Dans le petit monde du vidéoprojecteur UST triple laser, certains modèles font l’effet d’une annonce divine. Et c’est exactement le traitement qu’a reçu ce Nexigo Aurora Pro MKII, un modèle présenté comme « la révolution tant attendue », « le Graal de l’image laser » ou encore « le vidéoprojecteur qui rendrait jaloux un JVC dans une salle dédiée ». Bref, la hype était violente.
Mais comme souvent quand un projecteur est encensé un peu trop fort par des testeurs sponsorisés ou trop enthousiastes pour être crédibles, je me suis dit : tiens, et si on allait voir ce qu’il a vraiment dans le ventre, ce MKII ? Spoiler : c’est loin d’être mauvais, mais on va remettre quelques points sur les "i", surtout ceux qui brillent un peu trop artificiellement dans certaines reviews.
Car oui, derrière la belle façade d’un ALPD 5.0 tri-laser boosté au marketing, ce modèle garde des zones d’ombre. On va creuser tout ça calmement ensemble à la sauce mondoprojos, sans copinage, sans servilité et avec toute la précision technique requise. Suivez-moi, ça commence maintenant.
Précision importante : le modèle testé ici est un exemplaire de série issu du commerce (firmware V.1.02), parfaitement identique à celui que tout un chacun peut acquérir pour 3 499 €, et non un spécimen "magique" sélectionné ou optimisé par la marque. Mon idée de départ était claire : si les performances promises sur le papier se confirmaient dans la vraie vie, je comptais bien le garder pour mon usage personnel. Est-ce que le rêve a tenu face à la réalité ? Réponse dans la conclusion.


Le Nexigo Aurora Pro MKII, c’est la suite directe de l’Aurora Pro premier du nom, une version 2.0 qui ne change rien à l’extérieur, mais qui rebat sérieusement les cartes à l’intérieur. Côté design, on reste dans le connu : même format compact (54,7 x 12,2 x 40,7 cm), même poids de 10 kg, même robe anthracite satinée qui s’intègre facilement dans tous les salons. On pourrait presque parler de photocopillage esthétique, tant la filiation est évidente — mais bon, si ce n’est pas cassé, pourquoi le réparer ?

En revanche, à l’intérieur, ça bouge. Le changement majeur, c’est l’adoption de la nouvelle source lumineuse laser ALPD 5.0, une technologie tri-laser couplée à une composante de lumière incohérente, censée améliorer la douceur du spectre lumineux, réduire le speckle (effet paillettes), élargir le gamut (jusqu’à 107 % du Rec.2020) et dynamiser le contraste sans sacrifier la finesse de l’image. Cette nouvelle architecture repose sur six sources lumineuses hybrides, et surtout sur un moteur de contraste dynamique inédit baptisé SAE (Scene Adapt Engine), qui combine pour la première fois sur un DLP UST à ce prix une iris dynamique physique et un dimming laser actif. Une double approche qui laisse espérer une vraie souplesse de rendu entre scènes sombres et pics lumineux.
Sur la fiche technique, le Nexigo MKII coche presque toutes les cases : résolution 4K XPR (3840 x 2160) via une puce DMD de 0.47", contraste natif de 4000:1 (en hausse par rapport aux 3000:1 de son prédécesseur), et un contraste dynamique annoncé au-delà de 30 000:1 (même si on se doute que c’est dans des conditions de laboratoire, genre une grotte scellée en Laponie). La luminosité reste à 2400 ANSI lumens, stable mais non boostée. Autre amélioration : un rapport de projection resserré de 0.21:1 (contre 0.23:1 auparavant), ce qui permet d’atteindre une image de 100 pouces à seulement 16 cm du mur. La durée de vie laser est estimée à 30 000 heures, de quoi voir l’intégrale de The Walking Dead en boucle sans changer de source lumineuse.
Le MKII se montre également compatible avec tous les formats HDR modernes : HDR10, HDR10+, HLG… et surtout Dolby Vision. Il prend aussi en charge le 24p natif, et propose même une compatibilité 3D active, ce qui fera plaisir aux irréductibles amateurs de lunettes shutter (si, si, il en reste !). Côté connectique, il aligne trois ports HDMI 2.1, dont un optimisé jeu (input lag réduit à 4 ms en 1080p) et un compatible eARC pour le retour audio. Il ajoute le Wi-Fi 6, le Bluetooth 5.2, trois ports USB dont un discrètement placé sur le côté pour connecter facilement un disque dur sans déplacer le projecteur, et bien sûr un port Ethernet pour les allergiques au sans-fil.
Bref, sur le papier, le Nexigo Aurora Pro MKII est une machine à cocher des cases : triple laser hybride, contraste dynamique, compatibilité étendue, connectique moderne, et interface de réglages à rallonge. Mais comme toujours, une fiche technique bien remplie ne garantit pas une expérience ciné à la hauteur. Et c’est justement ce que je m'en vais vérifier dans les sections suivantes…
Le Nexigo Aurora Pro MKII ne cherche pas à bouleverser l’esthétique de son prédécesseur. On retrouve le même châssis noir mat légèrement brossé, les mêmes lignes discrètes, la même grille d’aération et le même gabarit imposant (54,7 x 12,2 x 40,7 cm pour 10 kg). C’est du sérieux, bien fini, mais sans fantaisie. Pas de cache pour la lentille pour protéger le bloc optique par exemple.

Son bloc optique est fixe : comme sur tous les projecteurs UST, pas de zoom physique, ni manuel ni motorisé. Le rapport de projection de 0.21:1 implique que la taille de l’image dépend directement de la distance entre le projecteur et l’écran. Pour une base de 2,20 mètres (environ 100"), comptez environ 16 cm de recul. Autrement dit : on installe, on mesure, on ajuste, puis on ne touche plus.
En revanche, la mise au point est motorisée, et ça, c’est précieux. Elle est accessible directement depuis la télécommande, ce qui évite de jouer les contorsionnistes au-dessus du bloc optique. Un bon point, d’autant que le focus est précis, et qu’un léger flou en bord d’image peut souvent être gommé ainsi.
Pour affiner l’installation, des pieds à vis réglables sont présents sous l’appareil. Ils permettent d’ajuster finement l’inclinaison du projecteur, voire de le réhausser légèrement si nécessaire. Cela évite parfois d’utiliser la correction de trapèze logicielle.

La connectique, elle, est bien pensée. À l’arrière, on trouve trois ports HDMI 2.1, dont un compatible eARC et un autre optimisé pour le jeu avec un input lag annoncé à 4 ms en 1080p. On y trouve aussi deux ports USB, une sortie audio optique, un port Ethernet, et les antennes Wi-Fi. Mais la bonne surprise vient d’un troisième port USB, isolé sur le flanc droit du projecteur (vu de face). Il est parfaitement accessible pour brancher ponctuellement un disque dur ou une clé sans avoir à déplacer l’appareil. Une idée toute simple, mais qu’on aimerait voir plus souvent.

Et la télécommande, dans tout ça ? Eh bien, elle aussi n’a pas changé… et tant mieux ! On retrouve le modèle rétroéclairé, qui s’illumine automatiquement dès qu’on appuie sur une touche. Elle fonctionne en liaison Bluetooth, ce qui lui permet de piloter le projecteur même sans visée directe. Les boutons sont bien répartis, le toucher agréable, et l’ensemble tient bien en main. Un vrai bon outil, sans surcharge inutile.


L’interface du MKII est à la fois une force et une faiblesse. Commençons par le point faible : il n’y a quasiment pas de fonctions Smart TV. Nexigo a jeté l’éponge côté intégration de Google TV ou autre OS maison. À la place, vous aurez droit à une interface propriétaire ultra basique, qui permet tout juste de lire des fichiers locaux (photos, vidéos, musiques), voire d’accéder à deux ou trois applis anémiques. Donc pour Netflix, Prime Video ou Disney+, il faudra brancher un boîtier externe type Fire TV, Nvidia Shield ou Apple TV. Ce n’est pas un drame, mais ça mérite d’être précisé.

Là où le MKII enfonce ses concurrents, c’est dans la profondeur de ses menus image. Le nombre d’options disponibles est tout bonnement hallucinant. On trouve bien sûr les réglages classiques : contraste, luminosité, teinte, netteté...
Mais c’est dans les réglages avancés que le MKII se distingue franchement. On trouve un CMS complet (Color Management System) avec ajustement de la teinte, de la saturation et de la luminosité pour les six couleurs primaires et secondaires (RVB + CMJ). Le réglage EOTF (Electro-Optical Transfer Function) permet de modeler avec précision la courbe gamma ou PQ, y compris en Dolby Vision. Un réglage Black Balance permet de teinter les noirs pour éviter les dérives bleutées ou violacées dans les scènes sombres. On trouve également un ajustement indépendant du 100 IRE (le blanc), pour corriger la température de couleur au sommet de la dynamique sans affecter le reste. Enfin, le keystone (correction de trapèze) dispose d'un mode « pixel mapping » qui permet une correction très fine en cas de décalage de l’image.

