Test NexiGo Aurora Pro

Un peu d’éléments de contexte avant d'entamer le test de ce nouveau projecteur triple laser à ultra courte focale. En découvrant le lancement au travers d'une campagne Kickstarter d'une nouvelle référence équipée d'une source lumineuse ALPD4.0+ (comme sur le Formovie Theater), j'ai pris contact avec leur service presse car, sur avsforum, ses concepteurs mettaient en avant leur travail sur la mise à disposition d'un appareil doté d'une colorimétrie bien ajustée dès la sortie de boîte .

J'ai signalé que j'aimerais participer à ces efforts en offrant gratuitement mes services et appareils de mesures. Le constructeur a répondu favorablement à ma demande en me faisant parvenir un appareil de présérie. A l'heure de la rédaction de ce test, l'Aurora Pro a déjà bénéficié d'une première mise à jour firmware qui a corrigé nombre de faiblesses que j'ai signalées.

Je dois également en entame de ce nouveau banc d'essai vous prévenir que la campagne Kickstarter a été annulée sans préavis et sans information sur les raisons qui ont conduit à cette fermeture malgré de nombreuses questions qui sont restées sans réponse.

Voilà donc pour le contexte. Il est temps de passer au test !

De quoi s'agit-il ?

Nexigo est une jeune société de ventes de produits électroniques dont le siège social est implanté aux États-Unis. Elle ne commercialise pas que des projecteurs mais toute une ribambelle de produits électroniques.

L'Aurora Pro qui est fabriqué en Chine est donc initialement un project Kickstarter dans lequel des gens investissent avant que l'appareil ne soit totalement finalisé et bénéficient d'un tarif avantageux sur le prix de commercialisation final.

L'annonce d'un prix de lancement de 1699$ HTVA et frais de port a déchaîné les passions surtout que le système laser repose sur la même base ALPD4.0+ que celui du fameux Formovie Theater.

Nous sommes donc ici face à un diffuseur frontal à ultra courte focale (rapport de projection de 0.233:1) équipé d'une puce DMD 0,47 et d'un système quadruple laser (3 laser rouge vert bleu et un laser bleu avec roue au phosphore). Sa luminosité est annoncée à 2400 lumens avec un contraste natif de 3000:1.

Avec son traitement XPR (eXtended Pixel Range), il vient simuler une image de résolution UHD (3840x2160) à partir d'une puce qui ne dispose nativement que des 1920 points par 1080 lignes (Full HD).

L'aurora Pro est compatible avec les sources à métadonnées statiques (HDR10 et HLG) et dynamiques (Dolby Vision). Il dispose de capacités 3D avec lunettes DLP-Link et son traitement vidéo intègre une aide à la fluidité (MEMC) de type interpolation d'images.

Il fonctionne sous une interface propriétaire avec un magasin d'applications et lecteur médias. Comme il s'agit d'un appareil multimédias, il dispose de son propre système sonore d'une puissance totale de 60W avec support Dolby Atmos.

Il est actuellement commercialisé à 1699$ depuis le site de la marque qui a pris le relais de Kickstarter pour encore quelques jours (offre de pré-lancement qui s'achèvera prochainement).

Tour physique

Ce n'est pas un poids plume ni un appareil compact (547,1 x 122,2 x 407,5 mm pour 9,98 kg). La coque grise présente en façade un alignement de LEDS verts qui proposent au choix K2000 ou les Cylons de Galactica en version Shreck !

Son bloc optique est entièrement motorisé pour le focus. Avec sa focale fixe, en revanche, c'est le placement de l'appareil qui déterminera la taille d'image possible. Le constructeur recommande une plage d'utilisation qui va d'une diagonale minimum de 80 pouces à une maximale de 150 pouces. Si la position table ou sol reste à privilégier, il est possible de l'accrocher au plafond avec des emplacements de fixation dédiés. Sous l'appareil, vous trouvez des pieds à vis qui peuvent permettre de le rehausser.

Voici ci-dessous le récapitulatif des tailles d'écran et positions du projecteur (pour l'horizontale et la verticale).

3 prises HDMI 2.1. sont présentes, la 1ère est eArc et la 3ème à haute vitesse pour le partie Gaming. Trois prises USB 2.0 sont aussi disponibles dont une plus facile d'accès sur le côté droit lorsque le projecteur est définitivement installé.

Les fonctions de commandes vocales sont intégrées au projecteur et à la télécommande à synchronisation Bluetooth. Cette dernière à le bon goût de bénéficier d'un rétro-éclairage.

Menus

Nexigo a sélectionné une interface basée sous Androïd 9 avec magasin d'applications. Les menus prennent la forme de vignettes bleues. Pour les paramètres images, l'architecture rappelle celle des téléviseurs et projecteurs d'Hisense.

Un petit mot sur le lecteur médias intégré qui est particulièrement performant et lit tous les fichiers audio et vidéo que je lui ai demandé de digérer (HDR et SDR).

Voici ci-dessous la liste des formats compatibles :

Les modes images sont divisés en 3 catégories :

• SDR, « le plus lumineux, standard, cinéma accueil, cinéma Pro, jeu, personnalisé »,

• HDR/HLG « le plus lumineux HDR Standard HDR, cinéma accueil HDR, cinéma Pro HDR, jeu HDR, personnalisé HDR »,

• Dolby Vision : « Bright, dark et Vivid ».

