Avant de plonger dans la description détaillée et les conclusions de mon dernier test, permettez-moi de vous donner un peu de contexte. Aujourd'hui, je vous présente le vidéoprojecteur Hisense C2 Pro, qui occupe la deuxième place dans le classement de la série C2 du constructeur chinois Hisense. Ce modèle se positionne juste après le C2 Ultra, dont vous avez pu suivre le banc d'essai en 2024 sur mondoprojos.fr.
Le Hisense C2 Pro est actuellement en promotion à 1990 €, un prix attractif qui reflète quelques compromis par rapport à son modèle phare. En effet, il se distingue du C2 Ultra par l'absence de certaines fonctionnalités : sa luminosité est légèrement inférieure avec 2600 lumens contre 3000 lumens, et il manque un caisson de basses intégré dans le socle de fixation. Malgré ces différences, le C2 Pro conserve l'essence de ce qui fait le succès de la série C2, offrant une qualité d'image remarquable et des performances fiables.
Cette analyse ne se limite pas seulement à ces deux modèles, car la série C2 de Hisense s'est également étendue chez Awol/Valérion avec le VisionMaster Pro, qui partage des caractéristiques et une base technique similaires. Cette expansion témoigne de la robustesse et de la popularité de la gamme Lifestyle sur le marché des vidéoprojecteurs.
Ainsi, après avoir posé ce cadre contextuel, passons maintenant aux résultats détaillés de ce nouveau test, où nous évaluerons les performances du Hisense C2 Pro, ses atouts, ses éventuelles lacunes, et sa place dans le paysage concurrentiel actuel.
Dans la même démarche que pour les projecteurs Formovie, je vous propose, en collaboration avec notre partenaire PassionHomeCinema.fr, d’acquérir un vidéoprojecteur Hisense C2 Pro calibré sur mesure par mes soins. En tant que calibreur professionnel certifié PVA, j’utilise des équipements de mesure de haute précision, tels que le spectrophotomètre Jeti 1501 Hi Res et le colorimètre Klein K10A, pour garantir un calibrage optimal, en adéquation avec votre écran. Il vous suffit de passer commande en suivant ce lien : https://www.passionhomecinema.fr/videoprojecteurs-home-cinema-4k/9042-hisense-c2-pro-videoprojecteur-compact-dlp-triple-laser-4k et sélectionner l'option avec calibrage. Le projecteur me sera tout d'abord expédié pour que je puisse procéder à son calibrage, avant qu’il ne vous soit livré directement chez vous. Tous les frais de port sont inclus dans le prix d’acquisition.
Ce projecteur Lifestyle promet donc de transformer vos soirées cinéma sans vous faire exploser le budget. Comme le C2 ultra mais sans le caisson de basses intégré, le C2 Pro est monté sur un dispositif de type balancelle capable de tourner à 360° et de s’incliner vers l’avant ou l’arrière. Fini les prises de tête pour trouver le bon angle de projection ! Que vous souhaitiez installer le projecteur sur une table ou le fixer au plafond, il s’adapte facilement à n’importe quel espace. De plus, la correction automatique de trapèze et l’autofocus assurent une image parfaitement alignée, même si vous avez un talent limité en géométrie.
Côté qualité d’image, le C2 Pro utilise la technologie TriChroma avec une source lumineuse triple laser RVB, couvrant 110 % du gamut Rec.2020. En clair, vos films et jeux auront des couleurs éclatantes. L’intelligence artificielle optimise le traitement d’image, et la compensation de mouvement MEMC garantit des scènes fluides, même les plus rapides. Grâce à une puce DLP TI 0,47’’ et la technologie XPR4, le projecteur affiche une image en 4K, bien que sa résolution native soit de 1920 x 1080 pixels.
Avec une luminosité de 2600 lumens et un contraste natif de 2000:1, le C2 Pro assure des projections lumineuses, compatibles avec les formats HDR Dolby Vision, HDR10, HDR10+ et HLG.
Pour les gamers, le Hisense C2 Pro ne déçoit pas. Avec un input lag de seulement 12 ms à 120 Hz, vos réflexes seront parfaitement synchronisés avec l’action à l’écran. Il bénéficie des certifications Xbox et IMAX Enhanced, le C2 Pro reste une excellente option pour ceux qui recherchent une expérience de jeu réactive sans payer le prix fort. De plus, le projecteur est 3D Ready, bien que les lunettes DLP-Link soient à acquérir en option si vous souhaitez plonger en trois dimensions.
Le tout est proposé au prix de 1999 €, soit une belle réduction de 1000 € par rapport au C2 Ultra.
Sur le papier ce modèle se révèle être un projecteur polyvalent et performant, idéal pour une utilisation Lifestyle très en vogue actuellement (c'est à dire dans un environnement non dédié comme un salon ou un chambre à coucher, sans être obligé de vous enfermer dans une pièce dédiée totalement sombre qui vous coupe du reste de la maison).
Le Hisense C2 Pro, avec son cube gris sombre posé élégamment sur un socle rond présente des dimensions compactes de 24,7 x 24,7 x 28,6 cm et un poids de 5,7 kg. Ce projecteur Lifestyle se distingue par son rapport de projection ajustable de 0.9 à 1.5, rendu possible grâce à un zoom motorisé qui simplifie grandement le réglage de la taille de l’image. Une petite contrainte toutefois : il est indispensable de laisser le projecteur sur son pied, car la prise d’alimentation y est intégrée, limitant quelque peu les options de placement.
Côté son, il offre une section sonore respectable avec deux haut-parleurs de 10 W chacun, suffisamment puissants pour enrichir vos films et jeux sans avoir immédiatement besoin d’un système audio externe.
En termes de connectivité, il est équipé de deux ports HDMI 2.1 avec eARC, deux ports USB 3.0, une sortie optique, un port Ethernet, ainsi que des options Wi-Fi et Bluetooth, offrant une compatibilité étendue avec divers périphériques.
*Le système Smart TV Vidaa, propulsé par un processeur Mediatek MT9618, permet un accès rapide et fluide aux services de streaming populaires comme Netflix, Prime Video et Disney+, accessibles directement via la télécommande Bluetooth, grande et ergonomique, qui évite le traditionnel capteur infrarouge souvent capricieux. De plus, l'intégration des assistants vocaux Alexa et Google Assistant facilite la navigation et le contrôle du projecteur par simple commande vocale.