Le Nexigo Aurora Pro MKII propose six profils d’image prédéfinis : Standard, Cinema accueil, Cinema Pro, Jeu, Élevé, et Personnalisé.

Chaque mode peut être associé à un profil SDR, HDR. En Dolby Vision, trois modes spécifiques sont proposés : Lumineux, Sombre, et Dynamique.

Il faut le dire : les menus Nexigo sont riches… parfois trop. Si l’on se réjouit de voir des réglages pointus dignes d’un moniteur de studio, il faut aussi reconnaître que l’interface est très touffue, parfois mal hiérarchisée, avec des options redondantes ou mal traduites (dans la version FR testée). Les utilisateurs novices peuvent vite s’y perdre, et même les calibrateurs pro devront parfois creuser pour retrouver un réglage spécifique.
L’étude du contraste sur le MKII est un passage obligé... mais aussi un petit casse-tête. Le projecteur propose un empilement d’options censées améliorer la dynamique de l’image, entre modes principaux et fonctions secondaires, avec des effets souvent croisés — et pas toujours cohérents.
Commençons par le plus visible : le système d’iris, baptisé ici Moteur d’adaptation de scène. Il propose trois réglages :
– Inactif (ce qui est un nom trompeur, car on observe tout de même un pompage de la luminosité sur certains plans),
– Iris lumineux (qui conserve une image plus claire mais sacrifie un peu de noir),
– Iris sombre (qui favorise le noir au détriment des hautes lumières).
À cela s’ajoutent trois niveaux de contraste dynamique (faible, moyen, élevé), un réglage nommé Gamma adaptatif, plusieurs niveaux EOTF, différents modes de luminosité laser, et... un contraste dynamique forcé (non désactivable depuis les menus), qui reste actif en tâche de fond, quelle que soit la configuration choisie.

Le tout forme un vrai sac de nœuds : chaque combinaison influe sur la colorimétrie, la luminance globale et même sur le niveau de détails perçus dans les basses et hautes lumières. Il est donc essentiel d’observer ces réglages non seulement à la sonde, mais surtout à l’œil, sur des extraits concrets.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :
À l’allumage, le Nexigo Aurora Pro MKII donne le ton — et pas le plus agréable. Dans ma salle de test à 34,7 dB (niveau résiduel mesuré projecteur éteint), le démarrage de la source lumineuse et de ses ventilateurs catapulte le niveau sonore à 36,3 dB. +1,6 dB, ce n’est pas anodin, surtout pour mes petites oreilles qui ont l’habitude du silence. En abaissant la puissance lumineuse au niveau standard, on retombe à 36 dB, puis 35,9 dB en mode éco. Rien de catastrophique, mais clairement audible si vous regardez un film en mode pépère, surtout à bas volume ou avec une bande-son minimaliste.



Mais le vrai souci ne vient pas du refroidissement. Non, ce qui irrite vraiment, c’est le fameux bruit parasite généré par le traitement XPR. Pour rappel, ce procédé (XPR pour Xpanded Pixel Resolution) est la technique utilisée par Texas Instruments pour simuler une résolution 4K à partir d’une puce DMD 0.47" Full HD. En clair, le projecteur utilise un système de micro-miroirs mobiles à très haute fréquence pour décaler rapidement l’image quatre fois et reconstituer ainsi les 8 millions de pixels attendus. Techniquement, c’est impressionnant. Acoustiquement… moins. Car ce mécanisme, aussi discret soit-il sur certains modèles, génère ici un grésillement aigu, bien perceptible dans un environnement calme.

La marque indique dans ses menus qu’activer l’option « amélioration du teint » peut provoquer un sifflement, mais ce n’est qu’un écran de fumée : le bruit est bien lié à l’activation du XPR 4K. Dès qu’on désactive cette option (au prix d’un retour à une image Full HD), le sifflement disparaît. Autrement dit, si vous voulez profiter du rendu 4K promis sans vous arracher les tympans, il va falloir vivre avec ce bruit. Et c’est bien dommage.

Côté audio intégré, Nexigo a fait un effort. Le système stéréo embarqué est plutôt convaincant pour un usage quotidien, avec des voix bien claires, une spatialisation décente et un volume qui monte sans saturer. On regrettera néanmoins un petit manque de souffle et de finesse dans les détails sur les scènes riches ou les envolées musicales. Pas de quoi remplacer un vrai système audio, mais assez pour dépanner ou impressionner les invités qui s’attendent à du son de boîte à chaussures.
Consommation électrique :
Pas de miracle ici : comme bon nombre de ses camarades équipés de la technologie ALPD triple laser, le Nexigo MKII affiche un solide appétit énergétique. En mode pleine puissance, il consomme 294,4 W/heure, une valeur dans la moyenne haute pour un projecteur domestique. En mode standard, la gourmandise baisse légèrement à 275 W/heure, et en mode économique, on descend à 203,6 W/heure — ce qui reste conséquent.



Le problème, c’est que cette consommation élevée ne se traduit pas forcément par une efficacité lumineuse record. Comparé à certains modèles TriChroma d’Hisense, bien plus lumineux dans les mesures tout en étant plus frugaux, le MKII paraît un peu à la traîne côté rendement énergétique. Pour ceux qui enchaînent les longues sessions de visionnage, ce n’est pas un détail anodin : à la fin du mois, la facture d’électricité peut s’en ressentir.
Précision d'image et netteté :
C’est un domaine dans lequel le Nexigo Aurora Pro MKII marque un véritable progrès face à son prédécesseur. Le premier modèle souffrait d’un défaut assez courant sur les DLP à courte focale : un centre d’image net, mais des coins nettement plus flous. Ce manque d’homogénéité pouvait nuire à la lisibilité sur grand écran, surtout avec des sous-titres ou des interfaces d’application. Bonne nouvelle : ce défaut a visiblement été pris au sérieux par les ingénieurs. Sur le MKII, la netteté est bien mieux répartie sur toute la surface de l’image, avec des bords beaucoup plus précis. Ce n’est pas encore parfait — on reste sur une optique fixe avec une très forte incidence angulaire —, mais le gain est sensible.
Autre test révélateur : la fameuse mire de résolution 4K UHD composée de lignes entrecroisées très fines et colorées, séparées par des interstices blancs. La mire 4K XPR est une image de test conçue spécifiquement pour les projecteurs DLP à simulation 4K. Pourquoi ? Parce que ces machines n’ont qu’une puce Full HD (1920 x 1080), mais utilisent un système de micro-déplacements ultra rapides (généralement 4 phases) pour créer une image perçue en 4K (3840 x 2160). C’est l’effet "XPR" (Xpanded Pixel Resolution).
Dans cette mire, on trouve quatre blocs de lignes très fines :
Un projecteur XPR bien réglé et parfaitement net doit afficher toutes ces lignes distinctement. Si les lignes se fondent entre elles (en particulier dans un seul des axes), cela veut dire que le traitement est partiellement inefficace ou mal synchronisé.

le NexiGo Aurora Pro MKII montre ses limites. Les lignes horizontales sont correctement restituées, avec une bonne séparation entre les lignes blanches, mais côté lignes verticales, c’est une autre histoire : tout se fond dans un bloc indistinct, comme si le projecteur peinait à suivre le rythme du décalage ou perdait en précision sur cet axe. A titre de comparaison, voici la restitution de cette mire par le LEICA CINE PLAY 1 également pourvu d'une DMD 0,47 mais avec une optique LEICA !

Ce comportement traduit un traitement XPR incomplet ou mal optimisé, et ce n’est pas anodin : on attend d’un projecteur XPR qu’il restitue tous les détails de la grille 4K — c’est un peu sa raison d’être.
Fluidité :
Sur le papier, le Nexigo Aurora Pro MKII coche toutes les cases : il accepte le 24p natif sans conversion et propose un système d’interpolation d’image (motion compensation). Dans la vraie vie ? C’est un peu plus compliqué. Si l’on envoie un signal en 24 Hz, le projecteur ne le convertit effectivement pas en 60 Hz, ce qui est plutôt rare sur un DLP. Malheureusement, cela ne suffit pas à faire disparaître le judder, ce petit tremblement d’image perceptible lors des travellings horizontaux lents. Le traitement vidéo ne parvient pas à fluidifier ces mouvements de manière totalement naturelle. C’est visible, parfois gênant, surtout si vous êtes habitué à une projection très fluide.
Et si l’on tente de corriger cela en activant l’interpolation d’image ? Ce n’est pas franchement une solution miracle. D’abord parce que ce traitement, même à son niveau le plus bas, engendre des jaggies, ces espèces d'effets d’escalier ou de cassures sur les diagonales et les contours en mouvement. L’image semble alors vibrer ou baver légèrement, comme si les contours perdaient en précision dès qu’un personnage bouge un bras ou qu’un objet traverse le cadre. C’est subtil mais perceptible.
Input lag :
Amis gamers, accrochez-vous à vos manettes. Le Nexigo Aurora Pro MKII n’est pas exactement ce qu’on appelle une bête de compétition... du moins pas sans quelques réglages. En mode standard (hors mode jeu), l’input lag grimpe à 141,8 ms. Autant dire que jouer dans ces conditions revient à piloter une Formule 1 avec un décalage satellite : le temps que l’image réagisse, votre personnage a déjà pris trois baffes et mangé l’écran de game over.

