Nous voilà arrivés au printemps 2023 et, si les hirondelles déboulent dans nos campagnes fleuries et les œufs de Pâques sont ce jour même cachés dans le jardin, c’est également le moment de l’éclosion des nouvelles références chez BenQ, un évènement toujours attendu par les adeptes de la belle image. Le pluriel est ici de rigueur avec 3 projecteurs home cinéma venant enrichir le catalogue déjà fourni de ce champion de la projection DLP.
Parmi ce trio, un seul appartient à « l’ancien monde » avec sa source lumineuse à lampe UHP (les deux autres sont équipés de LED), il s’agit du W2710i. Cette dénomination vous rappellera sûrement celle du W2700 et de sa version équipée d’un module multimédia le W2700i. C’est effectivement une mise à jour de ces deux modèles que nous propose aujourd’hui BenQ avec le W2710 à 1699€ (sans module smart TV) et le W2710i à 1799€ avec module.
On doit convenir que la série 2700 a vu sa carrière entachée de problèmes techniques, dont un bug d'écran scindé en deux qui a fait couler beaucoup d'encre et sans doute de larmes tant BenQ est une marque appréciée par la communauté des home-cinéphiles. Aussi, le constructeur a pris en compte les remarques et retours de ses utilisateurs pour une version 2023 qu’on espère autant expurgée de ces défauts qu'aboutie. C’est donc aujourd’hui en avant première pour Mondoprojos.fr que vous est proposé un banc d’essai du W2710i, test enrichi par ailleurs de nouveaux critères d’évaluation grâce à l’acquisition d’une sonde de mesures professionnelle.
Avec le W2710i BenQ a développé un projecteur à lampe classique avec une puissance lumineuse en progression de 200 lumens (2200 contre 2000 pour le précédent). Si sa puce DMD reste un modèle 0,47 avec simulation 4K par traitement XPR et décalage sur 4 axes à partir d’une résolution native Full HD, il s’agit d’une nouvelle version avec un nouveau processeur TV M-star. Cette actualisation doit permettre de reléguer aux oubliettes le souci d’écran séparé dont était affublé le W2700. Elle a d’autres avantages comme celui de proposer un input lag réduit ainsi que le support HDR10+ (une première chez BenQ, devant également équiper le W4000i).
Le W2710i supporte également les métadonnées statiques HDR10 et HLG mais l’arrivée du HDR10+ est une bonne nouvelle car il s’agit d’une gestion automatisée des signaux 4K et UHD à haute dynamique sans prise de tête pour l’utilisateur final. En revanche, pas de Dolby Vision au programme.
Il est également compatible 3D avec des lunettes DLP-Link à acquérir en supplément.
Autres nouveautés à voir le jour avec le W2710i, la fourniture d’un dongle HDMI QS02 venant se cacher sous la coque de l’appareil et qui permet à ce modèle de bénéficier de fonctions smartTV et surtout avec le support officiel de Netflix, ce qui n’était pas le cas avec le QS01.
Des haut-parleurs Trevolo permettent de se servir de l’appareil sans avoir à le relier à un amplificateur externe. Un lecteur médias vient compléter la configuration tout-en-un du W2710i mais sur ce point il n'y a pas de nouveauté.
Un petit mot sur la colorimétrie : BenQ veille depuis plusieurs années maintenant à un étalonnage précis de ses projecteurs home cinéma dès la sortie de boîte. Le W2710i est livré avec un « petit » rapport de calibrage sur deux points de vérifications : le Gamut et le Gamma. Il manque la température de couleurs mais c’est plus compliqué d’un modèle à l’autre.
Pour aider à la restitution fidèle des couleurs SDR et HDR, deux dispositifs physiques sont présents. Le premier c’est la roue chromatique, en l'occurrence un modèle avec 6 segments RVBRVB. Le second est destiné à élargir l’espace couleurs de l’appareil. Il s’agit d’un filtre de couleurs venant se positionner dans le chemin de lumière et qui permet de passer d’une couverture de 100 % du rec.709 à presque 100 % du DCI-P3.
Le W2710i est un projecteur bi-tons avec une façade avant grise et une partie arrière de la même couleur mais avec un tissu tendu. Les structures supérieures et inférieures sont quant à elles blanches. Les dimensions sont identiques à celles du W2700 avec 380 × 127 × 263mm pour un poids de 4,7 kg.
Le bloc optique à zoom 1,3× est d'un rapport de projection de 1.13~1.47. Il est entièrement manuel. Pour projeter une image de 2m50 de base, le recul nécessaire est compris entre 2m83 et 3m68. Un petit Lens-shift vertical est présent, dont l’amplitude rikiki (10 %) permettra seulement la correction de légers décalages.