Pour chaque mode image, à l'heure actuelle ,vous ne pouvez modifier que les réglages personnalisés de l'échelle de gris « Gain et décalage ». Toute autre modification vous fera atterrir dans le mode « utilisateur ».

Pour calibrer le projecteur, vous avez accès aux options suivantes : échelle de gris sur 2 points ou 11 points, CMS sur les 3 dimensions du Gamut, 3 choix de Gamma et 3 choix de température de couleurs prédéfinies.

Les concepteurs ont ajouté des réglages qui influent sur la colorimétrie en fonction du type d'écran : défaut pour les écrans blancs, lenticular, PVC et Fresnel ; à cela, il faut ajouter la possibilité d'ajuster le rendu Dolby Vision à la dimension et au Gain de l'écran.

Pour gérer le niveau de sortie de la puissance lumineuse, 3 niveaux sont disponibles : "élevé, standard et économique". A la demande des futurs utilisateurs, Nexigo a développé deux options de contraste dynamique. Il manque une gestion fine, pas à pas, de la puissance laser et la possibilité de sélectionner un Gamut large ou restreint.

Le traitement vidéo du projecteur intègre une aide à la fluidité qui vise à réduire le judder en raison de la conversion et la restitution de tous les signaux entrants en 60hz.

Verdict technique

Les mesures effectuées dans ce test ont été réalisées dans une pièce dédiée avec un contrôle de lumière sur deux écrans. Le premier, un écran blanc classique d'une base de 2m23 au format 16/9ème qui me sert de toile de référence à gain 1 et le second de la même taille, un écran Formovie Fresnel spécialement conçu pour les projecteurs à ultra courte focale.

Les appareils de mesures sont un sonomètre Conrad, un spectrophotomètre de référence Jeti 1501 Hi Res qui sert à établir un profil de mesures en compensant les écarts du colorimètre Klein K10A. La génération de mires est confié à un Murideo 6G.

Les calibrages sont réalisés conformément aux recherches des valeurs définies par la Professionnal Video Association (PVA) dont je suis membre.

Le test d'un projecteur triple laser comme le Nexigo Aurora Pro nécessite d'utiliser un spectrophotomètre de référence avec une précision de 2 nm. Ces conditions sont respectées.

Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :

J'ai effectué mes relevés à 50 cm de distance du projecteur sur les 3 niveaux de luminosité, du plus faible au plus puissant. J'obtiens ainsi successivement 38,6 dB (?), 38,3 dB et 37,9 dB. Le mode économique serait donc le plus bruyant ? Non, car à l'oreille, il est quasiment impossible de les différencier. On dirait que le changement de puissance n'a aucune influence sur la ventilation de l'appareil. Ce n'est donc pas le plus discret des projecteurs laser à ultra courte focale mais cela reste supportable. Ce qui m'a plus gêné, c'est la présence d'un buzz semblable au bruit de traitement XPR mais uniquement sur certains modes images comme le Cinéma Pro par exemple.

Malgré la présence d'un nombre d'enceintes conséquent, je ne suis pas convaincu par le rendu sonore du système qui équipe l'Aurora pro, avec les modes cinéma, musique standard : c'est trop aigu, sans dynamique et les voix n'ont pas la précision requise. Le passage en mode Dolby Atmos donne de l'ampleur à la scène sonore mais nous sommes bien loin du rendu de la solution Bower et Wilkins d'un Formovie Theater.

Consommation électrique :

Si le sonomètre ne permet pas de départager les 3 modes de puissance laser, le compteur d'électricité est plus efficace.

Le mode économique requiert 209,9W, la sélection standard 281,9W et enfin le plus lumineux 311W (mesure prise sur une mire blanche à 100W). Les projecteurs triple laser sont parmi les plus gourmands en énergie et l'Aurora Pro ne fait pas exception.

Piqué et précision d'image :

La précision est bonne mais sans être exceptionnelle, la netteté se dégrade dès que l'on s'éloigne du centre de l'image. Les bords de l'image sont marqués par la présence de débordements colorés sur le découpage des lettres. Vous pouvez apercevoir l'effet produit sur les lettres et chiffres de la mire 4K Burosch ci-dessous.

Le bloc optique du Nexigo Aurora Pro n'est pas le plus performant dans le monde de plus en plus concurrentiel des projecteurs triple laser à ultra courte focale.

Je dois également signaler de légères pertes de focus en cours de visionnage mais c'est peut -être lié à un besoin de l'appareil d' arriver à une certaine température de fonctionnement pour stabiliser la netteté.

Fluidité :

L'Aurora pro est pourvu d'une fonction qui est censée forcée la restitution 24p des signaux entrants à cette fréquence mais cela ne fonctionne pas de manière optimale avec la puce DMD 0,47 intégrée. Heureusement ses fonctions MEMC avec 3 niveaux d'intervention (bas, moyen et haut) permettent d'éradiquer toute trace de judder dès la sélection « moyen ». Le mode haut entraîne un effet savonnette trop marqué. Je ne peux que recommander le mode moyen car il reste des traces de judder avec la sélection « bas ».

