Le monde des projecteurs triple laser est actuellement dominé par les modèles DLP, en particulier ceux à ultra courte focale. Cependant, ces derniers temps, des appareils portables équipés de trois diodes laser font leur apparition. J'ai déjà testé les Optoma ML1080ST et Philips Screeneo UL5, des modèles compacts conçus comme des solutions d'appoint plutôt que des dispositifs principaux pour une installation dédiée. Dans ce contexte, le LG CineBeam Q HU710PB (Qube) se démarque. Ce projecteur DLP 4K XPR (puce DMD 0,47) est disponible depuis plusieurs mois avec un prix de lancement de 1299€, mais peut être trouvé pour moins de 1000€. Le modèle testé aujourd'hui est une version reconditionnée de notre partenaire allemand Heimkino.de, proposée au tarif de 824€.
Le LG CineBeam Q HU710PB est un projecteur portable 4K DLP tri-laser capable de projeter des images en 4K UHD (3840 x 2160 pixels) jusqu'à une taille de 120 pouces, avec un rapport de projection de 1,2:1. Utilisant une source de lumière laser RGB, il offre une luminosité de 500 lumens ANSI et couvre 154% de la gamme de couleurs DCI-P3. Il prend en charge les sources HDR10 et HLG.
Équipé d'une fonction de réglage automatique de l'écran avec mise au point automatique, le projecteur garantit des images nettes et rectangulaires, que ce soit sur un mur ou un écran. Une correction manuelle de la distorsion numérique est également proposée.
Le CineBeam Q dispose d'un haut-parleur mono intégré de 3 watts et permet l'appairage Bluetooth avec sortie audio double pour une diffusion sans fil vers plusieurs enceintes Bluetooth, casques ou barres de son.
Son design compact en forme de cube et son bras métallique pivotant permettent une rotation complète autour de l'appareil, offrant une grande flexibilité pour le positionnement et l'utilisation comme poignée de transport. Une fois installé, le projecteur peut être orienté dans n'importe quelle direction, y compris vers le plafond. L'image s'ajuste, se concentre et se redresse quasiment en temps réel.
Comme pour tous les projecteurs LG, le Qube est équipé des fonctions smartTV WebOS intégrant Netflix, Prime Video, Disney+, et YouTube, mais l'absence de MyCanal, Max, ou Molotov est à noter.
Le LG CineBeam Q HU710PB arbore un design élégant avec une finition brillante. L'avant et l'arrière sont en noir tandis que le reste du boîtier est argenté. L'objectif est encadré par un anneau argenté au centre de la face avant. La poignée de transport pivotable à 360° sert également de support pour projeter facilement vers le haut ou vers le bas.
Tous les ports de connexion sont situés à l'arrière, y compris le récepteur infrarouge pour la télécommande. Un haut-parleur de 3 W est dissimulé derrière les lamelles noires. Sans panneau de commande intégré, toutes les configurations se font via la télécommande. Un ventilateur relativement grand, caché derrière les lamelles, assure le refroidissement des composants.
Avec ses 1,49 kg, le LG CineBeam Q est l'un des projecteurs 4K les plus légers. Ses dimensions sont de 135 x 80 x 135 mm (L x H x P).
Les connexions se trouvent à l'arrière : un port HDMI 2.1 prenant en charge l'ARC, un port USB-C pour connecter un disque dur externe ou un smartphone, et un lecteur multimédia intégré pour lire les fichiers. Le port USB-C peut également connecter une batterie externe. Il n'y a pas de prise casque, S/PDIF ou composite pour la transmission audio.
La mise en marche du projecteur est simple : posez-le sur une surface plane et allumez-le. L'image se calibre et se corrige automatiquement sans intervention de l'utilisateur. La mise au point se fait automatiquement, même en cas de position oblique. Pour obtenir la taille d'image souhaitée, il faut déplacer l'appareil, car il n'est pas équipé de zoom. Avec un rapport de projection de 1.2, il vous faudra un recul de 3 mètres pour obtenir une base d'image de 2,50 mètres.
La télécommande fournie, non rétroéclairée, fonctionne en infrarouge, avec un capteur situé à l'arrière du projecteur, ce qui peut être contraignant.