Les différentes molettes de réglages se trouvent sur le dessus de l'appareil, dans un logement à trappe de protection coulissante. L'objectif frontal bénéficie lui aussi d'un dispositif de protection via un petit cache attaché à une ficelle pour ne pas le perdre, un classique chez BenQ, sur lequel vous pourrez si vous le voulez coller l'autocollant décoratif MondoProjos.fr, série limitée malheureusement déjà épuisée
Dans l’optique on trouve également un iris dynamique qui analyse les valeurs de luminosité d'une scène et optimise le rendement lumineux et le contraste.
Par rapport au W2700, le panneau connectique arrière s’enrichit d’une 3ème prise HDMI 2.0 dont 1 eARC.
La télécommande blanche, avec rétroéclairage, pilote à la fois le projecteur et le module Wifi QS02. Il faudra veiller à l’appairer en Bluetooth au premier lancement.
Invisible sur la face supérieure, encastrée sous un cache, la clé QS02 Androïd TV se connecte sans fil à Internet en Wifi et offre un grand choix d'applications pour vidéoprojecteurs parmi plus de 5000 certifiées, par exemple avec Netflix, Prime Video, YouTube, etc.
Concernant le lecteur de médias interne, si la vidéo passe certes sans problème, les codecs audio de sources dématérialisées ont quant à eux du mal à être reconnus. Autrement dit, si vous avez beaucoup de fichiers vidéo récents en X265 vous allez rapidement pester devant un nombre important de messages indiquant que l'audio n'est pas reconnue par l’appareil. Dans ce domaine vous n’aurez d’autres choix que d’utiliser un lecteur externe.
Passons maintenant aux menus du projecteur, particulièrement complets (dans leur version avancée car une option réduite est proposée). Avec la certification ISFccc, toutes les options de calibrage de l’image sont au rendez-vous. Le nouveau BenQ dispose donc d’un Color Management System (CMS) sur les 3 axes du Gamut (Saturation, teinte et luminosité) ainsi que d’une gestion Gain et Bias de la température de couleurs. En sus, et ça c’est nouveau, le W2710i offre un réglage plus précis de l’échelle de gris, à savoir par pallier de 5 %.
Les modes images seront différents en fonction du type de signal reçu. Pour les sources SDR les choix sont : lumineux, salon, cinéaste (traduction du Film maker Mode), cinéma et un. Sinon, ce sont Cinéaste et HDR10 pour les métadonnées statiques et HDR10+ pour les métadonnées dynamiques.
Afin d'accroître le contraste, un iris mécanique est présent, à 3 niveaux « bas, moyen et haut ». Il est possible de le désactiver, tout comme l’interpolation d’images disponible sur signaux 1080p et 4K.
Le W2710i ne propose pas de gestion dynamique des signaux HDR10/HLG. Il est programmé pour couper tout ce qui se trouve au-dessus de 1000 nits. Si cela correspond à la plupart des encodages actuels, il va quand même se retrouver en difficulté avec des films encodés à 2000 ou plus (il y en a quelques uns).
Il est possible d’élargir le Gamut natif du projecteur après l’activation du filtre de couleurs intégré. D’autres options spécifiques aux sources UHD ou 4K sont présentes comme la gestion de la netteté ou encore du Gamma EOTF.
Pour le Gaming, une option de réduction de l’input lag baptisée « mode rapide » est offerte aux amoureux du jeu vidéo en réseau sur très grand écran.
En définitive et comme vous pouvez-le constater, BenQ satisfait la plupart des attentes des utilisateurs dans les menus de son nouveau modèle.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :
Ça commence mal avec cette partie de l'évaluation car le W2710i est très bruyant avec la lampe fonctionnant à plein rendement (mode normal). A la base, le bruit résiduel dans ma pièce de mesures est de 35,6 dB. Or, lorsque les ventilateurs du W2710i se mettent en action la mesure de sonomètre s’envole à 42,8 dB, mesurés comme à l'accoutumé à 50 centimètres de l’appareil. C’est rare pour un projecteur home cinéma et, au-delà des chiffres mêmes, j’ai trouvé cela particulièrement gênant.
En plaçant la lampe sur son mode économique, on passe à 38,8 dB. C’est forcément un peu mieux mais cela reste difficilement acceptable à notre époque. Le mode « smart éco » de la lampe est aussi bruyant que la position « normale ». Pour dire, en consultant les archives de nos tests sur un an (30 appareils), c'est la pire mesure relevée! Bref, le W2710i est bruyant, et nul doute que ce seul point dissuadera beaucoup d'acheteurs potentiels.
