Aujourd’hui, je vous propose un test qui n'est pas dans l'air du temps, entendez par cela celui d'un projecteur qui n'est ni DLP, ni à ultra courte focale. Le TW6150 d'Epson est un des rares modèles compacts à focale classique à moins de 1000€ qui n'est pas équipé d'une puce DMD. Qu'on le veuille ou non, Epson et ses panneaux LCD est l'un des rares opposants à l'hégémonie de Texas Instruments dans ce domaine.
C'est d'autant plus regrettable qu'une frange des amateurs de cinéma à domicile est sensible et allergique aux effets arc-en-ciel produits par les roues chromatiques qui équipent les diffuseurs frontaux à micro-miroirs.
C'est donc cette trop rare alternative au DLP que je vais décortiquer aujourd'hui pour déterminer si elle est en capacité de faire trembler le roi Texas Instruments.
Pour un tarif de 999€, ce projecteur home cinéma Full HD avec support et simulation 4K propose (d'après le constructeur) une luminosité de 2800 lumens et un taux de contraste dynamique de 35 000:1. Son bloc optique au rapport de 1,32 - 2,15:1 dispose d'un zoom manuel ×1,62.
Malgré son « petit prix », il dispose d'un Lens-shift mécanique vertical avec une amplitude de +/- 30% et d'une correction de trapèze électronique afin de retoucher les éventuels soucis de géométrie de l'image.
L'appareil est équipé de trois panneaux LCD de 0,61 pouce avec C2 Fine. Sa lampe classique est prévue pour une durée de vie de 4500h en mode de fonctionnement normal et jusqu'à 7500h en mode économique.
Le projecteur n'est pas compatible en 3D mais supporte les signaux HDR10 et HLG (métadonnées statiques).
Comme les autres modèles pour sa fonction 4K UHD Pro (émulation 4K à partir d'une résolution Full HD), il utilise trois panneaux LCD pour le rouge, le vert et le bleu, chacun étant limité à 1 920 x 1 080 pixels. Un système de plaques de verre à décalage fonctionne à une fréquence de rafraîchissement élevée et décale les pixels avec précision en diagonale ce qui double la résolution à 2x FullHD (=4 mégapixels). Cela correspond mathématiquement à la moitié de la résolution UHD.
Avec sa coque entièrement blanche, le TW6510 trônera plus facilement dans une pièce à vivre que dans une salle dédiée où tout est fait pour favoriser le contraste (murs sombres). Son format compact permettra de l'embarquer en déplacement sans trop de difficulté mais ce n'est pas un mini projecteur (340 x 280 x 130 mm pour un poids de 4,1 kg).
Son bloc optique dispose d'un zoom (1,6x) et d'un Lens-shift vertical (+/- 30% d'amplitude). Il est protégé par un panneau de verre qu'on retire manuellement avant la projection. Pour parachever l'installation du projecteur, un pied central escamotable doit permettre de le surélever ainsi que des pieds à vis.
Pour connecter vos sources, Epson fournit une entrée HDMI sur la plaque arrière, avec une autre entrée HDMI et un seul USB Type-A sous une section amovible près du coin arrière gauche. Vous pouvez utiliser les câbles de rallonge fournis pour installer une clé de streaming dans un emplacement sous la coque. Il y a également une sortie audio de 3,5 mm pour brancher une barre de son externe ou un système de haut-parleurs.
Attention le TW6150 accepte les signaux de résolution UHD 4K à 30 Hz et à des fréquences d'images inférieures avec une compression chromatique 4:2:2, mais n'affiche que 4K/60 Hz si la profondeur de bits est de 8 bits avec une compression chromatique 4:2:0.
La télécommande blanche ne dispose pas d'éclairage, elle s'apparente plus à un modèle de la gamma professionnelle que d'une version prévue pour un appareil home cinéma. Même si elle est infra rouge, les capteurs du projecteur offrent un large champ d'action.
Point de fioritures ou de fonctions smart TV élaborées. Les vignettes grises et austères propres à Epson sont toujours au rendez-vous.
