Après le test du «petit » LG HU715QW, voici le moment venu de nous intéresser au HU915QE, version triple laser développée par le constructeur coréen, précurseur du concept des projecteurs intelligents avec sources lumineuses LED ou laser. A 5999€, ce modèle prend la place de navire amiral de la gamme home cinéma UCF (ultra courte focale) du fabricant.
Tout d’abord, il convient de préciser que le HU915QE n’est pas un projecteur triple laser pur jus comme les modèles trichroma d’Hisense ou de Samsung. En effet, il est articulé autour de trois diodes laser, une rouge, une bleue puis encore une bleue, ce dernier canal produisant la couleur verte à l’aide d’une roue au phosphore. Ce procédé vise à générer une plus grande luminosité mais au détriment du Gamut. Ainsi, ce nouveau modèle LG ne sera pas capable de dépasser ni même d'atteindre les références de l’espace couleurs rec.2020. Sur le papier, cette solution technique est censée permettre d'atteindre une luminosité de 3700 lumens et un contraste de 2 000 000:1 pour une durée de vie de 20 000 heures.
La puce DMD utilisée dans ces appareils est un modèle de 0.66 pouces. Pour simuler une image 4K, seule une résolution utile de 2716×1528 va être utilisée, en reproduisant les pixels à très grande vitesse sur 2 axes légèrement décalés. Ce subterfuge indétectable pour l’œil humain permet de réduire les coûts de production d’une puce native 4K. Cette puce 0.66" peut offrir un contraste natif plus élevé et une image plus nette que la version de 0,47" utilisée dans de nombreux projecteurs 4K UHD DLP (comme le LG HU715). Le LG HU915 dispose également d'un contraste adaptatif qui ajuste le niveau de puissance du laser en temps réel pour fournir un contraste superbe pour chaque scène individuelle.
Il est compatible avec les métadonnées statiques des sources HDR10 et HLG mais pas avec des signaux dynamiques tels les programmes Dolby Vision ou HDR10+. Il n’est pas non plus 3D ready mais cela fait longtemps que LG a abandonné ce format. On se consolera sur l’absence du Dolby Vision/HDR10+ en constatant qu’il dispose d’une gestion dynamique du Gamma EOTF. Cette fonctionnalité ajuste automatiquement les niveaux d'obscurité et de luminosité pour garantir la meilleure image et optimiser les performances HDR.
Le HU915 est pourvu de la technologie Adaptive Picture Pro. Le mode Iris propose deux préréglages : Bright Room (pièce lumineuse) et Dark Room (pièce sombre). Ils détectent le niveau d’éclairage de la pièce afin de produire la meilleure image possible.
Le nouveau LG CineBeam prend en charge les modes Real Cinema et TrueMotion, ce qui permet de voir les films tels qu’ils ont été imaginés par leurs réalisateurs.
Le vidéoprojecteur fonctionne avec la nouvelle plateforme webOS 6.0 offrant un accès rapide aux services de streaming les plus connus comme Disney+ et YouTube. Il est compatible avec Apple AirPlay 2 et Screen Share ; l’utilisateur peut ainsi partager des contenus stockés sur son Smartphone ou une tablette.
Le HU915QE est compatible HGiG (HDR Gaming Interest Group). Cette fonctionnalité est conçue pour améliorer l'expérience de jeu en HDR. Le projecteur s'identifiera comme une console de jeu ou un ordinateur compatible HGiG. La console de jeu utilise les informations fournies par le projecteur pour rechercher ce dernier dans une base de données. Ensuite, la console et le logiciel de jeu utilisent les propriétés du projecteur lors du rendu des images pour optimiser la qualité pendant le jeu HDR.
Le Filmmaker mode est également présent dans le nouveau LG. Il a été créé avec la collaboration de cinéastes, de studios hollywoodiens, de sociétés d'électronique grand public et de l'UHD Alliance. Ce mode peut être activé manuellement à partir du menu de réglages du projecteur ou de manière automatique via les métadonnées intégrées dans le flux vidéo. Son objectif est d'afficher le contenu SDR et HDR exactement comme le créateur l'avait prévu en désactivant tout post-traitement pour une expérience plus cinématographique sur un projecteur ou un téléviseur à écran plat.