Il n’y a pas que les ventilateurs à venir perturber le spectacle offert par l’image du W2710i. Les cliquetis de l’iris et du filtre dénotent et n’arrivent pas à se faire oublier.
Le système audio Trevolo ne m’a pas convaincu avec son rendu un peu sec et un manque d’amplitude et de basses. Il pourra toutefois couvrir l’espace d’une pièce de 30 m² mais sans la finesse, la dynamique d’un système audio séparé.
Consommation électrique :
Second point négatif, le W2710i ne regarde pas à la dépense en matière de besoins en électricité. Sa lampe en mode normal réclame 307W. On atteint ici les niveaux de consommation d’un projecteur laser gourmand. Le passage en mode économique permet de réguler son appétit à un plus raisonnable 220W.
Piqué et netteté :
Passé les deux premières impressions négatives laissées par le bruit de fonctionnement et les besoins en électricité, je retrouve le sourire en regardant les mires UHD, grâce à la production par le W2710i d'un superbe piqué d’un bord à l’autre de l’image. Comme il s’agit d’une puce DMD 0,47, les petits détails des rectangles présents aux extrémités gauches et droites de la ligne centrale de la mire 4K AVHD ne sont pas discernables mais pour tout le reste c’est très bon, comme l’atteste la ciselure de la série de chiffres présente tout en haut de l'image de test.
Fluidité :
Puce DMD 0,47 sans interpolation d’images = judder, c’est ainsi. Vous n’aurez d’autre choix que d’activer les modes bas ou haut de cette option heureusement disponible pour obtenir les meilleurs résultats en terme de précision et de souplesse, restituant dès lors au mieux les différents travellings. Pour les allergiques du judder, je ne peux que vous recommander de choisir le niveau bas. Le mode moyen est bizarrement entaché par davantage d’artefacts de bougé que les deux autres sélections.
Input lag :
Avec 17,4 msec de retard relevé sur signal UHD à 60hz, le W2710i est chaudement recommandé pour les Gamers. C’est d'ailleurs un des meilleurs résultats obtenus avec un projecteur home cinéma. Nous sommes bien en-dessous de la barre fatidique de 50 ms déterminant selon nous si un diffuseur frontal est ou non recommandable pour une activité ludique en réseau avec des jeux pour lesquels le temps de réaction est primordial.
Overscan et cadre gris de la puce DMD 0,47 :
Le cropping est invisible car il n’existe pas (capitaine Obvious ne l’aurait pas mieux écrit!). Toutefois, la bordure grise causée par les micros-miroirs inactifs de la puce DMD de 0,47 marquent bien sa présence et je n’ai pas eu de mal à la prendre en photo (largeur de 2 cm). On peut donc facilement la qualifier de distrayante.
Uniformité :
L’acquisition récente d’une sonde 1501 Hi Res de Jeti me donne la possibilité d’étoffer ces parties d’évaluation grâce à la finesse de son faisceau de mesure et à son point de visée laser. C’est ainsi qu'une mire comprenant 15 carrés est affichable. La prise de mesure initiale tenant lieu de référence est celle numérotée 1 au centre de l’écran. On jauge ensuite les 14 autres carrés. Les écarts deltaE sont quantifiés entre la référence et les les bords puis le centre de l’écran dans la répartition des couleurs. Cette mesure n’est pas propre au projecteur car la sonde est positionnée face à l’écran et non face à l’appareil.
Dans le cas du W2710i on constate que les différences les plus grandes sont mesurées sur les parties droites et basses de l’image.
Cette mesure est la première et devra être analysée, comparée dans le temps en accumulant les références. Mais comme il faut un début à tout, le W2710i essuie les plâtres de cette partie.
Colorimétrie et Gamma :
Sans le filtre interne, le Gamut du W2710i colle à la référence HDTV à 100,3 %. Mais à sa mise en œuvre il s’élargit encore en atteignant 97,3 % des valeurs de références DCI-P3. C’est mieux que certains projecteurs mono-laser. Il faut toutefois avoir conscience que cela à un coût en termes de luminosité (environ 30 % de perte).
Si les promesses en matière de Gamut et de Gamma sont tenues, l’échelle de gris (la température de couleurs) ne trouve grâce à mes yeux et aux relevés des sondes que dans la sélection « cinéaste », soit donc le mode Filmmaker Mode en langage BenQ. En sortie de boîte, c’est ce que je vous recommande d’utiliser si vous n’avez pas la possibilité de calibrer le W2710i.