Le design du C2 Pro repose sur un châssis de type « balancelle », permettant au projecteur de pivoter horizontalement et verticalement pour un positionnement optimal. Associé à six outils de réglage automatique de l’image, ce mécanisme est supposé rendre l’installation particulièrement rapide et intuitive. Cependant, contrairement au JmGO N3 Ultra que j'ai récemment testé, le système du C2 Pro les ajustements sont plus lents et moins réactifs. De plus, bien que les réglages automatiques facilitent grandement l’alignement de l’image, ils ne sont pas toujours parfaitement précis, nécessitant parfois une fine correction manuelle pour obtenir un cadre impeccable.
L’interface Vidaa est au cœur du fonctionnement du C2 Pro, orchestrant à la fois les fonctionnalités Smart TV et les réglages du projecteur. Vidaa, partagée avec les téléviseurs Hisense, témoigne de l’expertise accumulée par le constructeur chinois au fil des années. Naviguer dans les menus est un véritable plaisir grâce à cette interface intuitive et bien pensée. Dès la mise en route, j’ai pu accéder à un vaste magasin d’applications dédiées, avec de nombreuses options et chaînes de streaming déjà préinstallées, rendant l’installation et l’utilisation des services populaires comme Netflix, Deezer, Prime Video et Disney+ d’une simplicité déconcertante.
Le choix des sources est tout aussi fluide, permettant d’accéder instantanément à l’excellent lecteur multimédia intégré dès que je connectais une clé USB ou un disque dur au C2 Pro. Contrairement à certains appareils d’importation parallèle comme le JmGO N3 Ultra, le C2 Pro est parfaitement adapté au marché européen, offrant une compatibilité complète avec les services et formats locaux. Pour la gestion de l’image, rien n’a changé par rapport au C2 Ultra, ce qui est une bonne nouvelle car cela signifie que toutes les options nécessaires sont présentes. Les calibreurs professionnels et amateurs trouveront leur bonheur avec une panoplie d’outils et d’options pour corriger les couleurs, aligner parfaitement les teintes.
À la sortie de la boîte, le C2 Pro propose plusieurs modes pour les signaux SDR : « standard, filmmaker, cinéma jour, cinéma nuit, dynamique, sport ». Ces modes sont ensuite déclinés en versions dédiées pour les sources HDR et HDR10+, et légèrement simplifiés pour les programmes Dolby Vision avec des options comme sombre, lumineux et personnalisé. La plupart de ces modes sont entièrement éditables, offrant la possibilité d’appliquer des corrections à un seul mode ou à l’ensemble, selon mes besoins spécifiques. Hisense facilite également le calibrage grâce à des réglages de l’échelle de gris en 2 ou 20 points, des températures de couleurs prédéfinies, et des niveaux de Gamma calibrés en usine. Un éditeur de Gamma est également disponible, permettant des ajustements fins pour une précision accrue.
La gestion du laser est particulièrement soignée, avec une échelle de réglage de 1 à 10 et deux modes d’accroissement de la luminosité, offrant une flexibilité supplémentaire pour adapter l’image à différentes conditions d’éclairage et de tailles d'écrans. Le choix du gamut est laissé à l’utilisateur, avec des options telles que rec.709, DCI-P3 et rec.2020, ou peut être automatisé pour une commodité maximale. De plus, le C2 PRO propose un CMS sur les trois dimensions du gamut (teinte, luminosité et saturation) avec un réglage dédié des tons chair, une fonctionnalité appréciable pour ceux qui souhaitent une reproduction fidèle des couleurs humaines.
Les différents menus de réglages peuvent être déplacés en haut ou en bas de l’image, évitant ainsi toute interférence avec le champ de mesures de la sonde, ce qui est un détail non négligeable pour une utilisation professionnelle. En outre, le projecteur inclut un mode d’interpolation d’images pour les sources SDR et HDR, ainsi qu’une gestion dynamique du contraste disponible en trois niveaux de fonctionnement : bas, moyen et haut. Ces fonctionnalités garantissent une qualité d’image optimale, que ce soit pour visionner un film, jouer à un jeu vidéo ou présenter une conférence.
Le C2 Pro se révèle légèrement moins discret que le C2 Ultra et se rapproche du niveau sonore du Valérion, avec une augmentation de seulement 1 dB entre le bruit ambiant d'une pièce sans projecteur (35,2 dB) et celui avec le projecteur en fonctionnement (36,2 dB). Bien qu'une hausse de 1 dB ne soit pas considérable, ce qui m’a particulièrement dérangé, c’est l’inconstance de la ventilation. En effet, le niveau sonore du ventilateur varie parfois, augmentant puis diminuant de manière imprévisible, ce qui peut être assez gênant pendant le visionnage d’un film, perturbant ainsi l’immersion.
En ce qui concerne le système sonore intégré, il offre une puissance suffisante pour une pièce d’environ 30 m². Cependant, il ne se distingue pas par sa finesse ni sa précision audio. Le son produit est correct et adapté pour une utilisation générale, mais il manque de détails et de profondeur pour ceux qui recherchent une expérience sonore plus raffinée et immersive. Les basses sont présentes, mais sans la richesse et la clarté que l’on pourrait espérer d’un système audio de haute qualité. Les audiophiles ou les cinéphiles exigeants pourraient être déçus par la performance sonore intégrée.
Côté consommation électrique, le C2 Pro affiche des résultats tout à fait raisonnables. En réglant le laser à sa puissance maximale (niveau 10), j’ai relevé une consommation de 158,7 W. Cette valeur est à mettre en perspective avec la luminosité mesurée de 2441 lumens, qui reste largement supérieure à la plupart des vidéoprojecteurs de sa catégorie. En réduisant le laser au niveau 1, la consommation chute à 71,9 W, démontrant ainsi une souplesse appréciable pour adapter la consommation en fonction des besoins de luminosité et de l’environnement de projection.
Lorsque l’on compare ces données à celles des modèles à ultra courte focale (UCF), dont la consommation avoisine les 300 W pour une luminosité similaire ou parfois inférieure, le rapport performance/consommation du C2 Pro apparaît comme un atout considérable, renforçant encore son positionnement séduisant pour les utilisateurs attentifs à la fois à la qualité d’image et à l’efficacité énergétique.
Le C2 Pro fait preuve d’une belle maîtrise dans la restitution des détails, notamment lorsqu’on l’évalue à l’aide de la mire 4K de test où l’ensemble des lignes colorées reste parfaitement discernable. Toutefois, son bloc optique n’atteint pas la précision chirurgicale du Leica Ciné Play 1, dont l’excellence se remarque surtout dans la netteté des contours et la finesse du rendu des textures.
