Second modèle certifié Netflix du constructeur Dangbei après l’Emotn (en test sur ce blog), le Néo conserve la source lumineuse LED mais associée à une puce DMD et non plus à un panneau LCD. La puce DMD est une version 0,33 pouce d’une résolution native de 1368×768 pixels mettant en œuvre le traitement XPR en affichant à très haute vitesse, mais de manière décalée, tous les éléments d’une image Full HD.
Son rapport de projection est de 1.2:1 et il dispose d’un bloc optique entièrement motorisé avec gestion automatique du focus. Le projecteur est compatible 4K HDR10/HLG par mise à l’échelle descendante (downscaling). Il est doté de plusieurs technologies intelligentes telles que l’autofocus renforcé par caméra, l’évitement des obstacles et la détection du format de l'écran.
Sa source lumineuse LED est annoncée avec une puissance maximum de 540 Ansi lumens.
Il s'agit d'un projecteur compact tout-en-un disposant de son propre système sonore (2×6W) et d'un système d'exploitation basé sous Linux.
Le Dangbei Neo est lancé officiellement en Europe avec un SAV et une garantie légale de 2 années au tarif de 699€. Pour son début de commercialisation une réduction de 10 % est appliquée après utilisation du code de réduction DANGBEI50.
Avec sa conception en forme de petite boîte rectangulaire grise (une version blanche est également disponible), il mesure 20×15,7×10 cm pour un poids de 1,42 kg. On le rangera donc dans la catégorie des minis.
Sur le dessous de l'engin, on trouve un filetage pour trépied et quatre pieds dévissables qui permettent de le fixer sur un support plafond.
Le bloc optique du projecteur dispose d’un réglage de l'autofocus ToF (Time-of-Flight) et de la correction automatique de distorsion trapézoïdale.
Pour obtenir une base d’image de 2m50 il faut placer le projecteur à 3 mètres de l’écran. En l'absence de zoom, ce rapport est évidemment fixe.
A l’arrière, la partie dédiée à la connectique comprend un port LAN, un port HDMI et 2 ports USB-A ainsi que la prise pour le bloc d’alimentation. On regrettera la taille de ce dernier qui, encore une fois, viendra handicaper le caractère nomade du produit.
Le Neo peut également être connecté en Wifi 2,4/5G et Bluetooth 5.0. Le vidéoprojecteur est équipé de deux haut-parleurs de 6 watts avec une compatibilité Dolby Audio.
L’appareil se pilote entièrement à l’aide de la télécommande Bluetooth de couleur noire, par ailleurs agrémentée de touches d’accès direct à Netflix, Prime Video et Youtube.
Le Dangbei Neo est un projecteur doté de fonctions smartTV. Il s'anime sous Linux. Un lecteur interne de médias peut s'affranchir des contenus de votre réseau, disque dur ou clé USB. Problème, s’il a bien lu tous les fichiers audio de mes programmes 4K HDR, en revanche il n’en a affiché aucune image !
Toutes ces fonctions sont très élémentaires et l’interface prend la forme des carrés très épurés déjà présents sur l’Emotn.
Les paramètres de réglages de l’image sont également succincts. Les modes images HDMI sont listés dans l’ordre suivant « standard, cinéma, sport, vif et un mode utilisateur ».
La sélection utilisateur n’a que peu d’intérêt car elle ne permet pas d’intervenir sur l’échelle de gris ou sur le CMS. En l’état, il est impossible de calibrer le projecteur. Une option « personnalisée » pour le réglage de la température de couleurs est bien présente mais inactive.
Autre aberrations, les menus HDR10/HLG et SDR internes au projecteur sont plus riches que leurs homologues externes (HDMI). Ainsi, on trouve un mode jeu qui aurait mieux sa place dans la configuration HDMI (donc réservée aux sources externes comme une console de jeu par exemple).
Le traitement vidéo est lui aussi des plus sommaires. Il n'y a ni option super résolution, ni aide à la fluidité de type interpolation d’images, ni contraste dynamique. Le projecteur accepte bien les signaux HDR10 et HLG en entrée mais il redimensionne l’ensemble en Full HD sans gestion dynamique des métadonnées HDR.
Bruit de fonctionnement et qualité du système intégré :
Après avoir effectué la pondération de la mesure (bruit résiduel de la pièce de mesures de 34,7 dB), je relève 37,5 dB à 50 cm de l’appareil. Le bruit des ventilateurs du Dangbei Neo est bien perceptible et plutôt gênant à la longue. Il peut certes être masqué par le système stéréo présent dans l’appareil, qui malgré son petit gabarit arrive à restituer une scène sonore convaincante et précise, mais ça revient à pousser le son pour ne pas entendre le métro qui passe ou les ronflements du voisin.