Le traitement vidéo est plus étoffé que celui de ses concurrents DLP dans cette gamme de prix car le TW6150 dispose d'une mode d'interpolation d'images avec 3 paliers de fonctionnement "bas, moyen et haut" ainsi que d'un mode d'accroissement de la netteté de type "super résolution" déjà configuré en usine sur 5 niveaux. Ils sont tous éditables.
Quatre modes images sont disponibles "dynamique, vif, naturel et cinéma". Là encore ils peuvent être paramétrés par l'utilisateur et sauvegardés dans plusieurs blocs mémoires quand bien d'autres fabricants négligent cette souplesse en renvoyant toute personnalisation à une unique possibilité mémorielle.
Pour ajuster précisément le gamut et les niveaux RVB, les classiques réglages de Gain et Offset ainsi qu’un CMS sont accessibles. Afin d' accroître le contraste, Epson a équipé le TW6150 d’un iris dynamique qui fonctionne sur deux vitesses : normale ou rapide.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore interne :
Le TW6150 est lumineux, très lumineux et pour refroidir la production de chaleur correspondante, les ventilateurs sont présents, très présents. J'ai mesuré les 3 paliers de fonctionnement (haut, standard et économique » et les relevés confirment mes impressions auditives. Le mode le plus puissant « haut » atteint 42,8 dB à 50 cm de distance, ce qui est intolérable pour une soirée cinéma. Le mode « standard » réduit le bruit à un niveau encore élevé de 38,4 dB, seul le mode « économique » rend le TW6150 discret avec 35,4 dB (le bruit résiduel de la pièce est de 34,7 dB projecteur éteint).
Avec son unique haut-parleur de 10W, le rendu sonore arrive à convaincre mais en tant que solution d'appoint car mieux vaut connecter le nouvel Epson à un système séparé de qualité.
Consommation électrique :
Ma prise compteur ayant rendu l'âme, je ne suis pas en mesure de compléter cette partie. La remplaçante arrive bientôt.
Piqué et précision d'image :
A la base le TW6150 est un projecteur de résolution Full HD (1920x1080), il ne simule que la moitié de la résolution UHD en décalant les pixels en diagonale grâce au système 4K Pro UHD de la marque. Son intégration dans un appareil à moins de 1000€ est une première car jusqu'à présent, il fallait aller chercher cette option sur des modèles comme les 7100/9400 ou LS12000.
Alors qu'il a les DLP concurrents en ligne de mire, la technologie des trois panneaux LCD 0,61 n'arrive pas à égaler les performances des puces DMD dans le domaine de la précision de l'image.
Pour compenser cet écart, le constructeur a doté cette version d'un dispositif de super résolution qui fonctionne soit de manière individualisée soit avec 5 niveaux réglés en usine.
Cette option arrive à redonner du « peps » à l'image mais elle est entravée dans son action par deux facteurs. Le premier est celui de la faiblesse de l'optique qui affiche une image de plus en plus douce au fur et à mesure que l'on se rapproche des bords de l'image. Le second est celui commun à un réglage trop poussé de netteté, il s'agit de la production de doubles contours comme vous pouvez l'apercevoir sur la croix de la mire de précision Burosch ci-dessous.
Fluidité :
Si le TW6150 est équipé d'un mode d'interpolation d'images, le support des signaux 1080p24 sans conversion permet de se passer de son activation. Attention toutefois l'aide à la fluidité ne fonctionne qu'avec les sources SDR 1080p. Elle intervient sur 3 niveaux et dans le mode faible, vous aurez droit à un bon équilibre entre naturel de l'image et amélioration de la précision. Les niveaux « moyen et haut » ont une action bien plus marquée et engendrent cet effet « savonnette » honni par les opposants à cette option.
Overscan :
J'ai diffusé ma mire de cropping 1080p Burosch pour déterminer si le projecteur appliquait des coupures sur les parties les plus extrêmes de l'image. Ce n'est pas le cas, elle est reproduite avec l'ensemble de ses symboles.