Malgré tout, la qualité optique du C2 Pro demeure globalement satisfaisante, garantissant une image claire et détaillée pour la majorité des usages. Les amateurs de performances extrêmes en matière de définition pourraient ressentir un léger manque de mordant, mais pour un vidéoprojecteur de cette catégorie, la justesse du piqué reste tout à fait honorable.
Lorsqu’il s’agit de gaming, chaque milliseconde compte : un input lag élevé peut sérieusement compromettre vos réflexes et votre ressenti en jeu. C’est pourquoi j’ai voulu vérifier la réactivité du C2 Pro en mesurant son retard d’affichage. En activant l’option « Turbo DLP » dans le mode Jeu sur un signal UHD à 60 Hz, j’ai relevé un input lag de 38,2 ms. Par extrapolation, si on double la fréquence (120 Hz), ce retard devrait être divisé par deux, s’établissant autour de 19,1 ms. Ce niveau de performance se révèle très satisfaisant pour la plupart des usages vidéoludiques, aussi bien sur console que sur PC, et garantit une bonne synchronisation entre vos actions et ce qui se déroule à l’écran.
En ce qui concerne la fluidité, je trouve que l’Hisense C2 Pro ne fait pas moins bien que son grand frère, le C2 Ultra. Grâce à la technologie MEMC (Motion Estimation, Motion Compensation), il élimine presque entièrement ces petites saccades (ou « judder ») qui peuvent gâcher l’immersion, particulièrement dans les scènes d’action ou lors de longs panoramiques. J’apprécie surtout la finesse de réglage disponible : je peux choisir précisément le niveau d’interpolation pour obtenir, à la fois, une image suffisamment fluide et qui reste naturelle, sans cet effet « caméscope » parfois trop prononcé.
Sur certains projecteurs à source laser, on peut observer un effet granuleux ou scintillant sur l’image, particulièrement visible dans les scènes très claires ou sur des surfaces unies. Personnellement, c’est un phénomène qui peut vite me distraire. Speckle et choix de l’écran
La présence de speckle sur le C2 Pro n’est pas totalement inexistante, contrairement à ce que certains pourraient espérer. Dans la pratique, cette fine granularité ou scintillement laser dépend beaucoup du type d’écran utilisé. Pour limiter son impact, il vaut mieux éviter les écrans à gain supérieur à 1 ou les toiles ALR (Ambient Light Rejecting) affichant un gain de 0,8. Ces dernières, conçues pour améliorer le contraste dans les environnements lumineux, ont tendance à exacerber le speckle au lieu de l’atténuer. De même, un écran à gain élevé (au-delà de 1) concentre davantage la lumière, ce qui peut accentuer les phénomènes d’interférence et donc le speckle.
En revanche, un écran blanc à gain de 1, dit « lambertien », diffuse la lumière de manière uniforme dans toutes les directions. Cela atténue déjà sensiblement le speckle, car la concentration lumineuse est moindre. Mais si vous souhaitez réduire encore davantage ce scintillement, rien ne vaut un écran à gain inférieur à 0,6. À l’origine, ces toiles ont été développées pour les projecteurs à ultra-courte focale (UST), mais elles se révèlent également très efficaces pour minimiser le speckle sur un projecteur comme le C2 Pro.
Pour mieux comprendre ces notions de « gain », il faut savoir qu’un écran à gain de 1 (écran lambertien) renvoie la même quantité de lumière dans toutes les directions, sans l’amplifier ni la diminuer. On parle de « gain négatif » lorsque la toile affiche un coefficient inférieur à 1, ce qui signifie qu’elle distribue la lumière de façon plus uniforme et atténue d’autant plus les sources de scintillement. À l’inverse, un « gain positif » (> 1) concentre la lumière, augmente la luminosité perçue au centre de l’écran, mais au prix d’un angle de vision réduit et d’un risque de speckle plus prononcé. Ainsi, pour profiter au mieux des capacités du C2 Pro et limiter le scintillement laser, il est judicieux de miser sur un écran à gain faible, idéalement destiné aux projecteurs UST, mais parfaitement adapté à la chasse au speckle (nothingprojector black série ou celexon home cinéma plus).
Pour ce qui est de l’overscan, je suis ravi de constater que l’Hisense C2 Pro, à l’instar du C2 Ultra, ne pratique aucun recadrage excessif. L’image est donc projetée dans son intégralité, préservant chaque pixel et chaque détail. Cependant, comme il s’appuie sur une puce DMD de 0,47", il hérite aussi du phénomène de la bordure grise : une fine bande lumineuse, d’environ 2 centimètres de large, autour de l’image. Heureusement, elle n’impacte ni la netteté ni la précision de l’image en elle-même. Il faut simplement en tenir compte si vous visez une installation totalement épurée visuellement.
Grâce à son triple laser, ce projecteur parvient à couvrir environ 96 % des références Rec.2020, ce qui équivaut à peu près à 70 % du spectre lumineux que l’œil humain peut percevoir, et atteint même 99 % du DCI-P3. Il faut dire que ce résultat est d’autant plus admirable qu’il ne fait appel à aucun filtre coloré dans le chemin de lumière ; de ce fait, aucune perte de luminosité n’est à déplorer. Pour en avoir testé beaucoup, je peux vous assurer que même les gros projecteurs de marques réputées comme Epson, JVC ou Sony (souvent proposés à des tarifs bien plus élevés) ne peuvent pas rivaliser avec cette prouesse technique sans recourir à un filtre qui rogne inévitablement la puissance lumineuse (et même avec le filtre de toute manière ils n'y arrivent pas!).
J’ai constaté que les réglages colorimétriques d’usine restent inégaux. Les modes proposés en sortie de boîte basculent, pour la plupart, dans des tonalités trop froides, laissant le bleu dominer, ou au contraire, trop chaudes, avec un rouge particulièrement présent dans les modes Cinéma. En tant que calibreur professionnel, ce n’est pas pour me déplaire puisque cela me donne l’occasion de mettre les mains dans les réglages ; néanmoins, je suis conscient que l’utilisateur final, lui, devra composer avec des couleurs éloignées de l’intention du réalisateur sans une véritable calibration. De mon côté, j’ai choisi de travailler à partir du mode Cinéma Jour pour corriger ces écarts, et je dois dire que je salue la pertinence et l’efficacité des différents menus de réglage mis à disposition. Les ajustements sont nombreux et bien pensés, si bien que j’ai pu, en quelques manipulations précises, ramener l’écart deltaE de l’échelle de gris sous la barre de 1 (0,7 pour être exact), tout en stabilisant la température de couleur à 6340K et en positionnant le Gamma à 2,21. Autant dire qu’avec un tel calibrage, on atteint une précision quasiment parfaite, un rendu visuel qui respecte l’intention artistique et, bien sûr, un confort de vision inégalé pour le spectateur qui n'a pas à retoucher sans cesse son image avec la télécommande pendant le film (ça rappelle des comportements à certains d'entre vous ?;)).