Le travelling d'introduction de "RED" est une torture pour les projecteurs qui ne sont pas à l'aise avec le fluidité. La restitution 24p de l'Aurora Pro souffre de ralentissements et de déformation même avec le mode 24p actif.

Input lag :

Les adeptes de jeux en réseaux souhaitant un temps de réponse le plus court possible seront heureux d'apprendre que l'input lag mesuré sur source UHD à 60hz est limité à 17,9 ms. C'est très bon pour un vidéoprojecteur et on atteint les meilleurs résultats  dans ce domaine tout type de focale confondu. La qualification « Gaming ready » peut être attribué à ce modèle. A noter la présence d'une option VRR en cours de développement.

Overscan :

La gestion interne de l'image n'applique pas de coupure sur les bords. La mire 4K est affichée avec l'ensemble de ces symboles.

Speckle laser :

Mise à jour du 8 octobre 2023

Par expérience, les projecteurs les plus touchés par le phénomène des tavelures, cet ensemble de grain et points visibles sur les fonds clairs, sont les modèles triple laser purs, c'est-à-dire sans intervention de roue au phosphore. Ce n'est toutefois pas toujours le cas, j'ai pu le mettre en évidence sur des double laser LG avec roue au phosphore. C'est avec mon écran Fresnel que cet effet est le plus marqué mais après vérifications avec un Formovie Cinéma 3, les extraits choisis étaient impactés de la même manière. Il s'agit donc plus d'un effet lié au grain du film qui est amplifié par mon écran Fresnel et non pas une plus grande sensibilité de l'Aurora Pro au speckle laser.

Colorimétrie et Gamma :

La marque a développé la mise en avant de ce modèle par la recherche de la plus grande précision colorimétrique en sortie de boîte au profit de l'utilisateur qui n'aurait dès lors plus besoin de faire calibrer son appareil.

Si j'ai effectivement pu atteindre des niveaux de deltaE de 0.3, c'est uniquement à l'aide d'un calibrage manuel réalisé avec du matériel de mesures adapté mais certainement pas en sortie de boîte.

Autre promesse non tenue par la marque : celle d'une couverture totale du Gamut rec,2020 mais cela ne me surprend pas avec une source laser APLD4.0 qui intègre toujours une partie avec une roue au phosphore.

Voilà pour la longue entame de cette partie dédiée à la colorimétrie qui vous donnera une idée précise du contexte. Passons maintenant aux mesures.

J'ai mesuré l'espace couleurs le plus large dans le mode « le plus lumineux » avec le laser à pleine puissance. Dans ces conditions, le projecteur atteint 84,1% des références rec.2020. Avec un point blanc mieux positionné dans le mode « cinéma Pro », il couvre 97,3% des références DCI-P3 et 70% du rec.2020.

J'ai procédé à mes mesures de colorimétrie, Gamma, contraste, niveau de noir avec mes deux écrans de tests. Le projecteur s'est révélé capricieux et je me suis rendu compte que si, par défaut, la configuration HDMI 2.0 était sélectionnée, le passage en HDMI 2.1 avait un impact sur les modes usine et après cette opération j'ai enfin pu trouver une sélection ajustée par les concepteurs qui tenait ses promesses de fidélité des couleurs. Pour cela, il fallait utiliser l'écran Fresnel associé au mode « cinéma pro » et au passage du laser en mode économique.

Dans ces conditions, je mesurais en sortie de boîte une température de couleurs de 6701K avec un écart deltaE de 2.1 et un Gamma de 2.28. C'est uniquement dans cette configuration que je peux dire qu'aucun calibrage supplémentaire n'est requis.

Avec mon écran blanc, le calibrage manuel s'impose car aucune sélection usine n'est acceptable et il faut réaliser un calibrage spécifique.

Heureusement le projecteur dispose de tous les outils nécessaires pour ramener les couleurs égarées dans le droit chemin et avec un niveau de précision digne d'une certification PVA. Si les réglages de l'échelle de gris 2 points permettent déjà de fines corrections, le summum est obtenu avec l'option 11 points qui m'a permis d'obtenir une température de couleurs de 6446K avec un écart deltaE de 0.3.

Le choix du type d'écran proposé par Nexigo a effectivement un impact mais rien qui ne permette d'atteindre la précision voulue en sortie de boîte.

J'en profite pour en remettre une couche sur le credo de mon formateur PVA « les plus belles courbes et mesures » doivent être confirmées après calibrage par des images de référence telles que celles-ci. La simple production de diagrammes n'est pas synonyme de calibrage réussi. « Always check with real picture! » comme ils disent à Marseille ;).

Mise à jour du 7 octobre 2023 :

J'ai tenté une autre approche pour le calibrage de l'Aurora Pro. Partir d'une feuille blanche (comme tout bon calibreur doit le faire). C'est à dire que plutôt que de coller à la vérification des valeurs conseillées par le constructeur, j'ai remis l'ensemble des paramètres aux valeurs par défaut en visant une cible SDR à D65 et un Gamut DCI-P3, Gamma 2.2. et écran Fresnel (rendu possible avec la solution laser ALPD4.0). Dans ces conditions je relève une luminosité de 147 cd/m2 avec la puissance laser en mode économique et un niveau de noir natif de 0,0487 cd/m2 soit un contraste natif de 3026:1.