Input lag :
La plupart des projecteurs home cinéma d'Epson intègrent une option de réglage « fin ou rapide » qui vise à réduire le niveau d'input lag. Avec ma sonde Leo Bodnar 1080p j'ai mesuré 28,7 ms de retard avec un signal 1080p à 60hz. C'est bien en-dessous des 50 ms ce qui permet d'utiliser le TW6150 dans une configuration de jeux en réseaux sur une très grande base d'image.
Colorimétrie et Gamma :
Dans les menus, on trouve un réglage séparé du Gamut, soit « rec.709 », soit « rec.2020 ». Dans la première sélection, l'espace couleurs du projecteur couvre 96,8% des références HTDV (rec.709) et dans la seconde, c'est un peu mieux avec 102,3% pour le rec.709 et 75,4% du DCI-P3. Avec sa source lumineuse à lampe classique et sans l'intervention d'un filtre de couleurs dans le chemin de lumière, ces relevés sont sans surprise.
La colorimétrie proposée en sortie de boîte permet de s'affranchir d'un calibrage car dans le mode naturel, je relève une température de couleurs de 6958K avec un écart deltaE de 3,09 et un Gamma de 2,24.
A l'aide du CMS intégré, du réglage de Gamma et de l'ajustement 2 points (Gain et Offset) de l'échelle de gris, j'ai pu établir un calibrage conforme aux obligations PVA, c'est- à -dire un écart deltaE inférieur à 2 et un Gamma de 2.4 (salle dédiée). J'ai donc ramené la température de couleurs à 6504K avec un écart deltaE de 1,90 et un Gamma de 2,41.
Gestion HDR :
Tout comme ses grands frères lasers, le TW6150 offre dans ses menus, une gestion dynamique des métadonnées HDR qui s'appelle « Gamma dynamique ». Pour juger de son efficacité, j'utilise la série vidéo du disque d'évaluation Spears and Munsil. Elle contient les mêmes extraits encodés avec différents niveaux maximums de nits. De manière générale, pour leurs projecteurs « budget », les marques font le choix d'une limite fixée à 1000 nits mais pas Epson. Grâce à ce mini DTM (Dynamic Tone Mapping), le TW6150 a pu lire correctement les mêmes passages de la scène des chevaux dans la neige pour mes passages encodés à 600, 1000, 2000 et 10000 nits (bon pour ce dernier on n’est pas loin du clipping dans les blancs mais les arrières plans restent bien visibles).
Pour le coup, c'est une bonne surprise et c'est le projecteur qui fait le travail et pas l'utilisateur.
Luminosité et contraste :
Avec ses 42,8 décibels, le mode standard ne vous sera pas d'une grande utilité mais je dois dire que les 2800 lumens promis sont presque là puisque je relève 2773 lumens dans la sélection dynamique.
Après calibrage, il restera dans le mode standard (bien plus supportable pour vos oreilles) 1187 lumens, ce qui permet au TW6150 de projeter une image SDR de 3m50 de base en conservant une luminance de 16 fL et de 2m74 en 4K HDR avec 26 fL.
Si la luminosité est au rendez-vous, ce n'est pas le cas du contraste. L'Epson TW6150 arrive à réaliser la contre-performance de fournir un niveau de contraste inférieur à celui des DLP 0,47 à lampe. Le contraste séquentiel natif est de 342:1, il n'arrive à s'élever qu'aux environs de 2000:1 avec l'iris en position rapide mais l'effet de pompage devient alors gênant. L'effet de pompage, c'est l'abaissement brutal de la puissance lumineuse sur des contenus sombres qui entraîne une perte de la dynamique.
Le contraste Ansi achève de convaincre de la faiblesse du TW6150 dans la restitution des noirs avec un tout petit 59:1.
