C’est la dernière ligne droite avant l’établissement annuel du classement des meilleurs projecteurs à ultra courte focale sur la période de commercialisation 2022/2023. Le nouvel Optoma CinemaX D2 Smart ne sera pas le dernier concurrent à être poussé dans l’arène puisque son test sera suivi de celui du LG Cinebeam 715.
Concernant notre vedette du jour, elle vient prendre sa place dans la gamme des modèles DLP laser à ultra courte focale après les UHZ65UST et CinemaX P2 déjà testés sur le blog. Deux versions avec carénage noir ou blanc sont proposées, la seule chose les distinguant techniquement étant la présence d’un boîtier Androïd TV sur le D2 Smart. C’est ce dernier que je vous propose de découvrir en test aujourd’hui mais avec un focus sur les capacités du projecteur et non sur celles du boîtier externe.
Le D2 et le D2 Smart sont déjà disponibles aux tarifs respectifs de 2299€ et 2399€.
Forts de l’expérience acquise par Optoma avec ses précédents projecteurs laser UST, on peut croire que le CinemaX D2 et sa version Smart ont été élaborés avec l’objectif de proposer des modèles d’entrée de gamme les moins onéreux possibles en rognant sur certaines des options présentes sur leurs prédécesseurs.
Victimes des coupes budgétaires : l’interpolation d’images (Pure Motion chez Optoma) puis des fonctions smartTV intégrées et là c’est plutôt une bonne nouvelle après les piètres performances des UHZ65 et P2 dans ce domaine.
Dans un monde UST tourné vers les appareils trichroma, Dolby Vision et/ou HDR10+, le CinemaX D2 demeure plus classique puisque sa source lumineuse est conçue autour d’un laser bleu/roue phosphore. S’il ne supporte que les signaux HDR statiques (HDR-10 et HLG), il est 3D Ready 1080p avec des lunettes DLP-Link à acquérir en option.
Sa puce DMD est une version 0,47" avec simulation 4K par traitement XPR x4. Son bloc optique offre un rapport de projection de 0,25:1. Le focus est électrique. Le constructeur recommande une utilisation avec des écrans d’une diagonale minimum de 85 pouces et maximale de 120 pouces.
Sa luminosité est donnée pour 3000 lumens avec une durée de vie de 30 000 heures. Je m'abstiens volontairement de communiquer le chiffre du contraste présent sur la fiche du produit tant il semble astronomique et ne correspond en rien à la réalité d’une utilisation à domicile. Nous verrons ensemble dans la partie dédiée aux contraste et luminosité les chiffres réels.
Les Gamers seront heureux d’apprendre que le projecteur supporte les signaux 1080p à 240hz avec un input lag réduit. La partie image est complétée par un système sonore de 2×10W.
La coque reprend ce design si anguleux des modèles précédents. La connectique comprend 3 prises HDMI 2.0 dont 1 eARC, 1 audio out, 1 S/PDIF, 1 RS-232 et 1 USB-A.
La télécommande rétro-éclairée maintient le design noir et ergonomique antérieur mais avec une liaison infrarouge que je trouve personnellement archaïque face aux modèles Bluetooth qui pullulent maintenant et qui ont le doux avantage de pouvoir être utilisés de n’importe quel endroit de la pièce sans devoir viser les capteurs IR.
Petit détail qui va vous éviter de nombreuses recherches, le réglage de focus électrique est disponible en appuyant sur la touche marquée « utilisateur 2 » tout en bas. C’est tellement logique et beaucoup plus simple pour l’utilisateur qu’une touche marquée « focus » !
Le surcoût du D2 par rapport au D2 Smart est de 100€, simplement par l’adjonction du boîtier Hako AndroïdTV. Je ne peux que vous recommander si vous souhaitez acquérir cet Optoma de vous limiter à la version D2. En effet et pour environ 50€, il vaut clairement mieux s'équiper d'une solution de streaming renommée comme le Fire stick 4K d’Amazon ou une boxTV Xiaomi 4K servant également de lecteur médias et sur laquelle on peut connecter un disque dur ou une clé USB (possibilité absente sur le D2).
Les menus du nouvel Optoma reprennent le format classique de vignettes de la marque. Les modes images sont différents suivants la source détectée. En SDR ils se suivent dans cet ordre : « cinéma, HDR SIM , jeu, Référence, lumineux ». On trouve ensuite HDR et HLG puis 3D. Une mémoire utilisateur est proposée cependant tous les modes sont éditables ce qui multiplie d’autant les possibilités de sauvegardes de vos propres réglages.
