Cette semaine de tests est entièrement consacrée à une paire d'appareils LED positionnés à moins de 800€. Le premier membre de ce duo est représenté par Xiaomi avec le Smart Projector 2S, un DLP 1080p à focale classique. Pour le prix, il affiche l'intéressante option d'interpolation d’images mais le revers de la médaille est sa conception exclusive pour le marché chinois. On peut certes le faire venir chez nous mais en tant que produit d'import.
Cette nouvelle référence s’inspire du 2Pro déjà testé sur le blog avec cependant un encombrement moindre, une luminosité théorique réduite (850 lumens contre 1300 pour le 2Pro) et de nouvelles fonctionnalités. Nous allons voir ensemble si ce boitier est capable de rivaliser avec son prédécesseur.
Le Xiaomi Smart Projector 2S est un diffuseur tout-en-un doté d'une puce DMD de Texas Instruments de 0,47" de résolution native Full HD (1920×1080). Il ne simule pas une image 4K par traitement XPR mais accepte les signaux 4K HDR10 en entrée, réduisant simplement la définition à celle de sa matrice ; c'est ce qu'on appelle le downscaling ou mise à l'échelle descendante.
Côté source d'éclairage, la lumière qui va se refléter sur les micro-miroirs de la puce de Texas Instruments est produite par des diodes LED. Cette solution technique a plusieurs avantages, surtout par rapport aux ampoules préhistoriques à incandescence : longue durée de vie (30 000 heures), espace couleurs étendu, stabilité colorimétrique et allumage/extinction rapides.
L'ensemble est contenu dans un cube dont les côtés et le dessus blanc sont rehaussés par la façade grise. Ses dimensions compactes permettent de lui trouver aisément une place dans n’importe quel environnement (220 × 200 × 128 mm pour 3,2 kg.).
Son rapport de projection est de 1.2:1 et il dispose d’un bloc optique entièrement motorisé avec gestion automatique du focus. Ainsi, un recul de 3 mètres donne une base d’image de 2m50.
Son traitement vidéo comprend un mode d’interpolation d’images MEMC destiné à éliminer toute trace de judder, et ça c’est une alléchante nouveauté par rapport au 2Pro qui en était dépourvu. Pour les Gamers, un mode faible latence est censé réduire le lag à une valeur de 40 ms.
Point de Lens-shift ou de zoom mécanique ici, c'est l'emplacement de l'appareil qui va déterminer la taille de votre image. Un zoom numérique est disponible mais cette option, utilisée trop fortement, impacte la précision d'image.
La correction de trapèze est particulièrement élaborée. Ainsi, en cas de débordement de l’image à l’extérieur de l’écran, une option automatisée va en réduire la taille au bon format. Idem s’il y a un obstacle dans le champ (pot de fleur ou prise de courant), l’image sera réduite pour faire disparaître l’intrus (évitement d’obstacle).
Sous la coque vous trouverez un pas de vis pour fixer le projeteur sur un support ad-hoc tel un trépied.
Projecteur intelligent et autonome, il peut s'émanciper de branchements externes grâce à son lecteur médias et à ses fonctions de streaming (wifi intégré). Deux haut-parleurs de 2×5W prennent en charge la restitution sonore.
Le projecteur est également conçu pour être utilisé en tant qu’enceinte intelligente sans avoir à diffuser d’image, mais comme il est développé pour le marché chinois cette option ne devrait avoir que peu d’intérêt pour nous. Il peut toutefois servir en tant qu'enceinte Bluetooth.
La connectique comprend 1 prise HMDI 2.1 mais par défaut elle est configurée en 2.0 ; il faudra veiller à activer l’option dans les menus. Une prise USB 2.0 offre la possibilité de connecter un disque dur ou une clé puis d’utiliser le lecteur médias interne pour prendre en charge des vidéos, photos ou musiques. Enfin, une prise jack 3,5 vient compléter ce tableau minimaliste.