Si les couleurs délivrées par le TW6150 flattent l’œil (et les sondes) du calibreur que je suis, il n'en va pas de même pour le contraste. Les mesures de la partie technique ne font qu'étayer le constat visuel d'une image dont les noirs sont plus près du gris que de l'obsidienne
Je dois reconnaître que j'ai eu du mal à m'attarder sur mes extraits habituels. Une brusque envie de voir le premier opus de Predator m'a fait ressortir le Blu-ray SDR et son équivalent 4K et c'est sur le passage de la préparation nocturne des pièges et de l'affrontement final contre le chasseur ultime que rapidement le TW6150 a dévoilé son principal défaut. Oubliez les passages sombres des couloirs du Nostromo d'Alien ou les batailles de Harry Potter contre le serpent géant, le petit Epson sera bien à la peine pour délivrer de la densité ou de la profondeur. J'ai effectué un petit montage de la même scène issue de Predator et vous pourrez constater que même l'action de l'iris dynamique n'est pas assez efficace pour compenser la faiblesse du contraste natif.
Sur des scènes de jour, en revanche on bénéficiera d'une belle dynamique et de couleurs naturelles avec un piqué qui reste agréable grâce à l'apport de la super résolution.
Si la gestion HDR ne souffre aucun reproche pour le positionnement dans les bons niveaux d'EOTF grâce au gamma dynamique, le contraste reste dans des niveaux qui nuisent au rendu général et donc au plaisir visuel.
Je rappelle au passage que les éléments qui frappent le premier l’œil sont le contraste et la fidélité de restitution des tons chairs. Le TW6150 est à l'aise dans ce dernier domaine.
Je fondais beaucoup d'espoir dans ce projecteur home cinéma. Je voulais pouvoir vous recommander une alternative crédible à la ribambelle de petits projecteurs DLP 4K avec puce DMD 0,47. C'est vrai que sur le papier le TW6150 cumulait les équipements et options : émulation 4K, interpolation d'images, super résolution, Lens-Shift mécanique, colorimétrie ajustée dès la sortie de boîte, etc....
Toutes ces qualités s'évanouissent dès que la première scène nocturne est diffusée, car la clé de voûte d'une image est basée sur la dynamique d'image et un rapport équilibré entre le contraste et la luminosité. Les deux doivent être de bons niveaux et dans le cas du TW6150, la priorité a été donnée à la puissance lumineuse. Je ne suis donc pas en mesure de vous conseiller l'achat de ce modèle.
J'ai apprécié :
Je regrette :
Today, I'd like to offer you a test that's out of the ordinary, by which I mean a projector that's
neither DLP nor ultra-short-throw. Epson's TW6150 is one of the few compact, classic focal-length
models under €1,000 that isn't equipped with a DMD chip. Like it or not, Epson and its LCD panels
are one of the few opponents to Texas Instruments' hegemony in this field.
This is all the more regrettable given that a fringe of home cinema enthusiasts is sensitive and
allergic to the rainbow effects produced by the color wheels fitted to micro-mirror front diffusers.
So it's this all-too-rare alternative to DLP that I'm going to take a closer look at today, to see if it
can shake the king Texas Instruments.
Priced at 999€, this Full HD home cinema projector with support and 4K simulation offers
(according to the manufacturer) a brightness of 2800 lumens and a dynamic contrast ratio of
35,000:1. Its 1.32 - 2.15:1 ratio optical unit features a ×1.62 manual zoom.
Despite its "low price", it features a mechanical vertical lens-shift with a 30% amplitude, and
electronic keystone correction to correct any image geometry problems.
The device features three 0.61" LCD panels with C2 Fine. Its classic lamp is rated for a life of
4500h in normal operating mode and up to 7500h in economy mode.
The projector is not 3D-compatible, but supports HDR10 and HLG signals (static metadata).
Like the other models for its 4K UHD Pro function (4K emulation from Full HD resolution), it uses
three LCD pannels for red, green and blue, each limited to 1,920 x 1,080 pixels. A system of
shifting glass plates operates at a high refresh rate and precisely shifts pixels diagonally, doubling
resolution to 2x FullHD (=4 megapixels). This corresponds mathematically to half the UHD
resolution.