Une grosse boîte rectangulaire grise et blanche, voici à quoi ressemble le HU915. En comparaison de l’Hisense PL1, je le trouve particulièrement encombrant (680mm × 347mm × 128mm) et lourd (12,2 kg).
Point de motorisation de l'objectif ici, ni du focus. Pour améliorer la précision d’image il faut manipuler une roue crantée dissimulée sous un panneau. Problème, quand on la manipule cela influence le trapèze. En raison de cette caractéristique, ce projecteur UST est un des plus pénibles à placer correctement.
Ce n’est pas le projecteur UST avec la plus courte focale. Il est battu par l’Epson LS800 et son rapport de projection de 0.16:1 mais il reste quand même parmi les meilleurs dans ce domaine avec 0.19:1. Les DLP 0.47 sont quant à eux plutôt dans des rapports de 0 .21:1 à 0 .25:1. De toute façon, quand je dis "meilleur", il ne faut pas non plus que ça tourne à la course aux armements de la part des constructeurs, ce n'est pas là l'essentiel d'un projecteur UST.
Les connexions du LG comprennent 3 prises HDMI dont une au format 2. Elle prend en charge l'eARC (Enhanced Audio Return Channel) et l'ALLM (Auto Low Latency Mode) avec les signaux 4K à 120hz. On notera également le Wifi intégré, une prise LAN (RJ45), une audio S/PDIF 1(Optique), 2 prises USB et le support Bluetooth.
La télécommande smart Remote de LG est pourvue d'une souris gestuelle. Il y a des commandes de navigation et une molette de défilement ainsi que des boutons d'accès direct aux menus à l'écran, aux modes d'image et à un microphone pour le contrôle vocal. Simplink (HDMI-CEC) vous permet d'utiliser la télécommande pour faire fonctionner également des appareils connectés comme un lecteur de disques Blu-ray ou une box. Et si vous avez un amplificateur home cinéma branché au projecteur en HDMI eARC, la télécommande peut régler son volume.
Le projecteur intègre un système sonore de 2×20W.
Jusqu'à présent, j'ai toujours franchement apprécié LG pour la qualité de son WebOS, un système SmartTV propriétaire qui permet d'accéder directement à des services de streaming ou à un lecteur médias sans avoir besoin de connecter une box externe.
Dans le cas du HU915QE avec l'intégration de la dernière version du WebOS 6.0 j'escomptais une expérience utilisateur dépourvue de toute difficulté pour lire mes fichiers depuis mon disque dur mais le lecteur médias interne ne reconnaît pas certains films encodés en X265 avec DTS-HD.
Pour la partie streaming, tout y est et tout est fonctionnel, géré par le projecteur et évitant le recours à une source externe : Netflix, Canal play, Molotov, Prime Video, Disney+ et AppleTV, les principaux sont là.
Passons maintenant à l'étude des menus dédiés à l'image et à la configuration du projecteur.
Les préréglages usine sont accessibles directement pour les signaux 1080p SDR et sont listés de la façon suivante : « vif, standard, cinéma, sport, jeux, film maker mode, mode le plus lumineux, expert pièce lumineuse, expert pièce sombre ». Cet UST offre des réglages intégraux de la balance des blancs.
Dès la détection d'un signal HDR, le nombre de sélections se réduit à "Vif, standard, accueil cinéma, cinéma, film maker mode et mode le plus lumineux".
Toutes ces sélections sont éditables et composent ainsi autant de mémoires de sauvegardes. Il est de la sorte possible d'effectuer une configuration dans un mode et de l'appliquer à tous les autres.
L’aide à la fluidité « interpolation d’images» peut être activée pour les programmes 1080p SDR et 4K HDR et elle est débrayable pour gérer les sources 24p sans traitement additionnel.
Le projecteur propose une option de contraste adaptatif, lequel peut être réglé sur "bas, moyen, haut ou désactivé". Le laser s’adapte au contenu de l’image pour fournir davantage de contraste.
Pour les Gamers, l'HU915QE contient dans ses sous-menus une ligne spécifique visant à réduire l’input lag.