Avec son mini format on serait tenté de croire que les options de réglages de l'image ont également été rapetissées. Il n'en est rien le LG Qube à tout d'un grand. Les différents modes images SDR sont listés dans l'ordre suivant « Vif, standard, cinéma, sport, optimisation de jeux, lumineux, Filmmaker, Expert jour, expert nuit ». Ils sont tous éditables et les réglages appliqués dans un mode peuvent être sauvegardés en une seule fois dans tous les modes. Après détection d'un signal HDR ou HLG des modes spécifiques HDR/HLG apparaissent. Ils sont quasiment les mêmes que ceux cités précédemment avec ajout de l'extension HDR/HLG à l'exception de l'apparition d'un « Cinéma jour ».
Tous les réglages nécessaires à la calibration sont disponibles. Dans le menu "Gain/Offset RGB", il est possible de choisir entre les options « 2, 10 et 20 points » pour ajuster précisément les niveaux de gris. Le Gamma peut être ajusté sur les valeurs suivantes : « 1.9, 2.2, 2.4 et BT. 1886 ».
Le petit LG est pourvu d'un CMS sur les 3 dimensions du Gamut, vous pouvez choisir de l'activer ou de le désactiver. La gestion des espaces couleurs est entièrement automatisée et dépendra du signal de la source détectée par le projecteur.
Le traitement vidéo offre un mode d'interpolation d'images avec des niveaux prédéfinis ou ajustables par l'utilisateur sur un pas de 0 à 10. Une option d'accroissement de la netteté baptisée « super résolution" est aussi présente.
La puissance lumineuse des laser est décomposée en 3 modes de fonctionnement « Max, moyen et minimum » et l’utilisateur dispose d'une option appelée "Gestion dynamique du contraste", qui améliore les contenus sombres en révélant plus de détails dans les zones proches du noir. Les niveaux d'intervention peuvent être ajustés en quatre catégories : « désactivé, faible, moyen et élevé ».
Pour les signaux HDR vous avez à votre disposition une gestion automatisée des métadonnées HDR (DTM). Il s'agit d' un mappage dynamique des différents niveaux de luminosité qui seront détectés par le projecteur à la transmission d'un signal HDR/HLG.
Je regrette au passage l'absence de support des sources Dolby Vision et HDR10+.
Le Qube n'oublie pas les adeptes de jeux vidéo avec des options de Gaming très élaborées et des modes images spécifiques en fonction des jeux (FPS, RPG, standard, etc...). Il comprend aussi des modes sonores spécifiques et une réduction du lag.
Avant de vous dévoiler mes mesures, je tiens à rappeler que pour mesurer et calibrer un projecteur laser, double laser ou triple laser comme le LG Qube, il faut être équipé d'un spectrophotomètre de référence capable de mesurer le spectre optique étroit d'une diode laser avec une résolution optique de 2 nm. Sans respecter cette condition, vos mesures seront entachées d'une marge d'erreur trop importante (je le décris dans cet article explicatif).
J'utilise pour mes mesures un colorimètre Klein K10A qui est étalonné avant chaque test à l'aide de mon spectrophotomètre de référence Jeti 1501 Hi Res (2 nm). Mes sondes effectuent leurs relevés face à mon écran blanc de référence (Gain 1) après un préchauffage minimum de 30 minutes pour les deux sondes et le projecteur.
Ceci, combiné à ma formation de calibreur délivrée par la Professional Video Alliance (PVA) et à l'expérience acquise après plusieurs centaines de calibrages et années de travail, contribue à la fiabilité et la précision des mesures de colorimétrie, contraste, luminosité que vous trouverez dans ce test.
Ce rappel étant effectué, nous repartons sur l'analyse mesurée du LG Qube.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :
Pour se donner une idée du niveau sonore généré par le système de refroidissement du projecteur, il faut d'abord effectuer un premier relevé du bruit résiduel de la pièce, projecteur éteint. Celui-ci est de 34 dB. Une fois le Qube allumé, je mesure 37,6 dB à 50 cm de l'appareil. C'est une différence conséquente et effectivement ce nouvel LG n'est pas des plus discrets. Il est possible d'abaisser le niveau des ventilateurs en diminuant la puissance lumineuse, mais les utilisateurs ne le feront pas car le projecteur ne sera plus assez lumineux.
Le système sonore intégré doit être considéré comme un pis-aller : il n'est ni assez puissant, ni assez précis pour assurer un rendu satisfaisant de la scène sonore. Il vaut mieux relier cet appareil à un système externe.