Consommation électrique :
Le Dangbei Neo me facilite le travail de relevés puisqu'il n'a qu'un unique mode de puissance. Il s’élève à 63,4W. Ce n’est pas beaucoup, cependant il ne faut pas oublier que le projecteur n’est pas très lumineux ; il pourrait donc être moins gourmand en énergie.
Précision de l’image :
Compte tenu de la petitesse de la puce DMD mise en œuvre (0,33), je dois reconnaître que j’ai été surpris par la précision de l’image du Neo. C’est fin et ciselé. Il est toutefois nécessaire d’abaisser le niveau de netteté pour éviter les effets de doubles contours que génère ce paramètre de l’image. C’est bien souvent le cas avec ces petits projecteurs compacts qui exagèrent le piqué pour tenter d'en mettre plein la vue.
Fluidité :
L’équation est simple, si vous n’avez pas d’interpolation d’images à disposition n’espérez pas être débarrassé du judder avec un projecteur DLP actuel. Le Dangbei Neo n’étant pas pourvu de cette option si utile, il faudra vivre avec des travellings hésitants et avec des pertes de la précision de l’image.
Input lag :
Je l’ai évoqué dans la partie « menu », le mode « jeu » du Dangbei Neo n’est disponible qu’avec les sources internes au projecteur. Donc, si vous connectez une console de jeux en HDMI ou un appareil pour mesurer l’input lag, vous n’y aurez pas accès. Dans ces conditions, faute d’un mode image optimisé pour les jeux vidéo en HDMI, je n’ai pu mesurer qu’un niveau de retard à l’affichage de 65,8 ms. C’est au-dessus de la barre des 50 ms, ce qui exclut le nouveau Dangbei de la qualification « Gaming ».
Overscan, bordure grise et halo lumineux :
La mire de cropping (overscan) affiche bien tous ses attributs, gage que tous les éléments de l’image source sont bien diffusés par le projecteur. Deux éléments distrayants viennent toutefois gâcher le plaisir du spectateur, le premier est la tristement célèbre bordure grise de 2 cm de large entourant l’image « utile » et le second, plus gênant, concerne la présence d’un halo circulaire qui déborde largement autour du rectangle de l’image comme vous pouvez le constater sur le cliché ci-dessous.
Uniformité :
Avec la mesure de la répartition des couleurs sur toute l’image, le constat est bien meilleur. En effet, dans les 15 zones de mesures, les écarts deltaE restent pour 8 d’entre eux inférieurs à 1. C’est un très bon résultat.
Colorimétrie :
Avec 86,3 % de l’espace couleurs DCI-P3, les bénéfices de la source lumineuse LED sont notables mais à côté de cela il faut vivre avec une image trop froide qu’il est impossible de calibrer du fait des options de réglages limitées du Dangbei. Il faut configurer le projecteur en mode utilisateur avec la sélection de température de couleurs chaudes et le Gamma sombre pour obtenir 7806K avec un écart deltaE qui demeure trop élevé à 17,14 et un Gamma moyen de 2.2. Bref, ce n’est vraiment pas terrible pour ceux appréciant les couleurs bien ajustées (cliquez à droite pour afficher l'image complète).
Contraste et luminosité :
Sonde Jeti face à l’écran, je mesure un contraste Full On Off (FOFO) de 450:1 et un contraste Ansi de 154:1.
En orientant la sonde de mesures face au projecteur, le contraste natif reste cantonné aux alentours de 400:1 ce qui va se traduire par des noirs sans profondeur, tirant sur le gris quoi.
La luminosité réduite du Neo va vous obliger à l’utiliser avec des petites bases d’écran (1m92 max pour des sources SDR et 1m51 pour les programmes HDR/HLG). Vous comprendrez bien que dans ces conditions le nouveau Dangbei ne doit être considéré que comme un projecteur d’appoint.
Inutile de trop s’étendre sur cette partie car je dois avouer n'avoir nullement été transporté d’enthousiasme par l’image délivrée par le Neo.
Disons que le seul élément notable à verser à son crédit est la précision de son image. Pour tout le reste il est allègrement dépassé par des projecteurs concurrents comme le Fengmi S5 et son laser, petit engin capable d’illuminer des tailles d’images en SDR et en HDR bien plus importantes que celles rikiki permises par le Dangbei.
A l’issue de ce test avec ses mesures, il ne serait pas sérieux de recommander l’acquisition du nouveau Dangbei Neo. En effet, le seul argument du support officiel de Netflix ne saurait justifier un tarif de 699€ (ou même à 629€ avec la réduction), alors que la concurrence aligne en face l’excellent projecteur Fengmi S5, un laser à 550€ et qui offre une image SDR et HDR bien plus convaincante et surtout une puissance le rendant apte à travailler sur des grandes bases d’images, ce que le petit Neo ne peut vraiment pas prétendre faire correctement.