Tout ceci pour encore une fois enfoncer le clou, l'Aurora Pro nécessitera un bon calibrage pour obtenir une colorimétrie qui colle aux références SMPTE.

Mise à jour du 16 décembre 2023 après mesures du firmware 1.2.8 (version stable non bêta) :

Le nouveau firmware 1.2.8 est disponible depuis quelques jours et si on est en droit d'attendre des améliorations d'une mise à jour et bien ce n'est malheureusement pas le cas dans le domaine de la colorimétrie qui régresse par rapport aux premières versions logicielles que j'ai déjà pu tester.

Je rappelle que cette nouvelle marque a conduit son argument publicitaire (et continue de le faire) sur des couleurs en sortie de boîte qui ne nécessiteraient aucun calibrage. Vous allez pouvoir constater que nous en sommes bien loin. Mesures réalisées avec un colorimètre K10A profilée à l'aide de mon spectrophotomètre de référence Jeti 1501 Hi Res.

Résultats sur écran Fresnel :

Résultats sur écran blanc :

Il est possible de rectifier précisément ces couleurs mais avec l'aide d'un professionnel doté du matériel adapté.

Ecran Fresnel :

Ecran blanc :

Rendu HDR et Dolby Vision :

En HDR10, le second firmware a permis de passer d'un souci de clipping qui apparaissait dès 600 nits à 1000 nits.. Nexigo, sur mes indications préalables, a rectifié le tir jusqu'à 1500 nits mais pour le moment, concrètement, sur source HDR10 encodés à 1000 nits, les détails commencent à disparaître sur la scène de test de Spears and Munsils.

La gestion des métadonnées statiques n'est donc pas automatique et nécessitera quelques interventions sur les niveaux de contraste et de luminosité.

J'ai soumis les capacités Dolby Vision de l'Aurora Pro à l'examen de la restitution de la rosace d'Aquaman et son endocage à 3000 nits ( un calvaire pour beaucoup de projecteurs 4K sans tone mapping automatisé). C'est la sélection « Bright » qui s'en sort le mieux en restituant tous les détails de ce passage.

Que ce soit pour les métadonnées statiques ou dynamiques, un calibrage du point blanc et du CMS s’avéreront nécessaires.

Contraste et luminosité :

Avec l'écran blanc, j'ai relevé un maximum de 2171 lumens (un peu moins que les 2400 annoncés mais quand même proche). Ce résultat est toutefois fait au détriment du naturel des couleurs.

Après calibrage, il restera 1700/1650 lumens en fonction de l'écran et avec le laser en puissance maximum.

Pour faire correspondre la dynamique de l'image à la taille de mon écran, j'ai calibré en mode laser économique, il manque une sélection fine du laser pour arriver à un réglage plus précis mais la sélection économique est déjà un bon choix pour une taille d'image de 100 pouces de diagonale.

Vous pouvez constater que malgré des différences dans les modes usine les plus lumineux, après calibrage que ce soit sur l'écran Fresnel ou ma toile blanche de référence, les valeurs de luminosité sont proches quel que soit le mode de puissance laser sélectionné.

En ce qui concerne le contraste, les promesses sont au rendez-vous (3143:1 avec l'écran Fresnel et 2261:1 avec un écran blanc post calibrage). Les deux options de contraste dynamique permettent d'élever le niveau de contraste FOFO mesuré mais concrètement, ils ne servent à rien car visuellement il est impossible de constater la différence. La seule que j'aie pu noter, c'est la perte de puissance vraiment subtile des éléments les plus lumineux de l'image, signe de l'abaissement en temps réel de la luminosité au profit des éléments les plus sombres avec une perte de dynamique globale. Si le niveau de contraste mesuré est là, l'amélioration visuelle n'est pas au rendez-vous. J'ai effectué trois montages comparatifs pour vous permettre de vous en rendre compte (cliquez à droite sur l'image pour la voir en taille réelle).

Avis subjectif

Après plusieurs jours (semaines) en compagnie de l'Aurora Pro, j'ai passé plus de temps à regarder des films et des séries qu'à effectuer des mesures (enfin, je crois, parce que j' ai passé du temps sur les sondes, diagrammes et autres appareils).

Je l'ai utilisé avec trois types de sources : ma platine UHD Panasonic 820 mais sans le HDR Optimizer (parce que c'est le projecteur dont je teste les capacités HDR et pas la platine), mon Firestick 4K Amazon et aussi mon lecteur médias interne à cet UST triple laser.

Si je devais établir un classement, ce serait le couple Panasonic/Aurora avec source physique qui l'emporterait. Que ce soit en SDR ou en BR physique, l'image gagne en précision et en dynamique avec ce couple. Confiez Aquaman en Dolby Vision Bright et c'est parti pour une image sans défaut qui bénéficie d'un des meilleurs contraste disponible à l'heure actuelle sur un appareil de ce type.

Avec le lecteur médias interne et des source dématérialisées sur disque dur, mes programmes SDR et HDR sont sublimés par la très bonne dynamique (rapport contraste/luminosité) mais aussi par la précision des couleurs post calibrage. Cette fidélité permet de visionner vos programmes sans jamais intervenir sur les réglages de la télécommande et de vous concentrer sur l'image.

J'ai également visionné le premier épisode 4K HDR du spin off de « The boys » sur Prime video mais là il a fallu intervenir sur les réglages de luminosité et de contraste, avec la configuration par défaut l'image était trop sombre (mauvais mapping).