Heureusement, le mode jeu vient corriger sérieusement le tir, avec un input lag ramené à 34,6 ms. Et si vous activez en plus le mode faible latence, on tombe à 17,8 ms avec une source UHD à 60 Hz. Là, c’est déjà nettement plus acceptable, même pour les joueurs de FPS ou de jeux de baston où chaque milliseconde compte.


Pour rappel, l’input lag, c’est le délai entre le moment où vous appuyez sur un bouton (ou bougez le stick) et le moment où l’action s’affiche à l’écran. Un lag trop élevé se traduit par une sensation de “lenteur” ou de “flottement” dans les commandes. En deçà de 20 ms, la majorité des joueurs ne percevront plus ce décalage.
Conclusion : avec les bons réglages, le MKII devient tout à fait viable pour du jeu occasionnel ou même soutenu, mais il faudra impérativement activer les bons modes, sous peine de transformer Mario Kart en slow TV.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, petit rappel technique pour les néophytes : le speckle est ce vilain effet granuleux, comme un fourmillement figé sur l’image, souvent visible sur les aplats clairs (blancs ou beiges) quand on utilise une source laser cohérente — notamment sur les projecteurs tri-laser. Ce phénomène est dû à l’interférence des ondes lumineuses cohérentes projetées sur une surface texturée (coucou les toiles), et il peut franchement ruiner le plaisir visuel, surtout en HDR.
Mais bonne nouvelle : Nexigo tient ses promesses ! Grâce à l’intégration de l’ALPD 5.0 , qui combine laser et lumière incohérente, le MKII réussit un tour de force assez rare sur cette technologie. J’ai passé le projecteur au crible sur plusieurs types de toiles : une toile blanche classique, une CLR HC+ (avec gain et structure directionnelle), et même une toile Fresnel, souvent impitoyable avec les triple laser.
Verdict ? Zéro trace de speckle. Nada. Peau de zob. L’image est d’une pureté parfaite, sans aucune texture parasite, quel que soit le support. C’est un des gros points forts de ce modèle, qui le distingue nettement de certains concurrents où l’écran fait encore toute la différence pour atténuer ce défaut.
Overscan et bordure grise :
Aucun overscan à signaler sur le Nexigo Aurora Pro MKII. L’image est affichée en totalité, sans rognage ni étirement. Les pixels sont là, bien rangés, sans débordement.

Mais côté bordure, le projecteur ne fait pas exception à la règle des DLP 0,47" XPR. Pour rappel, cette fine bordure grise qui entoure l’image utile n’est pas un bug, mais une conséquence technique directe de la technologie XPR, qui multiplie les positions d’affichage pour simuler une résolution 4K à partir d’une puce 1080p native. Lors de cette opération, un espace non exploité autour de l’image active est laissé visible — d’où cette fameuse bordure, souvent un peu plus claire que le reste de l’écran.
Sur le Nexigo, elle mesure environ 2 cm de large sur tous les côtés, ce qui peut être légèrement visible dans une pièce très sombre si votre toile ne la masque pas, ou si votre mur est trop clair autour. Ce n’est pas gênant en soi, mais il faut le savoir, surtout si vous êtes maniaque du cadre parfait ou adepte d’un masking bien propre.
Colorimétrie :
Je devrais presque fusionner ici les chapitres colorimétrie et contraste, tant les choix de Nexigo impactent l’un et l’autre de manière indissociable… Mais restons méthodiques.
Pour résumer mon ressenti global ? Un beau bazar. Le genre de désordre technico-algorithmique qui ferait trembler un calibreur aguerri. Le contraste dynamique est omniprésent, la gestion de la lumière envahissante, et les traitements colorimétriques s’empilent comme les couches d’un mille-feuille instable. Il faut trier, désactiver, ruser… bref, s’armer de patience.
Voyons d'abord les chiffres de couverture des espaces colorimétriques :



C’est franchement bon pour un DLP grand public. La technologie ALPD 5.0 tient ses promesses en matière de richesse spectrale. On reste néanmoins en retrait par rapport aux modèles Trichroma, qui s’approchent des 100 % du BT.2020.
Mais cette richesse ne garantit pas la fidélité. Et c’est là que le bât blesse : tous les modes d’usine sont froids, avec une dominante bleue nette, une température de couleur dépassant les 7000 K, et des écarts deltaE trop élevés. Le gamma grimpe dès 20 IRE, ce qui se traduit par un manque de détails dans les zones sombres et une image trop lumineuse dans les tons moyens. Autrement dit : oubliez une image "juste" en sortie de boîte. Vous pouvez aussi observer le niveau "pollution" de chaque niveau de l'échelle de gris avec les différences entre la valeur cible et la mesure en bas de chacun des graphiques ci-dessous.





Quant au calibrage… disons-le franchement, il n’a rien d’une promenade de santé. Le projecteur active en permanence une gestion dynamique du laser, qu’on ne peut pas désactiver simplement. Il faut envoyer une mire noire avec un petit niveau de blanc pour tenter de stabiliser les mesures. Finalement, seul le mode laser économique m’a permis d’obtenir un comportement constant et reproductible.
Heureusement, les outils internes de calibration sont bien conçus, et j’ai pu atteindre les résultats suivants :


Mesures effectuées dans ma salle de test, sur toile blanche lambertienne à gain 1, avec un Klein K10A profilé le jour même via mon Jeti 1501 Hi Res. Méthode rigoureuse, comme toujours. Mais sans calibrage manuel, l’image reste très éloignée des standards de fidélité cinéma (et très éloigné de la promesse de Nexigo d'un deltaE inférieur 1 dès la sortie de boîte, mais ça je suis un habitué depuis mon test du premier Aurora Pro !).

Gestion HDR :
Côté HDR, le Nexigo Aurora Pro MK2 montre de bonnes intentions, mais reste tributaire d’une gestion des couleurs en usine dans laquelle la précision est absente. Avant calibrage, l’image souffre clairement d’une dérive colorimétrique importante : le DeltaE moyen en échelle de gris culmine à 11,4 avec des pointes à 16,7 (!), et la balance RVB affiche une dominante bleue très marquée.

Heureusement, après calibrage, la situation s’améliore radicalement. Un réglage précis des gains et offsets RVB ainsi que de la luminosité et du contraste, permettent de retrouver une température de couleur correcte et une courbe EOTF qui épouse enfin fidèlement la cible PQ, garantissant une gradation plus naturelle et une bonne gestion des hautes lumières.

Côté gamut pour les sources HDR, nous avons vu que le projecteur couvre 99,74 % du DCI-P3 et atteint 88,38 % du BT.2020. Après calibrage, la précision colorimétrique s’en ressent nettement, avec un DeltaE moyen à seulement 1,3 pour l'échelle de gris et 1,2 pour le color checker.
En résumé : le potentiel est bien là, mais pas sans calibrage. Il faudra donc sortir la sonde pour vraiment tirer le meilleur de la puce ALPD 5.0 dans ce mode.
Contraste et luminosité :
Tout au long de mes mesures, le Nexigo Aurora Pro MKII a su faire naître une certaine déception. Mais sur le contraste et la luminosité, on dépasse le stade de la contrariété : on flirte carrément avec l’agacement.
Petit rappel des promesses marketing, relayées tambour battant par des influenceurs fidèles : un contraste natif de 4000:1 et une luminosité culminant à 2400 lumens. Autant dire que sur le papier, l’Aurora MKII semblait avoir tout pour briller. Sauf que voilà : dans les faits, on est loin, très loin du compte. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Pour afficher un ratio de contraste supérieur à 3000:1, le Nexigo active systématiquement un dimming laser (abaissement dynamique de la puissance lumineuse) dès qu’il détecte une scène sombre ou une mire majoritairement noire. Une rustine technologique que l’on repère immédiatement à l’image : la luminosité chute par paliers abrupts dès qu’on passe dans le noir, puis remonte de manière saccadée dès qu’une mire blanche réapparaît. C’est visible à l’œil nu, et c’est encore plus évident dans les mesures de gamma, comme vous avez pu le constater dans la partie colorimétrie (et oui, ce subterfuge impacte directement la fidélité des couleurs).
Pour obtenir une mesure réelle du contraste natif, il faut donc déjouer cette ruse logicielle en affichant une mire très sombre parsemée de petits éléments blancs — une gymnastique de calibrage qui permet d’isoler le contraste sans dimming. Résultat : 1654:1 en natif, post-calibrage. Et si on laisse le dimming actif ? On grimpe à 2633:1, ce qui reste loin des 4000:1 promis.
Ajoutez à cela des options censées booster encore le contraste comme l’iris dynamique ou le contraste dynamique, mais qui, dans les faits, marchent sur trois pattes. Le résultat ? Des effets de pompage de luminosité bien visibles, des noirs qui virent au gris sans transition ni logique, et une image globalement instable.
J’ai pourtant multiplié les essais : temps de mesure réglé à 0,5 / 1 / 3 / 10 secondes, iris activé ou désactivé, différentes plages de luminosité, options dynamiques en tout genre… Rien n’y fait. Vous retrouverez tout ça dans un tableau de mesures plus fourni qu’à l’accoutumée — merci Nexigo ! Seul le mode jeu m'a permis d'obtenir des valeurs de contraste dynamique "stables" et supérieures à 10000:1.

