Philips Screeneo développe une gamme de projecteurs DLP LED et Laser compacts pour toutes les bourses. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter, en exclusivité pour mondoprojos.fr, leur dernière création : le vidéoprojecteur Screeneo UL5. Ce modèle transportable est actuellement en phase de préfinancement sur la plateforme Indiegogo. Il peut être considéré comme le successeur de l'U4 (en test sur ce blog), mais avec une source lumineuse laser remplaçant les LED et des fonctions smart TV incluses.
Dans ce nouveau et dernier banc d'essai avant ma pause estivale, je vais détailler les caractéristiques de ce vidéoprojecteur, ses spécifications techniques, son design et ses connectivités, ainsi que l'interface LuminOs développée par Philips. Bien sûr, conformément au protocole de mesures que j'ai mis en place pour le blog, je m'intéresserai à ses capacités réelles. Attention, cette nouvelle référence doit être appréhendée et analysée comme un modèle d'appoint et/ou de voyage, avec des performances en adéquation avec son format et sa destination.
Le Philips Screeneo UL5 est un vidéoprojecteur DLP à triple laser, conçu pour offrir une expérience de visionnage à ultra courte focale. Ce modèle se distingue par sa capacité à dépasser les références du gamut Rec.2020 en termes d'espace colorimétrique, offrant ainsi des couleurs d'une richesse et d'une précision inégalées. La technologie DLP mise en œuvre dans ce projecteur repose sur une puce à micro-miroirs de Texas Instruments d'une taille de 0,23" (DLP230NP), avec une résolution simulée Full HD (1920x1080) par traitement XPR x4, bien que sa résolution native soit de 960 × 540.
La source lumineuse du Screeneo UL5 est composée de trois diodes laser RVB (Rouge, Verte, Bleue), permettant de délivrer un espace colorimétrique (Gamut) qui dépasse les références du Rec.2020. Avec une luminosité de 500 lumens ANSI et un contraste natif de 1500:1, ce projecteur est capable de produire des images éclatantes et détaillées, même dans des conditions de faible luminosité. La marque recommande son utilisation avec un écran de 100 pouces de diagonale pour une expérience optimale.
Ce vidéoprojecteur est également compatible 4K et prend en charge les signaux UHD HDR10 4K à 60 Hz, mais en abaissant le signal à une résolution Full HD par mise à l'échelle inversée. Grâce à l'interface smart TV LuminOs de Philips, il peut intégrer directement la plupart des chaînes de streaming du moment, rendant l'accès aux contenus en ligne simple et rapide.
Le Screeneo UL5 est conçu pour s'intégrer dans divers environnements domestiques grâce à son design compact, élégant et blanc ! Il est donc plutôt adapté à un salon ou une chambre, et non à une salle dédiée.
Le projecteur affiche des dimensions compactes de 206 mm de largeur, 94 mm de hauteur et 86,6 mm de profondeur, pour un poids de seulement 1,05 kg. Cette compacité facilite son installation et son déplacement, permettant une grande flexibilité quant à son emplacement. Que vous souhaitiez le poser sur une table basse, une étagère ou le fixer au plafond, ce projecteur s'adapte à votre configuration.
Son bloc optique motorisé offre un rapport de projection de 0,23:1 avec un focus électrique et une correction de trapèze électronique. Cela signifie que le projecteur peut afficher une grande image même lorsqu'il est placé à une distance très courte de l'écran. La correction de trapèze électronique permet d'ajuster l'image pour qu'elle soit parfaitement rectangulaire, même si le projecteur n'est pas positionné exactement face à l'écran.
Voici un aperçu détaillé des principales connectiques disponibles :
Les sources sans fil sont également bien représentées avec le Wi-Fi (compatibilité Miracast et AirPlay) et le Bluetooth 4.2, permettant une diffusion sans fil de contenu depuis divers appareils. Le Wi-Fi intégré permet une connexion directe à Internet pour accéder aux services de streaming, tandis que le Bluetooth 4.2 facilite la connexion avec des dispositifs audio externes (casque, enceinte).