With its all-white body, the TW6510 is more at home in a living room than in a dedicated room,
where everything is done to promote contrast (dark walls). Its compact size makes it easy to take on
the road, but this is no mini projector (340 x 280 x 130 mm, weighing 4.1 kg).
Its optical unit features a zoom (1.6x) and vertical lens-shift (+/- 30% amplitude). It is protected by
a glass panel that is manually removed before projection. To complete the installation of the
projector, a retractable central stand and screw feet are provided.
To connect your sources, Epson provides an HDMI input on the back plate, with another HDMI
input and a single USB Type-A under a removable section near the rear left corner. You can use the
supplied extension cables to install a streaming dongle in a slot under the shell. There's also a 3.5
mm audio output for plugging in an audio bar or speaker system.
Please note that the TW6150 accepts 4K UHD resolution signals at 30 Hz and lower frame rates with 4:2:2 chroma compression, but only displays 4K/60 Hz if the bit depth is 8 bits with 4:2:0 chroma compression.
The white remote control has no lighting, and is more akin to a professional gamma model than to a
version designed for a home cinema device. Even though it is infrared, the projector's sensors offer
a wide field of action.
No frills or elaborate smart TV functions. Epson's austere gray vignettes are still the order of the
day.
Video processing is more extensive than that of its DLP competitors in this price range, as the
TW6150 features an image interpolation mode with 3 operating levels "low, medium and high", as
well as a "super resolution" sharpness enhancement mode already factory-set to 5 levels. All are
editable.
Four image modes are available: "dynamic, vivid, natural and cinema". Again, these can be set by the
user and saved in several memory blocks, whereas many other manufacturers neglect this
flexibility, leaving all customization to a single memory option.
To fine-tune gamut and RGB levels, the classic Gain and Offser settings and a CMS are available.
To enhance contrast, Epson has equipped the TW6150 with a dynamic iris that operates at two
speeds: normal or fast.
Operating noise and quality of internal sound system :
The TW6150 is bright, very bright, and to cool the corresponding heat production, the fans are
present, very present. I measured the 3 operating levels (high, standard and economy) and the
readings confirm my auditory impressions. The most powerful mode, "high", reaches 42.8 dB at a
distance of 50 cm, which is intolerable for a movie night. The "standard" mode reduces the noise to
a still high 38.4 dB, while only the "economy" mode has any effect.
The TW6150's "economic" rating of 35.4 dB (residual room noise is 34.7 dB with the projector
switched off) makes it discreet.
With its single 10W loudspeaker, the sound reproduction is convincing, but only as an auxiliary
solution, since it's better to connect the new Epson to a separate, high-quality system.
Power consumption :
As my meter socket has given up the ghost, I'm unable to complete this section. The replacement is
coming soon.
Sharpness and image precision :
Basically, the TW6150 is a Full HD (1920x1080) resolution projector, simulating only half of UHD
resolution by shifting pixels diagonally thanks to the brand's 4K Pro UHD system. Its integration
into a sub-€1,000 device is a first, as until now you've had to look for this option on models like the
7100/9400 or LS12000.
While it has the competing DLPs in its sights, the technology of the three 0.61 LCD panels cannot
match the performance of DMD chips in the field of image precision. To compensate for this gap, the manufacturer has equipped this version with a super-resolution device that operates either individually or with 5 factory-set levels.
This option does manage to give the image some "pep", but it is hampered in its action by two
factors. The first is the weakness of the lens, which produces a softer and softer image the closer
you get to the edges of the image. The second is that common to over-sharpening: the production of
double contours, as you can see on the cross of the Burosch precision test pattern below.
Fluidity :
If the TW6150 is equipped with an image interpolation mode, the support of 1080p24 signals
without conversion means that you don't need to activate it. Please note, however, that the
smoothness aid only works with 1080p SDR sources. It operates on 3 levels, and in the low mode
you'll get a good balance between a natural image and improved precision. The "medium" and
"high" levels have a much more pronounced effect, giving rise to the "soapy" effect that opponents
of this option are loathe to admit.