Et la luminosité dans tout ça ? Encore une fois, les chiffres officiels sont à prendre avec des pincettes. Le mode le plus lumineux que j’ai pu mesurer plafonne à 1618 lumens. On est donc à plus de 30 % en dessous de la promesse de 2400 lumens. Pour un projecteur aussi énergivore — plus gourmand que les TriChroma d’Hisense, tout en étant bien moins lumineux — c’est un comble.
Le Nexigo Aurora Pro MKII sacrifie tout sur l’autel du contraste « affiché » : fidélité colorimétrique, stabilité lumineuse, lisibilité technique… Résultat, ce projecteur qui se revendique « haut de gamme » donne surtout l’impression de se battre contre lui-même pour faire illusion. Une stratégie marketing qui transforme chaque séance de test en un petit exercice de frustration, et chaque promesse tenue… en mirage.
Pour évaluer le Nexigo Aurora Pro MKII, j’ai porté mon attention sur deux films particulièrement exigeants visuellement : Alien: Romulus en SDR et Dune (2021) en 4K HDR. Ces deux œuvres se prêtent parfaitement à un test complet, car elles jouent sur des registres très différents. Alien propose une atmosphère sombre, presque oppressante, avec des détails subtils dans les noirs et une ambiance qui dépend beaucoup de la gestion des ombres. Dune, en revanche, balance entre vastes paysages désertiques ultra lumineux et scènes de nuit riches en nuances et textures fines.
Et là, surprise : le Nexigo montre qu’au-delà des chiffres, l’expérience visuelle reste bien plus complexe. Par exemple, la scène iconique où Paul Atréides chevauche son ver des sables est rendue avec un brio certain. La finesse des détails dans le sable, le jeu des ombres sur la créature, la dynamique du mouvement, tout cela est là, convaincant. Ce moment clé, chargé d’émotion et de spectacle, est restitué avec la puissance visuelle qu’on attend, sans trop de bavures ni d’artifices visibles.
De même, l’attaque en plein jour du collecteur d’épices dans Dune déploie une luminosité vive et une netteté qui tiennent la route, malgré la complexité de la scène. La texture du sol, les explosions, les contrastes forts entre lumière et ombre sont globalement bien restitués.
Mais c’est en SDR, lors de scènes plus sombres et dans l’usage des fonctions dédiées à l’amélioration du contraste, que les choses se compliquent. Le Nexigo propose un éventail d’options censées sublimer les noirs et dynamiser l’image. Pourtant, ces outils jouent un peu au yoyo. D’un côté, ils améliorent effectivement la profondeur des noirs, ce qui est toujours bon à prendre dans un univers où le noir absolu est roi. De l’autre, ils viennent chambouler la précision des couleurs : les teintes paraissent moins naturelles, parfois même un peu écrasées, ou alors on est confronté à ce pompage désagréable, ce phénomène de fluctuation rapide de la luminosité, qui vient briser la stabilité et nuit à la fluidité de la scène.
Ci-dessous, je vous propose une série de captures issues de l’introduction d’Alien: Romulus pour illustrer les impacts visuels de ces réglages en situation réelle (cliquez à droite sur chacune des images pour les agrandir) :





Au final, cela donne une sensation de déséquilibre. Au lieu de me concentrer pleinement sur le récit, je me suis surpris à jongler avec la télécommande, à alterner les réglages, cherchant à minimiser ces effets indésirables. On sent que le projecteur est en permanence en train de s’auto-ajuster, ce qui peut vite fatiguer l’œil et couper le spectateur de son immersion.










En somme, le Nexigo Aurora Pro MKII parvient à restituer avec justesse certains moments forts visuellement — et c’est là son point fort. Mais cette prouesse est contrebalancée par une gestion technique un peu trop aventureuse, qui perturbe la stabilité globale de l’image. L’expérience de visionnage devient alors une sorte de compromis permanent entre ce qu’on espère voir et ce que l’appareil décide de montrer.




Si vous êtes passionné par les belles images et exigeant sur la constance technique, ce modèle n'est pas pour vous. Mais si vous pouvez accepter quelques compromis, ce projecteur a tout de même ses moments de grâce, notamment dans les scènes lumineuses et spectaculaires.
En cherchant à tout prix à afficher un contraste spectaculaire, Nexigo semble avoir négligé l’essentiel : l’équilibre global d’une image réussie.
Certes, il est possible d’ajuster les couleurs, mais cela demande un matériel de calibrage avancé et une bonne dose d’expérience. Sans cela, la colorimétrie reste capricieuse, difficile à maîtriser, et aboutit souvent à un rendu déséquilibré. Les menus et options, nombreux et complexes, ne simplifient rien. Au contraire, ils créent une sorte de confusion technique où chaque réglage a des répercussions en cascade — notamment sur la fidélité des couleurs, le gamma et la luminosité.
Et ce n’est pas tout. Le fameux grésillement XPR, propre à la technologie DLP employée, s’ajoute à la liste des petits désagréments. Ce bruit de fond, souvent sous-estimé, peut devenir vite gênant lors de séances prolongées, surtout dans un environnement calme. Au final, avec un prix catalogue de 3499 €, difficile pour moi de recommander ce modèle dans sa configuration actuelle. À ce tarif, on attend une prestation homogène, stable et techniquement maîtrisée — ce qui n’est clairement pas le cas ici.
Pour moins de 3000 €, des alternatives bien plus équilibrées existent, comme le Hisense PX3 Pro ou le Formovie Theater Premium. Ces projecteurs proposent une meilleure cohérence entre luminosité, contraste, colorimétrie et stabilité d’image, tout en étant plus simples à régler et… moins chers.
En résumé, le Nexigo Aurora Pro MKII a fait le choix risqué d’un contraste amplifié au détriment de la cohérence d’ensemble. Une stratégie qui, malheureusement, ne joue pas en sa faveur dans le segment exigeant de l’ultra courte focale triple laser. Seul vrai point positif selon moi : son absence de speckle, ce qui reste appréciable.
Vous l’aurez compris, ce projecteur ne trouvera pas sa place dans ma salle… à moins que je ne change complètement mes critères de qualité — ce qui, soyons honnêtes, n’est pas près d’arriver.
« Pas parfait, mais bien réglé, c’est un plaisir. »

Face à la nouvelle tentative du NexiGo Aurora Pro MKII de venir bousculer les leaders du marché UST triple laser, le constat est sans appel : les deux ténors actuels — l’Hisense PX3 Pro et le Formovie Theater Premium — gardent l’avantage.

L’Hisense PX3 Pro brille par sa cohérence d’ensemble. Il propose une expérience Smart TV fluide et complète, des menus bien pensés, une luminosité généreuse, et un calibrage bien plus accessible que celui du MKII. Cerise sur le gâteau : sa consommation énergétique reste raisonnable, un point rarement mis en avant mais qui compte sur un triple laser.
Le Formovie Theater Premium, de son côté, joue une carte plus "cinéphile". Il réclame un peu plus de jus côté alimentation, mais il le rend bien : contraste natif supérieur à 3000:1, aucun pompage de luminosité, pas de dimming caché, pas de dérive colorimétrique, et lui aussi se calibre plus facilement que le NexiGo.
Bref, malgré ses ambitions et une fiche technique flatteuse, le MKII montre encore trop d’incohérences pour détrôner les deux références installées. Un outsider prometteur, mais encore un peu brouillon pour se hisser au sommet.
PS : Aucun bourdonnement XPR à signaler sur le Hisense PX3 Pro ni sur le Formovie Theater Premium. Oui, vraiment. Ces deux projecteurs offrent une image 4K nette et détaillée sans le bruit de fond agaçant qui vous fait remettre en question vos choix technologiques (oui, oui, on te voit Nexigo Aurora Pro MKII 👋). Pas besoin ici de repasser en 1080p juste pour retrouver un peu de calme. Vous avez une image haut de gamme et un vrai silence de fonctionnement — sans compromis.