La télécommande fournie avec le Screeneo UL5 est un modèle d'ergonomie et de simplicité, et fonctionne en Bluetooth. Une souris gestuelle y est présente.
Il intègre un système sonore interne de 2x3W, compatible Dolby Digital, pour une expérience audio enrichie sans nécessiter de haut-parleurs externes. Comme souvent avec ce format d'appareil, le bloc d'alimentation est externe (100W) donc il faudra prendre en compte ce petit boîtier blanc pour toute installation définitive.
Grâce à LuminOs, le Screeneo UL5 se transforme en un véritable centre multimédia. Le système est compatible avec les principales applications de streaming telles que Netflix, YouTube et Amazon Prime Video, offrant un accès direct à une vaste bibliothèque de contenus en ligne. La fonction de recherche vocale, activée par la télécommande, permet de trouver rapidement des films, des séries ou des vidéos sans avoir à naviguer manuellement à travers les menus. Pour le lecteur médias, j'ai utilisé VLC qui est directement intégré et dont la réputation n'est plus à faire.
L'interface LuminOs permet une personnalisation poussée, où les utilisateurs peuvent organiser les applications et les sources selon leurs préférences. Philips garantit des mises à jour régulières de LuminOs, assurant des améliorations continues et l'intégration de nouvelles fonctionnalités. Ces mises à jour sont téléchargées et installées automatiquement via Internet (OTA).
Les menus prennent l’apparence d’un carré décomposé en quatre sous-menus. Dans les paramètres d'image, vous aurez à votre disposition quatre sélections de colorimétrie configurées en usine : "Standard", "Présentation", "Film" et "Jeux". Les paramètres d'image classiques sont présents : "luminosité", "contraste", "teinte", "saturation" et "netteté". La température des couleurs peut être ajustée sur quatre niveaux : "froid", "standard", "chaud" et "utilisateur". Vous pouvez ajuster l’échelle de gris, mais uniquement de manière globale sur un point pour le Rouge, le Vert et le Bleu.
Pour les saturations, il sera impossible de les corriger car l'UL5 ne dispose pas d'un Color Management System (CMS). Ce n'est pas un appareil pour les férus et amoureux de calibrage des couleurs. Son traitement vidéo n'offre pas d'interpolation d’images. La puissance lumineuse est réglable sur "standard" ou "économique". Le projecteur ne dispose pas de gestion dynamique du contraste. Pour les signaux HDR-10, l’utilisateur peut sélectionner cinq niveaux de Gamma EOTF pour éviter les effets d’images trop sombres.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :
Vu la puissance lumineuse contrainte de cet appareil, je doute que quelqu'un veuille l'utiliser en mode économique. Donc dans le mode standard, je relève 36,3 dB lorsque les ventilateurs du projecteur sont actifs. Le relevé du bruit résiduel dans ma pièce est de 35,6 dB UL5 éteint. La différence entre les deux est donc de seulement 0,7 dB. Alors cela peut être idéal, malheureusement et je ne sais pas pourquoi par moment le ventilateur de ce modèle s'emballe sans que je comprenne pourquoi. Dès lors, la seule solution pour le calmer est d'activer le mode économique et de revenir ensuite au mode standard.
Quant au système sonore intégré, il a un gros défaut qui fait que je recommande à minima une enceinte externe en Bluetooth : il n'a aucune puissance. En fonction des sources, cela peut même devenir problématique pour les dialogues si votre pièce est trop grande.
Consommation électrique :
L'avantage d'avoir un projecteur peu lumineux, c'est qu'il n'est pas gourmand en énergie. L'UL5 ne réclame que 43,8W à pleine puissance et 35,7W en mode économique.
