the most accurate and reliable currently available. They offer repeatability, speed and a level of precision unavailable on small consumer colorimeters and spectroradiometers.

Le fengmi Formovie Cinéma 3 is available here at nothingprojector at 1799€ (click on the affliate link).

Once the profile had been established, I calibrated the formovie projector close to D65 on the white screen before checking the result obtained with these parameters on the nothingprojector black serie in terms of color space, saturation and grayscale.

I then carried out a second calibration of the image on the laser projector combined with the black series screen.

Analysis of results

Up to now, all my comparative tests between a white screen and a technical screen have mainly shown discrepancies on the gray scale, with an increase in blue. This is not the case with the nothingprojector screen, which reduces the presence of blue and displays a higher luminance value than the white screen. So I can't confirm nothingprojector's peak gain of 0.6. Instead, we're looking at a peak gain of 1.1 with the black screen. At the edges, this gain falls to 0.93 for the nothingprojector screen.

In fact, with an image base calibrated at 31 cd/m2, switching to the black screen raises luminance to 34 cd/2 at the center of the screen. If I move away from the center and measure the edges of the image, I find 27 cd/m2 on the white screen (a loss of 4 cd/m2) and 29 cd/m2 on the black series (a loss of 5 cd/m2).

Despite this loss at the edges, which is greater on the CLR screen, the viewing angle offered by the obsidian canvas is slightly greater than the 170 degrees promised by the manufacturer, with 180 degrees possible.

Examination of the gray scale reveals the main differences between the 2 screens. The calibrated white canvas displays a color temperature of 6693K with a deltaE of 3, while the same measurement on the black screen is 6488K with a deltaE difference of 3.8.

If you look at the comparison between the two RGB Bar charts below, you can see the impact of the black canvas on the different RGB levels, with the blue decreasing and having to be compensated for when calibrating the nothingprojector/projector pair by lowering the red value.

Between the two, I lowered the red in the formovie color temperature setting from 1030/1500 (part of the white screen calibration) to 995/1500.

On the other hand, the change of canvas has little impact on the analysis of the respective Gamuts and saturations. In this respect, it's in line with the technical fabrics already tested on the blog.

Impact on sequential contrast and Ansi :

The CLR fabric plays its role of reducing the impact of light pollution to perfection. Sequential control of 1901:1 with the white fabric rises to 2081:1 after switching to the dark screen.
Ansi measurement (not exceptional on the Formovie C3) rises from 50 to 84.

At first glance, I feared that the increased blackness generated by the canvas would cause this parameter to "crash blacks", but having taken care to maintain the same Gamma level at 2.2 (i.e. with calibration), dynamism and overall legibility are preserved.

Hot spot detection (uniformity of light distribution) :

Color uniformity or luminance readings show that the lower central part of the image is not affected by a light concentration effect (hot spot).

Glitter effect and image smoothness :

The search for glitter using uniform bright test patterns failed to reveal the unpleasant "glitter effect" that can affect poor-quality technical screens. Not so with this nothingprojector.

Physical difference between my vividstorm screens and the Nothingprojector screen :

I have 3 motorized vividstorm screens at home, the oldest being 3 years old. While I have no criticism to make about the tension and durability of the canvas, the finish leaves something to be desired. What bothers me most is the gap between the floor casing and the top of the screen. While everything should fit together perfectly once the screen is folded, you can see from the photo below that this isn't really the case with vividstorm. On the nothingprojector model, the finish is exemplary and everything fits together perfectly, and you can tell from the weight that it's built to last.

Subjective opinion

What could be better than visual examples to illustrate the light control work carried out by nothingprojector's screen ? I've been arguing for years that projection should be done in the dark, as opposed to flat screens which can be used day or night, but the following demonstration, done with the lights on, really shows the benefits of this type of screen.

I used a dark scene from "The Martian", which you can first see with the light off on the black series before turning on the room's lamp. Despite the light pollution, the backdrop and the inscription "SOL 517" are still clearly visible (the spotlight in my room shines directly onto the screen).

Under the same conditions, the white canvas is only able to display a pale "SOL 517" inscription, with everything else disappearing in the light.

But as the projection has to be carried out in the dark, here are some other comparative examples taken from passages in "The martian", "The shallow", "Prey" and the 4K HDR test image suite, which will enable you to gauge the visual effect produced between a white canvas and the technical screen (click right to see the full size picture).

Conclusion

For the human eye, the two most important parameters in the image of a film or series are contrast and flesh tones, and therefore the accuracy and precision of the red. This technical screen is a champion in both these areas !

Even in a semi-dedicated room like my test room, I was able to see the benefits of the nothingprojecteur fabric on overall contrast and dynamics (the balance between contrast and brightness).

For flesh tones, it's important to bear in mind that if you want a good result with this pair, you'll need to calibrate to take account of the canvas's impact on the grayscale.

In short, this screen is a real asset for the overall rendering of your image. Positioned at a slightly lower price than a competing vividstorm, it will guarantee you an image with the best contrast available on your ultra-short-throw projector.

It therefore gives me great pleasure to award a Gold Award mondoprojos to this new player in motorized technical displays from the ground up.

I liked :

The contrast/brightness balance,
The effective work done to combat light pollution in favor of contrast,
The uniformity of the fabric, which contributes to good color distribution and no loss of precision,
Its sturdiness and finish,
Its reasonable price.

My regrets :

  - Its weight.

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