Petite remarque sur l’alimentation électrique de ce petit appareil: elle est contenue en interne et il ne faut donc que le câble (à tête de Mickey) pour le relier à votre prise de courant.
La télécommande, à piles et de couleur blanche, vient se synchroniser en Bluetooth au projecteur.
Il est disponible chez notre partenaire Banggood depuis la Chine (CN) au tarif de 578€ avec le coupon de réduction BGXMSO (pour le commander vous pouvez cliquer sur le lien affilié ici).
Attention, ce modèle chinois n'est disponible qu'en importation, en tout cas pour le moment, ce qui signifie sans aucune garantie européenne ni SAV. Il ne présente que des menus en mandarin et en anglais. Vous trouverez ci-dessous en images le cheminement à effectuer (4 opérations) pour avoir accès à la langue de Shakespeare.
Pour les fonctions smartTV avec un tel appareil brut de Pékin, il faut les oublier, elles ne sont pas adaptées à nos territoires. Pour avoir accès aux programmes de streaming il faudra donc passer par une source externe telle une passerelle multimédias ou une box-tv.
Les modes images sont répartis dans l'ordre suivant : "sport, standard, movie, display, showy, game, eye care et custom ».
Trois choix de puissance lumineuse sont proposés : "Office, view et movie".
Pour ajuster les couleurs, le seul calibrage possible passe par une intervention sur les réglages de contraste, luminosité, teinte, saturation et température de couleurs. L’échelle de gris ne peut être corrigée qu’avec des valeurs RVB (Rouge Vert Bleue) globales ; elles ne sont pas décomposées en Gain et Bias et, pour corser encore la chose, les menus de réglages s'affichent en prenant une large place dans l'image, ce qui impacte les mesures et oblige à les désactiver puis à les réactiver après chaque intervention sur les différents paramètres. Avec un tel désagrément on tourne en bourrique et ça m'énerve! façon Helmut Fritz… Mais restons décontrasté comme aurait dit Garcimore.
Le projecteur dispose d'une aide à la fluidité de type interpolation d'images (MEMC) qui peut être paramétrée en direct sur source HDMI mais curieusement pas avec le lecteur médias interne.
Le projecteur est capable de restituer les signaux HDR10. Il le fait en détectant au départ du film le niveau d’encodage sans toutefois gérer en temps réel les variations des métadonnées.
Bruit de fonctionnement :
Le 2S dispose de 3 modes de puissance. Les plus bruyants à égalité sont les modes « View et office » qui affichent à 50 cm de distance un niveau sonore de 35,9 dB. Le plus discret est le mode « standard » avec 35,8 dB. Si on tient compte du bruit résiduel de ma pièce (35 dB), le Xiaomi 2S sait rester discret. Néanmoins, un sifflement gênant est perceptible dans les sélections « View et office ».
Le système sonore intégré est loin d’égaler les niveaux de qualité des meilleurs en la matière. C’est plat, sans détails ni dynamique. Une fois encore, mieux vaut prévoir une enceinte externe de qualité pour palier à ce piètre résultat.
Consommation électrique :
Avec un maximum de 110W dans le mode « office », le Xiaomi reste en-deçà des annonces du constructeur à savoir 120W. Mais personne n’utilisera ce mode avec ce projecteur car il génère une image bien trop verte pour pouvoir accroître la luminosité. La valeur de consommation électrique est abaissée à 72,9W dans le mode « View » et 64,9W dans le mode « standard». C’est un des avantages des LED sur les autres technologies : le besoin en énergie est réduit.
Piqué et netteté :
N’ayant pas d’information sur la puce DMD réellement présente dans le 2S, je ne peux que spéculer sur le fait qu’il s’agisse d’une version 0,47 car le niveau de précision offert par ce petit modèle est tout bonnement incroyable.