Consommation électrique :
Là encore, je n'ai mesuré que la consommation à pleine puissance compte tenu de la luminosité limitée de ce modèle. Je relève dans ces conditions un besoin en électricité de 46,8 W sur une mire totalement blanche. Ce n'est pas le LG Qube qui pourra être accusé d'alourdir vos factures d'énergie.
Précision de l'image :
Quand on allume ce projecteur, on est surpris par la précision de l'image. C'est propre et net sur les extérieurs comme au centre et cerise sur le gâteau, le Qube n'en rajoute pas. C'est-à-dire qu'il ne triche pas en amplifiant artificiellement la netteté par un mode super résolution dopé aux amphétamines.
Je sais que j'ai maintes fois dit qu'il fallait éviter d'utiliser la correction de trapèze pour ne pas perdre en résolution, mais le système de correction automatique du LG fonctionne de manière admirable en toute discrétion, donc si vous êtes contraint de l'utiliser vous pouvez y aller.
Fluidité :
Grâce à son mode cinéma (24p) que vous pouvez activer ou désactiver, le Qube n'est pas contraint de mettre en œuvre l'interpolation d'images que certains peuvent trouver gênante. Toutefois, si comme moi vous aimez un surcroît de précision dans les travellings, vous pouvez utiliser à l'envie avec la présélection « naturel » du Truemotion (aide à la fluidité) ou encore sélectionner le niveau 7 dans le choix personnalisé.
Input lag :
Avec mon testeur de Lag 4K Leo Bodnar, je mesure 50,2 ms sur signal 3840x2160 à 60 Hz. C'est très légèrement au-dessus des 50 ms, limite haute que j'ai fixée pour pouvoir qualifier un projecteur d'appareil apte à pouvoir jouer en réseau sans être gêné par le retard à l'affichage.
Speckle laser :
Sur un vidéoprojecteur utilisant une source de lumière laser, le speckle apparaît souvent comme une texture granuleuse ou une sorte de "bruit" sur l'image. Cela peut être particulièrement visible sur les zones claires et uniformes, comme un fond blanc. Le phénomène peut être gênant car il donne une impression de scintillement ou de fluctuation, rendant l'image moins nette et homogène.
Les lasers produisent une lumière très cohérente, ce qui signifie que toutes les ondes lumineuses ont la même phase et la même direction. Cette cohérence est ce qui rend les lasers susceptibles de produire des speckles, car les petites variations de la surface réfléchissante créent facilement des interférences visibles. Avec des sources lumineuses moins cohérentes (comme les LED ou les lampes classiques), le speckle est beaucoup moins prononcé car les différentes composantes de la lumière se mélangent et atténuent cet effet.
Heureusement, ce défaut visuel est imperceptible sur l'image projetée par le LG Qube.
Overscan et bordure grise :
Le "light border" typique des puces DMD 0,47 est perceptible sur le Qube et présente la largeur habituelle de 2 cm. Ce phénomène est lié à la manière dont la technologie DLP fonctionne pour créer l'image à partir d'une puce dont tous les micromiroirs ne sont pas actifs. En ce qui concerne l'overscan, il est désactivé et aucun rognage n'est appliqué à l'image originelle.
Colorimétrie et Gamma :
Le gros avantage de la technologie triple laser, c'est d'être la seule à l'heure actuelle à être en capacité d'atteindre les références de l'espace de couleurs BT.2020, soit 70 % de ce que notre œil est capable de percevoir.
Les constructeurs sont souvent enclins à mettre en avant que leurs modèles sont même en capacité de dépasser ce Gamut, mais pas mes mesures. J'obtiens avec le Qube 97,3 % des références BT.2020, ce qui est déjà très bien. Je m'en contenterai, car rares sont les programmes encodés dans ce format.
Autre point en faveur du nouveau LG, c'est le très bon travail effectué sur la précision des couleurs dès la sortie de boîte. En effet, en SDR, il est possible de se passer d'un calibrage professionnel en utilisant deux sélections usine : « cinéma et filmmaker ». Je recommande de sélectionner la première option qui offre une température de couleurs de 6607 K, un écart deltaE de 2,04 et un Gamma bien linéaire de 2,22. Le color checker est du même acabit avec un écart deltaE de 2,1. C'est très bien et cela contribue à faciliter la vie de l'utilisateur qui n'a pas à passer son temps à tenter de trouver une colorimétrie fidèle.