Le C2 Pro gère le HDR de manière convaincante, principalement grâce à son Dynamic Tone Mapping (DTM). Ce système évalue en temps réel la luminosité et le contraste requis pour mettre en valeur les contenus HDR10, offrant des noirs renforcés et des détails plus précis dans les zones claires. Malgré cette automatisation, l’étape de calibration reste cruciale pour optimiser complètement l’affichage. En effet, sans ajustements méticuleux de la saturation et de la température des couleurs, réalisés avec des outils de mesure spécialisés, on peut facilement observer des écarts dans les teintes et la balance des blancs.
Vous trouverez ci-dessous mes résultats pré et post calibrage en HDR10 :
Côté Dolby Vision, la prise en charge me semble tout aussi satisfaisante. Le C2 Pro traite intelligemment les métadonnées dynamiques pour reproduire fidèlement les nuances propres à ce format, améliorant ainsi l’immersion lors du visionnage de films et de séries compatibles. Toutefois il faudra également calibrer le point blanc avec ce type de source.
Comme sur son grand frère, le C2 Ultra, la puissance laser peut être modulée de 1 à 10, mais j’ai également découvert une option nommée « Ultra luminosité », permettant de pousser encore plus loin la luminosité. Sur le papier, c’est alléchant, d’autant plus que j’ai réussi à mesurer 2700 lumens avec cette fonction activée, un score supérieur à celui officiellement communiqué (2600 lumens). Seulement, il y a un revers à cette médaille : une dérive importante des couleurs qui rend le mode inutilisable pour une séance cinéma ou série. Ainsi, en désactivant ce boost, le C2 Pro peut délivrer au maximum 2441 lumens, soit très proche des 2600 lumens promis. Malgré tout, la valeur qui m’importe vraiment, et qui devrait intéresser la plupart d’entre nous, c’est celle obtenue une fois les couleurs calibrées. Dans ces conditions, j’ai pu atteindre un plafond de 2112 lumens, un résultat que je juge excellent, surtout si l’on tient compte de la consommation électrique relativement modérée du projecteur. Comme vous pourrez le voir dans le tableau ci-dessous, cette puissance se révèle amplement suffisante pour éclairer confortablement des écrans de grande taille en SDR et même en HDR. Sur mon écran blanc de 100 pouces de diagonale, j’ai d’ailleurs opté pour un calibrage visant 150 cd/m², ce qui correspond à une sortie lumineuse autour de 1300 lumens.
En creusant la question du contraste, je voudrais évoquer brièvement la fameuse fonction EBL du Valérion VisionMaster Pro 2, présentée comme miraculeuse par certains influenceurs. À l’usage, ce dispositif s’accompagne de dérives chromatiques et de variations intempestives de luminosité, comme je l’ai déjà démontré dans un autre test sur ce blog. Sur la série C2 d’Hisense, on retrouve un principe similaire (que Valérion a d’ailleurs emprunté puis modifié avec les conséquences négatives évoquées plus avant), mais moins sujet à ces inconvénients. Certes, elle ne génère pas des chiffres record de contraste dynamique, mais au moins la colorimétrie reste stable, et la luminosité ne « pompe » pas à tout va. Je ne suis cependant pas un grand adepte de cette approche, car elle a tendance à noircir artificiellement les zones sombres et, du coup, à masquer certains détails. Quand on se penche sur le contraste natif pur (c’est-à-dire sans gestion dynamique du laser), le C2 Pro, affiche un niveau de noir post-calibrage à 0,134 cd/m² pour un contraste séquentiel avoisinant les 1200 :1. Avec la gestion dynamique, il dépasse tout de même les 4000 :1, un résultat qui demeure impressionnant, même s’il faut garder à l’esprit les compromis inhérents à ces procédés d’optimisation.
Quand j’ai fait défiler mes scènes de référence sur le C2 Pro, j’ai d’abord choisi de revisiter quelques épisodes de la série Mad Men, en version SDR. Dès les premières images, les couleurs flamboyantes conçues pour rappeler les films des années 50 et 60 m’ont littéralement sauté aux yeux. Sur les séquences lumineuses de la Madison Avenue et les bureaux de Sterling Cooper, la définition et les teintes sont tout simplement superbes ; on ressent vraiment la volonté du directeur de la photographie de créer un univers à la fois rétro et vif, et je dois dire que mes rétines ont apprécié ce retour dans le passé. Toutefois, l’enthousiasme est retombé à mesure que les scènes s’assombrissaient, en particulier dans l’appartement new-yorkais de Donald Draper après son divorce. Les noirs se creusent, mais la perte de détails dans les zones sombres m’a un peu gêné ; j’aurais aimé y distinguer les nuances de mobilier ou de décor, mais l’image a tendance à les noyer.
Ensuite, je suis passé à Gladiator 2, en m’attardant plus précisément sur la scène d’ouverture avec la bataille navale et les galères partant à l’assaut de la cité africaine. Là, c’est un tout autre niveau. Les couleurs, la luminosité, et surtout la fluidité sont irréprochables. Le spectacle est d’autant plus saisissant que l’action est rapide, et pourtant, aucun effet de flou ou de saccade ne vient parasiter le rendu. J’ai même tenté de capturer quelques photos pour illustrer la vivacité des couleurs et l’aspect colossal des navires, mais je me suis vite heurté à la difficulté de reproduire fidèlement l’image d’un projecteur triple laser. En effet, la composante rougeâtre inhérente à ce type de technologie nécessite des ajustements sur l’appareil photo que je n’ai pas totalement maîtrisés, ce qui ne rend pas justice à la beauté de la scène projetée.