Pour la gestion de la colorimétrie et le calibrage, vous avez accès à des valeurs de Gamma prédéfinies et un Color Management System sur les 3 axes du Gamut ainsi qu'à des températures de couleurs fixes ou éditables par le biais d’un réglage Gain et Bias de l’échelle de gris.
La luminosité du laser peut être ajustée par paliers ou de manière économique et dynamique.
Pour le traitement des sources HDR, le nouvel Optoma va vous obliger à gérer individuellement le niveau de Gamma EOTF à appliquer. Il ne dispose pas de reconnaissance automatique des métadonnées. Il propose toutefois plusieurs réglages dédiés « standard, lumineux et détail » ainsi que d’une option « HDR-brightness » allant de 0 à 10.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :
Le D2 Smart est un des projecteurs UST les plus discrets du marché. Avec un niveau sonore dans ma pièce de 34,9 dB projecteur éteint je ne relève que 35,9 dB une fois allumé en mode économique. Le passage à pleine puissance de laser n’élève la mesure qu’à 36 dB (mesures à 50 cm de distance du projecteur). Autant dire que ce modèle ne vous embêtera pas avec le bruit de ses ventilateurs.
Pour le rendu sonore du système intégré je suis moins enthousiaste. Le son est clair mais avec une absence de dynamique et de basses et le résultat global est bien loin des systèmes Harman Kardon, BW ou encore Yamaha présents chez la concurrence.
Consommation électrique :
Avec l’affichage d’une mire de blanc à 100 % des capacités du laser, je relève une consommation de 156W. En mode économique cela passe à 123,6W. Ce sont des résultats plutôt bons. Votre loisir préféré ne viendra donc pas trop alourdir votre facture énergétique globale.
Piqué et précision d’images :
La principale motivation qui pousse à acquérir un projecteur DLP c’est le gain en précision d’image et en netteté par rapport à des technologies LCD. Sur ce point, le D2 ne déçoit pas. Une fois que l’on a trouvé la touche du focus (voir mes remarques un petit peu plus haut dans la partie dédiée à la télécommande) c’est précis d’un bord à l’autre et pas simplement sur le centre.
La ligne de chiffres présente sur le haut de la mire 4K est bien dessinée sans aberrations chromatiques ou autre effet désagréable. Si la précision est importante pour vous, le nouveau CinemaX ne vous décevra pas.
Fluidité :
Le constructeur met en avant le support des signaux 24p. C’est certes bien le cas... mais pas à la bonne fréquence. Les signaux entrants SDR sont convertis en 60hz ce qui génère un effet de judder. Cet effet de ralentissement et d’imprécision dans les travellings est mis en évidence sur les extraits testés dont la toujours révélatrice introduction de RED à partir du visage de Bruce Willis. Les cerfs décoratifs dans le jardin se voient déformés.
Il manque cruellement au D2 Smart l’option « Pure motion » des UHZ65 et P2. Une fois encore à notre avis et dans l'intérêt de l'usager, il eut été préférable de faire l'impasse sur un système sonore intégré bien moyen et qui du coup peut facilement être remplacé par une solution externe du genre enceinte autonome et à la place, sans surcoût, de pourvoir le projecteur de l'interpolation d'image.
Input lag :
Grâce à cette nouvelle puce DMD 0,47 conçue en partie pour réduire le lag d’affichage et après activation de l’option « expérience de jeu avancée », le D2 Smart affiche un niveau d’input lag réduit à 17,1 ms avec des signaux UHD à 60hz (33,8 ms sans l’option). Ceci permet d’extrapoler le niveau de lag pour 120hz à 8,55ms et 4,2 ms pour 240hz.
Accroche HDMI :
Entre deux changements de source, il faut un peu patienter avec l’affichage d’un écran noir pendant 8 à 10 secondes. Ce n’est pas énorme mais suffisamment rare pour être souligné.
Overscan et cadre gris typique des puces DMD 0,47 :
La bordure grise typique des puces DMD 0,47 (correspondant à la partie des micro-miroirs non-utilisée pour afficher l’image « utile ») est bien présente avec une largeur de 3 cm.
L’overscan quant à lui a la décence de ne pas montrer le bout de son nez et tout ce que doit contenir une œuvre visuelle sera bien présent sur votre écran de cinéma personnel.