En tout cas, si je devais résumer l'expérience visuelle offerte par l'Aurora Pro, je dirais qu'elle conjugue des couleurs précises à un fort contraste natif (oubliez le contraste dynamique, il n'a aucune plus-value) et à une belle fluidité. Je regrette juste un traitement vidéo et un piqué moyen.

Conclusion

Voilà je sors de ce test avec une impression mi figue mi raisin, il y a du bon (le contraste natif, la colorimétrie après calibrage, la fluidité, l'input lag) mais il y a aussi des points à améliorer qui font que l'Aurora Pro ne bénéficie que de l'attribution d'un Silver Award (colorimétrie en sortie de boîte à revoir pour certains types d'écrans, contraste dynamique inutile, bruit de fonctionnement, précision de l'image).

La note du Formovie Theater a évolué dans le temps, passant d'un simple Gold Award à un double Gold Award car la production a été améliorée particulièrement sur le focus, la gestion de la colorimétrie et des sources externes.

Le silver award de l'Aurora Pro est donc en sursis et dépendra du degré d'évolution de ce projecteur qui dispose déjà de belles qualités à étoffer.

Il est aussi lié au non respect de promesses qui ont aidé à la renommée du produit comme la précision colorimétrique en sortie de boîte et la couverture complète du Gamut rec .2020. J'invite d'ailleurs les marques à arrêter de communiquer sur des écarts deltaE inférieurs à 1 en sortie de boîte chez l'utilisateur final, ça n'existe pas !

En tout cas, malgré l'absence de réponse sur les raisons de l'arrêt de la campagne Kickstarter, je tenais à remercier Nexigo pour m'avoir fait confiance en m'associant à l'évaluation pleine et honnête de ce nouveau modèle. Cette manière de procéder est à saluer alors que tant d'autres marques jeunes et inconnues ou anciennes et agissant sous un nouveau logo, utilisent toute une armée de pseudo testeurs très intéressés par le nombre de clics sur leurs liens d'affiliation et qui se contentent de répéter les chiffres de la fiche produit. Pas de ça chez mondoprojos et ce n'est pas demain que ça changera !

J'ai apprécié :

• Le contraste,
• La luminosité,
• La colorimétrie après calibrage,
• Les nombreuses options de réglages de l'image,
• La fluidité,
• L'input lag.
• Le rendu Dolby Vision,
• Le prix de lancement.

Je regrette :

• Le bruit de fonctionnement,
• Le piqué,
• Le contraste dynamique inutile.

TEST NEXIGO AURORA PRO

A little background before we start testing this new ultra-short-throw triple laser projector. On
discovering the launch, via a Kickstarter campaign, of a new reference equipped with an ALPD4.0+
light source (as on the Formovie Theater), I got in touch with their press department because, on
avsforum, its designers were highlighting their work o n p r o v i d i n g a device with well-adjusted
colorimetry right out of the box.

I indicated that I would like to participate in these efforts by offering my services and measuring
equipment free of charge. The manufacturer responded positively to my request by sending me a
pre-production unit. At the time of writing, the Aurora Pro has already benefited from a first
firmware update, which has corrected many of the weaknesses I pointed out.
At the start of this new test bed, I must also warn you that the Kickstarter campaign has been
cancelled without notice and without any information on the reasons for the closure, despite
numerous unanswered questions.
So much for context. Now it's time for the test!

What's it all about?

Nexigo is a young electronics sales company headquartered in the USA. It sells not just projectors,
but a whole range of electronic products.
The Aurora Pro is therefore initially a kickstarter project in which people invest before the device is
fully finalized, and benefit from a discount on the final market price.
The announcement of a launch price of $1,699 plus VAT and delivery charges caused quite a stir,
especially as the laser system is based on the same ALPD4.0+ technology as the famous Formovie
Theater.
This is an ultra-short-throw front diffuser (projection ratio 0.233:1) equipped with a DMD 0.47 chip
and a quadruple laser system (3 red-green-blue lasers and a blue laser with phosphor wheel).
Brightness is rated at 2400 lumens, with a native contrast of 3000:1.
With its XPR (eXtended Pixel Range) processing, it simulates a UHD (3840x2160) resolution
image from a chip that natively features only 1920 dots by 1080 lines (Full HD).
The aurora Pro is compatible with both static (HDR10 and HLG) and dynamic (Dolby Vision)
metadata sources. It features 3D capabilities with DLP-Link glasses, and its video processing
incorporates frame interpolation (MEMC).
The device operates under a proprietary interface with an application store and media player. As a
multimedia device, it features its own 60W sound system with Dolby Atmos support.
The aurora Pro is currently on sale for $1,699 on the brand's website, which has taken over from
Kickstarter for a few more days (a pre-launch offer that will soon come to an end).

Physical tour

This is no featherweight, nor is it a compact device (547.1 x 122.2 x 407.5 mm for a weight of 9.98
kg). The gray casing features a line of green LEDs on the front, offering a choice of K2000 or
Galactica's Cylon Shreck!