Concernant la gestion des signaux HDR, l'appareil dispose d'un Dynamic Tone Mapping ou D.T.M. (mappage de ton dynamique des métadonnées HDR) qui est censé analyser en temps réel chaque image à haute dynamique reçue et adapter en temps réel le Gamma EOTF afin d'obtenir le juste niveau de luminosité nécessaire.
Bruit de fonctionnement et système sonore intégré :
Avant la prise de mesures j’effectue un relevé du bruit résiduel de ma pièce qui est de 35,4 dB. Après avoir allumé le projecteur le sonomètre constate un niveau de ventilation de 40,4 dB en mode pleine puissance et de 37,9 dB après passage en configuration économique. Dans ces conditions vous comprendrez aisément qu’il ne peut pas être qualifié de discret.
L'HU915QE est équipé de deux haut-parleurs d'une puissance de 2×20W mais nous sommes bien loin du rendu du système sonore intégré dans un Formovie Theater. Dès lors, l'absence d'une banale sortie audio jack 3,5 est pénalisante autant que franchement regrettable et je vous recommande, si vous souhaitez utiliser le projecteur sans le relier à un amplificateur, de l'associer en Bluetooth à une enceinte nomade de qualité qui surpassera sans difficulté la solution LG.
Consommation électrique :
Pour produire beaucoup de lumens, le 915 a besoin... de beaucoup d’énergie ! Il réclame 306,8W à pleine puissance, c’est beaucoup trop pour un modèle home cinéma. En sélectionnant des modes moins lumineux il est possible d’abaisser sa gourmandise à 243,8W.
Piqué et netteté :
Les résultats obtenus avec la grande puce 0,66" sont excellents. L’image est précise et détaillée. Seuls les bords affichent quelques légères aberrations chromatiques mais ce n’est perceptible que sur mires. Sur des images réelles, ce nouveau LG m’a épaté. Ce n’est pas de la résolution native 4K mais l’illusion est bien là et le rendu des détails dépasse sans ambages celui d’un projecteur DLP 1080p.
Le mode super résolution permet d’accroître encore l’impression générale de netteté mais attention à ne pas en abuser car il a tendance à rajouter du bruit vidéo, soit donc des détails qui ne sont pas présents dans l’image originale.
Fluidité :
Le HU915 dispose d'une fonction d'interpolation d'images appelée TrueMotion. Quatre niveaux de fonctionnement sont disponibles : "Cinema HD, Naturel, lisse" et "utilisateur". Cette dernière option permet un réglage fin de l'aide à la fluidité sur un niveau étalonné de 1 à 10.
Les options de paramétrages de la fluidité sont donc nombreuses avec l’interpolation d’images. Il est possible de forcer la lecture des signaux 24p mais pas sans judder. Pour le faire disparaître il faut utiliser le niveau 7 de la sélection utilisateur.
Input lag :
L'HU915QE dispose d'une option de réduction du lag. Après l'avoir activée, je mesure un retard de 76,6 ms en 2160p60. C'est encore trop élevé pour ranger cet appareil dans la catégorie des projecteurs Gaming.
Effet speckle, propre aux projecteurs laser :
Les vidéoprojecteurs laser peuvent être sujets à l’effet speckle : tavelures ou chatoiement (speckle en anglais), à plus simplement parler un ensemble de petites taches rapidement fluctuantes qui apparaissent dans la texture instantanée d’une image et lui donnent un aspect granuleux.
En combinaison avec un écran technique CLR Fengmi Fresnel, l'HU915 affiche une image polluée par le Speckle. Vous pouvez voir l’effet de défaut visuel sur les cheveux de Lucy (image tirée du film éponyme).
Effet AEC :
Généralement je ne m’occupe pas de cette partie car ne suis pas sensible à ce défaut propre à la projection DLP, en l'occurrence la génération plus ou moins perceptible d'arcs-en-ciel ressentis en flashs par une part des spectateurs, chacun étant plus ou moins sensible à l'effet. Mais là, je suis bien obligé de constater que ce projecteur est une bombe à arc en ciel puisqu'en tant que personne non sensible j’en ai été gêné ! Ajouté au speckle précédemment noté je vois d'ici déjà certains lecteurs s'enfuir en courant! M'enfin revenez ! C'est pas fini!