Pour finir, j’ai testé le C2 Pro sur un classique du cinéma d’action : Aliens de James Cameron en 4K HDR. J’ai un faible pour ce « vieux » film qui reste, à mes yeux, le deuxième meilleur de la saga, juste après l’original signé Ridley Scott. Le résultat ne m’a pas déçu : la richesse des détails, la netteté « au couteau » et la flamboyance des couleurs redonnent à ce film une seconde jeunesse. C’est un vrai bonheur de redécouvrir ces décors sombres, les recoins du vaisseau envahi, et les terrifiantes apparitions xénomorphes avec un tel degré de précision. Le master 4K est somptueux et me convainc encore un peu plus de l’intérêt d’investir dans un projecteur triple laser comme le C2 Pro ; lorsque les conditions de lumière et de calibration sont réunies, on atteint un rendu visuel qui, dans le contexte d’une salle home-cinéma, se rapproche (ou dépasse) vraiment de l’expérience en salle obscure.
Au terme de ce test, et à 1990€ je considère que le C2 Pro représente une belle opportunité, offrant une image riche en couleurs et en luminosité, tout en proposant un gabarit et un design adaptés à un usage domestique polyvalent. J’ai également pu à nouveau constater que la technologie triple laser est un atout majeur pour qui souhaite bénéficier d’une reproduction colorimétrique étendue, donnant vie aux films, séries et jeux vidéo avec une intensité rare dans cette gamme de prix.
Cependant, cet enthousiasme ne doit pas occulter les concessions à consentir pour exploiter pleinement le potentiel du C2 Pro. D’un côté, il ne peut pas rivaliser avec des modèles plus haut de gamme lorsqu’il s’agit de contraste ; le noir reste perfectible, et certains détails d’ombre peuvent se trouver atténués, selon les scènes et l’environnement de projection. De l’autre, la calibration des couleurs apparaît essentielle : sans une correction précise, on passe à côté de la fidélité et de l’équilibre colorimétrique auxquels le projecteur peut pourtant prétendre. Heureusement, les réglages intégrés sont nombreux et assez simples à manipuler, ce qui permet, avec un minimum de temps et d’outils, d’obtenir une image nettement plus conforme à ce que le réalisateur a voulu transmettre.
En définitive, si vous êtes prêt à passer outre un contraste perfectible et à investir un peu d’efforts dans le calibrage colorimétrique, le C2 Pro offre un rapport qualité/prix plus que convaincant. Il s’agit d’un choix judicieux pour les amateurs exigeants, ou même pour ceux qui souhaitent simplement s’initier aux joies de la vidéoprojection laser sans exploser leur budget. Je rappelle toutefois que le Jmgo N1S 4K arrive bientôt à 999€ mais qu'il ne proposera pas la prise en compte des formats Dolby Vision et HDR10+.
En définitive, j’ai décidé de lui attribuer un Silver Award. S’il brille par une luminosité élevée, une vaste couverture colorimétrique et un prix attractif, le C2 Pro ne parvient pas à s’exempter de quelques concessions : il exige un calibrage pour dévoiler tout son potentiel, son contraste reste perfectible et le bruit de ventilation peut varier de façon dérangeante. Cette distinction souligne néanmoins son excellent rapport qualité/prix tout en rappelant qu’un minimum d’efforts et de tolérance sont requis pour profiter pleinement de ses atouts.
Before diving into the detailed description and conclusions of my latest test, let me give you a bit of context. Today, I’m presenting the Hisense C2 Pro projector, which ranks second in the manufacturer’s C2 series, just behind the C2 Ultra. You may have come across the C2 Ultra’s review back in 2024 on mondoprojos.fr.
Currently on sale at €1990, the Hisense C2 Pro offers a more affordable alternative to the flagship model, though it does come with a few compromises: its brightness is slightly lower at 2600 lumens instead of 3000, and it lacks the built-in subwoofer found in the C2 Ultra’s base. Despite these differences, the C2 Pro retains the core qualities that have made the C2 series successful, delivering impressive image quality and reliable performance.
It makes perfect sense to compare the C2 Pro and the C2 Ultra, especially if you’re like me and constantly look for the best price-to-performance ratio, without sacrificing crucial aspects like picture fidelity. This analysis doesn’t stop at these two models either, as the Hisense C2 series has also inspired brands like Awol/Valérion, whose VisionMaster Pro shares similar technical foundations. This broadening of the C2 lineup demonstrates just how robust and popular this “Lifestyle” range is in the projector market.
With that context in place, let’s now move on to the detailed findings of this new test, where I’ll assess the Hisense C2 Pro’s performance, highlights, potential shortcomings, and how it stands against current competition.
This Lifestyle projector promises to enhance your movie nights without breaking the bank. Similar to the C2 Ultra but without the integrated subwoofer, the C2 Pro sits on a “rocker-style” chassis capable of rotating 360° and tilting forward or backward. Gone are the days of wrestling to find the perfect projection angle! Whether you want to place the projector on a table or mount it on the ceiling, it easily adapts to any space. Plus, the automatic keystone correction and autofocus ensure a perfectly aligned image—even if geometry isn’t your strong suit.
As for image quality, the C2 Pro uses TriChroma technology, powered by a triple RGB laser light source covering 110% of the Rec.2020 gamut. In essence, your films and games will burst with vibrant color. Image processing is further optimized by artificial intelligence, and MEMC motion compensation guarantees smooth scenes, even in fast-paced sequences. Thanks to a TI 0.47” DLP chip paired with XPR4 technology, the projector displays 4K images, despite its native resolution being 1920 x 1080 pixels.
With 2600 lumens of brightness and a native contrast ratio of 2000:1, the C2 Pro delivers bright projections compatible with HDR Dolby Vision, HDR10, HDR10+, and HLG.
Gamers won’t be disappointed either: featuring an input lag of only 12 ms at 120 Hz, your in-game reflexes stay perfectly in sync with the on-screen action. Officially certified for Xbox and IMAX Enhanced, the C2 Pro remains an excellent choice for those who want a responsive gaming experience without paying a premium. Additionally, the projector is 3D Ready, though you’ll need to purchase DLP-Link glasses separately if you want to enjoy 3D content.
All this comes at a price of €1999, which is a substantial €1000 discount compared to the C2 Ultra. On paper, this model appears to be a versatile, high-performance projector, ideal for the currently trending Lifestyle use—meaning a non-dedicated space like a living room or bedroom, rather than being locked away in a fully darkened room that cuts you off from the rest of the house.