Colorimétrie et Gamma :
Que ce soit sur source SDR ou HDR, les différents modes images configurés en usine ne vous permettront pas de vous passer d’un calibrage fin. Heureusement, des ajustements performants en la matière sont à disposition pour venir rectifier tout ça. A l’exception des 6873k mesurés sur la température de couleurs du mode « cinéma » (mais avec un écart deltaE de 15,40), les autres modes affichent des couleurs trop froides avec une dominante marquée du bleu.
Le Gamut le plus large atteint 90,1% du DCI-P3 ce qui est plutôt bon pour un mono laser avec roue au phosphore.
Le Gamma quant à lui mérite d’être retouché.
Voici mes valeurs post-calibrage, elles permettent d’obtenir une température de couleurs de 6423K avec un écart deltaE de 3,75 et un Gamma moyen à 2.21.
Gestion HDR :
Je l’ai indiqué un petit plus haut, la gestion des signaux HDR est loin d’être automatisée. Il va falloir sélectionner le niveau HDR Brightness en fonction de l’encodage de votre source. J’ai testé avec des niveaux de 600, 1000, 2000 puis 4000 nits et à chaque étape il m’a fallu corriger le niveau appliqué par défaut par le projecteur. C’est fait rapidement une fois qu’on le sait mais une gestion plus simple eut été préférable, spécifiquement sur les niveaux de 600 à 1000 nits que l’on retrouve le plus souvent.
Contraste et luminosité :
Avec 2871 lumens mesurés dans le mode « lumineux » on se rapproche certes des 3000 annoncés par le constructeur mais pour obtenir ce niveau de dynamique il faudra supporter des teintes totalement déconnantes avec une rocambolesque température de couleurs de 10058K et un écart deltaE digne du Grand Canyon puisque de 20,60. Ce sont des valeurs incompatibles avec une projection home cinéma et qui ne satisferaient même pas le Schtroumpf réalisateur qui se serait shooté à l'épice d'Arrakis.
Après le passage par la case calibrage et l'aboutissement à une colorimétrie satisfaisante, la sanction est sévère car la luminosité à pleine puissance de laser n’est plus que de 1260 lumens. Dans ces conditions on comprend mieux la recommandation de taille d’écran maximale du constructeur (120 pouces de diagonales). En effet, avec 1260 lumens pour conserver une luminance de 26 fL il faudra se limiter à une base d’image de 2m82 au format 16/9ème en 4K HDR.
Le contraste natif avec les modes images d’usine peut atteindre 1400:1. Ce n'est déjà pas mirobolant mais après calibrage il tombe à 1069 lumens, bien loin des 3000:1 d’un projecteur laser UST avec laser ALPD.
N’espérez pas augmenter le niveau de noir avec l’utilisation de la gestion dynamique de la puissance du laser, elle n’a aucune influence sur mes mesures comme vous pouvez le vérifier dans le tableau récapitulatif.
J’avais forcément quelques appréhensions principalement après la découverte de mes mesures de contraste mais finalement le D2 ne s’en sort pas trop mal sur les scènes mixtes (mélange d'éléments sombres et éléments lumineux) comme ces extraits du début du Blu-ray 1080p d’Outland avec des scènes d’espaces et de mines sombres qui restent convaincantes. Bon, quand on rentre dans des films avec dominante sombre (Harry Potter par exemple), le D2 avoue vite ses limites.
Ce que j’apprécie tout particulièrement avec ce modèle est la précision et la netteté du rendu. Là, on se convaincra aisément d'avoir fait le bon choix d'un projecteur à micro-miroirs. En 1080p SDR ou en 4K, c’est fin, ciselé et avec la restitution chirurgicale de tous les programmes que vous lui demanderez de diffuser.
La colorimétrie et son espace Gamut plus large que celui de la HDTV (rec.709) sont également appréciables même s’il est nécessaire de passer par la case calibrage. Le bilan final sied à mes yeux habitués à la recherche du naturel et de la fidélité de la restitution.
Pour la fluidité, j’ai rapidement regretté de ne pas pouvoir lutter contre le judder (trop présent à mon goût) en la grande absence sur ce CinemaX D2 d’un mode d’interpolation d’images.
La luminosité mériterait également un petit coup de boost, car les couleurs manquent un tantinet de vivacité.