Piqué et précision d'image :
Je rappelle que l'UL5 n'est pas réellement doté d'une résolution Full HD (1920x1080). Tout comme ses congénères 0,47 XPR, la puce DMD 0,23″ (DLP230NP) va venir diffuser tous les éléments d'une image haute définition en plusieurs temps, mais de manière si rapide que l’œil humain ne peut percevoir cette action. La résolution native du projecteur est de 960 × 540.
Cela induit des conséquences. La première, c'est la perception de la grille des micro-miroirs en arrière-plan, ce qui n'arrive pas avec une résolution Full HD réelle et encore moins en 4K. Si la définition n'est pas à la hauteur des standards 4K actuels, en revanche le focus permet d'obtenir une bonne précision de l'image sur les bords et au centre. C'est une compétence à souligner car les modèles à ultra courte focale ont des optiques avec lesquelles on peut galérer pour trouver le bon réglage de netteté. Ce n'est pas le cas du nouveau Screeneo.
Concernant la tenue du focus dans le temps, il faudra revenir au réglage de ce paramètre en cours de visionnage car la montée en température de l'appareil a un impact sur la netteté globale de l'image. Je préfère d'ailleurs l'ajuster manuellement plutôt que de laisser le projecteur le réaliser de manière automatique.
Fluidité :
Pour le judder, il faudra vivre avec, faute d'une option d'interpolation d'images. Ainsi, sur le passage du début du dernier voyage du Demeter (1080p24), le travelling qui démarre sur les quais et se termine sur la figure de proue est heurté par plusieurs ralentissements, signe notable de la présence de ce désagréable judder.
Input lag :
Avec une source 1080p, je relève un input lag de 28,4 ms dans le mode jeu. Ce n'est pas du niveau des meilleurs DLP 0,47 actuels (environ 17 ms en 4K 60Hz) mais cela reste bien en-dessous du seuil de 50 ms au-delà duquel le retard à l'affichage devient bien gênant pour les parties de jeu en réseau.
Overscan et cadre gris de certaines puces DMD :
Le réglage de cropping est inactif, c'est-à-dire que l'UL5 n'applique aucun rognage sur les parties extrêmes de l'image. L'ensemble des éléments d'une image de test est bien présent à l'écran. Le cadre extérieur présent sur les puces DMD de petite taille est présent mais très discret, il ne représente pas une gêne visuelle.
Speckle laser :
Les derniers triple laser que j'ai testés gèrent admirablement bien le phénomène de tavelure laser. J'effectue mes recherches de ce phénomène spécifique aux projecteurs laser sur un écran blanc mais j'ai également visionné mes extraits avec fonds unis sur écran technique et dans les deux cas, l'UL5 s'en est très bien tiré.
Colorimétrie et Gamma :
La source lumineuse triple laser de l'UL5 lui permet de couvrir 98,84% de l'espace couleurs rec.2020, une sacrée performance pour ce petit bonhomme ! Pour le DCI-P3, j'obtiens 99,76%. En sortie de boîte, l'échelle de gris et le point blanc démontrent que les concepteurs de cet appareil ont bien fait attention à cette partie en fournissant des valeurs proches de 6500K et avec des écarts deltaE proches de 2. C'est très bien et je salue leurs efforts pour cette partie.
Le tableau s'assombrit pour le Gamma qui est chaotique et qui traduit une modulation interne des lasers, à l'image de ce que ferait un contraste dynamique. Hélas, rien dans les menus ne permet de le débrayer. Mon second cri « hélas » est consécutif à l'examen des saturations dont les niveaux d'erreur sont bien trop élevés (de 7 à 12 si on sélectionne le mode film ou standard). C'est gênant pour la fidélité des couleurs et surtout avec de tels niveaux de deltaE, c'est visuellement perceptible. L'absence de CMS ne permet pas de rectifier le tir et les réglages de saturation et de teinte agissent de manière globale sur toutes les primaires et secondaires.