Colorimétrie et Gamma :
Le choix technique de LG pour sa source lumineuse (Rouge, Bleue et Bleue + roue phosphore) vient impacter l’espace couleurs natif du projecteur. Il est bien loin d’égaler un Formovie Theater ou un Trichroma Hisense. Même le mono laser Hisense PL1 fait mieux dans ce domaine ! L’HU915 n’arrive à atteindre que 82,4 % du container DCI-P3.
La situation s’améliore quand on analyse les différents modes usine dans les secteurs de la température de couleurs et du Gamma. Si l’ensemble reste un tantinet trop froid avec des niveaux de 7000K, le Gamma est bien placé et rectiligne entre 2,1 et 2.2.
Après calibrage, j’obtiens une température de couleurs de 6514K et un exceptionnel écart deltaE de 0,2 (il faut être en-dessous de 3 et je crois que c’est la première fois qu'est obtenu un écart aussi réduit avec la référence). Le Gamma moyen est de 2,17.
Pour obtenir ce niveau de précision, les nombreux outils présents dans le projeteur ont été mis à contribution en appliquant les corrections suivantes :
Une fois ces corrections effectuées, il est possible de les appliquer à l’ensemble des modes images via un appui sur une touche.
Contraste et luminosité :
Le HU915QE est effectivement un projecteur très lumineux. Les 3700 lumens annoncés ne sont pas retrouvés mais j’ai quand même mesuré un maximum de 3375 lumens. Après calibrage, il reste 2080 lumens ce qui permettrait au nouvel LG de conserver une luminance de 26 fL avec une base d’image de 3m63 au format 16/9ème, rien que ça!
La présence de la grande puce permet à ce modèle à ultra courte focale d’offrir un excellent contraste natif de 2637:1. Mieux encore, il peut encore être augmenté grâce à l’iris fixe et à la gestion dynamique de la puissance du laser, jusqu’à obtenir un impressionnant 9672:1 ! Et c'est bien utilisable car sans effet notable de pompage.
Gestion HDR :
On peut saluer la présence d’un Dynamic Tone Mapping ou D.T.M. (mappage de ton dynamique des métadonnées HDR), censé analyser en temps réel chaque image à haute dynamique reçue et adapter en temps réel le Gamma EOTF afin d'obtenir le juste niveau de luminosité nécessaire. Toutefois, je constate qu’il fonctionne bien jusqu’à 2000 nits mais qu’au delà (les 3000 nits de l’encodage d’Aquaman par exemple) il perd pied et que les montagnes et buissons qui doivent être présents dans l’image de test de Spears and Munsils disparaissent totalement dans un fond blanc uni, signe d’un mauvais mapping.
L’image du HU915 trouve sa force dans la combinaison de 3 facteurs : la forte luminosité, le contraste profond et un piqué qui rendent toute la puissance et les détails d’une image 4K. ça pète, c'est beau... Ainsi écrit, on pourrait croire que ce LG débarque en tant que nouveau champion 2023 de la gamme à ultra courte focale mais malheureusement quelques éléments visuels perturbateurs viennent gâcher le tableau global.
La présence notable de speckle et d’effets arc-en-ciel s'inscrivent en parasites et perturbent le plaisir du visionnage. Quand on achète un projecteur triple laser on s’attend également à en prendre plein les mirettes grâce à un Gamut extrêmement large qui relèguerait aux oubliettes le palot rec.709. Mais hélas, cette attente est déçue car le spectre de couleurs du HU915 sacrifie son étendue à la quête des lumens.
Il reste au rayon des satisfactions, mais c'est piètre consolation, un projecteur à son aise aussi bien sur sources SDR qu’HDR grâce à un traitement vidéo qu’on n'oubliera pas d’activer sur le niveau 7 de l’interpolation d’images personnalisée pour faire disparaître toute trace de ralentissement.
Vous l'aurez compris à la lecture du test de ce LG HU915QE, 5990€ c’est cher payé pour un Gamut réduit, une absence de support Dolby Vision et d’HDR10+ puis une source lumineuse qui n’est pas vraiment une vraie triple laser. En face et pour 3199€ il y a le Formovie Theater avec la meilleure image ultra courte focale actuelle et le Hisense PL1 qui offre pour 2290€ un Gamut plus large et la double compatibilité Dolby Vision et HDR10+ ainsi qu’une expérience SmartTV sans faiblesses. Bref, comment donc justifier l’acquisition de ce LG HU915QE sachant qu'il trimbale notamment comme défauts supplémentaires un rendu altéré par du speckle, un effet arc-en-ciel manifeste, un bruit de fonctionnement patent, le tout couronné par un embonpoint le rendant plus difficile à caser que ses concurrents.