Je pourrai résumer ce test de nouvel Optoma CinemaX D2 Smart en indiquant qu’il fait le job mais sans réussir à déclencher de coup de cœur ou de folle envie d’acquisition, sans passion quoi. Il s’agit d’un projecteur laser DLP 4K à ultra courte focale à moins de 2400€ mais dont l’argument tarifaire est insuffisant pour le rendre attractif. En effet, en face il y a un Philips Screeneo U5 qui lui est Dolby Vision, équipé de sources HDMI 2.1, d’une interpolation d’images et qui propose une expérience smartTV totalement intégrée. Dans ces conditions il va être difficile pour ce dernier né d'Optoma de se distinguer dans le grand cirque d'une offre de nouveaux modèles de plus en plus large. Si vous cherchez un projecteur de la marque je suis même plus enclin à vous recommander l’achat de son prédécesseur lequel est équipé de l’option « Pure motion ».
J’ai apprécié :
- Le design tout en élégance,
- Un piqué plutôt bon,
- La discrétion de fonctionnement,
- Les outils de réglages de la colorimétrie,
- L’input lag réduit.
Je regrette :
- Une luminosité mesurée avec des couleurs justes bien trop éloignée des chiffres annoncés et qui avec l’optique explique la limitation de la taille d’image à 120 pouces de diagonale,
- La présence de judder,
- Le contraste post calibrage moyen,
- Un projecteur dont la sortie était plus intéressante 1 an plus tôt mais l’absence de Dolby Vision/HDR-10+/HDMI 2.1 nuit à son intérêt global.
It's the home stretch before the annual ranking of the best ultra-short-throw projectors over the 2022/2023 marketing period. The new Optoma CinemaX D2 Smart won't be the last competitor to be pushed into the arena as its test will be followed by the LG Cinebeam 715.
Concerning our star of the day, it comes to take its place in the range of DLP laser models with ultra short focal length after the UHZ65UST and CinemaX P2 already tested on the blog. Two versions with black or white fairing are proposed, the only thing distinguishing them technically being the presence of an Android TV box on the D2 Smart. It is the latter that I propose you to discover in test today but with a focus on the capacities of the projector and not on those of the external box.
The D2 and the D2 Smart are already available for 2299€ and 2399€ respectively.
Based on the experience gained by Optoma with its previous UST laser projectors, one can believe that the CinemaX D2 and its Smart version have been developed with the objective of offering entry-level models the less expensive x possible by cutting back on some of the options present on their predecessors.
Victims of budget cuts: image interpolation (Pure Motion at Optoma) then integrated smartTV functions and there it is rather good news after the poor performance of the UHZ65 and P2 in this area.
In a UST world turned towards trichromatic, Dolby Vision and/or HDR10+ devices, the CinemaX D2 remains more classic as its light source is designed around a blue laser/phosphor wheel. While it only supports static HDR signals (HDR-10 and HLG), it is 3D Ready 1080p with optional DLP-Link glasses.
Its DMD chip is a 0.47" version with 4K simulation by XPR x4 processing. His optical block offers a projection ratio of 0.25:1. The focus is electric. The manufacturer recommends a use with screens with a minimum diagonal of 85 inches and maximum of 120 inches.
Its luminosity is given for 3000 lumens with a lifespan of 30 000 hours. I voluntarily refrain from communicating the contrast figure present on the product sheet as it seems astronomical and does not correspond at all to the reality of a home use. We will see together in the part dedicated to the contrast and luminosity the real figures .
Gamers will be happy to know that the projector supports 1080p signals at 240hz with reduced input lag. The image part is completed by a sound system of 2×10W.
The shell has the same angular design as the previous models . The connectivity includes 3 HDMI 2.0 sockets including 1 eARC, 1 audio out, 1 S/PDIF, 1 RS-232 and 1 USB-A.
The backlit remote control maintains the previous black and ergonomic design but with an infrared link that I personally find archaic compared to the Bluetooth models that are now proliferating and that have the sweet advantage of being able to be used from anywhere in the room without having to aim at the IR sensors.
A small detail that will save you a lot of research, the electric focus setting is available by pressing the button marked "user 2". This is so logical and much easier for the user than a button marked "focus"!
The extra cost of the D2 compared to the D2 Smart is 100€, simply by adding the Hako AndroïdTV box. I can only recommend you if you want to buy this Optoma to limit yourself to the D2 version. Indeed and for about 50€, it is clearly better to equip with a renowned streaming solution like the Fire stick 4K from Amazon or a Xiaomi 4K boxTV also serving as a media player and on which you can connect a hard drive or a USB key ( possibility absent on the D2).