Its optical unit is fully motorized for focus. With its fixed focal length, on the other hand, it's the
placement of the device that determines the image size possible. The manufacturer recommends a
range of use from a minimum diagonal of 80 inches to a maximum of 150 inches. While the table or
floor position is preferred, it is possible to hang it from the ceiling with dedicated mounting slots.
The screw feet on the underside of the unit can be used to raise it.
Below is a summary of screen sizes and projector positions (horizontal and vertical).

3 HDMI 2.1. sockets are present, the 1st being eArc and the 3rd high-speed for Gaming. Three USB
2.0 sockets are also available, one of which is easier to access on the right-hand side when the
projector is permanently installed.

Voice command functions are integrated into both the projector and the Bluetooth-synchronized
remote control. The latter has the good taste of being backlit.

Menus

Nexigo has selected an Android 9-based interface with application store. Menus take the form of
blue thumbnails. For image settings, the architecture is reminiscent of Hisense televisions and
projectors.

A word about the integrated media player, which is particularly powerful and reads all the audio
and video files I've asked it to digest (HDR and SDR).

Here is a list of compatible formats:

Image modes are divided into 3 categories :

SDR, "the brightest, standard, home cinema, Pro cinema, game, personalized",

HDR/HLG "Brightest HDR Standard HDR, Cinema Home HDR, Cinema Pro HDR, Game HDR,
Custom HDR",

Dolby Vision: "Bright, dark and vivid".

For each image mode, you can currently only modify the "Gain and offset" grayscale custom
settings. Any other modification will land you in the "user mode".

To calibrate the fixture, you have access to the following options: 2-point or 11-point gray scale,
CMS on the 3 Gamut dimensions, 3 Gamma choices and 3 temperature choices.
predefined colors.

The designers have added settings that influence colorimetry according to screen type: default for
white screens, lenticular, PVC and Fresnel; to this must be added the possibility o f adjusting
Dolby Vision rendering to screen size and Gain.
To manage light output, 3 levels are available: high, standard and economy. At the request of future
users, Nexigo has developed two dynamic contrast options.
In my opinion, what's missing is fine, step-by-step management of laser power and the ability to
select a wide or restricted gamut.
The projector's video processing incorporates a smoothness aid designed to reduce judder due to the conversion and restitution of all incoming signals at 60hz.

TECHNICAL VERDICT

The measurements carried out in this test were performed in a dedicated room with light control on
two screens. The first, a classic white screen with a base of 2m23 in 16:9 format, served as my gain
1 reference screen, and the second, of the same size, a Formovie Fresnel screen specially designed
for ultra-short-throw projectors.
Measuring equipment includes a Conrad sound level meter, a Jeti 1501 Hi Res reference
spectrophotometer, which is used to establish a measurement profile by compensating for
deviations in the Klein K10A colorimeter. Test pattern generation is entrusted to a Murideo 6G.
Calibrations are carried out in accordance with the research values defined by the Professional Video
Association (PVA), of which I am a member.
Testing a triple-laser projector like the Nexigo Aurora Pro r e q u i r e s the use of a reference
spectrophotometer with an accuracy of 2 nm. These conditions are met.

Operating noise and quality of integrated sound system :

I took my readings at a distance of 50 cm from the projector on the 3 brightness levels, from the
lowest to the highest. I obtained 38.6 dB (?), 38.3 dB and 37.9 dB. So, the economy mode is the
noisiest? No, because it's almost impossible to tell them apart by ear. It seems that the change in
power has no influence on the ventilation of the appliance. So it's not the quietest of ultra-short-
throw laser projectors, but it's still bearable. What bothered me more was the presence of a buzz
similar to XPR processing noise, but only on certain image modes such as Cinema Pro.
Despite the presence of a substantial number of speakers, I'm not convinced by the sound rendering
of the system equipping the Aurora pro, with cinema and standard music modes: it's too high-
pitched, without dynamics, and voices lack the required precision. Switching to Dolby Atmos mode
expands the soundstage, but it's a far cry from the Bower & Wilkins solution in a Formovie Theater.

Power consumption :

If the sound level meter can't distinguish between the 3 laser power modes, the electricity m e t e r
is more effective.
Economy mode requires 209.9W, standard selection 281.9W and brightest 311W (measured on a
white test pattern at 100W). Triple laser projectors are among the most energy-hungry of all, and
the Aurora Pro is no exception.

Sharpness and image precision :

Accuracy is good but not exceptional, and sharpness deteriorates as soon as you move away from
the center of the image. The edges of the image are marked by the presence of colored overflows on
the cut-out letters. You can see the effect on the letters and numbers of the Burosch 4K test pattern
below.
The Nexigo Aurora Pro's optical compartment is not the most powerful in the increasingly
competitive world of ultra-short-throw triple-laser projectors.
I must also report some slight loss of focus during viewing, but this may be due to the camera's
need to reach a certain operating temperature to stabilize sharpness.

Fluidity :

The Aurora pro is equipped with a function that is supposed to force 24p restitution of incoming
signals at this frequency, but this doesn't work optimally with the integrated 0.47 DMD chip.
Fortunately, its MEMC functions with 3 levels of intervention (low, medium and high) eradicate all
traces of judder as soon as the "medium" selection is made. High mode results in an overly
pronounced soapy effect. I can only recommend the medium mode, as traces of judder remain with
the "low" selection.