Dans ces conditions et avec les seuls réglages 1 point RGB de l'échelle de gris, le contraste et la luminosité, je n'ai pu intervenir que sur le point blanc et le Gamma. Je ne peux donc pas parler d'un vrai calibrage, mais j'arrive à une température de couleurs de 6418K avec un écart deltaE réduit à 0,8 et un Gamma moins anarchique à une moyenne de 2,24.
Gestion HDR :
La détection des métadonnées HDR est plutôt bien réalisée par le projecteur et si cela ne devait pas suffire, vous pouvez compenser avec les 5 niveaux EOTF disponibles. Toutefois, entre la petite résolution de l'appareil et sa luminosité de la même dimension, je doute de l'intérêt de ce type de source avec l'UL5.
Contraste et luminosité :
J'ai eu à ma disposition plusieurs UL5 de présérie et un modèle de série pendant ma période de tests. J'ai noté quelques disparités entre les exemplaires dans mes mesures de luminosité. Je rappelle que pour mesurer un projecteur laser ou triple laser, il faut utiliser un spectrophotomètre qui dispose d'une résolution optique de 2 nm capable de relever correctement les résultats produits par le spectre étroit des sources laser. Donc après préchauffage des sondes et du projecteur (minimum de 30 minutes), un profil est réalisé au profit d'un colorimètre qui va travailler beaucoup plus rapidement que mon spectrophotomètre Jeti 1501 HIRes. J'effectue une première série de relevés avec la Jeti qui va servir de valeurs de références. Je vise ensuite le même point sur l'écran avec mon colorimètre Klein K10A et le logiciel Calman dans sa version professionnelle va venir appliquer les corrections nécessaires pour corriger les erreurs de mesures du colorimètre qui n'a pas la précision nécessaire pour relever seul et de manière précise la colorimétrie d'un projecteur laser.
Cette manipulation effectuée par tout calibreur sérieux se présente sous cette forme après l'application des corrections entre le « référence meter », mon spectrophotomètre Jeti 1501 Hi Res et le « profiled meter », mon colorimètre Klein K10A. Ceci est important et primordial pour tout test de projecteurs laser ou triple laser, sinon toutes les mesures réalisées avec du matériel inadapté (sondes grand public, colorimètre et spectrophotomètre) sont entachées d'un niveau d'erreur trop important (je l'explique dans cet article).
Donc après avoir réalisé cette opération, j'effectue mes mesures de contraste et de luminosité sondes vers mon écran blanc de référence (Gain 1).
Dans ces conditions, avec l'appareil de série définitive, je mesure un maximum de 270 lumens dans mon mode pseudo calibré et 320 lumens en mode HDR. C'est peu, très peu, et il faudra vraiment être réaliste dans les tailles d'images à confier à l'UL5 (moins de 2 mètres de base). Je place également à titre de comparaison mes mesures d'un appareil de présérie qui lui atteignait les 400 lumens.
Le contraste et le niveau noir sont très bons pour un appareil pourvu de cette petite puce DMD puisque je relève 1000:1 de contraste séquentiel (FOFO) et un niveau de noir de 0,027 cd/m2 (qui est bon mais pas surprenant compte tenu de la faiblesse de la luminosité).
Au moment de l'arrivée du Screeneo UL5, j'éprouvais le besoin de revoir Aliens et Alien 3 (version Blu-Ray), deux films intéressants à plusieurs points : la colorimétrie suivant les directives de Cameron et Fincher, et surtout la restitution du contraste de ces deux œuvres qui regorgent de passages sombres et faiblement éclairés !