The Hisense C2 Pro, with its dark gray cube elegantly placed on a round base, features compact dimensions of 24.7 x 24.7 x 28.6 cm and weighs 5.7 kg. This Lifestyle projector stands out for its variable throw ratio of 0.9 to 1.5, enabled by a motorized zoom that greatly simplifies adjusting the image size. A minor drawback, however, is that the projector must remain on its stand because the power connector is built into it—somewhat restricting positioning options. On the audio side, it provides a decent setup with two 10 W speakers, powerful enough for enjoying movies and games without immediately requiring an external sound system.
When it comes to connectivity, the projector comes equipped with two HDMI 2.1 ports featuring eARC, two USB 3.0 ports, an optical output, an Ethernet port, plus Wi-Fi and Bluetooth, giving you broad compatibility for various devices.
Powered by a Mediatek MT9618 processor, the Smart TV Vidaa system enables quick and smooth access to popular streaming services such as Netflix, Deezer, Prime Video, and Disney+. These are available through the large, ergonomically designed Bluetooth remote, which avoids the usual hit-or-miss of IR sensors. Moreover, the integration of Alexa and Google Assistant makes it easy to control and navigate the projector via voice commands.
The C2 Pro’s design relies on a “rocker-style” chassis, allowing the projector to pivot horizontally and vertically for optimal placement. Paired with six auto-adjustment tools for the image, this mechanism is supposed to provide a fast, intuitive setup process. However, unlike the JmGO N3 Ultra I tested recently, the C2 Pro’s system is somewhat slower and less responsive when making changes. While the automatic alignment is a big help, it’s not always spot-on, often requiring minor manual adjustments for a perfectly aligned picture.
The Vidaa interface is central to how the C2 Pro operates, managing both its Smart TV features and projector settings. Also seen on Hisense TVs, Vidaa is a testament to the brand’s accumulated expertise over the years. Navigating the menus is straightforward, thanks to an intuitive and well-designed interface. Right from the start, I had access to a wide-ranging app store, with many streaming channels and options already installed. Setting up and using popular services like Netflix, Deezer, Prime Video, and Disney+ is surprisingly easy.
Switching input sources is just as smooth, giving me instant access to the excellent built-in media player whenever I plugged in a USB flash drive or hard drive into the C2 Pro. Unlike some parallel-import devices like the JmGO N3 Ultra, the C2 Pro is perfectly adapted to the European market, ensuring full compatibility with local services and formats. As for image controls, there’s no change from the C2 Ultra—a good thing, since all the essential options are included. Both professional and amateur calibrators will be happy to find a wealth of tools and features to refine color settings and accurately align tones.
Out of the box, the C2 Pro comes with several modes for SDR signals: Standard, Filmmaker, Cinema Day, Cinema Night, Dynamic, and Sport. For HDR and HDR10+ sources, these modes are adapted, while Dolby Vision content offers simpler settings like Dark, Bright, and Custom. Most modes are fully customizable, allowing you to apply corrections to just one mode or to all modes, based on your specific requirements. Hisense also provides grayscale calibration settings in 2 or 20 points, predefined color temperature modes, and factory-calibrated gamma levels. An additional Gamma Editor is available for more detailed adjustment, which is quite rare nowadays.
Laser power management is particularly well thought out, featuring a 1-to-10 scale and two brightness-boost modes that let you further tailor the image to various lighting conditions or screen sizes. You can choose from multiple color gamuts—Rec.709, DCI-P3, Rec.2020—or leave it to the projector to automate, making it even more convenient. Furthermore, the C2 Ultra offers a complete CMS on the three color dimensions (Hue, Lightness, and Saturation), with a dedicated skin-tone adjustment—a welcome feature for those aiming at faithful color reproduction.
To ensure your colorimeter or calibration sensor isn’t obstructed, the various settings menus can be moved to the top or bottom of the screen. Additionally, the projector includes frame interpolation for both SDR and HDR signals, as well as a dynamic contrast option with three operating levels (Low, Medium, High). These tools help maintain optimal image quality, whether you’re watching a movie, playing a video game, or giving a presentation.
The C2 Pro is slightly less discreet than the C2 Ultra and is on par with the Valérion in terms of noise, with only a 1 dB difference between a silent room (35.2 dB) and the projector running (36.2 dB). Although an increase of 1 dB isn’t huge, what bothered me more was the inconsistency of the fan speed. Sometimes it ramps up, then quiets down unpredictably, which can disrupt the immersive experience during a movie.
Regarding the built-in sound system, the C2 Pro provides enough power for a room of about 30 m². However, it doesn’t excel in finesse or precision. While the overall sound is decent for general use, it lacks detail and depth that would appeal to those seeking a more refined, immersive audio experience. The bass is present but doesn’t offer the richness or clarity you’d expect from a top-quality audio system. Consequently, audiophiles or discerning cinephiles might be disappointed by the integrated audio performance.
As far as energy usage is concerned, the C2 Pro delivers quite reasonable figures. With the laser at full power (level 10), I measured 158.7 W. This figure should be put into context alongside the 2441 lumens I recorded, which is notably higher than many projectors in this class. Dropping the laser down to level 1 lowers consumption to 71.9 W, demonstrating welcome flexibility in aligning power usage with the required brightness and room conditions. When you compare these numbers to ultra-short-throw (UST) models that can consume around 300 W for similar or even lower brightness, the C2 Pro’s performance-to-power ratio is a significant selling point, especially for users who care about both image quality and energy efficiency.
The C2 Pro does a solid job reproducing fine details. When tested with my 4K demo chart, every colored line was perfectly discernible. That said, the optical block isn’t quite on par with what equips the Leica Ciné Play 1, whose excellence is mainly noticeable in the razor-sharp outlines and ultra-fine texture rendering.
Nonetheless, for most usage scenarios, the C2 Pro’s optical quality remains more than adequate, providing clear, detailed images. Hardcore definition enthusiasts might find the projector slightly lacking in ultimate sharpness, but for this price range, its level of clarity is entirely satisfactory.
In terms of motion, I feel that the Hisense C2 Pro performs just as well as its predecessor, the C2 Ultra. Utilizing MEMC (Motion Estimation, Motion Compensation) technology, it nearly erases any judder that can undermine immersion, especially in action-packed or panning scenes. I particularly appreciate the fine-tuning options, allowing me to precisely set the interpolation level for smooth, natural motion without succumbing to the infamous “soap opera effect.”