Grâce aux options présentes dans ses menus, j'ai réalisé un calibrage manuel conforme aux exigences de la Professional Video Alliance avec une température de couleurs de 6480 K, un niveau d'erreur (deltaE) réduit à 0,6 et un Gamma de 2,2. Le niveau d'erreur du Color Checker est réduit à 1,3.
Gestion HDR :
Compte tenu de la luminosité limitée du Qube, il faudra être modeste sur les tailles d'image à confier à ce modèle pour la restitution des programmes HDR/HLG. Cette limitation est un crève-cœur car le DTM fonctionne très bien sur des encodages allant jusqu'à 2000 nits sur la scène des chevaux sous la neige de Spears and Munsil.
Contraste et luminosité :
Les 500 lumens ANSI promis par LG sont bien au rendez-vous dans le mode le plus lumineux avec même 507 lumens relevés. Avec des couleurs justes, cette valeur est ramenée à 394 lumens, ce qui permet de projeter une image SDR au format 16/9ème sur un écran de Gain 1 de 2,02 m en conservant une luminance de 16 fL.
Avec les sources HDR, pour rester à 26 fL, il faudra abaisser la taille de l'écran à un petit 1,60 m.
Il me faut toutefois ajouter que l'effet Helmholtz-Kohlrausch, qui est un phénomène perceptif qui fait que des couleurs plus saturées semblent plus lumineuses à nos yeux, joue son rôle avec le LG Q. Dans les projecteurs laser ou LED, cet effet est particulièrement prononcé car ces technologies peuvent produire des couleurs très saturées, améliorant ainsi la qualité et l'impact visuel des images projetées.
Si la luminosité est contrainte, le contraste natif, lui, est bon pour un DLP 0,47. Il atteint 1539:1 dans le mode cinéma et 1284:1 après mon calibrage. Le niveau de noir natif est un bon indicateur de la capacité du LG Cube à délivrer des scènes nocturnes convaincantes (0,052 cd/m² en mode cinéma et 0,068 cd/m² après calibrage PVA).
Si visuellement l'option de contraste dynamique va venir donner une impression d'image plus claire, elle n'entraîne dans aucun de ses trois niveaux, de variation de mes mesures de contraste séquentiel (FOFO, Full On Full Off).
À regret, je n'illustrerai pas cette partie de mes évaluations par des photos de l'image projetée par le LG Qube. Ce choix est dicté par la dérive rouge présente dans chacune de mes tentatives de capturer l'image de ce modèle triple laser et ce malgré des corrections de l'échelle de blanc réalisées sur trois APN différents. C'est malheureusement souvent le cas avec les appareils qui combinent trois lasers comme vous pouvez le constater ci-dessous.
Globalement, je ressors bluffé par l'image délivrée par ce lilliputien "Qubique". C'est précis, fluide et flamboyant grâce au Gamut hyper large. Le spectacle offert par une restitution fidèle des couleurs et des tons chair comble de joie le calibreur et celui qui recherche l'image telle qu'elle a été conçue par le directeur de la photographie du film que vous avez sélectionné. Tout ceci est épaulé par un bon niveau de noir. Avec ses 1500:1 de contraste natif, le LG Qube explose la plupart des projecteurs DLP 0,47 à focale classique.
Même la luminosité perçue trompe les relevés, car l'effet HK (Helmholtz-Kohlrausch) assume pleinement le subterfuge en rendant l'image plus lumineuse qu'elle ne l'est réellement.
Bref, à 964 €, le Qube LG fait aisément oublier les Fengmi S5, Dangbei Atom, Screeneo UL5 ou encore le piètre Optoma ML1080ST !
Le LG Qube est le mini projecteur triple laser le plus performant que j'ai testé à ce jour. Il rate de peu la première place du podium et la médaille d'or, gêné par son bruit de fonctionnement et sa luminosité limitée, mais passé ces deux écueils, ce DLP est un champion de la belle image cinéma avec sa colorimétrie bien travaillée par ses concepteurs, son bon contraste, son excellente fluidité et son superbe piqué.