Input lag :

Network gamers looking for the shortest possible response time will be pleased to learn that input
lag measured on a UHD source at 60Hz is limited to 17.9 ms. That's very good for a video
projector, and we've achieved the best results in this area for any focal length. This model qualifies
as "Gaming ready". An ALLM option is currently under development.

Overscan :

Internal image management does not apply edge clipping. The 4K test pattern is displayed with all
these symbols.

Laser Speckle :

Update 8th october 2023
In my experience, the projectors most affected by scabbing - the combination of grain and dots visible on light backgrounds - are the pure triple-laser models, i.e. those without phosphor wheels. However, this is not always the case, as I've been able to demonstrate on LG double lasers with phosphor wheels. This effect is most pronounced with my Fresnel screen, but after checking with a Formovie Cinéma 3, the extracts selected were similarly affected. So it's more a question of the film grain being amplified by my Fresnel screen than of the Aurora Pro's greater sensitivity to laser speckle.

Colorimetry and Gamma :

The brand has developed this model by striving for the greatest possible colorimetric accuracy out
of the box, for the benefit of the user, who would then no longer need to calibrate his device.
As a calibrator, I'm very attached to respecting the director's intention, and therefore to color
fidelity. So, in collaboration with the development team, I made myself available to try and obtain
an average point. Unfortunately, these laudable intentions came up against the reality of disparities
between screens and models.

It's important to remember that two strictly identical projectors from the same brand will display
differences despite configurations that must be identical once they leave the factory. Then there are
the differences between different brands of screens and their impact on gray scale or brightness. I
now realize that this was a wasted effort, and that the promise of a deltaE difference of less than 1
would never be kept.
If I was indeed able to reach deltaE levels of 0.3, it was only with the help of manual calibration
using suitable measuring equipment, and certainly not out of the box.

Another unfulfilled promise by the brand is that of full rec,2020 Gamut coverage, but I'm not
surprised with an APLD4.0 laser source that still incorporates a phosphor wheel.

So much for the long introduction to this section dedicated to colorimetry, which will give you a
clear idea of the context. Let's move on to measurements.

I measured the widest color space in "brightest" mode with the laser at full power. Under these
conditions, the projector reaches 84.1% of rec.2020 references. With the white point better
positioned in "Cinema Pro" mode, it covers 97.3% of DCI-P3 references and 70% of rec.2020.
I measured colorimetry, gamma, contrast and black level with my two test screens. The projector
proved to be temperamental, and I realized that while the default HDMI 2.0 configuration was
selected, switching to HDMI 2.1 had an impact on the factory modes, and after this operation I was
finally able to find a selection adjusted by the designers that kept its color fidelity promises. To do
this, I had to use the Fresnel screen in conjunction with the "cinema pro" mode and the laser switch
to economy mode.

Under these conditions, I measured an out-of-the-box color temperature of 6701K with a deltaE
deviation of 2.1 and a Gamma of 2.28. Only in this configuration can I say that no further
calibration is required.

With my white screen, manual calibration is essential, as no factory selection is acceptable and
specific calibration is required.

Fortunately, the projector has all the necessary tools to bring stray colors back into line, with a level
of precision worthy of PVA certification. While the 2-point grayscale settings already enable fine
corrections, the ultimate is achieved with the 11 points, giving me a color temperature of 6446K with a deltaE of 0.3.

Nexigo's choice of screen type does have an impact, but nothing that will achieve the desired
precision. I'd like to take this opportunity to reiterate my PVA trainer's credo that "the most beautiful curves
and measurements" must be confirmed after calibration by reference images such as these. Simply
producing diagrams is not synonymous with successful calibration. "Always check with real
picture! as they say in Marseille;).

Update October 7, 2023 :

I tried another approach to calibrating the Aurora Pro. Starting from scratch (as any good calibrator should). That is, rather than sticking to the manufacturer's recommended values, I reset all parameters to default values, aiming for an SDR target at D65 and a DCI-P3 Gamut, Gamma 2.2. and Fresnel screen (made possible with the ALPD4.0 laser solution). In these conditions, I recorded a brightness of 147 cd/m2 with the laser power in economy mode, and a native black level of 0,0487 cd/m2 for a native contrast 3026:1.

All this to hammer home the point once again: the Aurora Pro will need to be properly calibrated in order to achieve colorimetry in line with SMPTE references.

Update after the installation of the new firmware (not beta version 1.2.8)

The new 1.2.8 firmware has been available for a few days now, and while we're entitled to expect improvements from an update, this is unfortunately not the case in the area of colorimetry, which has regressed in relation to the first software versions I've already been able to test.

Let me remind you that this new brand has advertised (and continues to advertise) out-of-the-box colors that require no calibration. As you'll see, we're a long way from that. Measurements taken with a profiled K10A colorimeter using my Jeti 1501 Hi Res reference spectrophotometer.

Fresnel screen :

White screen :

It is possible to rectify these colors precisely, but only with the help of a professional with the right equipment.

After calibration Fresnel screen :

After calibration white screen :

HDR and Dolby Vision rendering :

In HDR10, the second firmware made it possible to switch from a clipping problem that appeared at
600 nits to 1000 nits… Nexigo, following my previous indications, has rectified the problem up to
1500 nits, but for the moment, on HDR10 sources encoded at 1000 nits, details are starting to
disappear on the Spears and Munsils test scene.