When it comes to gaming, every millisecond matters. A high input lag can severely affect your reflexes and overall experience. That’s why I made sure to measure the C2 Pro’s responsiveness. By activating the “Turbo DLP” option in Game Mode on a 60 Hz UHD signal, I recorded an input lag of 38.2 ms. Extrapolating to a 120 Hz signal would effectively halve that figure, bringing it down to around 19.1 ms. This level of performance is quite satisfactory for most gaming scenarios—whether on console or PC—and ensures a solid sync between your actions and what’s happening on screen.
On certain laser projectors, you may notice a granular or scintillating effect on screen, often visible in very bright or uniform scenes. Personally, I find such “speckle” can be quite distracting.
The presence of speckle on the C2 Pro isn’t entirely absent, contrary to what some might hope. In practice, this slight grain or shimmer depends largely on the screen material. To minimize it, it’s best to avoid high-gain (above 1.0) or ALR (Ambient Light Rejecting) screens with around 0.8 gain. While those screens are designed to improve contrast in brightly lit environments, they also tend to amplify laser interference. Conversely, a matte white screen at 1.0 gain (a so-called “Lambertian” surface) already mitigates speckle by distributing light more evenly. For even better results, screens with a gain below 0.6—originally meant for UST projectors—prove highly effective in reducing speckle on a device like the C2 Pro.
If you’re unsure about “gain,” keep in mind that a screen at gain 1.0 reflects the same amount of light in all directions without amplifying or diminishing it. A “negative gain” (below 1.0) disperses light even more uniformly, thus reducing potential shimmer. A “positive gain” (above 1.0) concentrates the light to increase perceived brightness but also narrows the viewing angle and may worsen speckle. Hence, to make the most of the C2 Pro while minimizing laser shimmer, it’s a smart move to opt for a lower-gain screen—preferably intended for UST projectors yet just as effective for combating speckle (like the nothingprojector black series or celexon home cinema plus).
Regarding overscan, I’m happy to see the Hisense C2 Pro—like the C2 Ultra—doesn’t apply any aggressive cropping. The entire source image is projected without losing pixels on the edges. However, because it uses a 0.47" DMD chip, it also inherits the common “grey frame” phenomenon: a thin, approximately 2 cm band of light framing the projected image. Fortunately, it doesn’t affect sharpness or clarity. It’s simply worth noting if you’re going for a visually “clean” installation.
Thanks to its triple laser, this projector can cover around 96% of Rec.2020 references, which equates to about 70% of the visible spectrum the human eye can perceive, and even reaches 99% of DCI-P3. This is particularly noteworthy since it doesn’t employ any color filters in the light path, so there’s no brightness penalty. From experience, even high-end models by renowned brands such as Epson, JVC, or Sony—often selling at much higher prices—struggle to match this technical feat without resorting to filters that inevitably diminish brightness (and even then, they generally still fall short).
I did find that out-of-the-box color settings are uneven. Most of the default modes are either too cold, with overly dominant blues, or too warm, with strong red tones in Cinema modes. As a professional calibrator, I don’t mind spending time dialing in the exact settings; however, the average user risks being stuck with color that doesn’t precisely match the filmmaker’s original intention. I personally opted to start from Cinema Day mode to address these discrepancies, and I commend Hisense for providing an array of effective fine-tuning tools. There are numerous, well-designed adjustments, so much so that after a few targeted tweaks, I was able to reduce the grayscale deltaE to under 1 (0.7, to be exact), while stabilizing color temperature at 6340K and Gamma at 2.21. In other words, once calibrated, the result is near-flawless, faithfully reflecting the artistic vision and giving viewers a highly comfortable viewing experience—no constant remote control fiddling required.
The C2 Pro handles HDR convincingly, thanks primarily to its built-in Dynamic Tone Mapping (DTM). The system continually assesses the brightness and contrast required to showcase HDR10 content, producing deeper blacks and more detailed highlights. However, I quickly discovered that calibration is essential to extract the best results. Without meticulous adjustments to color saturation and temperature using specialized measuring tools, you may observe deviations in tones and white balance.
Below, you can see my pre- and post-calibration measurements in HDR10 :
As for Dolby Vision, I found it similarly well-supported. The C2 Pro intelligently processes dynamic metadata for a faithful and immersive rendering of Dolby Vision content, improving your experience when watching compatible movies and TV shows. Nonetheless, it also benefits from calibrating the white point for this specific source type.
Like the C2 Ultra, laser power on the C2 Pro can be varied from level 1 to 10. I also noticed an “Ultra Brightness” setting that pushes the brightness even further. On paper, it’s enticing—my measurements recorded up to 2700 lumens with this feature engaged, surpassing the official 2600 lumens specification. Still, there’s a downside: a significant color shift that essentially renders the mode unusable for movie or TV watching. Disabling this extra boost yields a maximum brightness of 2441 lumens, which nearly matches Hisense’s published figure. However, the most important metric, in my view, and likely for most users, is the brightness achieved once colors are calibrated. Under those conditions, I reached a peak of about 2112 lumens, which I consider excellent—especially given the projector’s relatively modest power draw. As you can see in the table below, that level is more than enough for comfortably lighting up large screens in SDR and even HDR. On my 100-inch white screen, I calibrated to 150 cd/m², giving around 1300 lumens.
In examining contrast, I want to briefly mention the much-vaunted EBL function on the Valérion VisionMaster Pro 2, which certain influencers have described as miraculous. In practice, I found it introduced color shifts and fluctuating brightness—issues I documented in a separate blog post. Hisense’s C2 lineup uses a similar principle (one that Valérion borrowed and modified, with the aforementioned negative consequences), but is less prone to these drawbacks. Sure, it won’t produce massive dynamic contrast numbers, but at least the color balance remains stable, and you don’t get dramatic brightness “pumping.” That said, I’m not overly fond of this approach, as it artificially deepens black levels, which can swallow up finer details. Looking at native contrast alone—meaning no dynamic laser modulation—the C2 Pro produces a post-calibration black level of 0.134 cd/m² with a sequential contrast ratio around 1200:1. With dynamic control engaged, it still surpasses 4000:1, which is admittedly impressive, even if one must accept the inherent compromises of such an optimization technique.