Naturel des couleurs, image fine et précise même dans les travellings et diffuseur à l'aise sur tout type d'image, ce sont les ingrédients d'un cocktail qui mènent non à l'ivresse mais à la délivrance d'une belle médaille en argent !
Bravo LG et merci pour ce Qube bien sympathique !
J'ai apprécié :
Je regrette :
The world of triple laser projectors is currently reserved for DLP models and primarily those with ultra-short throw technology. Recently, however, I've noticed the emergence of small portable devices equipped with three laser diodes. I've previously reviewed the Optoma ML1080ST and Philips Screeneo UL, compact devices more designed as auxiliary equipment than as the main display in a dedicated setup. With these predecessors, which, as you can read in their respective reviews, didn't quite fill me with enthusiasm, comes the LG QUBE (Cinebeam HU710PB). This 4K XPR DLP (0.47 DMD chip) has been available for several months, originally priced at €1299, but it can be found for under €1000. The model reviewed today is a refurbished version from our German partner Heimkino.de, available for €824.
The LG CineBeam Q HU710PB is a portable 4K DLP tri-laser device capable of projecting 4K UHD images (3,840 x 2,160 pixels) up to 120 inches in size, with a throw ratio of 1.2:1. It uses an RGB laser light source, offering a brightness of 500 ANSI lumens and covering 154% of the DCI-P3 color gamut. The CineBeam Q supports HDR10 and HLG sources (all these figures are, of course, manufacturer data).
The projector features an automatic screen adjustment function with autofocus, ensuring always rectangular and sharp images whether projected on a wall or screen. For further adjustment, it offers manual digital distortion correction.
The LG CineBeam Q includes a built-in 3-watt mono speaker and supports Bluetooth pairing with dual audio output, allowing wireless audio streaming to multiple Bluetooth speakers, headphones, or soundbars.
It stands out with its compact cubic design and a swiveling metal arm that allows for full rotation around the device, providing great flexibility for positioning as desired or using it as a carrying handle. Once set up, the projector can be oriented in any direction, including the ceiling, with the image adjusting, focusing, and straightening almost in real-time.
As with all LG projectors, the Cube is equipped with WebOS smart TV functions, integrating Netflix, Prime Video, Disney+, and YouTube, but you won't find MyCanal, Max, or Molotov.
The LG CineBeam Q HU710PB stands out with its cubic design and glossy finish. While the front and rear are in sleek black, the rest of the casing is silver. The lens, centrally located on the front, is framed by a silver ring. The 360° swiveling transport handle also serves as a support, allowing for easy upward or downward projection.
All the connection ports are located at the rear, where the infrared receiver for the remote control is also situated. A 3W speaker is hidden behind black slats. Without an integrated control panel, all configurations are done via the remote control. A relatively large fan, concealed behind the slats, cools the components.
Weighing 1.49 kg, the LG CineBeam Q is one of the lightest 4K projectors, ideal for transport.
The dimensions of the LG CineBeam Q HU710PB are 135 x 80 x 135 mm (L x H x D). The number of connections is limited and located at the back. There is an HDMI 2.1 port supporting ARC and a USB-C port for connecting an external hard drive to transfer photos and videos. It is also possible to connect a smartphone or laptop. An integrated media player allows file playback. The USB-C port can also connect an external battery.
The CineBeam Q lacks a headphone jack, S/PDIF, or composite for audio transmission.
Starting up the projector is extremely simple. Place it on a flat surface and turn it on. The image calibrates automatically and corrects geometrically without user intervention. The projector then adjusts the focus automatically, even if positioned obliquely. To obtain the desired image size, the device must be moved as it is not equipped with a zoom. With a throw ratio of 1.2, a distance of 3 meters is required to achieve an image base of 2.5 meters.
The provided remote control, non-backlit, is not very successful as it operates via infrared, and the sensor is located at the rear of the projector. I frequently struggled to bring up the menus during the test!
With its mini format, one might be tempted to think that the image adjustment options have also been reduced. This is not the case; the LG Qube has all the features of a larger model. The different SDR image modes are listed as follows: "Vivid, Standard, Cinema, Sports, Game Optimizer, Bright, Filmmaker, Expert Day, Expert Night" They are all editable, and settings applied in one mode can be saved all at once in all modes. Upon detecting an HDR or HLG signal, specific HDR/HLG modes appear. They are almost the same as those mentioned earlier, with the addition of the HDR/HLG extension except for the appearance of a "Cinema Day" mode.