La mire Burosch est représentée sans faiblesse d’un bout à l’autre de l’image. Attention, comme souvent chez Xiaomi, en sortie de boîte le niveau de netteté est trop poussé (+50). Cette manière de procéder vise à augmenter le piqué perçu mais elle génère des effets indésirables à l’image comme des doubles contours sur les lignes. Le 2S n’a pas besoin de ce boost artificiel, je vous recommande donc d’abaisser cette valeur à + 20.
Fluidité :
Sans activation de l'interpolation d’images, c’est un pénible festival de judder. Les travellings ont du mal, c’est haché, déchiré, bref tout les défauts d’un mauvais 3:2 Pulldown sont présents. Heureusement, le constructeur a pourvu le traitement vidéo du 2S d’une option MEMC fonctionnant sur 3 niveaux (low, middle, high). Le judder est tellement ardent qu’il faut placer cette option sur la valeur la plus élevée pour obtenir une restitution parfaite de tous les panoramas.
Input lag :
Dans le mode Gaming, je n’ai pu obtenir que 54,8 ms d’input lag avec des signaux UHD à 60hz. Ce retard à l’affichage doit être légèrement meilleur en 1080p mais je doute qu’il s’abaisse aux 40 ms vantées par la publicité de la marque. Au-delà de 50 ms je ne conseille pas les projecteurs pour une utilisation de jeux en réseaux, le lag est trop important.
Overscan et bordure grise :
L’autre point qui me fait pencher en faveur de la présence d’une puce DMD 0,47 est la présence notable de la bordure grise encadrant l’image et qui est occasionnée par la frange de micro-miroirs inactifs. Elle présente la largeur typique de ce modèle (2 cm).
Colorimétrie :
Inutile d'y aller par quatre chemins : la colorimétrie et le Gamma doivent être retouchés sur le 2S, vous ne pourrez pas faire l’économie d’un calibrage avec ce modèle. Le problème c’est que les options de correction sont limitées (pas de CMS et pas de gestion séparés de Gain et de Bias pour l’échelle de gris). En prime et comme déjà exprimé, les fenêtres s'affichant interfèrent sur les mesures directes par leur présence à l’image. Bref, rengaine d'Helmut Fritz, c’est un calvaire à calibrer.
Avec le Gamma c’est plus facile grâce aux réglages de contraste et de luminosité.
Dans ce paysage, on constate qu'à la faveur des LED, le 2S offre un espace couleurs supérieurs à celui des références rec.709 en atteignant 92,3 % du DCI-P3.
J’ai bien tenté de le calibrer ce chinois récalcitrant mais, faute d'options suffisantes, je n’ai obtenu qu’une température de couleurs ramenée à 6578K avec un écart deltaE de 3,66 et un Gamma moyen à 2,15 cependant bien plus linéaire que les courbes en formes de montagnes russes présentes en sortie de boîte.
Voici mes réglages recommandés post-calibrage :
Contraste et luminosité :
Les niveaux de contraste et de luminosité représentent une grande déception. Déjà, seuls les modes « View et standard » permettent d’obtenir des couleurs naturelles mais au détriment de la puissance lumineuse qui n’est déjà pas faramineuse à son apogée.
En effet et après calibrage obligatoire, il ne reste que 440 lumens, ce qui permet de conserver une luminance de 16 fL sur seulement 2m13 de base avec des signaux SDR et de 26 fl sur 1m67 avec des sources HDR. Autant dire qu’il faut se limiter à des tailles d’écran réduites avec le 2S et que le HDR doit être oublié.
Ensuite, les niveaux de contraste achèvent de me convaincre qu’il ne faut absolument pas envisager l’achat d’un appareil qui atteint tout juste 329:1 après calibrage. Oubliez tout espoir de restitution crédible des scènes sombres avec ce modèle Au final, ce Xiaomi a les performances… d'un modeste mini-projecteur nomade tel le Philips Picopix MaxTV sorti il y a plus de deux ans, c'est dire!