Chers ingénieurs et concepteurs de chez LG, pour votre futur modèle gardez à minima cette superbe puce DMD 0,66 mais associez-la à un vrai projecteur triple laser avec un espace couleurs qui explose les limites rec.709 et DCI-P3, tout ceci avec un support des métadonnées HDR dynamiques et un environnement gommant les défauts cités, pour le bonheur et d'ailleurs le respect du consommateur. C’est seulement dans ces conditions que mondoprojos.fr sera susceptible de vanter le produit et pourquoi pas de dégainer un Gold Award avec enthousiasme.
J'ai apprécié :
- Le piqué,
- La fluidité,
- La luminosité,
- Le contraste,
- La colorimétrie en sortie de boîte qui s’améliore.
Je regrette :
- Le bruit de fonctionnement,
- La consommation électrique,
- La présence de speckle laser,
- Les effets arc-en-ciel trop présents,
- Le Gamut trop petit pour un projecteur triple laser,
- L’absence de support Dolby Vision et/ou HDR10+,
- L'encombrement et la difficulté de placement.
After the test of the "small" LG HU715QW, here is the time has come to interest us in the HU915QE, triple laser version developed by the Korean manufacturer, precursor of the concept of intelligent projectors with LED or laser light sources. At 5999€, this model takes the place of flagship of the UST (ultra short focal length) home cinema range of the manufacturer.
First of all, it should be noted that the HU915QE is not a pure triple laser projector like the trichromatic models from Hisense or Samsung. Indeed, it is articulated around three laser diodes, one red, one blue and one blue, this last channel producing the green color with the help of a phosphor wheel. This process aims to generate a greater brightness but at the expense of the Gamut. Thus, this new LG model will not be able to exceed or even reach the references of the color space rec.2020. On paper, this and this technical solution is supposed to allow to reach a luminosity of 3700 lumens and a contrast of 2 000 000:1 for a life of 20 000 hours.
The DMD chip used in these devices is a 0.66 inch model. To simulate a 4K image, only a useful resolution of 2716×1528 will be used, by reproducing the pixels at very high speed on 2 slightly offset axes. This subterfuge, undetectable to the human eye, reduces the production costs of a native 4K chip. This 0.66" chip can deliver higher native contrast and a sharper image than the 0.47" version used in many 4K UHD DLP projectors (like the LG HU715). The LG HU915QE also features adaptive contrast that adjusts the laser power level in real time to provide superb contrast for each individual scene.
It is compatible with static metadata from HDR 10 and HLG sources but not with dynamic signals such as Dolby Vision or HDR 10+ programs. It is not 3D ready either, but LG has long since abandoned this format. We can console ourselves on the absence of Dolby Vision/HDR 10+ by noting that it has a dynamic management of Gamma EOTF. This feature automatically adjusts the levels of darkness and brightness to ensure the best image and optimize HDR performance.
The HU915 features LG's Adaptive Picture Pro technology. The Iris mode offers two presets: Bright Room and Dark Room. They detect the light level in the room to produce the best possible image.
The new LG CineBeam supports Real Cinema and TrueMotion modes, allowing you to see movies as their makers intended. The projector runs on the new webOS 6.0 platform offering fast access to popular streaming services such as Disney+ and YouTube. It is compatible with Apple AirPlay 2 and Screen Share ; the user can share content stored on their smartphone or tablet.
The HU915QE is HGiG (HDR Gaming Interest Group) compatible. This feature is designed to enhance the HDR gaming experience. The projector will identify itself as an HGiG-compatible game console or computer. The gaming console uses the information provided by the projector to search the projector in a database. Then the has and the gaming software uses the properties of the projector when rendering images to optimize the quality during HDR gaming.