Avec cette sélection, je relève une température de couleurs de 6528K et un écart deltaE de 5,84 pour un Gamma moyen à 2.29.
Pour évaluer la gestion des métadonnées statiques, la suite de séquences de tests vidéo 4K présentes dans la suite du disque d’évaluation Spears and Munsils est mise à contribution. Elle propose les mêmes extraits encodés dans différents niveaux de nits. Un des passages emblématiques qui permet de rapidement déceler les mauvais mapping HDR est celui des chevaux sous la neige en train de brouter. Une restitution correcte permet de déceler les arbres et collines dans le fond de l’image ainsi que les détails de l’herbe au premier plan. Avec le W2710i, les encodages à 600 et 1000 nits sont pris en compte automatiquement par le projecteur, au-delà il ne suit plus. Le nouveau venu applique donc un mapping limité à 1000 nits comme la majorité de la production actuelle. Les options de gestion du Gamma EOTF présentes dans les menus de l’appareil ne sont pas suffisantes pour corriger cette situation.
En soit cela n’est pas crucial car ce choix technique permettra de prendre en compte correctement la majorité des sources HDR10 statiques, mais pas toutes. En HDR10+ avec des données dynamique, ce problème ne se posera pas car la synchronisation source / projecteur sera réalisée de manière automatisée.
Contraste FOFO et Ansi et luminosité :
Les mesures de contraste séquentiel ou FOFO pour Full On, Full Off (mire blanche et mire noire affichée séparément) vous sont familières. Eh bien! l’arrivée de la sonde Jeti permet d’enrichir cette partie par la mesure du contraste Ansi. Il s’agit d’un paramètre plus représentatif et plus précis pour quantifier le rapport de contraste, également appelé "contraste en damier". Dans cette méthode, je mesure les blancs les plus brillants et les noirs les plus sombres, mais dans une configuration plus proche de celle d'une image de film.
Il y a beaucoup moins de mesures de ce type de contraste car il faut du matériel de qualité (sonde professionnelle) et l'environnement dans lequel se trouve le diffuseur à beaucoup d'influence sur le résultat final. Donc, n’espérez pas de chiffres astronomiques avec cette nouvelle mesure car ma pièce n’est pas totalement optimisée.
J’ai donc relevé un contraste Ansi sonde face à l’écran de 139:1 et un contraste natif de 481:1. L’activation de l’iris dynamique à son niveau le plus haut permet d’obtenir une valeur de 1337:1.
C’est en cohérence avec mes relevés de contraste FOFO prises sonde tournée vers le projecteur et pour lesquels l’écran n’a aucune influence (467:1 natif et 1411:1 dynamique).
Si la valeur du contraste obtenu avec l’aide de l’iris équivaut à 3 fois celle du contraste natif, elle est obtenue en concédant une diminution de la luminosité et donc une perte visuelle de dynamique. Il faut garder à l’esprit que le meilleur résultat visuel sera obtenu par la capacité native du projecteur, sans le subterfuge d’une modulation de la puissance lumineuse (ce que fait l’iris).
La luminosité maximum de 2119 lumens est proche des 2200 lumens annoncés par le constructeur mais uniquement dans le mode lumineux et avec une température de couleurs de 8377K et un écart deltaE de 53,87 !
Avec des couleurs justes et avec le filtre de couleurs actif elle n’est plus que de 1055 lumens, ce qui est suffisant pour une taille d’image de 2m58 en 4K HDR avec une luminance de 26 fL et de 3m30 avec 16fL en SDR. Attention, dans cette configuration vous aurez malheureusement droit au bruit maximum.
Que ce soit sur sources SDR ou HDR, le W2710i avec sa petite puce DMD présente la physionomie habituelle que j'ai tendance à plutôt déplorer, ce qui mérite explication :
En résumé, pour pouvoir visionner nos films et séries dans de bonnes conditions, les constructeurs doivent veiller à offrir un contraste natif dépassant les 1000:1. J’ai l’impression en ce moment que le concours de celui qui descend le plus bas dans ce domaine a encore beaucoup de pratiquants! Maintenant, il ne faut sans doute pas blâmer davantage BenQ que Texas Instruments avec cette damnée puce 0,47!
Le W2710i apporte par le constat de réelles avancées et améliorations par rapport aux W2700/ W2700i. Cependant, mon appréciation globale est fortement ternie par le bruit de fonctionnement des ventilateurs et par un contraste aucunement au niveau des attentes des utilisateurs pour un appareil conçu pour le home cinéma.