Autant être bref quant à mon avis subjectif : Il est très en défaveur de cet appareil car, à moins de n’avoir que des dessins animés ou du sport télévisé à projeter pour lesquels le 2S sera capable de faire illusion face à la concurrence, dès qu’il s’agit de films ou séries avec des scènes nocturnes il faut oublier cet appareil dont la contre performance me ramène aux prémisses de la projection à domicile, soit donc quasiment à mes culottes courtes!
Dans son créneau tarifaire, le nouveau projeteur à LED compact de Xiaomi a le mérite d’apporter un élément crucial pour la qualité de l’image: l’aide à la fluidité. Sans ce dispositif le judder serait trop présent et il est particulièrement doué pour le faire disparaître. Les autres points forts de ce modèle sont la précision de son image et ses couleurs chatoyantes. Mais ça s'arrête là. Si le 2S présente certes quelques qualités visuelles intéressantes pour le home cinéma, il est fortement handicapé par la faiblesse de deux éléments cruciaux en termes d’image cinéma : la luminosité et le contraste. Sur ces points il y a naufrage et c'est donc rédhibitoire. Je ne suis donc pas en mesure de recommander son achat et cela d’autant plus que mon intérêt se tourne légitimement vers son concurrent de la semaine, le petit projecteur LCD 1080p à LED Emotn N1… car il est capable d’offrir un contraste natif de 2600:1 dans un appareil adapté entièrement au marché européen. Mais nous en reparlerons bientôt, tandis que le Xiaomi 2S repart illico d'où il n'aurait jamais du sortir.
J’ai apprécié :
- Le format compact,
- Le piqué,
- La discrétion de fonctionnement,
- La fluidité.
Je regrette :
- La faible luminosité,
- Le contraste médiocre,
- Les options de réglages de la colorimétrie limitées,
- Le calibrage pénible et restreint,
- L’input lag,
- Le système sonore interne amorphe.
This week of tests is entirely dedicated to a pair of LED devices positioned at under 800€. The first member of this duo is represented by Xiaomi with the Smart Projector 2S, a 1080p DLP with a classic focal length. For the price, it displays the interesting image interpolation option but the downside is its exclusive design for the Chinese market. It can be brought to us but as a import product.
This new reference is inspired by the 2Pro already tested on the blog with however a smaller size , a reduced theoretical luminosity (850 lumens against 1300 for the 2Pro) and new features. Let's see together if this box is able to compete with its predecessor.
The Xiaomi Smart Projector 2S is a all-in-one diffuser with a 0.47" native Full HD (1920×1080) resolution Texas Instruments DMD chip. It does not simulate a 4K image by XPR processing but accepts 4K HDR 10 signals as input, simply reducing the definition to that of its matrix; this is called downscaling.
On the light source side, the light that will be reflected on the micro-mirrors of the Texas Instruments chip is produced by LEDs. This technical solution has several advantages, especially compared to the prehistoric incandescent bulbs: long life (30 000 hours), extended color space, colorimetric stability and fast ignition /extinction.
The whole is contained in a cube whose white sides and top are enhanced by the gray front. Its compact dimensions allow it to fit easily into any environment (220 × 200 × 128 mm for 3.2 kg.).
Its projection ratio is 1.2:1 and it has a fully motorized optical block with automatic focus management. Thus, a distance of 3 meters gives an image base of 2m50.
Its video processing includes a MEMC image interpolation mode to eliminate any trace of judder, and that's a tempting novelty compared to the 2Pro which lacked it. For gamers, a low latency mode is supposed to reduce the lag to a value of 40 ms.
No lens-shift or mechanical zoom here, it is the location of the camera that will determine the size of your image. A digital zoom is available but this option, used too strongly, impacts the image accuracy.