In the small world of triple-laser UST (Ultra Short Throw) projectors, some models create the effect of a divine announcement. And that’s exactly the kind of hype the Nexigo Aurora Pro MKII received—presented as “the long-awaited revolution,” “the holy grail of laser image quality,” or even “the projector that would make a JVC in a dedicated room jealous.” In short, the hype was intense.
But as often happens when a projector is overly praised by sponsored reviewers or (more subtly) by enthusiasts too eager to be fully credible, I thought: hey, let’s see what this MKII really has under the hood. Spoiler alert: it’s far from bad, but I’m here to set a few things straight—especially those points that shine a bit too artificially in some reviews.
Because yes, behind the sleek marketing-boosted ALPD 5.0 tri-laser facade, this model still has some shadows. We’re going to dig into all of that calmly, the mondoprojos way: no favors, no groveling, just precise technical analysis. Follow me, it starts now.
Important detail: the unit tested here is a serial retail version, identical to the one anyone can buy for €3,499 (firmware V.1.02) —not some “magical” sample specially selected or optimized by the brand. My starting point was clear: if the on-paper performance matched real-world results, I planned to keep it for personal use. Did the dream hold up to reality? The answer is in the conclusion.


The Nexigo Aurora Pro MKII is the direct successor to the original Aurora Pro—a 2.0 version that changes nothing externally but seriously reshuffles the deck inside. Design-wise, it’s familiar territory: same compact format (54.7 x 12.2 x 40.7 cm), same 10 kg weight, same satin anthracite finish that fits easily into any living room. You might almost call it a carbon copy—the lineage is obvious—but hey, if it ain’t broke, why fix it?

Inside, however, things have changed. The major upgrade is the new ALPD 5.0 ProVision laser light source, a tri-laser technology combined with an incoherent light component designed to smooth the light spectrum, reduce speckle (the glitter effect), widen the gamut (up to 107% of Rec.2020), and boost contrast without sacrificing image finesse. This new setup uses six hybrid light sources and features a brand-new dynamic contrast engine called SAE (Scene Adapt Engine), which for the first time in a DLP UST at this price combines a physical dynamic iris and active laser dimming. This dual approach promises real flexibility between dark scenes and bright highlights.
On paper, the Nexigo MKII ticks nearly all the boxes: 4K XPR resolution (3840 x 2160) via a 0.47" DMD chip, a native contrast ratio of 4000:1 (up from 3000:1 in its predecessor), and a dynamic contrast claimed beyond 30,000:1 (though we can guess that’s in lab conditions, like a sealed cave in Lapland). Brightness stays at 2400 ANSI lumens—stable but not boosted. Another improvement: a tighter throw ratio of 0.21:1 (down from 0.23:1), allowing a 100-inch image from just 16 cm off the wall. Laser lifespan is estimated at 30,000 hours—enough to binge-watch The Walking Dead on repeat without swapping the light source.
The MKII is also compatible with all modern HDR formats: HDR10, HDR10+, HLG… and especially Dolby Vision. It supports native 24p playback and even offers active 3D compatibility, which will please the die-hard shutter glasses fans (yes, they still exist!). On the connectivity front, it packs three HDMI 2.1 ports—one optimized for gaming (input lag reduced to 4 ms at 1080p) and one eARC-enabled for audio return. It adds Wi-Fi 6, Bluetooth 5.2, three USB ports (including a discreet side port for easy hard drive connection without moving the projector), and of course an Ethernet port for those allergic to wireless.
In short, on paper, the Nexigo Aurora Pro MKII is a box-checking machine: hybrid triple laser, dynamic contrast, wide compatibility, modern connectivity, and extensive settings interface. But as always, a packed spec sheet doesn’t guarantee a cinematic experience that lives up to expectations. And that’s exactly what I’m here to check in the following sections…
The Nexigo Aurora Pro MKII doesn’t try to reinvent the wheel when it comes to the aesthetics of its predecessor. It features the same matte black, slightly brushed chassis, the same discreet lines, the same ventilation grille, and the same imposing size (54.7 x 12.2 x 40.7 cm, weighing 10 kg). It’s serious, well-finished, but without any flair. For example, there’s no lens cover to protect the optical block.

The optical block is fixed: like all UST projectors, there’s no physical zoom, neither manual nor motorized. The throw ratio of 0.21:1 means the image size depends directly on the distance between the projector and the screen. For a 2.20-meter base (about 100"), expect about 16 cm of clearance. In other words: set it up, measure, adjust, and then leave it alone.
However, the focus is motorized, and that’s a real plus. It’s directly accessible from the remote control, which saves you from awkwardly reaching over the optical block. A good point, especially since the focus is precise and a slight blur at the edges can often be corrected this way.
To fine-tune the setup, there are four adjustable screw feet under the device. They allow for precise tilt adjustment or even a slight raise if necessary. This sometimes avoids the need for digital keystone correction, which is actually very effective here (we’ll get back to that).

The connectivity is well thought-out. On the back, you’ll find three HDMI 2.1 ports—one eARC-compatible and another optimized for gaming with an input lag claimed at 4 ms at 1080p. These ports are spaced out to facilitate plugging in even bulky cables. There are also two USB ports, an optical audio output, an Ethernet port, and the Wi-Fi antennas. But the nice surprise is a third USB port, isolated on the right side of the projector (when facing it). It’s perfectly accessible for temporarily connecting a hard drive or USB stick without having to move the projector. A simple idea, but one we’d love to see more often.

And what about the remote? Well, it hasn’t changed either… and thank goodness! It’s the same backlit model that lights up automatically when you press a button. It worked with Bluetooth signals, allowing you to control the projector without direct line of sight. The buttons are well spaced, the feel is pleasant, and it fits nicely in the hand.


The MKII’s interface is both a strength and a weakness. Let’s start with the weak point: there are virtually no Smart TV features. Nexigo gave up on integrating Google TV or any proprietary OS. Instead, you get a very basic proprietary interface that barely allows playback of local files (photos, videos, music), and maybe access to two or three underwhelming apps. So for Netflix, Prime Video, or Disney+, you’ll need to connect an external box like a Fire TV, Nvidia Shield, or Apple TV. It’s not a disaster, but worth noting.

Where the MKII outperforms competitors is in the depth of its image menus. The number of options available is simply astonishing. Of course, you get the classic controls: contrast, brightness, tint, sharpness...
But it’s in the advanced settings that the MKII really stands out. There’s a full CMS (Color Management System) allowing adjustment of hue, saturation, and brightness for all six primary and secondary colors (RGB + CMY). The EOTF (Electro-Optical Transfer Function) adjustment lets you precisely shape the gamma or PQ curve, including for Dolby Vision. A Black Balance control lets you tint the blacks to avoid blue or purple shifts in dark scenes. There’s also an independent 100 IRE adjustment, to correct color temperature at the top end of the dynamic range without affecting the rest. Finally, the keystone correction with a “pixel mapping” mode for very fine corrections when the image is shifted.

The Nexigo Aurora Pro MKII offers six preset picture modes: Standard, Cinema Home, Cinema Pro, Game, High, and Custom.

Each mode can be paired with an SDR or HDR profile. For Dolby Vision, three specific modes are offered: Bright, Dark, and Dynamic.

It must be said: the Nexigo menus are rich… sometimes too much. While it’s great to see professional-grade detailed controls, the interface is also very dense, sometimes poorly organized, with redundant or poorly translated options (in the French version tested). Novice users can quickly get lost, and even pro calibrators may need to dig to find specific settings.
Evaluating contrast on the MKII is a must… but also a bit of a headache. The projector piles up a mix of features meant to boost image dynamics — with both main and secondary options, often interacting with each other in unpredictable ways.
Let’s start with the main one: the iris system, here called Scene Adaptation Engine. It offers three levels:
– Inactive (a misleading name, since brightness pumping is still visible in this mode),
– Bright iris (which maintains more highlight detail but sacrifices black depth),
– Dark iris (which deepens blacks but crushes the brighter parts).
On top of that, you get three levels of Dynamic Contrast (Low, Medium, High), an Adaptive Gamma setting, several EOTF levels, various laser brightness modes, and — the cherry on top — a forced dynamic contrast system that cannot be disabled via the menus.