Static metadata management is therefore not automatic and will require some intervention on
contrast and brightness levels. My friend smarthookup has some good recommendations on this
subject.

I put the Aurora Pro's Dolby Vision capabilities to the test, examining the rendering of Aquaman's
rose window and its 3000-nit endocage (an ordeal for many 4K projectors without automated tone
mapping). It's the "Bright" selection that comes off best, rendering all the details of this passage.
For both static and dynamic metadata, white point and CMS calibration will be necessary.

Contrast and brightness :

With the white screen, I recorded a maximum of 2171 lumens (a little less than the 2400 advertised,
but still close). However, this result is achieved at the expense of natural colors.
After calibration, 1700/1650 lumens will remain, depending on the screen and with the laser at
maximum power.

To match the dynamic range of the image to the size of my screen, I calibrated in economy laser
mode. A fine laser selection is needed to achieve a more precise setting, but economy selection is
already a good choice for an image size of 100 inches diagonal.

You can see that, despite differences in the brightest factory modes, after calibration, whether on
the Fresnel screen or on my white reference cloth, the brightness values are close, whatever the
laser power mode selected.

As far as contrast is concerned, the promises are met (3143:1 with the Fresnel screen and 2261:1
with a post-calibration white screen). The two dynamic contrast options can be used to raise the
measured level, but in practice they're useless, as it's impossible to see the difference visually. The
only difference I noticed was the very subtle loss of power of the the brightest elements of the image, a sign of the real-time lowering of luminosity in favor of the darkest elements, with an overall loss of dynamic range. While the measured contrast level is there, the visual improvement is not. I've made three comparative montages so you can see for yourself.

Subjective opinion

After several days (weeks) with the Aurora Pro, I've spent more time watching movies and series
than taking measurements (well, I guess, because I've spent time on probes, diagrams and other
devices).
I used it with three types of source: my Panasonic 820 UHD deck but without the HDR Optimizer
(because it's the projector whose HDR capabilities I'm testing, not the deck), my Amazon 4K
Firestick and also my media player internal to this triple-laser UST.

If I had to draw up a ranking, it would be the Panasonic/Aurora pair with physical source that
would come out on top. Whether in SDR or physical BR, the image gains in precision and
dynamics with this pair. Entrust Aquaman to Dolby Vision Bright and you're on your way to a
flawless image that boasts some of the best contrast currently available on a device of this type.
With the internal media player and dematerialized sources on hard disk, my SDR and HDR
programs are enhanced by the excellent dynamic range (contrast/brightness ratio) and post-
calibration color accuracy. This fidelity means you can watch your programs without ever having to
adjust the remote control settings, so you can concentrate on the image.

I also watched the first 4K HDR episode of the spin-off "The boys" on prime video, but there I had
to intervene on the brightness and contrast settings, as with the default configuration the image was
too dark (bad mapping).

In any case, if I had to sum up the visual experience offered by the Aurora Pro, I'd say it combines
precise colors with high native contrast (forget about dynamic contrast, it has no added value) and
beautiful fluidity. My only regret is that the video processing and sharpness are average.

Conclusion

I've come away from this test with half a fig and half a grape impression: there's some good stuff
(native contrast, colorimetry after calibration, fluidity, input lag), but there's also room for
improvement, which means that the Aurora Pro can only be awarded a Silver Award (out-of-the-
box colorimetry needs to be reviewed for certain types of screen, useless dynamic contrast,
operating noise, image too soft).
The Formovie Theater's rating has evolved over time, from a single Gold Award to a double Gold
Award, as the production has been improved, particularly in terms of focus, color management and
external sources.
The Aurora Pro's silver award is therefore on hold, and will depend on the degree of development
of this projector, which already has some fine qualities to add to. It is also linked to the non-fulfilment of promises that helped make the product famous, such as the colorimetric accuracy out of the box and full gamut coverage rec .2020. In fact, I'd urge brands to stop advertising deltaE deviations of less than 1 for end-users, because they don't exist !
In any case, despite the absence of any answer as to why the kickstarter campaign was halted, I'd
like to thank Nexigo for trusting me to take part in the full and honest evaluation of this new model.
This way of proceeding is to be applauded, whereas so many other brands, young and unknown or
old and acting under a new logo, use a whole army of pseudo-testers who are very interested in the
number of clicks on their affiliate links and who simply repeat the figures on the product sheet.

colorimetric accuracy out of the box and full gamut coverage rec .2020. In fact, I'd urge brands to
stop advertising deltaE deviations of less than 1 for end-users, because they don't exist!
In any case, despite the absence of any answer as to why the kickstarter campaign was halted, I'd
like to thank Nexigo for trusting me to take part in the full and honest evaluation of this new model.
This way of proceeding is to be applauded, whereas so many other brands, young and unknown or
old and acting under a new logo, use a whole army of pseudo-testers who are very interested in the
number of clicks on their affiliate links and who simply repeat the figures on the product sheet. No
such thing at mondoprojos, and that's not about to change !

I enjoyed :

– Contrast,
– Brightness,
– Colorimetry after calibration,
– Numerous image adjustment options,
– Fluidity,
– Input lag.
– Dolby Vision rendering,
– Introductory price.

I regret :

– Operating noise,
– Sharpness,
– Unnecessary dynamic contrast.

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