The keystone correction is particularly elaborate. Thus, if the image overflows outside the screen, an automated option will reduce the size to the correct format. Similarly, if there is an obstacle in the field (flower pot or electrical outlet), the image will be reduced to make the intruder disappear (obstacle avoidance).
Under the shell you will find a screw thread to fix the projector on an ad-hoc support such as a tripod.
Intelligent and autonomous projector, it can emancipate itself from external connections thanks to its media player and its streaming functions (integrated wifi). Two 2× 5W speakers take care of the sound reproduction.
The projector is also designed to be used as a smart speaker without having to broadcast an image, but as it is developed for the Chinese market this option should have little interest for us. It can however be used as a Bluetooth speaker.
The connectivity includes 1 HMDI 2.1 socket but by default it is configured in 2.0; you will have to activate the option in the menus. A USB 2.0 socket offers the possibility of connecting a hard disk or a key and then using the internal media player to take videos, photos or music. Finally, a 3.5 jack completes this minimalist picture.
Small remark on the power supply of this small device: it is contained internally and you only need the cable (with Mickey's head) to connect it to your power outlet.
The battery-operated, white remote control synchronizes with the projector via Bluetooth .
Beware, this Chinese model is only available as an import, at least for the moment, which means without any European warranty or after-sales service . It only presents menus in Mandarin and English. You will find below in pictures the steps to perform (4 operations) to access the language of Shakespeare.
For smartTV functions with such a device raw Beijing, we must forget them, they are not adapted to our territories. To have access to streaming programs it will be necessary to go through an external source such as a multimedia gateway or a box-tv.
The image modes are divided in the following order: "sport, standard, movie, display, showy, game, eye care and custom".
Three choices of light power are offered: "Office, view and movie".
To adjust the colors, the only possible calibration is to intervene on the contrast, luminosity, hue, saturation and color temperature settings. The gray scale can only be corrected with global RGB (Red Green Blue) values; they are not broken down into Gain and Bias and, to make things worse, the settings menus are displayed taking up a large space in the image, which impacts the measurements and forces to deactivate them and then to reactivate them after each intervention on the various parameters. With such an inconvenience, we turn in a frenzy and it annoys me! like Helmut Fritz... But let's stay relaxed as Garcimore would have said.
The projector has a picture interpolation (MEMC) smoothing aid that can be set live on HDMI source but curiously not with the internal media player.
The projector is capable of rendering HDR 10 signals. I l does this by detecting the encoding level at the start of the film without, however, managing the metadata variations in real time.
Operating noise :
The 2S has 3 power modes. The loudest modes are "View" and "Office" which are equally loud at 50 cm distance with a noise level of 35.9 dB. The quietest is the "standard" mode with 35.8 dB. If we take into account the residual noise of my room (35 dB), the Xiaomi 2S knows how to remain discrete. Nevertheless, an annoying whistling is perceptible in the selections "View and office".
The integrated sound system is far from matching the quality levels of the best in the field. It 's flat, without details nor dynamics. Once again, it is better to have an external quality speaker to compensate for this poor result.
Power consumption :
With a maximum of 110W in the "office" mode, the Xiaomi remains below the manufacturer's announcement of 120W . But p no one will use this mode with this projector because it generates an image that is far too green to be able to increase the brightness. The power consumption value is lowered to 72.9W in the "View" mode and 64.9W in the "Standard" mode. This is one of the advantages of LEDs over other technologies: the power requirement is reduced.
Sharpness :
Having no information on the DMD chip actually present in the 2S, I can only speculate that it is a 0.47 version because the level of accuracy offered by this little model is simply incredible.
The Burosch sight is shown without weakness from one end to the other of the image. Beware, as often at Xiaomi, out of the box the level of sharpness is too high (+50). This is to increase the perceived sharpness but it generates undesirable effects in the image such as double contours on the lines. The 2S does not need this artificial boost, so I recommend lowering this value to +20.