The menus of the new Optoma use the classic thumbnail format of the brand. The image modes are different depending on the source detected. In SDR they follow in this order: "cinema, HDR SIM, game, Reference, bright". One finds then HDR and HLD then 3D. A user memory is proposed however all modes are editable which multiplies the possibilities of saving your own settings.
For the management of colorimetry and calibration, you have access to predefined Gamma values and a Color Management System on the 3 axes of the Gamut as well as fixed or editable color temperatures through a Gain and Bias adjustment of the gray scale.
The brightness of the laser can be adjusted in steps or in an economical and dynamic way.
For processing HDR sources, the new Optoma will force you to manage individually the level of EOTF Gamma to apply. It does not have automatic recognition of metadata. However, it offers several dedicated settings "standard, bright and detail" as well as an option "HDR-brightness" ranging from 0 to 10.
Operating noise and quality of the integrated sound system :
The D2 Smart is one of the quietest UST projectors on the market. At with a noise level in my room of 34.9 dB with the projector switched off I only read 35.9 dB when switched on in economy mode. The passage at full laser power only raises the measurement to 36 dB (measurements at 50 cm distance from the projector). This means that this model will not bother you with the noise of its fans.
For the sound rendering of the integrated system I am less enthusiastic. The sound is clear but with a lack of dynamics and bass and the overall result is far from the Harman Kardon, BW or Yamaha systems present in the competition.
Power consumption :
With the display of a white test pattern at 100% of the laser's capacity, I note a consumption of 156W. In economic mode this is 123,6W . These are pretty good results. So your favorite hobby will not add too much to your overall energy bill.
Sharpness and image precision :
The main motivation to acquire a DLP projector is the gain in image precision and sharpness compared to LCD technologies. On this point, the D2 does not disappoint. Once you have found the focus button (see my comments above in the section dedicated to the remote control) it is precise from one edge to the other and not just on the center.
The number line at the top of the 4K test pattern is well drawn without chromatic aberrations or other unpleasant effects. If accuracy is important to you, the new CinemaX will not disappoint.
Fluidity :
The manufacturer puts forward the support of 24p signals. It 's certainly the case... but not at the right frequency. The incoming SDR signals are converted to 60hz which generates a judder effect. This effect of slowing down and inaccuracy in the dollies is highlighted on the tested clips including the always revealing introduction of RED from Bruce Willis' face. The decorative deer in the garden are distorted.
The D2 Smart is sorely missing the "Pure motion" option of the UHZ65 and P2. Once again in our opinion and in the interest of the user, it would have been preferable to do without a very average integrated sound system which can easily be replaced by an external solution such as a stand-alone speaker and instead, without additional cost, to provide the projector with image interpolation.
Input lag :
Thanks to this new DMD 0 .47 chip designed in part to reduce display lag and after activating the "advanced gaming experience" option , the D2 Smart displays a reduced input lag level of 17.1ms with UHD signals at 60hz (33.8ms without the option). This allows to extrapolate the lag level for 120hz to 8.55ms and 4.2 ms for 240hz.
HDMI hook :
Between two source changes, you have to wait a bit with the display of a black screen for 8 to 10 seconds. This is not huge but rare enough to be highlighted.
Overscan and grey frame typical of DMD chips 0.47 :
The typical grey border of DMD 0.47 chips ( corresponding to the part of the micro-mirrors not used to display the "useful" image) is well present with a width of 3 cm.
As for the overscan, it has the decency not to show its nose and everything that should be contained in a visual work will be well present on your personal cinema screen.
Colorimetry and Gamma :
Whether it's on SDR or HDR sources, the different image modes configured at the factory won't allow you to do without fine calibration. Fortunately, of the adjustments are available to rectify all this. With the exception of the 6873k measured on the color temperature of the "cinema" mode (but with a deltaE deviation of 15.40), the other modes display too cold colors with a marked blue dominance.
The widest gamut reaches 90.1% of the DCI-P3 which is quite good for a mono laser with a phosphor wheel.
The Gamma deserves to be touched up.
Here are my post-calibration values, they allow to obtain a color temperature of 6423K with a deltaE of 3.75 and an average Gamma of 2.21.
HDR management:
As I mentioned above, the management of HDR signals is far from being automated. You will have to select the HDR Brightness level according to the encoding of your source. I tested with levels of 600, 1000, 2000 then 4000 nits and at each step I had to correct the level applied by default by the projector. It's done quickly once you know it but a simpler management would have been preferable, specifically on the 600 to 1000 nits levels that are most often found.