Messieurs les concepteurs badgés Dangbei, on a apprécié votre modèle Mars Pro 4K et les possesseurs en font d'ailleurs de bons retours d'usage, mais là et même si c'est la catégorie mini qui était visée il va falloir retourner à vos ouvrages si vous espérez convaincre les amoureux de la grande image à domicile avec ce Neo… rétro.
J’ai apprécié :
- Une précision d’image surprenante,.
- Netflix intégral directement depuis le projecteur (si vous avez un abonnement bien sûr),
- Le système sonore intégré correct.
Je regrette :
- Le bruit de fonctionnement,
- Le contraste trop faible,
- Une colorimétrie trop froide et impossible à corriger, la faute à l’absence des options de réglages adaptées,
- Le judder,
- Le halo lumineux parasite externe au cadre d'image,
- Une interface à revoir,
- Un lecteur de médias qui n’aime pas les sources 4K HDR,
- Une certaine gourmandise énergétique pour si peu de lumens délivrés.
DANGBEI NEO MINI TEST
The second Netflix-certified model from Dangbei after the Emotn (reviewed on this blog), the Neo retains the LED light source, but combined with a DMD chip rather than an LCD panel. The DMD chip is a 0.33-inch version with a native resolution of 1368×768 pixels, implementing XPR processing and displaying all the elements of a Full HD image at very high speed, but with a time lag.
Its projection ratio is 1.2:1, and it features a fully motorized optical block with automatic focus management. The projector is 4K HDR10/HLG compatible via downscaling. It features several intelligent technologies such as camera-enhanced autofocus, obstacle avoidance and screen format detection.
Its LED light source is rated at 540 Ansi lumens. This is a compact all-in-one projector with its own sound system ( 2×6W) and Linux-based operating system.
The Dangbei Neo is officially launched in Europe with after-sales service and a 2-year legal warranty at a price of €699. For its launch, a 10% discount is applied using the discount code DANGBEI50.
Designed in the shape of a small grey rectangular box (a white version is also available), it measures 20×15, 7×10 cm and weighs 1.42 kg. We'd therefore classify it as a mini.
The underside of the machine features a tripod thread and four unscrewable feet for ceiling mounting.
The projector's optical unit features ToF (Time-of-Flight) autofocus adjustment and automatic keystone correction. To obtain an image base of 2m50 , the projector needs to be positioned 3 meters from the screen. In the absence of zoom, this ratio is obviously fixed.
On the rear, the connectivity section includes a LAN port, an HDMI port and 2 USB-A ports, as well as a socket for the power supply unit. We regret the size of the latter, which once again hinders the nomadic nature of the product.
The Neo can also be connected via Wifi 2.4/5G and Bluetooth 5.0. The projector is equipped with two 6-watt speakers with Dolby Audio compatibility.
The device is controlled entirely by the black Bluetooth remote control, which also features direct access keys to Netflix, Prime Video and Youtube.
The Dangbei Neo is a projector with smartTV functions. It runs under Linux. An internal media player can free itself from the contents of your network, hard disk or USB key. Problem: while it played all the audio files from my 4K HDR programs, it didn't display any images!
All these functions are very basic, and the interface takes the form of the streamlined squares already present on the Emotn.
Picture settings are also succinct. HDMI picture modes are listed in the following order: standard, cinema, sport, vivid and a user mode.
User selection is of little interest, as it does not allow you to intervene on gray scale or CMS. As it stands, it is impossible to calibrate the projector. A "custom" option for setting color temperature is present but inactive.
Another aberration is that the projector's internal HDR10/HLG and SDR menus are richer than their external (HDMI) counterparts. As a result, we find a game mode that would have been better suited to the HDMI configuration (i.e. reserved for external sources such as a games console).
Video processing is also very basic. There are no super-resolution options, no image interpolation-type fluidity aids, and no dynamic contrast. The projector does accept HDR10 and HLG signals at input, but resizes the whole to Full HD without dynamic management of HDR metadata.
Operating noise and integrated system quality :
After weighting the measurement (residual room noise of 34.7 dB), I read 37.5 dB at 50 cm from the device. The Dangbei Neo's fan noise is clearly perceptible and rather annoying in the long run. It can certainly be masked by the device's stereo system, which despite its small size manages to reproduce a convincing and precise soundstage, but that's like turning up the volume so as not to hear the passing subway or the neighbor's snoring.
Power consumption :
The Dangbei Neo makes survey work easier for me, as it has just one power mode. This is 63.4W. That's not a lot, but don't forget that the projector isn't very bright, so it could use less power.
Image accuracy :
Given the small size of the DMD chip used (0.33), I have to admit that I was surprised by the precision of the Neo's image. It's fine and chiselled. It is, however, necessary to lower the sharpness level to avoid the double-contour effects generated by this image parameter. This is often the case with these small, compact projectors, which exaggerate sharpness in an attempt to impress.