To evaluate the C2 Pro with real-world content, I first revisited a few SDR episodes of Mad Men. Right off the bat, the vibrant hues designed to evoke 1950s and 1960s cinema popped beautifully. In the bright, bustling scenes on Madison Avenue and around the Sterling Cooper offices, both resolution and color are outstanding. It really captures the cinematographer’s intention to create a retro yet lively setting, and my eyes relished this journey into the past. Still, my enthusiasm dipped a bit in the darker scenes, particularly in Don Draper’s post-divorce New York apartment. The black levels are there, but some shadow detail is lost, which slightly undercuts immersion—it’s a bit frustrating not to see the subtle furniture or décor features, as they tend to fade into the darkness.
After that, I switched to Gladiator 2, focusing on the opening naval battle and the galleys storming the African city’s walls. This sequence plays at an entirely different level. Colors, brightness, and especially motion handling are spot-on. The spectacle is especially gripping since the action is so fast-paced, yet there’s no noticeable blur or stutter. I even tried to capture a few photos to showcase the vivid colors and the monumental scale of the ships, but I quickly realized how difficult it can be to faithfully photograph a triple-laser projector. The red tint that is inherent to this technology requires specific camera adjustments, which I haven’t fully mastered, so those pictures unfortunately don’t do the scene justice.
Finally, I tested the C2 Pro with a 4K HDR version of Aliens by James Cameron, a movie I adore—second only to Ridley Scott’s original Alien. The result did not disappoint: vibrant colors, razor-sharp details, and an abundance of clarity breathe new life into this classic. It’s such a pleasure to revisit the shadowy corridors, explore the infested areas of the ship, and witness the terrifying xenomorphs in such high-definition precision. The 4K remaster looks stunning and further convinces me of how worthwhile a triple-laser projector like this C2 Pro can be: when lighting and calibration conditions are dialed in, you can achieve an image that rivals—or even surpasses—a traditional darkroom cinema experience.
After putting the Hisense C2 Pro through its paces, and noting its current price of €1990, I consider it to be a compelling option. It offers colorful, bright imagery, all in a format and design that suit a variety of household uses. I was once again reminded how beneficial triple-laser technology can be for those wanting a vast and vibrant color range, vividly bringing to life films, TV shows, and games in a way few projectors in this price bracket can.
Nevertheless, this enthusiasm doesn’t negate the compromises necessary to fully harness the C2 Pro’s capabilities. On one hand, it can’t match higher-end models in terms of contrast: black levels remain somewhat limited, and certain shadow details may be lost depending on the scene or ambient light conditions. On the other hand, color calibration is essential: without careful correction, you won’t get the accuracy and color balance this projector can deliver. Fortunately, the built-in controls are numerous and user-friendly, letting you fine-tune the image to faithfully reflect the filmmaker’s vision with only a modest investment of time and equipment.
Ultimately, if you’re willing to accept an average contrast performance and invest a bit of effort in color calibration, the C2 Pro offers an impressive price-to-performance ratio. It’s a smart choice for discerning enthusiasts or anyone looking to experience the joys of laser projection without blowing their budget. However, I should mention that the JmGO N1S 4K is arriving soon at €999, though it won’t support Dolby Vision or HDR10+ like the C2 Pro does.
Ultimately, I’ve decided to award it a Silver Award. While it stands out with its high brightness, wide color gamut, and attractive price, the C2 Pro isn’t free of compromises: it requires calibration to unlock its full potential, its contrast remains somewhat limited, and the fan noise can fluctuate in a distracting manner. Nevertheless, this distinction acknowledges its excellent value while reminding us that a bit of effort and tolerance are needed to fully appreciate what it has to offer.
9 Commentaire(s)
Merci pour ce test !
J’aimerai savoir si le contraste du pro est bien inférieur à celui de l’ultra ?
D’autre part, est-ce qu’il rend aussi bien ou moins bien la mire 4k que le modèle ultra ??
Bonsoir, il suffit d’aller voir le test du C2 Ultra et de comparer mes 2 tableaux de mesures.
Merci pour le test, étonné de le voir avec un silver award quand son grand frère a 2 gold awards, grosse différence donc.
C’est expliqué et motivé dans la conclusion.
Le prochain test de la semaine prochaine sera celui d’un modèle à LED, ça me changera des triple laser.
Merci pour le test! Le ventilateur intermittent, c’est très suprenant pour un modèle à ce prix, c’est ce qui se passe avec le JMGO N1S et ça peut vraiment venir gâcher une projection, lors de scènes silencieuses, etc. C’est théoriquement facile à arranger avec le firmware, en acceptant d’avoir le ventilateur un peu plus fort, en continu.
Merci encore pour tous les tests hyper détaillés ! Même pour un néophyte ça aide énormément !
j’ai fait le choix d’acquérir le C2 Pro et j’aurais deux questions, si c’est possible d’avoir un retour ce serait top !
– lorsque je le connecte à mon PC fixe, j’ai pas de soucis pour choisir la résolution que je souhaite, HDR ou pas dans les options de CG classiques mais le C2 Pro me « grise » certains réglages dont la puissance laser et la saturation des couleurs notamment. Quelqu’un sait-il d’où cela pourrait venir ?
– il me semble qu’avant tu postais les réglages que tu avais utilisé pour approcher d’une image plus proche de la réalité. N’y connaissant rien dans ce domaine, serait-il possible d’avoir les réglages que tu as utilisé afin d’avoir une idée des paramètres à modifier ? Sachant que ça ne vaudra jamais un calibrage pro, réalisé en tenant compte de l’espace de projection et tout, mais ça pourrait aider un néophyte !
Merci encore pour tout !
Je tiens à proposer des tests gratuits et sans publicité pour partager mes analyses en toute indépendance. Cependant, le calibrage est un service payant, car il repose sur des instruments de mesure professionnels, dont l’acquisition représente un investissement important, ainsi que sur une formation spécialisée exigeante. Ces éléments garantissent la rigueur et la fiabilité de mes mesures, de mes tests et de mes calibrages. Donc n’hésitez pas à faire appel à moi pour calibrer votre Hisense C2 Pro qui en a bien besoin.
Salut Greg,
En relisant les 2 tests, je vois que tu parles d’un contraste de 1000:1 avec noirs à 0,19 pour le C2 Ultra, et 1200:1 noirs à 0,134 pour le C2 Pro. Du coup sur papier le C2 Pro serait plus convaincant, ou bien je rate quelque chose?
Est-ce que tu penses que le ventilateur intermittent peut-être résolu par un firmware update?
Sur le papier mais visuellement cela aura peu d’impact. En ce qui concerne le ventilateur c’est peut être limité à mon seul exemplaire de test et je ne peux me prononcer sur une éventuelle donc hypothétique future mise à jour firmware.