All the settings necessary for calibration are available. In the "Gain/Offset RGB" menu, you can choose between "2, 10, and 20 points" options to precisely adjust grayscale levels. Gamma can be adjusted to the following values: "1.9, 2.2, 2.4, and BT. 1886."
The little LG is equipped with a CMS on the three dimensions of the Gamut; you can choose to enable or disable it. Color space management is fully automated and will depend on the source signal detected by the projector.
The video processing offers an image interpolation mode with predefined levels or adjustable by the user from 0 to 10. An option to enhance sharpness called "super resolution" is also present.
The laser's light output is divided into three operating modes: "Max, Medium, and Minimum" and the user has an option called "Dynamic Contrast Management," which improves dark content by revealing more details in areas close to black. The intervention levels can be adjusted in four categories: "Off, Low, Medium, and High."
For HDR signals, you have automated HDR metadata management (DTM), dynamically mapping the different brightness levels detected by the projector when transmitting an HDR/HLG signal.
I regret the lack of support for Dolby Vision and HDR10+ sources.
The Qube does not forget gaming enthusiasts with very elaborate gaming options and specific image modes depending on the games (FPS, RPG, Standard, etc.). It also includes specific sound modes and lag reduction.
Before revealing my measurements, I must remind you that to measure and calibrate a laser projector, whether it be a single, double, or triple laser like the LG Qube, you need a reference spectrophotometer capable of measuring the narrow optical spectrum of a laser diode with an optical resolution of 2 nm. Without this condition, your measurements will be subject to a significant margin of error (I explain this in this explanatory article).
For my measurements, I use a Klein K10A colorimeter calibrated before each test using my reference spectrophotometer Jeti 1501 Hi Res (2 nm). My sensors take their readings facing my reference white screen (Gain 1) after a minimum warm-up of 30 minutes for both sensors and the projector.
This, combined with my calibration training from the Professional Video Alliance (PVA) and the experience gained after several hundred calibrations and years of work, contributes to the reliability and precision of the colorimetry, contrast, and brightness measurements you will find in this test.
With that reminder done, let's move on to the measured analysis of the LG Cube.
Operating Noise and Integrated Sound System Quality :
To get an idea of the noise level generated by the projector's cooling system, a first reading of the room's residual noise with the projector off is required. This is 34 dB. Once the Cube is turned on, I measure 37.6 dB at 50 cm from the device. This is a significant difference, and indeed, this new LG is not the most discreet. It is possible to lower the fan level by reducing the light output, but users won't do this as the projector won't be bright enough.
The integrated sound system should be considered a last resort; it is neither powerful nor precise enough to deliver a satisfactory sound stage. It's better to connect this device to an external system.
Power Consumption :
Again, I only measured power consumption at full power given the limited brightness of this model. Under these conditions, I note an electricity requirement of 46.8 W on a completely white test pattern. The LG Qube can't be blamed for increasing your energy bills.
Image Precision :
When you turn on this projector, you are surprised by the precision of the image; it's clean and sharp on all edges and in the center, and to top it off, the Cube doesn't exaggerate. That is to say, it doesn't artificially enhance sharpness with a super resolution mode boosted with amphetamines.
I know I've often said to avoid using keystone correction to avoid losing resolution, but LG's automatic correction system works admirably discreetly, so if you're forced to use it, you can go ahead.
Fluidity :
Thanks to its cinema mode (24p), which you can activate or deactivate, the Qube isn't forced to implement image interpolation that some may find annoying. However, if, like me, you like a bit more precision in tracking shots, you can use either the "Natural" preset of Truemotion (fluidity aid) or select level 7 in the custom choice.
Input Lag :
With my 4K Lag Tester Leo Bodnar, I measure 50.2 ms on a 3840x2160 signal at 60Hz. This is just slightly above 50 ms, the upper limit I've set to qualify a projector as suitable for gaming without being hindered by display lag.
Laser Speckle :
On a video projector using a laser light source, speckle often appears as a grainy texture or a kind of "noise" on the image. This can be particularly noticeable on bright, uniform areas, such as a white background. The phenomenon can be annoying as it gives an impression of flickering or fluctuation, making the image less sharp and homogeneous.