The Filmmaker mode is also present in the new LG. It was created in collaboration with filmmakers, Hollywood studios, consumer electronics companies and the UHD Alliance. This filmmaker mode can be activated manually from the projector's settings menu or automatically via the metadata embedded in the video stream. Its goal is to display SDR and HDR content exactly as the creator intended by disabling all post-processing for a more cinematic experience on a projector or flat panel TV.
A big rectangular gray and white box, this is what the HU915 looks like. Compared to the Hisense PL1, I find it particularly bulky (680mm × 347mm × 128mm) and heavy (12.2 kg).
No motorization of the lens here, nor of the focus. To improve the image precision you have to manipulate a notched wheel hidden under a panel. Problem is that when you manipulate it, it influences the keystone. Because of this characteristic, this UST projector is one of the most difficult to place correctly.
It is not the UST projector with the shortest focal length. I l is beaten by the Epson LS800 and its projection ratio of 0.16:1 but it is still among the best in this field with 0.19:1. The DLP 0.47 are rather in ratios of 0 .21:1 to 0 .25:1. In any case, when I say "best", it should not turn into an arms race on the part of the manufacturers, this is not the essence of a UST projector.
The LG's connections include 3 HDMI jacks, one of which is a 2. It supports eARC (Enhanced Audio Return Channel) and ALLM (Auto Low Latency Mode) with 4K signals at 120hz. We will also note the integrated Wifi, a LAN socket (RJ45), an audio S/PDIF 1(Optical), 2 USB sockets and Bluetooth support.
LG's smart Remote features a gesture mouse. There are navigation controls and a scroll wheel as well as buttons d' access direct to on-screen menus, picture modes and a microphone for voice control. Simplink (HDMI-CEC) lets you use the remote to also operate connected devices such as a Blu-ray Disc player or box. And if you have a home theater amplifier connected to the projector via HDMI eARC, the remote can adjust its volume.
The projector integrates a sound system of 2×20W.
Until now, I have always appreciated LG for the quality of its WebOS, a proprietary SmartTV system that allows direct access to streaming services or a media player without the need to connect an external box.
In the case of the HU915QE with the integration of the latest version of WebOS 6.0 I expected a trouble-free user experience to play my files from my hard drive but the internal media player does not recognize some movies encoded in X265 with DTS-HD.
For the streaming part, everything is there and everything is functional, managed by the projector and avoiding the use of an external source: Netflix, Canal play, Molotov, Prime Video, Disney+ and AppleTV, the main ones are there.
Let's now study the image adjustment and projector configuration menus. The factory presets are directly accessible for 1080p SDR signals and are listed as follows: "vivid, standard, cinema, sport, games, movie maker mode, brightest mode, bright room expert, dark room expert". This UST offers full white balance settings.
As soon as an HDR signal is detected, the number of selections is reduced to "Vivid, standard, cinema home, cinema, film maker mode and brightest mode". All of these selections can be edited and thus constitute as many backup memories. I t is thus possible to make a configuration in one mode and apply it to all the others.
The "frame interpolation" smoothness aid can be enabled for 1080p SDR and 4K HDR programs and is disengageable to handle 24p sources without additional processing. The projector offers an adaptive contrast option, which can be set to "low, medium, high or off". The laser adapts to the image content to provide more contrast.
For Gamers the HU915QE contains a specific line in its submenus to reduce input lag.
Regarding the management of HDR signals, the device has a Dynamic Tone Mapping or D.T.M. (Dynamic Tone Mapping of HDR metadata) which is supposed to analyze in real time each high dynamic range image received and adapt in real time the EOTF Gamma in order to obtain the right level of brightness needed.
Operating noise and integrated sound system :
Before taking the measurements, I took a reading of the residual noise in my room, which was 35.4 dB. After switching on the projector, the sound level meter found a ventilation level of 40.4 dB in full power mode and 37.9 dB after switching to the economy setting. Under these conditions you can easily understand that it cannot be qualified as discreet.
The HU915QE is equipped with two 2×20W speakers but we are far from the rendering of the sound system integrated in a Formovie Theater. Therefore, the absence of a banal 3.5 jack audio output is as much a penalty as it is a pity and I recommend that if you want to use the projector without connecting it to an amplifier, you should associate it with a quality mobile speaker via Bluetooth, which will easily surpass the LG solution.