All of this turns into a bit of a mess: each combination affects not only the color accuracy and overall luminance, but also the perceived detail in shadows and highlights. That’s why it’s essential to evaluate these settings not just with calibration tools, but also visually, using real-world content.
Operating noise and quality of the built-in sound system :
At startup, the Nexigo Aurora Pro MKII sets the tone — and it’s not the most pleasant. In my test room, with a residual noise level of 34.7 dB (measured with the projector off), powering up the light source and its fans pushes the noise level to 36.3 dB. A +1,6 dB jump is no small matter, especially for my sensitive ears used to silence. Lowering the brightness to standard mode brings it back down to 36 dB, then 35.9 dB in eco mode. Nothing catastrophic, but clearly audible if you’re watching a movie quietly, especially at low volume or with a minimal soundtrack.



But the real issue doesn’t come from cooling. No, what really irritates is the notorious noise caused by the XPR processing. To remind you, this process (XPR for Expanded Pixel Resolution) is the technique Texas Instruments uses to simulate a 4K resolution from a 0.47" Full HD DMD chip. Simply put, the projector uses a system of micro-mirrors vibrating at very high frequency to quickly shift the image four times and thus reconstruct the expected 8 million pixels. Technically impressive. Acoustically… less so. Because this mechanism, while discreet on some models, generates a sharp buzzing sound here, quite noticeable in a quiet environment.

The manufacturer mentions in the menus that enabling the "skin tone enhancement" option can cause a whistle, but that’s just smoke and mirrors: the noise is really linked to activating the 4K XPR. As soon as you deactivate this option (at the cost of reverting to a Full HD image), the whistle disappears. In other words, if you want to enjoy the promised 4K output without your eardrums bleeding, you’ll have to live with this noise. And that’s a shame.

Regarding the built-in audio, Nexigo made an effort. The embedded stereo system is quite convincing for daily use, with clear voices, decent spatialization, and volume that rises without distortion. However, there’s a slight lack of breath and finesse in detail during rich scenes or musical crescendos. Nothing to replace a proper audio system, but enough to get by or impress guests expecting “shoebox” sound.
Power consumption :
No miracle here: like many peers equipped with triple laser ALPD technology, the Nexigo MKII shows a solid appetite for electricity. At full power mode, it consumes 294.4 W/hour, a rather high average for a home projector. In standard mode, consumption drops slightly to 275 W/hour, and in eco mode, it goes down to 203.6 W/hour — still substantial.



The problem is that this high consumption does not necessarily translate into record brightness efficiency. Compared to some of Hisense’s TriChroma models, which measure much brighter while being more economical, the MKII looks a bit behind in energy efficiency. For those binge-watching long sessions, this is not trivial: the electricity bill might feel it at the end of the month.
Image accuracy and sharpness :
This is an area where the Nexigo Aurora Pro MKII shows real improvement compared to its predecessor. The first model suffered from a fairly common defect on short-throw DLPs: a sharp center image but noticeably blurrier corners. This lack of uniformity could harm readability on a large screen, especially with subtitles or app interfaces. Good news: this flaw seems to have been taken seriously by the engineers. On the MKII, sharpness is much better distributed over the entire image area, with much more precise edges. It’s not perfect yet — still a fixed lens with a strong angular incidence — but the gain is noticeable.
The 4K XPR test pattern is specifically designed for DLP projectors using pixel-shifting to simulate 4K resolution. Why? Because these projectors actually use a native Full HD chip (1920 x 1080), and rely on ultra-fast micro-shifts (typically in 4 phases) to project a perceived 4K image (3840 x 2160). That’s the magic of XPR (Xpanded Pixel Resolution).
This pattern includes four blocks of very fine lines:
A properly tuned XPR projector should display all lines clearly separated. If the lines blur together—especially in one axis—it means the pixel shifting isn’t fully effective or the optical precision is lacking.

On the MKII The horizontal lines are fine, but the vertical ones are completely blended together. This isn’t just pixel-peeping: it can affect fine texture rendering, small subtitles readability, and overall image sharpness.
By way of comparison, here is the reproduction of this test pattern by the LEICA CINE PLAY 1, also equipped with a 0.47 DMD, but with LEICA optics !

Smoothness :
On paper, the Nexigo Aurora Pro MKII checks all the boxes: it accepts native 24p without conversion and offers motion interpolation. In real life? It’s a bit more complicated. When sending a 24 Hz signal, the projector indeed doesn’t convert it to 60 Hz, which is rare for a DLP. Unfortunately, that’s not enough to eliminate judder, the slight image shaking noticeable during slow horizontal pans. The video processing fails to smooth these movements in a fully natural way. It’s visible, sometimes annoying, especially if you’re used to very smooth projection.
And if you try to fix this by enabling motion interpolation? It’s not exactly a miracle solution. First, because this processing, even at its lowest setting, causes jaggies — those staircase-like effects or breaks on diagonals and moving edges. The image seems to vibrate or blur slightly, as if contours lose precision whenever a character moves an arm or an object crosses the frame. It’s subtle but perceptible.
Input lag :
Gamers, hold on to your controllers. The Nexigo Aurora Pro MKII is not exactly a racing beast... at least not without some tweaking. In standard mode (outside game mode), input lag rises to 141.8 ms. That’s like driving a Formula 1 car with satellite delay: by the time the image reacts, your character has already taken three hits and eaten the game over screen.

Luckily, game mode seriously improves things, lowering input lag to 34.6 ms. And if you activate low latency mode as well, it goes down to 17.8 ms with a UHD 60 Hz source. Now, that’s much more acceptable, even for FPS or fighting game players where every millisecond counts.

As a reminder, input lag is the delay between pressing a button (or moving a stick) and seeing the action on screen. Too high a lag causes a feeling of “sluggishness” or “floating” controls. Below 20 ms, most players won’t notice the delay.

Conclusion: with the right settings, the MKII becomes quite viable for casual or even sustained gaming, but you absolutely must activate the correct modes, or risk turning Mario Kart into slow TV.
Laser speckle: nothing to report, boss !
Before diving in, a quick tech reminder for newbies: speckle is that nasty grainy effect, like a frozen static on the image, often visible on light-colored areas (white or beige) when using a coherent laser source — especially on tri-laser projectors. This phenomenon is due to interference of coherent light waves projected on textured surfaces (hello screens), and it can seriously ruin visual pleasure, especially in HDR.
Good news: Nexigo keeps its promises! Thanks to the ALPD 5.0 ProVision technology, which combines laser and incoherent light, the MKII achieves a rare feat for this tech. I tested the projector on several screen types: a classic white screen, a CLR HC+ (with gain and directional structure), and even a Fresnel screen, which is often brutal on triple lasers.
Verdict? Zero speckle traces. Nada. Zilch. The image is perfectly pure, with no unwanted texture, whatever the surface. This is a major strength of this model, setting it apart from competitors where the screen still makes all the difference in reducing this defect.
Overscan and gray border :
No overscan to report on the Nexigo Aurora Pro MKII. The image is displayed in full, without cropping or stretching. Pixels are all there, neatly arranged, with no overflow. Bravo.

But regarding the border, the projector follows the rule of 0.47" XPR DLPs. Recall that this thin gray border surrounding the active image is not a bug but a direct technical consequence of the XPR technology, which multiplies display positions to simulate 4K resolution from a native 1080p chip. During this operation, an unused space around the active image is left visible — hence this famous border, often a bit lighter than the rest of the screen.
On the Nexigo, it measures about 2 cm wide on all sides, which can be slightly visible in a very dark room if your screen doesn’t mask it, or if your wall around it is too light. Not a deal-breaker but good to know, especially if you’re a perfectionist about frame edges or a fan of neat masking.
Colorimetry :
I could almost merge the colorimetry and contrast chapters here, so much Nexigo’s choices impact both inseparably… But let’s stay methodical.
To summarize my overall impression? A real mess. The kind of technical-algorithmic disorder that would shake a seasoned calibrator. Dynamic contrast is omnipresent, light management is overwhelming, and color processing layers stack up like an unstable mille-feuille. You have to sort, disable, hack… in short, be patient.
First, let’s look at the color gamut coverage numbers:
BT.2020: 88.38%
DCI-P3: 99.74%
BT.709: 98.3%



That’s really good for a consumer DLP. The ALPD 5.0 tech delivers on spectral richness. However, it falls short compared to TriChroma models, which approach 100% of BT.2020.
But richness doesn’t guarantee accuracy. And here lies the problem: all factory modes are cold, with a clear blue tint, a color temperature over 7000 K, and too high deltaE errors. Gamma climbs from 20 IRE upward, resulting in lack of detail in dark areas and an overly bright midtone image. In other words: forget about a “just right” image straight out of the box. You can also observe the "pollution" level of each step in the grayscale by looking at the differences between the target values and the actual measurements.