Le nouveau Philips est particulièrement convaincant sur source SDR, sa puissance lumineuse restreinte devient alors moins gênante (si on ne dépasse pas 100 pouces de diagonale). Dès lors, il est possible de tirer parti d'un bon contraste natif (pour ce type d'appareil), d'un espace couleurs étendu qui renforce la puissance des couleurs mais également la dynamique grâce à l'effet HK (l’effet Helmholtz-Kohlraush (HK) propre aux projecteurs LED et laser, qui disposent de couleurs plus saturées donnant l'impression d'une luminosité plus élevée). Mes passages les plus sombres d'Aliens, Alien 3 et le retour du Demeter ont pu être reproduits correctement, nous ne sommes bien sûr pas dans les niveaux des meilleurs dans le domaine mais globalement le niveau de noir produit par l'UL5 est très correct.
Je ne reviendrai pas sur la fluidité qui pourrait être meilleure, mais je dois dire qu'en fonction des films, le phénomène est plus ou moins présent.
Quant aux sources HDR, malheureusement ce projecteur triple laser et son Gamut large ne sont pas en capacité de rendre justice à des films ou séries à haute dynamique en raison de son manque de lumens.
Petit modèle, petites performances mais pas que… En effet, que ce soit pour le Gamut (rec.2020 quasi complet) et le contraste (1000:1 avec une toute petite puce DMD), l'UL5 a quelques atouts à mettre en avant. Avec son caractère nomade, n'hésitez pas à l'emporter avec vous pour vos vacances. C'est en tout cas ce que je vais faire car il est l'heure pour mondoprojos de tirer sa révérence estivale en mettant le point final à ce dernier test avant la rentrée. Bonnes vacances à vous tous et messieurs les ingénieurs de Philips Screeneo, pensez au CMS, à l'interpolation d'images pour le successeur de l'UL5 et n'hésitez pas à saupoudrer quelques lumens supplémentaires.
J'ai apprécié :
Je regrette :
Philips Screeneo develops a range of compact DLP LED and Laser projectors for all budgets. Today, I have the pleasure of presenting to you, exclusively for mondoprojos.fr, their latest creation: the Screeneo UL5 projector. This portable model is currently in the pre-funding phase on the Indiegogo platform. It can be considered the successor to the UL4 (reviewed on this blog), but with a laser light source replacing LEDs and built-in smart TV functions.
In this new and final test before my summer break, I will detail the features of this projector, its technical specifications, design, and connectivity, as well as the LuminOs interface developed by Philips. Of course, in accordance with the measurement protocol I have established for the blog, I will examine its actual capabilities. Note that this new reference should be understood and analyzed as an auxiliary and/or travel model, with performance in line with its format and intended use.
The Philips Screeneo UL5 is a triple-laser DLP projector designed to offer an ultra-short-throw viewing experience. This model stands out for its ability to exceed Rec.2020 gamut references in terms of color space, providing unparalleled color richness and precision. The DLP technology used in this projector is based on a Texas Instruments micro-mirror chip sized at 0.23" (DLP230NP), with a simulated Full HD resolution (1920x1080) through XPR x4 processing, although its native resolution is 960 × 540.
The light source of the Screeneo UL5 consists of three RGB laser diodes (Red, Green, Blue), allowing it to deliver a color space (Gamut) that exceeds Rec.2020 references. With a brightness of 500 ANSI lumens and a native contrast ratio of 1500:1, this projector can produce bright and detailed images even in low-light conditions. The brand recommends using it with a 100-inch diagonal screen for optimal experience.
This projector is also 4K compatible and supports 4K HDR10 UHD signals at 60 Hz, though it downscales the signal to a Full HD resolution via reverse scaling. Thanks to the Philips smart TV LuminOs interface, the Screeneo UL5 can directly integrate most current streaming channels, making access to online content simple and fast.
The Screeneo UL5 is designed to fit into various domestic environments thanks to its compact, elegant, and white design! It is more suitable for a living room or bedroom rather than a dedicated theater room.
The projector has compact dimensions of 206 mm width, 94 mm height, and 86.6 mm depth, weighing only 1.05 kg. This compactness makes it easy to install and move, allowing great flexibility regarding its placement. Whether you want to place it on a coffee table, a shelf, or mount it on the ceiling, this projector adapts to your configuration.