Power consumption :
To produce a lot of lumens, the 915 needs ... a lot of energy ! It requires 306,8W at full power, which is too much for a home theater model. By selecting less luminous modes it is possible to lower its greediness to 243.8W.
Sharpness :
The results obtained with the large 0.66 chip are excellent. The image is precise and detailed. Only the edges show some slight chromatic aberrations but this is only noticeable on test patterns. On real images, this new LG amazed me. It's not native 4K resolution but the illusion is there and the rendering of details exceeds that of a DLP projector 1080p.
The super resolution mode allows to increase the general impression of sharpness but be careful not to abuse
it because it tends to add video noise, that is to say details which are not present in the original image .
Fluidity:
The HU915 has a picture interpolation function called TrueMotion. Four levels of operation are available: "HD Cinema, Natural, Smooth" and "User". This last option allows for fine tuning of the smoothness aid on a calibrated level of 1 to 10.
The options of fluidity settings are therefore numerous with the image interpolation. It is possible to force the reading of 24p signals but not without judder. To make it disappear you have to use level 7 of the user selection.
Input lag:
The HU915QE has a lag reduction option. After enabling it, I measure a delay of 76.6 ms at 2160p60. This is still too high to classify this device as a Gaming projector.
Speckle effect, specific to laser projectors:
Laser projectors can be subject to the speckle effect: speckles or speckle, simply put a set of small rapidly fluctuating spots that appear in the instant texture of an image and give it a grainy appearance.
In combination with a technical CLR Fengmi Fresnel screen, the HU915 displays a well polluted by Speckle image. You can see the visual defect effect on Lucy's hair (image from the eponymous movie).
AEC effect:
Generally I don't bother with this part because is not sensitive to this defect of DLP projection, i.e. the more or less perceptible generation of rainbows felt as flashes by a part of the spectators, each one being more or less sensitive to the effect. But here, I am obliged to note that this projector is a rainbow bomb since as a non-sensitive person I was disturbed by it! Added to the speckle previously noted I see from here already some readers running away ! Well, come back! This is not over!
Colorimetry and Gamma :
The technical choice of LG for its light source (Red, Blue and Blue + phosphor wheel) impacts the native color space of the projector. It is far from matching a Formovie Theater or a Trichroma Hisense. Even the Hisense PL1 mono laser does better in this area! The HU915 only manages to reach 82.4% of the DCI-P3 container.
The situation improves when we analyze the different factory modes in the areas of color temperature and Gamma. If the whole remains a little too cold with levels of 7000K, the Gamma is well placed and straight between 2.1 and 2.2.
After calibration, I get a color temperature of 6514K and an exceptional deltaE deviation of 0.2 (you have to be under 3 and I think it's the first time that such a small deviation from the reference is obtained). The average Gamma is 2,17.
To obtain this level of accuracy, l' he many tools present in the designer have been put to work by applying the following corrections:
Once these corrections have been made, they can be applied to all image modes by pressing a key .
Contrast and brightness :
The HU915QE is indeed a very bright projector. The is 3700 lumens announced are not found but I still measured a maximum of 3375 lumens. After calibration, it remains 2080 lumens which would allow the new LG to keep a luminance of 26 fL with an image base of 3m63 in 16:9 format, only that!
The presence of the large chip allows this ultra-short-throw model to deliver an excellent native contrast of 2637:1. Even better, it can be further increased thanks to the fixed iris and the dynamic laser power management, up to an impressive 9672:1 ! And it is well u tilizable because without noticeable pumping effect.
HDR management :
We can welcome the presence of a Dynamic Tone Mapping or D.T.M. (Dynamic Tone Mapping of HDR metadata), supposed to analyze in real time each high dynamic image received and adapt in real time the Gamma EOTF in order to obtain the right level of brightness needed. However, I find that it works well up to 2000 nits but that beyond that (the 3000 nits of Aquaman's encoding for example) it loses its footing and that the mountains and bushes that should be present in the test image of Spears and Munsils totally disappear in a plain white background, a sign of a bad mapping.
The image of the HU915 finds its strength in the combination of 3 factors: high brightness, deep contrast and a sharpness that renders all the power and details of a 4K image. it's fizzy, it's beautiful... Thus written, one could believe that this LG lands as new 2023 champion of the ultra short-throw range but unfortunately some disturbing visual elements come to spoil the overall picture.