Je tiens néanmoins à saluer les efforts de la marque en matière de colorimétrie et son écoute des retours utilisateurs dans le souci d'améliorer ses produits. C’est en partie réalisé dans le W2710i. Mais au-delà d'une sympathie envers la marque qui a su par le passé populariser la vidéoprojection home-cinéma par ses best-sellers qualitatifs qu'étaient les W1070 puis W2000, il y a plus d'une douzaine d'années en arrière, on est aujourd'hui loin de pouvoir décerner un Gold Award à ce W2710i, pas même un d'argent.
Les fidèles de la marque comme d'ailleurs votre serviteur fondent beaucoup plus d’espoirs dans la nouvelle génération de projecteurs équipés de la puce DMD 0,65 tel le W4000i. Déjà, sur la base de cette puce, BenQ a montré via le TH690ST de superbes capacités à produire une magnifique image… si ce n'était ce fichu bruit de fonctionnement qui à lui seul arrête l'acheteur aussi bien qu'une rivière sur le chemin d'un chat!
J’ai apprécié :
- Les couleurs,
- La fluidité,
- La précision,
- La compatibilité HDR10+
- L’input lag,
- Le support officiel de Netflix.
Je regrette :
- Le bruit,
- La consommation électrique,
- Le contraste médiocre,
- Un lecteur médias intégré avec des lacunes.
We have arrived at the spring of 2023 and, if the swallows flock in our flowery countryside and the Easter eggs are hidden in the garden this very day, it is also the time of the hatching of new references at BenQ, an event always awaited by the followers of the beautiful image. The plural is the order of the day here, with 3 home cinema projectors adding to the already extensive catalog of this champion of DLP projection.
Among this trio, only one belongs to the "old world" with its UHP lamp light source (the other two are equipped with LEDs), it is the W2710i. This name will surely remind you of the W2700 and its version equipped with a multimedia module the W2700i. It is indeed an update of these two models that BenQ offers today with the W2710 at 1699€ (without smart TV module) and the W2710i at 1799€ with module.
We have to admit that the 2700 series has seen its career marred by technical problems, including a split screen bug that has caused a lot of ink to flow and no doubt tears, as BenQ is a brand appreciated by the home cinema community. Also, the manufacturer has taken into account the remarks and feedbacks of its users for a version 2023 that we hope as much expurgated of his defects as successful. It is therefore today in preview for Mondoprojos.fr that offers you a test bench of the W2710i, a test enriched with new evaluation criteria thanks to the acquisition of a professional measurement probe.
With the W2710i BenQ has developed a classic lamp projector with a light output increased by 200 lumens (2200 against 2000 for the previous). If its DMD chip remains a 0.47 model with 4K simulation by XPR processing and 4-axis shift from a native Full HD resolution, it is a new version with a new M-star TV processor. This update should make it possible to relegate to oblivion the concern of a separate screen with which the W2700 was afflicted. It has other advantages such as offering a reduced input lag and HDR support 10+ (a first for BenQ, also to equip the W4000i).
The W2710i also supports HDR10 and HLG static metadata, but the arrival of HDR10+ is good news as it is an automated handling of 4K and UHD high dynamic range signals without headaches for the end user. On the other hand, no Dolby Vision is on the agenda.
It is also 3D compatible with DLP-Link glasses to be acquired in addition.
Other novelties to see the day with the W2710i, the supply of a dongle HDMI QS02 coming to hide under the shell of the device and which allows this model to benefit from functions smartTV and especially with the official support of Netflix, what was not the case with the QS01.
Trevolo speakers make it possible to use the device without having to connect it to an external amplifier. A media player completes the all-in-one configuration of the W2710i but there is no novelty on this point.
A quick word on colorimetry: BenQ has been making sure for several years now that its home theater projectors are accurately calibrated right out of the box. The W2710i is delivered with a "small" calibration report on two points of verification: Gamut and Gamma. The color temperature is missing but it is more complicated from one model to another.
To help the faithful restitution of the colors SDR and HDR, two physical devices are present. The first is the color wheel, in this case a model with 6 segments RGBRGB. The second is intended to expand the color space of the device. It is about a filter of colors coming to be positioned in the path of light and which allows to pass from a cover of 100 % of the rec.709 to almost 100 % of the DCI-P3.
The W2710 is a two-tone projector with a gray front panel and a rear panel of the same color but with a stretched fabric. The upper and lower structures are white. The dimensions are identical to those of the W2700 with 380 × 127 × 263mm for a weight of 4.7 kg.