Contrast and brightness :
With 2871 lumens measured in the "bright" mode, we are certainly close to the 3000 announced by the manufacturer, but to obtain this level of dynamics, we will have to put up with totally unreasonable color temperatures of 10058K and a deltaE deviation worthy of the Grand Canyon since it is 20.60. These are values that are incompatible with a home cinema projection and that would not even satisfy the Smurf director who would have shot himself with the spice of Arrakis.
After the passage by the box calibration and the result to a satisfactory colorimetry , the sanction is severe because the luminosity to full power of laser is not more than 1260 lumens. In these conditions one understands better the recommendation of size of screen maximum of the manufacturer (120 inches of diagonal). Indeed, with 1260 lumens to keep a luminance of 26 fL it will be necessary to limit itself to an image base of 2m82 in the format 16/9ème in 4K HDR.
The native contrast with the factory image modes can reach 1400:1. That's not great enough, but after calibration it drops to 1069 lumens, a far cry from the 3000:1 of a UST laser projector with ALPD laser.
Do not expect to increase the black level with the use of the dynamic power management of the laser, it has no influence on my measurements as you can check in the summary table.
I had some apprehensions mainly after the discovery of my contrast measurements but finally the D2 doesn't do too bad on mixed scenes (mix of dark and light elements) like these extracts from the beginning of the 1080p Blu-ray of Outland with scenes of spaces and dark mines which remain convincing. Well, when you get into movies with dark dominance (Harry Potter for example), the D2 quickly admits its limits.
What I particularly appreciate with this model is the precision and the sharpness of the rendering. Here, , you can easily convince yourself that you made the right choice with a micro-mirror projector. In 1080p SDR or in 4K, it is fine, chiseled and with surgical restitution of all the programs that you will ask him to diffuse.
The colorimetry and its wider gamut than HDTV (rec.709) are also appreciable even if it is necessary to go through the calibration process. The final result suits my eyes, which are used to looking for naturalness and fidelity in the rendering.
For fluidity, I quickly regretted not being able to fight against the judder (too present for my taste) by the great absence on this CinemaX D2 of a frame interpolation mode.
The brightness could also use a little boost, as the colors are a little lacking in vividness.
I could summarize this test of the new Optoma CinemaX D2 Smart by saying that it does the job but without succeeding in triggering a love affair or a crazy desire to acquire, without passion whatsoever. It is a 4K DLP laser projector with an ultra short focal length at less than 2400€ but its price argument is insufficient to make it attractive. Indeed, opposite there is a Philips Screeneo U5 which is Dolby Vision, equipped with HDMI 2.1 sources, image interpolation and offers a fully integrated smartTV experience. In these conditions it will be difficult for this latest Optoma to stand out in the great circus of a new and increasingly wide range of models. If you're looking for a projector from the brand, I'm even more inclined to recommend the purchase of its predecessor which is equipped with the "Pure motion" option.
I enjoyed :
- Elegant design,
- A rather good piqué,
- Discretion of operation,
- The tools of adjustment of the colorimetry,
- Reduced input lag.
I regret :
- A measured brightness with just colors far too far from the announced figures and which with the optics explains the limitation of the image size to 120 inches diagonal,
- The presence of judder,
- The post-calibration contrast is average,
- A projector whose release was more interesting 1 year earlier but the lack of Dolby Vision/HDR-10+/HDMI 2.1 hurts its overall appeal.
7 Commentaire(s)
Excellent test 😎✌️
Allez-vous faire un classement ust 2022 ?
Merci, la réponse est dans l’introduction.
Bonjour Greg, pourrais-tu intercaler dans le classement 2022/23 les produits 2021/22 qui pourraient toujours être d’actualité au vu de leur qualité par rapport à certaines nouveautés.. Je sens que certains modèles 2021 en ont encore sous le pied!..Il serait bien d’intégrer les accessoires complémentaires type écran fixe ou dépliable, appareil pour la Smart TV.
Ce n’est qu’une suggestion pour aider chacun de nous dans son choix final.. 😉
Bonjour, non désolé il faudra se réfréner aux
classements précédents pour comparer si besoin.
Bonjour Grégory, Je viens de me séparer de mon Optoma Cinemax D2 suite à votre test. Je souhaiterais m’orienter vers le VIEWSONIC X2000B Pour vous est-ce que c’est un bon choix..? Pouvez-vous me donner votre avis ?Merci!
https://www.mondoprojos.fr/2022/06/12/test-viewsonic-x2000-4k/