Fluidity:
Without activating the frame interpolation, it's a painful judderfest. The travellings have a hard time, it's choppy, torn, in short all the defects of a bad 3:2 Pulldown are present. Fortunately, the manufacturer has provided the video processing of the 2S with an option MEMC operating on 3 levels (low, middle, high). The judder is so fiery that you have to set this option to the highest value to get a perfect rendition of all panoramas.
Input lag:
In Gaming mode, I could only get 54.8 ms of input lag with UHD signals at 60hz. This display delay should be slightly better in 1080p but I doubt it will drop to the 40ms claimed by the brand's advertising. Beyond 50 ms I do not recommend the projectors for network gaming, the lag is too high.
Overscan and grey border:
The other point which makes me lean towards the presence of a DMD chip 0.47 is the notable presence of the gray border framing the image and which is caused by the fringe of inactive micro-mirrors. It has the typical width of this model (2 cm).
Colorimetry :
No need to : colorimetry and Gamma have to be adjusted on the 2S, you can't do without a calibration with this model. The problem is that the correction options are limited (no CMS and no separate Gain and Bias management for the gray scale). As a bonus, and as already mentioned, the windows displayed interfere with the direct measurements by their presence in the image . In short, Helmut Fritz's mantra, it is a pain to calibrate.
With Gamma it's easier thanks to the contrast and brightness settings.
In this landscape, we note that in favor of LEDs, the 2S offers a color space superior to that of the references rec.709 by reaching 92.3% of DCI-P3.
I tried to calibrate this recalcitrant Chinese but, for lack of sufficient options, I only obtained a color temperature reduced to 6578K with a deltaE of 3.66 and an average Gamma of 2.15 however much more linear than the roller coaster curves present in the box.
Here are my recommended post-calibration settings :
Contrast and brightness :
The contrast and brightness levels are a big disappointment. Already, only the "View" and "Standard" modes allow to obtain natural colors but at the expense of the light power which is already not far-reaching at its peak.
Indeed and after obligatory calibration, it remains only 440 lumens, which makes it possible to preserve a luminance of 16 fL on only 2m13 of base with SDR signals and of 26 fl on 1m67 with HDR sources. As much to say that it must be limited to reduced screen sizes with the 2S and that HDR must be forgotten.
Then, the contrast levels convince me that you should not consider buying a device that reaches just 329:1 after calibration. Forget any hope of credible reproduction of dark scenes with this model In the end, this Xiaomi has the performance of... a modest mini-projector like the Philips Picopix MaxTV released more than two years ago, that's to say!
I might as well be brief as to my subjective opinion: is very in disfavor of this device because, unless you only have cartoons or televised sports to project for which the 2S will be able to make an illusion in front of the competition, as soon as it is about films or series with night scenes, you have to forget about this device whose counter-performance brings me back to the beginnings of home projection, that is to say, almost to my shorts!
In its price niche, the he new compact LED projector from Xiaomi has the merit of bringing a crucial element for the quality of the image : the smoothness aid. Without this feature the judder would be too present and it is particularly good at making it disappear. The other strong points of this model are the precision of its image and its shimmering colors. But that's about it. If the 2S presents some interesting visual qualities for home cinema, it is strongly handicapped by the weakness of two crucial elements in terms of 'image cinema: brightness and contrast. On these points there is a shipwreck and it is therefore prohibitive. I am therefore not in a position to recommend its purchase, especially since my interest legitimately turns to its competitor of the week, the small 1080p LED LCD projector Emotn N1 ... because it is capable of offering a native contrast of 2600:1 in a device adapted entirely to the European market. But more on that soon, while the Xiaomi 2S goes back to where it should never have left.
I enjoyed :
- The compact format,
- The piqué,
- Discretion of operation,
- Fluidity.
I regret :
- Low light,
- The poor contrast,
- The options of adjustments of the colorimetry limited,
- Tough and limited calibration,
- Input lag,
- The amorphous internal sound system.
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