Fluidity :
The equation is simple: if you don't have image interpolation at your disposal, don't expect to be rid of the judder with a current DLP projector. As the Dangbei Neo is not equipped with this useful option, you'll have to live with hesitant dollies and loss of image precision.
Input lag :
As I mentioned in the "menu" section, the Dangbei Neo's "game" mode is only available with the projector's internal sources. D onc, if you connect a games console via HDMI or a device for measuring input lag, you won't have access to it. In these conditions, and in the absence of an image mode optimized for video games via HDMI, I was only able to measure a display delay level of 65.8 ms. This is above the 50 ms mark, which excludes the new Dangbei from the "Gaming" qualification.
Overscan, gray border and luminous halo :
The overscan test pattern displays all its attributes, ensuring that all elements of the source image are correctly displayed by the projector. Two distracting elements, however, spoil the viewer's pleasure: the first is the infamous 2 cm wide gray border surrounding the "useful" image, and the second, more annoying, is the presence of a circular halo that extends well beyond the image rectangle, as you can see in the shot below.
Uniformity :
When we measure color distribution over the entire image, the results are much better. In fact, in the 15 measurement zones, deltaE deviations remain below 1 in 8 of them, a very good result.
Colorimetry :
With 86.3% of the DCI-P3 color space, the benefits of the LED light source are noteworthy, but alongside this we have to live with an image that is too cold and impossible to calibrate due to the Dangbei's limited setting options. You have to configure the projector in user mode with warm color temperature selection and dark Gamma to obtain 7806K with a deltaE deviation that remains too high at 17.14 and an average Gamma of 2.2. In short, e is really not great for those who appreciate well-tuned colors. (click on the right to display the full image).
Contrast and brightness :
Jeti probe facing the screen, I measure a Full On Off (FOFO) contrast of 450:1 and an Ansi contrast of 154:1.
With the measurement probe facing the projector, native contrast remains limited to around 400:1, which translates into blacks with no depth, tending towards gray.
The Neo's reduced brightness means you'll have to use it with small screen bases (1m92 max for SDR sources and 1m51 for HDR/HLG programs). In these conditions, the new Dangbei should only be considered as a spotlight.
There's no need to dwell too much on this part, as I have to confess that I wasn't at all enthusiastic about the image delivered by the Neo.
Let's just say that the only notable element to be credited to is its image precision. For everything else, it's blithely outdone by competing projectors such as the Fengmi S5 and its laser, a small device capable of illuminating much larger SDR and HDR image sizes than the rikiki allowed by the Dangbei.
At the end of this test with its measurements, it would not be serious to recommend the acquisition of the new Dangbei Neo. Indeed, Netflix's official support alone cannot justify a price tag of €699 (or even €629 with the discount), while the competition is lining up the excellent Fengmi S5 projector, a laser at €550, which offers a far more convincing SDR and HDR image and, above all, power making it capable of working on large image bases, which the little Neo really can't claim to do properly.
Dangbei designers, we've appreciated your Mars Pro 4K model, and its owners have given it good feedback, but now, even if it's the mini category that you're aiming for, you'll have to go back to the drawing board if you hope to convince lovers of great home pictures with this... retro Neo.
I enjoyed :
- Surprisingly precise images,.
- Netflix integral directly from the projector (if you have a subscription, of course),
- The integrated sound system is correct.
I regret :
- Operating noise,
- Low contrast,
- The colorimetry is too cold and impossible to correct, due to the absence of appropriate adjustment options,
- The judder,
- The parasitic light halo outside the image frame,
- An interface to review,
- A media player that doesn't like 4K HDR sources,
- A certain amount of power consumption for so few lumens delivered.
9 Commentaire(s)
Merci pour ce test. Décevant en effet…
Merci pour ce test, décevant…😕
Et en plus sous linux…😤😤
Dany
Que ce soit sous linux, ce n’est pas grave vu que tout est sous linux. Android tourne sur un noyau linux, la freebox tourne sous linux, beaucoup de systèmes home cinéma aussi. Ce qui est décevant c’est que l’interface soit aussi buggée et pauvre alors qu’il y a mieux et moins cher sur le marché…
Pour installer des applications sous linux c’est moins évident.. 🤔
Dany
Merci Greg pour ce test. C’est très décevant au vu de ce qu’ils avaient pu produire…
Merci pour ce test !
Du coup grand écart entre le Mars Pro 4k et le Néo. Et qu’en est-il du Dangbei Mars, qui se positionne entre les deux en terme de prix, et qui semble avoir des caractéristiques intéressantes. Est-ce qu’un test est prévu ?
Désolé, j’ai rien dit…