Lasers produce very coherent light, meaning all light waves have the same phase and direction. This coherence makes lasers susceptible to producing speckles, as small variations in the reflective surface easily create visible interference. With less coherent light sources (such as LEDs or traditional lamps), speckle is much less pronounced as the different light components mix and attenuate this effect.
Fortunately, this visual defect is imperceptible in the LG Qube image.
Overscan and Gray Border :
The typical "light border" of 0.47 DMD chips is noticeable on the Cube and has a usual width of 2 cm. This phenomenon is related to how DLP technology creates the image from a chip where not all micromirrors are active. As for overscan, it is disabled, and no cropping is applied to the original image.
Colorimetry and Gamma :
The big advantage of triple laser technology is that it is currently the only one capable of reaching the BT.2020 color space references, i.e., 70% of what our eye can perceive.
Manufacturers often highlight that their models can even exceed this Gamut, but not in my measurements. I get 97.3% of the BT.2020 references with the Qube, which is already very good. I'll settle for it as few programs are encoded in this format.
Another point in favor of the new LG is the excellent work done on color accuracy straight out of the box. Indeed, in SDR, it is possible to do without professional calibration using two factory selections: "Cinema and Filmmaker." I recommend selecting the first option, which offers a color temperature of 6607K, a deltaE deviation of 2.04, and a well-linear Gamma of 2.22. The color checker is in the same league with a deltaE deviation of 2.1. This is very good and makes life easier for the user, who doesn't have to spend time trying to find faithful colorimetry.
Thanks to the options in its menus, I performed manual calibration in line with Professional Video Alliance requirements with a color temperature of 6480K, a reduced error level (deltaE) of 0.6, and a Gamma of 2.2. The Color Checker error level is reduced to 1.3.
HDR Management :
Given the Qube's limited brightness, modesty is required regarding the image sizes entrusted to this model for HDR/HLG content. This limitation is a heartbreak as the DTM works very well on encodings up to 2000 nits on the scene with horses in the snow from Spear and Munsil.
Contrast and Brightness :
The 500 ANSI lumens promised by LG are indeed met in the brightest mode, with even 507 lumens recorded. With accurate colors, this value is reduced to 394 lumens, allowing projection of an SDR image in 16/9 format on a Gain 1 screen of 2.02 m while maintaining a luminance of 16 fL.
For HDR sources, to stay at 26 fL, the screen size needs to be reduced to a modest 1.60 m.
However, I must add that the Helmholtz-Kohlrausch effect, a perceptual phenomenon where more saturated colors appear brighter to our eyes, plays a role with the LG Qube. In laser or LED projectors, this effect is particularly pronounced as these technologies can produce very saturated colors, enhancing the visual quality and impact of projected images.
If brightness is constrained, the native contrast is good for a 0.47 DLP. It reaches 1539:1 in cinema mode and 1284:1 after my calibration. The native black level is a good indicator of the LG Qube's ability to deliver convincing nighttime scenes (0.052 cd/m² in cinema mode and 0.068 cd/m² after PVA calibration).
If visually the dynamic contrast option gives an impression of a brighter image, it does not result in any variation in my sequential contrast measurements (FOFO, Full On Full Off) at any of its three levels.
Regrettably, I will not illustrate this part of my evaluations with photos of the image projected by the LG Qube. This choice is dictated by the red shift present in all my attempts to capture the image of this triple laser model, despite white scale corrections made on three different cameras. This is unfortunately often the case with devices combining three lasers.
Overall, I am blown away by the image delivered by this "Qubic lilliputian". It is precise, fluid, and flamboyant thanks to the ultra-wide Gamut. The spectacle of faithfully rendered colors and skin tones fills the calibrator and the viewer who seeks the image as conceived by the film's director of photography with joy. All this is supported by a good black level. With its 1500:1 native contrast, the LG Qube outshines most 0.47 DLP projectors with standard throw lenses.
Even the perceived brightness deceives the readings, as the HK effect (Helmholtz-Kohlrausch) fully assumes the subterfuge by making the image appear brighter than it actually is.
In short, at €964, the LG Qube easily makes one forget the Fengmi S5, Dangbei Atom, Screeneo UL5, or the poor Optoma ML1080ST!
The LG Qube is the most performant mini triple laser projector I've tested to date. It narrowly misses the top spot and the gold medal, hindered by its operating noise and limited brightness, but past these two pitfalls, this DLP is a champion of beautiful cinema images with its well-crafted colorimetry by its designers, good contrast, excellent fluidity, and superb sharpness.