Overscan :
I ran my Burosch 1080p cropping test pattern to see if the projector applied any cuts to the most
extreme parts of the image. This is not the case, and the image is reproduced with all its symbols.
Input lag :
Most of Epson's home cinema projectors incorporate a "fine or fast" adjustment option designed to
reduce the level of input lag. With my Leo Bodnar 1080p probe, I measured 28.7 ms of delay with a
1080p signal at 60hz. This is well below 50 ms, which means that the TW6150 can be used in a
network gaming configuration with a very large image base.
Colorimetry and Gamma :
In the menus, there's a separate Gamut setting, either "rec.709" or "rec.2020". In the first selection,
the projector's color space covers 96.8% of HTDV references (rec.709); in the second, it's a little
better, with 102.3% for rec.709 and 75.4% for DCI-P3. With its conventional lamp light source and
without the intervention of a color filter in the light path, these readings come as no surprise.
The colorimetry offered out of the box means there's no need for calibration: in natural mode, I
found a color temperature of 6958K, with a deltaE deviation of 3.09 and a Gamma of 2.24.
Using the integrated CMS, Gamma adjustment and 2-point gray scale adjustment (Gain and Offset),
I was able to establish a calibration in compliance with PVA requirements, i.e. a deltaE deviation of
less than 2 and a Gamma of 2.4 (dedicated room). I therefore reduced the color temperature to
6504K with a deltaE deviation of 1,90 and a Gamma of 2.41.
HDR management :
Like its big laser brothers, the TW6150's menus offer dynamic management of HDR metadata,
called "Dynamic Gamma". To judge its effectiveness, I use the video series on the Spears and
Munsils evaluation disc. It contains the same extracts encoded with different maximum nits levels.
Generally speaking, for their "budget" projectors, brands choose to set a limit of 1000 nits, but not
Epson. Thanks to this mini DTM (Dynamic Tone Mapping), the TW6150 was able to correctly read
the same passages of the horse scene in the snow for my passages encoded at 600, 1000, 2000 and
10000 nits (well, for the latter we're not far from clipping in the whites, but the backgrounds remain
clearly visible).
It's a pleasant surprise, and it's the projector that does the work, not the user.
Brightness and contrast :
With its 42.8 decibels, the standard mode won't be of much use to you, but I have to say that the
promised 2800 lumens are almost there, as I found 2773 lumens in the dynamic selection. After
calibration, 1187 lumens will remain in standard mode (much more bearable for your ears),
enabling the TW6150 to project a 3m50 SDR image with a base luminance of 16 fL, and 2m74 in
4K HDR with 26 fL.
Brightness is good, but contrast is not. The Epson TW6150 achieves the counter-performance of
providing a lower contrast level than the 0.47 DLP with lamp. Native sequential contrast is 342:1,
and only rises to around 2000:1 with the iris in the fast position, where the pumping effect becomes
annoying. The pumping effect is the abrupt lowering of light output on dark content, resulting in a
loss of dynamic range.
The Ansi contrast confirms the TW6150's weakness in black reproduction, with a very low 59:1.
While the colors delivered by the TW6150 flatter the eye (and the probes) of the calibrator that I
am, the same cannot be said for contrast. The measurements in the technical section simply support
the visual observation that blacks are closer to gray than to obsidian.
I have to admit that I found it hard to linger over my usual extracts. A sudden urge to see the first
Predator opus made me pull out the SDR Blu-ray and its 4K equivalent, and it was on the passage
of the nighttime preparation of the traps and the final confrontation with the ultimate hunter that the
TW6150 quickly revealed its main flaw. Forget the dark corridors of Alien's Nostromo or Harry
Potter's battles with the giant snake, the little Epson will struggle to deliver density or depth. I've made a small montage of the same scene from Predator, and you can see that even the dynamic iris action isn't effective enough to compensate for the low native contrast.