The noticeable presence of speckle and rainbow effects are a nuisance and disturb the viewing pleasure. When you buy a triple laser projector, you also expect to get a lot of eye candy thanks to an extremely wide Gamut that would relegate the rec.709 to oblivion. But alas, this expectation is disappointed because the color spectrum of the HU915 sacrifices its breadth to the quest for lumens.
It r este in the ray of the satisfactions, but it is poor consolation, a projector at its ease as well on sources SDR as HDR thanks to a video processing which one will not forget to activate on the level 7 of the interpolation of personalized images to make disappear any trace of slowing down.
As you can see from the test of the LG HU915QE, 5990€ is a lot to pay for a reduced Gamut, a lack of Dolby Vision and HDR support 10+ and a light source that is not really a real triple laser. Opposite and for 3199€ there is the Formovie Theater with the best current ultra short focal length image and the Hisense PL1 which offers for 2290€ a wider Gamut and the double compatibility Dolby Vision and HDR 10+ as well as a SmartTV experience without weaknesses. In short, how to justify the purchase of this LG HU915QE knowing that it carries as additional flaws a rendering altered by speckle, an obvious rainbow effect, a noise of operation, all crowned by an embonpoint making it more difficult to fit than its competitors.
Dear engineers and designers at LG, for your future model keep at least this superb DMD chip 0.66 but associate it with a real triple laser projector with a color space that explodes the limits of rec.709 and DCI-P3, all this with a support of dynamic HDR metadata and an environment erasing the defects mentioned, for the happiness and moreover the respect of the consumer. Only under these conditions mondoprojos.fr will be likely to praise the product and why not draw a Gold Award with enthusiasm.
I enjoyed:
- The piqué,
- Fluidity,
- Brightness,
- The contrast,
- The colorimetry out of the box which is improving.
I regret:
- Operating noise,
- Power consumption,
- The presence of laser speckle,
- The rainbow effects are too present,
- Gamut too small for a triple laser projector,
- The lack of Dolby Vision and/or HDR support 10+,
- Clutter and difficulty of placement.
8 Commentaire(s)
Merci Greg pour ce test. Au top comme d’hab.
Franchement avec autant de défauts techniques gênants et on ne parle ni du prix ni de la conso électrique ni du bruit, ce projecteur est dénué d’intérêt.
D’habitude quand un marque sort un modèle, qualifié de haut de gamme, on s’attend à avoir le meilleur de toutes les techno et des réglages à foison. Là on en est loin. L’AEC en 2023, c’est juste éliminatoire pour moi. On se dit que c’est juste la puce qui fait le prix. Décevant de la part d’LG. Mais ce n’est que mon avis hein 🙂
Petite question : existe t-il des projo UST sans toutes ces appli ? Perso, j’utilise soit ma box soit mon excellent Shield TV/Kodi comme source branché sur un ampli avec sortie video hdmi. Il serait intéressant de voir quelle marque offre un produit dépouillé de lecteurs (loins d’être performants) et d’appli.
Autre question : pourquoi les projo UST tournent en 60Hz ? n’y a t-il aucun projo en 50Hz pour éviter les erreurs de conversions ?
Merci d’avance pour tes retours.
Bonjour en projecteurs UST « dépouillés » tu as les Bomaker Polaris et Casiris (le second est testé sur ce blog). En fait ce sont les 2 mêmes chez des marques différentes.
La conversion en 60hz est liée à la technologie des puces DMD, seules solutions acheter un projecteur LCD comme l’Epson LS800 ou un modèle DLP avec interpolation d’images.
Merci Greg pour le retour.
bonjour gregory
pense tu recevoir le JMGO N1 ultra qui sort crs jours ci en crowdfunding ?
Non Paul et je dois avouer que j’ai du mal à me passionner pour cette marque qui n’a pas vraiment réussi à m’enchanter avec ses derniers modèles.
Testerez-vous également le LG CineBeam HU915QB ? J’ai entendu dire qu’il a des niveaux de contraste encore meilleurs que sa sœur.
Bonjour, non ce n’est pas prévu.