As for calibration… let’s be honest, it’s no walk in the park. The projector constantly activates dynamic laser management, which can’t be simply disabled. You have to send a black test pattern with a bit of white to try to stabilize measurements. Ultimately, only eco laser mode allowed me to get consistent, reproducible behavior.
Fortunately, internal calibration tools are well designed, and with a little patience, it is possible to obtain a pretty good color fidelity with deltaE below 3 on all primary colors. A satisfying result for home cinema, but it takes effort.
I was able to achieve the following results :

Color temperature: 6358 K
deltaE (grayscale): 0.8
Gamma: 2.2, perfectly linear
deltaE (saturation): 1.5

Measurements were taken in my test room, using a white Lambertian gain 1 screen, with a Klein K10A colorimeter calibrated the same day via my Jeti 1501 Hi Res. A rigorous method, as always. But without manual calibration, the image remains far from cinema fidelity standards (and a far cry from Nexigo's promise of a deltaE below 1 right out of the box, but that's something I've been used to since I tested the first Aurora Pro !)

HDR Handling :
On the HDR side, the Nexigo Aurora Pro MK2 shows good intentions but remains dependent on factory color management where precision is absent. Before calibration, the image clearly suffers from significant color drift: the average DeltaE on the grayscale peaks at 11.4, with spikes up to 16.7(!), and the RGB balance shows a strong blue cast.
Fortunately, after calibration, the situation improves dramatically. Precise adjustment of the RGB gains and offsets, as well as brightness and contrast, restores a correct color temperature and an EOTF curve that finally faithfully follows the PQ target, ensuring more natural gradation and good highlight management.

Regarding the gamut, the projector covers 99.74% of DCI-P3 and reaches 88.38% of BT.2020, which is excellent for a DLP model at this price point. After calibration, color accuracy significantly improves, with an average DeltaE of only 1.3 for grayscale and 1.2 for the color checker.
In summary: the potential is definitely there, but not without calibration. You will need to bring out your probe to truly get the best out of the ALPD 5.0 chip in this mode.
Contrast and Brightness :
Throughout my measurements, the Nexigo Aurora Pro MKII managed to create a certain disappointment. But on contrast and brightness, it goes beyond mere annoyance: it flirts outright with frustration.
A quick reminder of the marketing promises, loudly echoed by loyal influencers: a native contrast of 4000:1 and brightness reaching 2400 lumens. On paper, the Aurora MKII seemed to have everything to shine. Except, in practice, it falls far, very far short. And I’ll explain why.
To display a contrast ratio above 3000:1, the Nexigo systematically activates laser dimming (dynamic reduction of light output) whenever it detects a dark scene or a mostly black test pattern. This technological patch is immediately noticeable on screen: brightness drops in abrupt steps as soon as darkness appears, then jumps back unevenly when white appears again. It’s visible to the naked eye, and even more obvious in gamma measurements, as you could see in the colorimetry section (yes, this trick directly impacts color fidelity).
To get a true native contrast measurement, you have to bypass this software trick by displaying a very dark pattern speckled with small white elements—a calibration gymnastics that isolates contrast without dimming. Result: 1654:1 native contrast after calibration. And if you leave the dimming active? It climbs to 2633:1, still far from the promised 4000:1. Game mode was the only setting that delivered consistent dynamic contrast values exceeding 10,000:1.

Add to that options supposedly boosting contrast further like dynamic iris or dynamic contrast, but which, in reality, work awkwardly. The result? Visible brightness pumping effects, blacks turning gray with no smooth transition or logic, and an overall unstable image.
I tried numerous tests: measurement times set to 0.5 / 1 / 3 / 10 seconds, iris on or off, different brightness ranges, various dynamic options... Nothing helps. You’ll find all these details in a more extensive measurement table than usual—thanks Nexigo!
And what about brightness? Again, official figures should be taken with a grain of salt. The brightest mode I measured caps at 1618 lumens. That’s over 30% below the promised 2400 lumens. For such a power-hungry projector—more demanding than Hisense’s TriChroma models, yet much less bright—this is ironic.
The Nexigo Aurora Pro MKII sacrifices everything on the altar of “displayed” contrast: color fidelity, brightness stability, technical readability... The result is a projector that claims to be “high-end” but mostly seems to be fighting itself to keep up appearances. A marketing strategy that turns every test session into a small exercise in frustration, and every kept promise... into a mirage.
To evaluate the Nexigo Aurora Pro MKII, I focused on two visually demanding films: Alien: Romulus in SDR and Dune (2021) in 4K HDR. These two works are perfect for a thorough test, as they play in very different registers. Alien offers a dark, almost oppressive atmosphere, with subtle shadow details and a mood heavily dependent on shadow handling. Dune, on the other hand, swings between vast, ultra-bright desert landscapes and night scenes rich in nuances and fine textures.
And here’s a surprise: beyond the numbers, the visual experience is much more complex. For example, the iconic scene where Paul Atreides rides his sandworm is rendered with real flair. The fine details in the sand, the shadow play on the creature, the motion dynamics—all are convincing. This key moment, charged with emotion and spectacle, is delivered with the visual power expected, without too much blur or visible artifices.
Similarly, the daylight attack on the spice harvester in Dune displays bright luminosity and sharpness that hold up well, despite the scene’s complexity. The texture of the ground, explosions, and strong light-shadow contrasts are overall well rendered.
But it’s in SDR, during darker scenes and when using features dedicated to enhancing contrast, that things get complicated. Nexigo offers a range of options supposedly designed to deepen blacks and energize the image. Yet these tools play a bit like a yo-yo. On one hand, they do improve black depth, always welcome in a world where absolute black reigns. On the other hand, they disrupt color accuracy: hues appear less natural, sometimes a bit crushed, or you face that unpleasant pumping—rapid brightness fluctuation—that breaks image stability and harms scene fluidity.
In the end, it creates a sense of imbalance. Instead of fully focusing on the story, I found myself fiddling with the remote, toggling settings, trying to minimize these unwanted effects. You can feel the projector constantly self-adjusting, which can quickly tire the eyes and break viewer immersion.
Below, I’ve included visual comparisons based on scenes from the opening of Alien: Romulus, to help illustrate the practical impact of these settings.











In short, the Nexigo Aurora Pro MKII manages to faithfully render certain visually strong moments—that’s its strength. But this achievement is offset by somewhat reckless technical management that disrupts the overall image stability. The viewing experience becomes a kind of constant compromise between what you want to see and what the device decides to show.






If you’re passionate about beautiful images and demanding of technical consistency this model isn't for you. But if you can accept some compromises, this projector still has moments of grace, especially in bright and spectacular scenes.
In its desperate quest to display spectacular contrast, Nexigo seems to have neglected the essential: the overall balance of a successful image.
Sure, you can adjust colors, but it requires advanced calibration equipment and a good deal of experience. Without that, colorimetry remains fickle, hard to master, and often results in an unbalanced rendering. The menus and options, numerous and complex, do not simplify things. On the contrary, they create a kind of technical confusion where each setting has cascading repercussions—especially on color fidelity, gamma, and brightness.
And that’s not all. The infamous XPR buzzing, inherent to the DLP technology used, adds to the list of small annoyances. This background noise, often underestimated, can quickly become disturbing during long sessions, especially in a quiet environment.
In the end, at a list price of €3499, it’s hard for me to recommend this model in its current configuration. At this price, one expects a homogeneous, stable, and technically mastered performance—which clearly is not the case here.
For less than €3000, much more balanced alternatives exist, like the Hisense PX3 Pro or the Formovie Theater Premium. These projectors offer better coherence between brightness, contrast, colorimetry, and image stability, while being simpler to adjust and... cheaper.
In summary, the Nexigo Aurora Pro MKII has taken the risky choice of amplified contrast at the expense of overall coherence. A strategy that, unfortunately, does not work in its favor in the demanding ultra-short-throw triple-laser segment. The only real positive point, in my opinion: its lack of speckle, which remains appreciable.
As you may have guessed, this projector isn’t earn a spot in my setup — unless I drastically revise my standards for image quality. Which, let’s be honest, isn’t happening anytime soon.
🏅 Mondoprojos Rank: Calibrated Sweet Spot
"Not perfect, but when well-tuned, it’s a real pleasure."

Despite its ambitions and flashy spec sheet, the NexiGo Aurora Pro MKII struggles to dethrone the current kings of the UST triple-laser world: the Hisense PX3 Pro and the Formovie Theater Premium. And honestly? These two veterans still reign supreme — because they’re simply more consistent.