The motorized optical block of the Screeneo UL5 offers a projection ratio of 0.23:1 with electric focus and electronic keystone correction. This means that the projector can display a large image even when placed very close to the screen. The electronic keystone correction allows you to adjust the image so it is perfectly rectangular, even if the projector is not positioned exactly in front of the screen.
Here is a detailed overview of the main available connections :
Wireless sources are also well represented with Wi-Fi (Miracast and AirPlay compatibility) and Bluetooth 4.2, allowing wireless content streaming from various devices. The integrated Wi-Fi enables a direct internet connection to access streaming services, while Bluetooth 4.2 facilitates connections with external audio devices (headphones, speakers).
The remote control provided with the Screeneo UL5 is ergonomic and simple, and it works via Bluetooth. It also features a gesture mouse.
It includes a built-in 2x3W sound system, compatible with Dolby Digital, for an enhanced audio experience without needing external speakers. As often with this type of device, the power supply is external (100W), so you will need to account for this small white box for any permanent installation.
Thanks to LuminOs, the Screeneo UL5 transforms into a true multimedia center. The system is compatible with major streaming applications such as Netflix, YouTube, and Amazon Prime Video, providing direct access to a vast library of online content. The voice search function, activated by the remote control, allows you to quickly find movies, series, or videos without having to manually navigate through the menus. For the media player, I used VLC, which is directly integrated and whose reputation is well-established.
The LuminOs interface allows for extensive customization, where users can organize applications and sources according to their preferences. Philips guarantees regular updates for LuminOs, ensuring continuous improvements and the integration of new features. These updates are downloaded and installed automatically via the internet (OTA).
The menus appear as a square divided into four sub-menus. In the image settings, you have four factory-configured colorimetry selections: "Standard", "Presentation", "Movie", and "Games". The classic image settings are present: "brightness", "contrast", "hue", "saturation", and "sharpness". The color temperature can be adjusted to four levels: "cool", "standard", "warm", and "user". You can adjust the grayscale, but only globally on a point for Red, Green, and Blue.
For saturations, it will be impossible to correct them as the UL5 does not have a Color Management System (CMS). This is not a device for calibration enthusiasts. Its video processing does not offer frame interpolation. The light power is adjustable on "standard" or "economic". The projector does not have dynamic contrast management. For HDR-10 signals, the user can select five levels of EOTF Gamma to avoid overly dark image effects.
Operating noise and quality of the built-in sound system :
Given the constrained light power of this device, I doubt anyone would want to use it in economic mode. So, in standard mode, I measure 36.3 dB when the projector fans are active. The residual noise level in my room is 35.6 dB with the UL5 off. The difference between the two is only 0.7 dB. While this may seem ideal, unfortunately, and I don't know why, the fan of this model sometimes revs up without me understanding why. The only solution to calm it down is to activate the economic mode and then return to standard mode.
As for the built-in sound system, it has a major flaw that makes me recommend at least an external Bluetooth speaker: it lacks power. Depending on the sources, this can even become problematic for dialogues if your room is too large.
Power consumption :
The advantage of having a low-brightness projector is that it is not energy-hungry. The UL5 requires only 43.8W at full power and 35.7W in economic mode.
Sharpness and image precision :
I remind you that the UL5 is not truly equipped with a Full HD resolution (1920x1080). Like its 0.47 XPR counterparts, the 0.23″ DMD chip (DLP230NP) will display all the elements of a high-definition image in several steps, but so quickly that the human eye cannot perceive this action. The native resolution of the projector is 960 × 540.
This has consequences. The first is the perception of the micro-mirror grid in the background, which does not happen with a real Full HD resolution and even less with 4K. If the definition is not up to current 4K standards, the focus, on the other hand, allows for good image sharpness on the edges and in the center. This is a noteworthy skill because ultra-short-throw models often have optics that can be tricky to adjust for sharpness. This is not the case with the new Screeneo.