The 1.3× zoom lens unit has a projection ratio of 1.13~1.47. It is fully manual. To project an image of 2m50 base, the necessary backward movement is between 2m83 and 3m68. A small vertical Lens-shift is present, whose rikiki amplitude (10%) will allow only the correction of slight shifts.
The various adjustment knobs are located on the top of the camera, in a housing with a sliding protective cover . The front lens also benefits from a protection device via a small cover attached to a string so as not to lose it, a classic at BenQ, on which you can if you want stick the decorative sticker MondoProjos.fr, limited edition unfortunately already sold out
In the lens there is also a dynamic iris that analyzes the brightness values of a scene and optimizes the light output and contrast.
Compared to the W2700, the rear connectivity panel is enriched with a 3rd HDMI 2.0 socket including 1 eARC.
The white remote control, with backlight, controls both the projector and the QS02 Wifi module. I l will have to make sure to pair it in Bluetooth at the first launch.
Invisible on the top, recessed under a cover, the QS02 Android TV key connects wirelessly to the Internet via Wifi and offers a wide selection of projector apps from over 5 ,000 certified, e.g. with Netflix, Prime Video, YouTube, etc.
Concerning the internal media player, if the video goes through without any problem, the audio codecs of dematerialized sources have a hard time to be recognized . In other words, if you have a lot of recent video files in X265, you will quickly find yourself complaining about a large number of messages indicating that l' audio is not recognized by the device. In this area you will have no choice but to use an external player.
Let's move on to the projector's menus, which are particularly complete (in their advanced version as a reduced option is offered). With his certification ISFccc, all the options of image calibration are available. The new BenQ has a Color Management System (CMS) on the 3 axes of the Gamut (Saturation, hue and luminosity) as well as a Gain and Bias management of the color temperature. In addition, and that's new, the W2710i offers a more precise adjustment of the gray scale, namely by increments of 5% .
The image modes will be different depending on the type of signal received. For SDR sources the choices are: bright, living room, cineaste (translation of Film maker Mode), cinema and a user mode. Otherwise, they are Cineaste and HDR10 for static metadata and HDR10+ for dynamic metadata.
To increase the contrast, a mechanical iris is present, with 3 levels "low, medium and high". It is possible to disable it, as well as the image interpolation available on 1080p and 4K signals.
The W2710i does not offer dynamic handling of HDR10/HLG signals. I l is programmed to cut out anything above 1000 nits. If i this corresponds to most current encodings, it will still run into trouble with movies encoded at 2000 or more (there are a few).
It is possible to expand the native Gamut of the projector after activating the integrated color filter. Other options specific to UHD or 4K sources are present such as the management of sharpness or EOTF Gamma.
For the Gaming, an option of reduction of the input lag baptized "fast mode" is offered to the lovers of the video game in network on very big screen.
Ultimately, as you can see, BenQ meets most of the expectations of users in the menus of its new model.
Operating noise and quality of the integrated sound system :
It starts badly with this part of the evaluation because the W2710i is very noisy with the lamp running at full output (normal mode). Basically, the residual noise in my measurement room is 35.6 dB. However, when the fans of the W2710i start working the sound level meter measurement soars to 42.2 dB, measured as usual at 50 centimeters from the device. This is rare for a home theater projector and, beyond the numbers themselves, I found it particularly annoying.
By placing the lamp on its economic mode, we go to 38.8 dB. This is 'necessarily a little better but it is still hardly acceptable in this day and age. The "smart eco" mode of the lamp is as noisy as the "normal" position. To say the least, looking at the archives of our tests over a year (30 devices), this is the worst measurement! In short, the W2710i is noisy, and no doubt this point alone will dissuade many potential buyers.
It's not just the fans that disrupt the W2710i's image. The iris and filter clicks are also noticeable and cannot be ignored.
The Trevolo audio system did not convince me with its somewhat dry rendering and a lack of amplitude and bass. It will however be able to cover the space of a room of 30 m² but without the smoothness, the dynamics of a separate audio system .
Power consumption :
Second negative point, the W2710i does not look at the expense in terms of electricity needs. S he lamp in normal mode requires 307W. In this case, it reaches the consumption levels of a greedy laser projector. Switching to economy mode regulates its appetite to a more reasonable 220W.
Sharpness :
Past the first two negative impressions left by the operating noise and power requirements, I find myself smiling again looking at the UHD test patterns, thanks to the W2710i's production of superb edge-to-edge sharpness. As this is a 0.47 DMD chip, the small details of the rectangles present at the left and right ends of the center line of the 4K avhd test pattern are not discernible, but everything else is very good, as evidenced by the chiseled series of numbers present at the very top of the test image.