The Hisense PX3 Pro stands out for its polished user experience. It offers a fully integrated Smart TV platform, well-structured menus, solid brightness, and — crucially — a much easier calibration process than the NexiGo. Bonus points for its reasonable power consumption, which is a rare virtue in this category.
The Formovie Theater Premium, meanwhile, leans into a more "cinephile" approach. It does draw more power, but the payoff is clear: native contrast over 3000:1, with no brightness pumping, no hidden dimming, no color shift, and a much smoother calibration workflow compared to the MKII.
In short: while the MKII is a promising challenger, it still feels too inconsistent to truly compete at the top. The veterans may be older, but they’re wiser — and still leading the pack.
PS : There's absolutely no XPR buzzing on the Hisense PX3 Pro or the Formovie Theater Premium. Seriously. Both projectors deliver clean, crisp 4K without the usual background drone that makes you question your life choices (yes, we’re looking at you, Nexigo Aurora Pro MKII 👋). No need to downgrade to 1080p just to hear yourself think. Here, you get top-tier image quality and a properly silent experience — no trade-offs.
19 Commentaire(s)
Super, merci pour le test ! pas de nouveau roi dans cette catégorie donc, on reste sur les classiques PX3 Pro et TP. J’attends aussi avec impatience les tests des futurs M2 Pro et PT1 d’Hisense. Sur le segment aux alentours de 3000, tu vois un modèle détrôner le Valerion VM Pro 2 et le Leica CP 1 dans les semaines / mois à venir ?
Merci, je ne peux préjuger de l’avenir et j’ai pour principe de ne juger qu’après avoir moi même testé les appareils. Il y a toutefois
un point qui se vérifie d’un modèle à l’autre, c’est que tous ces dispositifs de contraste dynamique/laser dimming font plus de mal que de bien. La seule solution d’amélioration du contraste qui trouve grâce à mes yeux (ainsi qu’aux capteurs de mes sondes 😇), c’est l’option iris mécanique utilisé en mode fixe et non dynamique. Ainsi la luminosité et les couleurs restent stables.
Of course ! hâte de voir les prochains tests alors. Je comptais attendre un mois ou deux en plus pour faire mon choix au vu des derniers modèles annoncés mais je pense que ma quête est finie (sinon je risque d’attendre toute l’année !) : ce sera Theater Premium ou PX3 Pro si UST, ou Valerion MP Pro 2 si focale classique (le choix final sera fait en fonction de mes possibilités logistiques). L’iris mécanique ne me semble pas encore au point à la lecture de ton test du Nebula X1.
Merci beaucoup en tout cas, c’est grâce à tes tests et tes commentaires que j’ai pu enfin débroussailler cette jungle de modèles et aiguiser mon choix !
En tout cas, il est bien plus au point que celui du Nexigo 😇.
Bonjour,
personnellement j’ai craqué pour remplacer mon Formovie Theater (non premium) pour ce modèle et j’en suis très satisfait. Je constate la même chose que Grégory : l’iris dynamique est perturbant (désactivé), et il faut pas mal jouer avec les réglages pour améliorer une image moyenne en sortie de boite. Donc calibrage nécessaire
J’apprécie cependant la diversité des réglages qui faisaient défaut au formovie.
La luminosité n’est en effet pas énorme par contre la « perception » du contraste et des couleurs est extraordinaire (et quel que soit le contenu sombre ou lumineux), en particulier en HDR & Dolby Vision
Merci Albator pour ton retour. Le grésillement XPR ne te gêne pas ?
Non et pourtant je suis sensible à ça. Une défaut de série ? Je l’ai commandé début mai et reçu le we dernier
Je comprends que Nexigo ne t’en a pas prêté et que tu as dû l’acheter par tes propres moyens ?
Tant mieux si le tien n’en souffre pas ou si tu ne le remarques pas mais d’après les retours de plusieurs possesseurs je ne suis pas le seul à l’avoir constaté. C’est un modèle de série du commerce que tout à chacun peut acheter (c’est indiqué au début du test).
Merci pour le test, toujours bien présenté et argumenté.
Mais je commence sérieusement à me demander si l’impartialité de tes tests n’est pas en train de faiblir. Au début, je ne voulais pas y croire, mais force est de constater un certain manque de recul sur certains modèles.
Dans le cas du NexiGo Aurora Pro MKII, je suis surpris que le test soit basé sur le firmware 1.2.8, alors que plusieurs mises à jour importantes ont été publiées entre-temps (support du HDR10+, améliorations audio, nouvelles options d’image, etc.). Tester un appareil avec une version de firmware déjà dépassée à la date de publication, sans réellement contextualiser ou mentionner ces évolutions, ça pose question.
Je comprends qu’un test reflète un moment donné, mais quand le firmware a clairement un impact significatif sur les performances, il serait plus rigoureux soit d’attendre une version stable et récente, soit de préciser que les critiques peuvent ne plus être valables à l’instant où le lecteur consulte le test.
En tant que lecteur fidèle, j’apprécierais un peu plus de transparence sur ce point.
Bonjour Nissay, avant chacun de mes tests, j’effectue quelques démarches préalables et une des premières consiste à vérifier si des mises à jour OTA sont disponibles. Mon exemplaire de test était à jour avec le dernier firmware disponible et qui est indiqué dans mon test, il n’y en avait pas d’autre, en tout cas pas pour ce projecteur. J’ignore comment la marque diffuse ses correctifs mais en tout cas mon exemplaire n’était pas sur la liste des appareils qui y ont accès.
PS : On parle bien d’un correctif de série et pas d’une version bêta ?
Quant à ta remarque sur une prétendue baisse d’impartialité, permet-moi d’être très clair : elle est infondée. Mon indépendance éditoriale est non seulement intacte, elle est au cœur de mon projet. C’est précisément pour préserver ma liberté de ton et de jugement que j’ai créé *mondoprojos.fr*. Ici, pas de publicité, pas de partenariats biaisés, et aucun sponsor à ménager. Tous les frais de fonctionnement sont entièrement à ma charge, ce qui me permet de travailler sans subir les pressions — parfois lourdes — que j’ai pu constater dans d’autres structures où certaines marques tentaient d’influencer les responsables éditoriaux. Ce genre de contraintes, c’est terminé pour moi.
Désormais, je suis libre de dire ce que je pense, et je le fais sans filtre, mais jamais sans légèreté. Chaque critique, chaque éloge repose sur des faits tangibles : des mesures précises, réalisées avec du matériel professionnel (spectro, colorimètre, générateurs de mires), dans un cadre maîtrisé, et avec l’expérience accumulée sur des centaines de projecteurs testés et calibrés. Ce n’est pas une opinion à la volée, c’est une expertise documentée.
Alors bien sûr, certains lecteurs peuvent ne pas partager mes conclusions. Et c’est très bien ainsi. La rigueur de mon travail, elle, peut parfaitement être discutée — poliment, avec des arguments. Le débat critique et respectueux est toujours le bienvenu ici. En revanche, si quelqu’un débarque avec des sous-entendus malveillants, un ton injurieux ou des accusations gratuites, qu’il ne s’étonne pas d’être éjecté manu militari. C’est aussi ça, l’avantage d’être maître chez soi : je n’ai aucune obligation d’offrir une tribune à ceux qui confondent discussion et règlement de comptes.
Ce qui ne changera pas, c’est ma ligne : des positions affirmées, argumentées, assumées. Parce que c’est ce que j’attends moi-même d’un test digne de ce nom — et ce que je m’efforce d’offrir à mes lecteurs.
Pour info ils ont envoyé un mail après ma commande avec un lien vers le nouveau firmware https://docs.google.com/document/d/1u07q2HKisje4hNm6M2j7YuF4KviFC_0otrCFqTKHeQo
Merci mais trop tard pour moi. Il lui faudra une session de rattrapage.
Merci de m’avoir confirmé qu’il n’y avait aucune mise à jour de disponible OTA.
Bonjour, merci pour votre travail. Pourriez-vous dire, s’il vous plaît, comment c’est arrivé, que vous ne pouvez obtenir un contraste natif que sous 2000:1 ? Un autre dépasse 3000:1.
C’est précisé dans le test en français et en anglais. Il suffit de lire la partie « contraste et luminosité » et spécifiquement la notion de « laser dimming » et comment le désactiver.
Vous voulez dire que ceux qui dépassent 3000:1, ont mesuré le contraste non natif ?
Deuxième point, le contraste avec l’iris éteint et l’iris allumé ne diffèrent pas beaucoup. Quelque chose ne va pas dans ce cas. Peut-être qu’il y a un problème avec firmwave
Exactement pour le premier point et pour le second, l’iris de mon exemplaire était loin de faire son travail correctement même en position «inactive » je constatais qu’il fonctionnait toujours.
PS : Tout ceci est déjà mentionné et décrit dans
mon test.
Bonjour,
J’hésite entre le Hisense PX3 Pro et le mk 2.
Je compte utiliser un écran ALR motorisé, aussi bien en journée qu’en soirée, dans un salon avec plusieurs fenêtres.
Quel serait le modèle le plus adapté ?
Si vous avez bien lu le test certainement pas le Nexigo.