Regarding the focus stability over time, you will need to readjust this parameter during viewing as the device's temperature rise impacts the overall image sharpness. I prefer to adjust it manually rather than letting the projector do it automatically.
Fluidity :
For judder, you will have to live with it, due to the lack of a frame interpolation option. Thus, in the opening scene of The Last Voyage of the Demeter (1080p24), the panning shot that starts on the docks and ends on the figurehead is marred by several slowdowns, a notable sign of this unpleasant judder.
Input lag :
With a 1080p source, I measure an input lag of 28.4 ms in game mode. This is not at the level of the best current 0.47 DLPs (about 17 ms in 4K 60Hz) but remains well below the 50 ms threshold beyond which display lag becomes quite problematic for online gaming sessions.
Overscan and gray border of some DMD chips :
The cropping adjustment is inactive, meaning that the UL5 does not apply any cropping to the extreme parts of the image. All elements of a test image are well present on the screen. The outer frame present on small DMD chips is present but very discreet, not causing any visual disturbance.
Laser speckle :
The latest triple lasers I have tested handle the laser speckle phenomenon admirably. I search for this specific phenomenon in laser projectors on a white screen but also watch my test clips with solid backgrounds on a technical screen, and in both cases, the UL5 performed very well.
Colorimetry and Gamma :
The UL5's triple-laser light source allows it to cover 98.84% of the Rec.2020 color space, quite an achievement for this little guy! For DCI-P3, I get 99.76%. Out of the box, the grayscale and white point show that the designers of this device have paid close attention to this part by providing values close to 6500K and deltaE deviations close to 2. This is very good, and I commend their efforts in this part.
The picture darkens for Gamma, which is chaotic and reflects internal laser modulation, similar to what dynamic contrast would do. Unfortunately, nothing in the menus allows you to disable it. My second "unfortunately" follows the examination of saturations, whose error levels are too high (from 7 to 12 in film or standard mode). This is problematic for color fidelity, and with such deltaE levels, it is visually noticeable. The absence of CMS does not allow for corrections, and the saturation and hue settings act globally on all primaries and secondaries.
Under these conditions, with the only 1-point RGB settings for grayscale, contrast, and brightness, I could only adjust the white point and Gamma. I cannot call this true calibration, but I achieve a color temperature of 6418K with a deltaE deviation reduced to 0.8 and a less erratic Gamma averaging 2.24.
HDR Management :
The detection of HDR metadata is quite well performed by the projector, and if this is not enough, you can compensate with the 5 EOTF levels available. However, given the device's small resolution and equally small brightness, I doubt the benefit of this type of source with the UL5.
Contrast and brightness :
I had several pre-production UL5 units and a production model during my tests. I noticed some disparities between the units in my brightness measurements. I remind you that to measure a laser or triple-laser projector, you need a spectrophotometer with an optical resolution of 2 nm capable of accurately capturing the results produced by the narrow spectrum of laser sources. So after preheating the sensors and the projector (at least 30 minutes), a profile is made for a colorimeter, which will work much faster than my Jeti 1501 HIRes spectrophotometer. I then conduct an initial series of measurements with the Jeti, serving as reference values. I then aim at the same point on the screen with my Klein K10A colorimeter, and the Calman professional software applies the necessary corrections to rectify the colorimeter's measurement errors, which lacks the precision required to accurately measure a laser projector's colorimetry alone.
This operation, performed by any serious calibrator, is presented as follows after applying the corrections between the "reference meter", my Jeti 1501 Hi Res spectrophotometer, and the "profiled meter", my Klein K10A colorimeter. This is important and crucial for any laser or triple-laser projector test, otherwise, all measurements made with unsuitable equipment (consumer sensors, colorimeter, and spectrophotometer) have a too high error level (as explained in this article).
So after completing this operation, I perform my contrast and brightness measurements with sensors towards my reference white screen (Gain 1).