Fluidity :
DMD 0.47 chip without image interpolation = judder, that's how. You will have no other choice than to activate the low or high modes of this option fortunately available to obtain the best results in terms of precision and flexibility, thus restituting at best the various travellings . For those who are allergic to the judder, I can only recommend you to choose the low level. The medium mode is strangely marred by more motion artifacts than the other two selections.
Input lag :
With 17.4 msec of delay on UHD signal at 60hz, the W2710i is highly recommended for gamers. It's one of the best results obtained with a home theater projector. We are well below the fateful 50 ms bar, which we believe determines whether or not a front-facing projector is recommended for a networked gaming activity with games for which reaction time is essential.
Overscan and gray frame of the DMD chip 0.47 :
The cropping is invisible because it doesn't exist (Captain Obvious wouldn't have written it better!). However, the grey border caused by the inactive micro-mirrors of the 0.47 DMD chip mark well its presence and I had no trouble to take a picture of it (2 cm wide). So it can easily be described as distracting.
Uniformity :
The recent acquisition of a 1501 Hi Res probe from Jeti gives me the possibility to expand these evaluation parts thanks to the fineness of its measuring beam and its laser aiming point . Thus a test pattern with 15 squares can be displayed. The initial measurement used as a reference is the one numbered 1 in the center of the screen. One then gauges the 14 other squares. The differences deltaE are quantified between the reference and the edges then the center of the screen in the distribution of the colors. This measurement is not specific to the projector because the probe is positioned facing the screen and not facing the device.
In the case of the W2710i we can see that the biggest differences are measured on the right and bottom parts of the image.
This is the first measurement and will have to be analyzed, compared over time by accumulating references. However, as everything has to start somewhere, the W2710i is a first step in this part.
Colorimetry and Gamma :
Without the internal filter, the W2710i's gamut sticks to the HDTV reference at 100.3%. But ais to its implementation it widens even more by reaching 97.3% of the DCI-P3 reference values. This is better than some single-laser projectors. However, one must be aware that this comes at a cost in terms of brightness (about 30% loss).
If the Gamut and Gamma promises are kept, the gray scale (color temperature) only finds favor in my eyes and in the readings of the probes in the "filmmaker" selection, that is to say the Filmmaker Mode in BenQ language. Out of the box, this is what I recommend to use if you don't have the possibility to calibrate the W2710i.
With this selection, I note a color temperature of 6528K and a deltaE of 5.84 for an average Gamma of 2.29.
To evaluate static metadata handling, the video test sequence suite 4K found in the Spears and Munsils evaluation disc suite is used. It offers the same clips encoded in different bit depths. One of the iconic passages that quickly detects bad HDR mapping is that of horses under the snow grazing. Correct rendering allows you to see the trees and hills in the background as well as the details of the grass in the foreground. With the W2710i, encodings at 600 and 1000 nits are automatically taken into account by the projector, beyond that it does not follow. The newcomer therefore applies a mapping limited to 1000 nits as the majority of current production. The EOTF Gamma management options present in the menus of the device are not sufficient to correct this situation.
In itself this is not crucial because this technical choice will allow to take into account correctly the majority of the static HDR10 sources, but not all of them. In HDR10+ with dynamic data, this problem will not arise because the synchronization source / projector will be done automatically.
Contrast FOFO and Ansi and brightness :
You may be familiar with FOFO (Full On, Full Off) measurements (white and black test patterns displayed separately). Well, the arrival of the Jeti probe allows to enrich this part by measuring the Ansi contrast. This is a more representative and accurate parameter to quantify the contrast ratio, also called "checkerboard contrast". In this method, I measure the brightest whites and darkest blacks, but in a configuration closer to that of a film image.
There are far fewer measurements of this type of contrast because it requires quality equipment (professional probe) and the environment in which the diffuser is located has a lot of influence on the final result. So, do not expect astronomical figures with this new measurement because my room is not fully optimized.
So I found an Ansi probe contrast in front of the screen of 139:1 and a native contrast of 481:1. Activating the dynamic iris at its highest level gives a value of 1337:1.
This is consistent with my FOFO contrast readings taken with the probe facing the projector and for which the screen has no influence (467:1 native and 1411:1 dynamic).
If the contrast value obtained with the help of the iris is 3 times that of the native contrast, it is obtained by conceding a decrease in brightness and therefore a visual loss of dynamics. Keep in mind that the best visual result will be obtained with the native capacity of the projector, without the subterfuge of a modulation of the light power (what the iris does).