In daylight scenes, on the other hand, the dynamic range and natural colors are pleasingly sharp
thanks to the super resolution. While HDR management is beyond reproach in terms of positioning within the correct EOTF levels thanks to dynamic gamma, contrast remains at levels that detract from overall rendering and therefore visual pleasure.
Incidentally, the elements that first strike the eye are contrast and the faithful reproduction of flesh
tones. The TW6150 is at ease in the latter area.
I had high hopes for this home cinema projector. I wanted to be able to recommend a credible
alternative to the bevy of small 4K DLP projectors with 0.47 DMD chips. It's true that, on paper,
theTW6150 was packed with features and options: 4K emulation, image interpolation, super
resolution, mechanical Lens-Shift, colorimetry adjusted right out of the box, etc….
All these qualities vanish as soon as the first night scene is broadcast, because the keystone of an
image is based on image dynamics and a balanced ratio between contrast and brightness. Both must
be at the right levels, and in the case of the TW6150, priority has been given to light output. I am
therefore not in a position to recommend the purchase of this model.
I enjoyed :
– The price,
– Comprehensive menus despite their basic appearance,
– Brightness,
– Fluidity,
– Input lag,
– Colorimetry out of the box.
I regret :
– Contrast,
– Operating noise,
– Average optical uniformity.
12 Commentaire(s)
Merci Gregory pour ce 1er test de la rentrée !
C’est dommage ce piètre niveau de contraste, on pouvait vraiment espérer mieux d’un tri-LCD…
Au final, chez EPSON la première alternative sérieuse aux DLP (et leurs potentiels arc-en-ciels) reste le 7000/7100 ?
Avant la série 7000 il y a le 5820 :
https://www.mondoprojos.fr/2021/06/18/test-epson-eh-tw5820-lavis-de-gregory/
Hi 🙂 , with the Epson TW7100 there is no chance. A friend saw the TW7100 and liked it, but it was out of budget. I thought this epson would be competitive .. But the contrast is very weak
Gregory, sauf erreur de ma part on ne trouve plus de TW5820 neufs, d’où ma remarque sur le TW7100 (même si c’est la gamme au-dessus).
The TW7100 has a lot of extra contrast. I measured the TW7100 at about 1500:1 without Iris with Dynamic Iris in mixed scenes even 3000:1
The TW7100 destroys the contrast of the TW6150
@jbb
Bonjour, apperement le Epson EH-TW5820 serait disponible sur Rakuten
Les résultat du test ne m’étonne pas je vois pas l’intérêt de ce projecteur face a au 7000 et 7100.
Aie, l’image grise de Predator fait mal aux yeux.
Ce sera donc plutôt un Epson 7100 ou 5820 le jour mon adoré Sony HW55ES me lâchera.
Y a-t-il d’autre alternatives non-DLP sur le marché neuf ou d’occasion pour un petit budget ?
used
JVC X5500
EPSON TW9400
I’m sure both would be great options, but they’re too expensive for me and I haven’t seen them often (9400) or at all (X5500) for sale here in Switzerland on the used market.
But maybe in a couple of years 😉
JVC has many other models that could be interesting though.
Merci de continuer vos échanges en français.
Je ne comprends pas pourquoi Epson a éliminé la série EH-TW5xxx. C’étaient des projecteurs fantastiques et ils étaient aussi bon marché, j’ai acheté un TW5650 basé sur l’avis de Gregory qui se voit encore très bien aujourd’hui, plus tard j’ai aussi acheté un TW7100 et je dois dire qu’à part le 4K et l’optique beaucoup plus flexible, en full HD les deux projecteurs ont la même image. Ils ont d’abord remplacé les TW5700/5820 par les mêmes modèles mais pas en 3D (TW5705 et TW5825) puis ont éliminé de la production en les remplaçant par cette série TW6xxx qui, comme le révèle ce test, est bien inférieure mais possède une émulation 4K qui est complètement inutile si le contraste est médiocre.