In these conditions, with the final production unit, I measure a maximum of 270 lumens in my pseudo-calibrated mode and 320 lumens in HDR mode. This is little, very little, and you will need to be realistic in the image sizes assigned to the UL5 (less than 2 meters base). For comparison, I place my measurements of a pre-production unit which reached 400 lumens.
The contrast and black level are very good for a device equipped with this small DMD chip, as I measure 1000:1 sequential contrast (FOFO) and a black level of 0.027 cd/m2 (which is good but not surprising given the low brightness).
When the Screeneo UL5 arrived, I felt the need to rewatch Aliens and Alien 3 (Blu-Ray version), two films interesting in several aspects: the colorimetry following Cameron and Fincher's directives, and especially the contrast reproduction of these two works filled with dark and dimly lit scenes !
The new Philips is particularly convincing with SDR sources, its limited brightness becomes less bothersome (if you do not exceed 100 inches diagonal), allowing it to take advantage of good native contrast (for this type of device), an extended color space that enhances color strength, and dynamic range thanks to the HK effect (the Helmholtz-Kohlraush (HK) effect unique to LED and laser projectors, which have more saturated colors giving the impression of higher brightness). My darkest scenes in Aliens, Alien 3, and The Last Voyage of the Demeter were correctly reproduced. We are not, of course, at the level of the best in the field, but overall the black level produced by the UL5 is very decent.
I won't go back over the fluidity, which could be better, but I must say that depending on the films, the phenomenon is more or less present.
As for HDR sources, unfortunately, this triple-laser projector and its wide Gamut cannot do justice to high dynamic films or series due to its lack of lumens.
Small model, small performance, but not only… Indeed, whether for the Gamut (almost complete Rec.2020) and the contrast (1000:1 with a very small DMD chip), the UL5 has some assets to highlight. With its portable nature, do not hesitate to take it with you on vacation. That's what I plan to do, as it's time for mondoprojos to take a summer break with this final test before the new school year. Have a great vacation, and Philips Screeneo engineers, think about CMS, frame interpolation for the successor of the UL5, and don't hesitate to sprinkle a few extra lumens.
Pros :
Cons :
13 Commentaire(s)
Merci pour ce dernier test et bonnes vacances !
Passer du PX3 Pro à cette chose doit faire mal aux yeux 😂
Effectivement il a pas eu de chance sur ce point. Dur, dur de redescendre !
Bonjour et bonnes vacances, elles sont bien méritées.
Pourquoi ne pas demander à Benq ou Hisense de fabriquer un projo dédicacé MONDOPROJOS, avec tous les critères utiles, çà irait plus vite…
Vivement les prochains tests, çà va manquer.
Ça c’est une bonne idée 👍
Merci Greg pour ce test, bonnes vacances 😉
Merci Jérôme ☀️
Bonnes vacances Gregory.
Passe de bonnes vacances et revient nous en pleine forme 🙂
Pour de nouvelles aventures pleines de couleurs …
Merci David et à toi également (ainsi qu’à tous les lecteurs de mondoprojos.fr).
Merci pour ce test Gregory, bonnes vacances et reviens nous bronzé rec.2020 ! 😀
Ha ha toujours le mot bien placé ce cattod ;). Merci camarade 👍
Bonjour, ça donne quoi comparé à son prédécesseur le Philips U4 ? Un comparatif pourrait être super utile tant ils sont similaires.
Le passage de la lampe au laser est-il perceptible ?
La correction automatique du trapèze fonctionne t’il ? Il n’a jamais fonctionné sur le U4.
Ils me semble avoir lu aussi que les haut parleurs étaient un peu moins bons sur le UL5.
Merci !
Bonjour,
Disons que le moins mauvais des 2 est le modèle triple laser. Oui la correction de trapèze est fonctionnelle sur l’UL5 et concernant le système sonore intégré la réponse
est dans le test.