The naturalness of the colors, fine and precise image even in tracking shots, and a projector comfortable with all types of images, these are the ingredients of a cocktail that lead not to intoxication but to the delivery of a beautiful silver medal!
Bravo LG and thank you for this very friendly Qube!
I appreciated:
I regret:
17 Commentaire(s)
Merci Grégory pour ce premier test de retour de vacances, bonne reprise et bonne pioche avec ce LG ! Dommage pour la partie sonore et la télécommande IR, sinon c’est tout bon. Petite coquille sur la mesure, tu as écrit 40dB au lieu de 34 (en FRA et en ENG). As-tu des tests à venir, peux-tu nous en dire plus ? 🤓
Merci c’est corrigé. Motus pour les tests à venir 😇
Bonjour Greg,
Quel(s) écran(s) (de sol) utiliser pour s’assurer d’avoir la meilleure image possible avec ce projecteur?
Merci pour ce test et tous les autres!
Une toile blanche Gain 1.
Bonjour Gregory, merci encore une fois pour ce travail, je ne vois pas dans l’article, où cela m’aurait échappé les valeurs de ton calibrage manuelle ? bien cordialement Paulug !
Bonjour, normal elles n’y sont pas. Un calibrage doit être effectué individuellement, il y a des disparité entre chaque appareil d’une même série.
Merci pour l’analyse du petit, hâte de voir les frères aînés, en triple laser, les remplaçants des HU710 et 810
merci pour le test
est ce que le contraste amélioré comparé a d’autres projecteurs à focale normale est du a la taille d’image réduite ? Ou la faible luminosité ?
Du coup, en baissant la luminosité ou la taille d’images d’autres projecteurs, on aurait aussi un meilleur contraste ?
Est ce que dans une salle dédiée noire des murs aux plafonds il faut aussi limiter autant la taille d’écran et respecter les 16 et 26fl ?
merci
Le JmGO Ultra est dans les memes niveaux de contraste, c’est aussi un triple laser à focale classique avec puce DMD 0,47.
Si on baisse la luminosité, on abaisse le niveau de noir mais le rapport de contraste séquentiel reste le même.
16 fl et 26 fL sont des minimums pour des salles dédiées.
Bonjour et merci pour ce super test!
Ca veut dire quoi qu’il n’y a pas de “support Dolby Vision et HDR10+”?
Merci!
Bonjour et merci pour ce test.
J’ai possédé ce petit vidéo projecteur pendant 1 mois et j’ai du le retourner. Pour une projection dans le noir sur un mur blanc, décalé sur un côté c’est très moyen. Une sorte d’ombre autour de l’image (correction de l’image ), rédhibitoire pour moi. Beaucoup de qualité mais ce point était bloquant.
Encore merci pour tous les tests que vous faites.
Normal, c’est la projection sur le côté et la correction de trapèze qui ont causé ce phénomène. Il faut conserver l’axe central en projection même si les concepteurs de ces appareils proposent ces options de projection latérale, il vaut mieux éviter de les utiliser.
Oui je me suis fait avoir par le marketing, j’y ai cru en regardant pas mal de vidéo lors du CES 2024, j’aurai appris quelque chose !
Bonjour Gregory, merci encore pour ce test très clair. Une question suite à un commentaire : continuerez vous à indiquer vos valeurs de calibrage pour les modèles tester ? Bien à vous
Bonjour.
Je ne comprends pas, comment ce projecteur peut-il avoir un très bon niveau de noir, alors que son contraste est moyen/mauvais.
Exemple, son contraste est équivalent au ViewSonic LX700, qui lui a un niveau de noir plus de 2 fois plus élevé ?
Le niveau de noir est rarement indiqué dans les tests de projecteur, et j’ai l’impression du coup que le contraste seul ne suffit pas à déterminer si les noirs sont bons du coup …
merci !
Le contraste séquentiel (FOFO Full On Full Off) est calculé sur la base de deux mesures celles d’une mire totalement noire à 00IRE suivie
d’une blanche à 100IRE. Le niveau de noir sera logiquement du LG est meilleur que celui du ViewSonic car il est trois à quatre fois moins lumineux (en fonction des modes images sélectionnés).
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