The maximum brightness of 2119 lumens is close to the 2200 lumens announced by the manufacturer but only in the bright mode and with a color temperature of 8377K and a deltaE of 53.87!
With accurate colors and with the active color filter it is only 1055 lumens, which is enough for a picture size of 2m58 in 4K HDR with a luminance of 26 fL and 3m30 with 16fL in SDR. Beware, in this configuration you will unfortunately be entitled to maximum noise.
Whether on SDR or HDR sources, the W2710i with its small DMD chip presents the usual physiognomy that I tend to rather deplore, which deserves explanation:
In summary, for or our movies and series to be viewed in good conditions, manufacturers must ensure that they offer a native contrast exceeding 1000:1. I have the impression at the moment that the contest of the one who goes down the lowest in this field still has many practitioners ! Now, we should probably not blame BenQ more than Texas Instruments with this damned 0.47 chip!
The W2710i brings by the observation real advances and improvements compared to the W2700/ W2700i. However, my overall appreciation is strongly tarnished by the noise of the fans and by a contrast not at all at the level of the expectations of the users for a device conceived for the home cinema.
Nevertheless, I would like to salute the efforts of the brand in terms of colorimetry and its listening to user feedback in order to improve its products. This is partly achieved in the W2710i. But beyond a sympathy towards the brand that has popularized home theater video projection in the past with its best-sellers, the W1070 and W2000, more than a dozen years ago, we are far from being able to give a Gold Award to this W2710i, not even a silver one.
The faithful of the brand, like yours truly, have much more hope in the new generation of projectors equipped with the DMD 0.65 chip such as the W4000i. Already, on the basis of this chip, BenQ has shown via the TH690ST superb abilities to produce a magnificent image... if it wasn't for this damn operating noise which alone stops the buyer as well as a river in the path of a cat!
I enjoyed :
- The colors,
- Fluidity,
- Precision,
- HDR10+ compatibility
- Input lag,
- Official Netflix support.
I regret :
- Noise,
- Power consumption,
- The poor contrast,
- An integrated media player with gaps.
13 Commentaire(s)
Merci Greg pour ce test qui confirme ce à quoi on s’attendait : une mise à jour d’un projo finalement un peu dépassé techniquement malgré l’apport de HDR10+.
Tous nos espoirs reposent sur le w4000i, mais à un prix bien supérieur malheureusement.
Vivement le test !
Bonjour,
Super test comme d’habitude
Mais je n’ai toujours pas pas le remplaçant de mon w1070
Même si le LG HU710PW me tente bien
Bonne continuation
Merci pour ce super test comme d’hab.
En effet toujours aucun remplaçant valable 4k de nos chers w1070 et w2000.
Je fonde plus d’espoirs sur le W4000i.
Bonjour,
Sans parler du meilleur traitement HDR. Les modèles W2700 et W2710 se distinguent-ils par une qualité d’image générale qui justifierait un nouvel achat ?
Merci
Trop BRUYANT !!! Je l’ai retourné au bout de quelques jours. L’image est magnifique par contre. Big noize.
C’était spécifié dans son test.
Ah ce point là, il faut le voir pour le croire.
Allo,
Je viens confirmer les dires d’Olivier.
Je viens de recevoir mon HT3560/W2710 ici au Québec. Le bruit est infernal, j’ai fait plusieurs vidéos sur YT pour démontrer le bruit dont une vidéo le projecteur éteint pour se rendre compte de la différence.
Je passe d’un Optoma UHD60 qui est pas si silencieux. 6 ans d’écart entre les modèles, je ne pensais pas que le bruit serait un problème. C’est bien dit dans le test : cet aspect est soldé…
Prochain essai le HT4550i, c’est pas la même gamme mais s’il est silencieux alors je veux bien payer plus (BenQ a réussi…).
question ! est-il oportun d’évoluer vers un vidéoprojecteur 4K si l’on a pas une source 4K ?
j’ai depuis 2016 le BENQ W2000 qui me donne entière satisfaction bien que projeté sur un mur gris ( pas possible de mettre un écran, car sous pente) , lampe changée au bout de 2000H.
je pensais évoluer vers le W2700 qui en terme de bruit semble identique au W2000 qui est totalement acceptable
on voit actuellement le W2710i à 1090€ et le W2700 plus ancien toujours à 1500€/1600€
concernant le W2710i la baisse de prix est-elle lié à son bruit rédhibitoire comme signalé, et confirmé par 2 commentaires, faut-il donc s’en détourner ?
n’ayant que 3M de recul , si je dois changer vers un 4K je suis limité dans mon choix pour avoir une base d’écran de 2.4M . quelle est l’alternative ?