Prévu pour juin 2024, c'est finalement avec presque deux mois de retard que le nouveau projecteur mono-laser à ultra courte focale de Formovie, l'Edge, a débarqué en catimini dans ma salle de tests. La notion de nouveauté doit être nuancée, car il s'agit de l'adaptation européenne du Cinéma 3, déjà en test sur ce blog. Les derniers projecteurs Formovie ayant ébloui mes rétines (Theater et X5), j'étais impatient de découvrir les performances de cette déclinaison Google TV. Je dois avouer en ressortir quelque peu déçu. Je vais vous expliquer pourquoi dans ce nouveau banc d'essai exclusif de cet appareil.
Dans la gamme de projecteurs à ultra courte focale de Formovie, l'Edge se positionne comme une version d'appel, un produit moins exclusif que le Theater. Ici, la source lumineuse est une combinaison mono-laser avec une roue au phosphore, et non un triple laser.
Cette référence est labellisée 4K HDR10 grâce à une puce DMD 0,47 qui diffuse, en plusieurs fois et de manière extrêmement rapide, tous les éléments d'une image Ultra Haute Définition (UHD) à partir d'une résolution native de 1920 lignes par 1080 points. Ce n'est pas de la 4K native, mais l'illusion visuelle est bien présente.
Sa puissance lumineuse maximale est annoncée à 1800 lumens ISO avec un contraste natif de 3000:1. Le bloc optique offre un rapport de projection à ultra courte distance de 0,23:1.
Il doit couvrir 110 % de l'espace couleurs Rec.709, mais ne sera pas en mesure d'atteindre les références DCI-P3 et encore moins BT.2020 en raison de la nature de sa source lumineuse (laser bleu et roue au phosphore).
Station multimédia complète, il fonctionne sous une interface Google TV qui intègre tous les programmes de streaming français (Netflix, Prime, MyCanal, Molotov, etc.) et permet de charger des applications comme VLC, Kodi pour lire directement des fichiers médias sur support physique (clés USB, disque dur) ou à partir d'un réseau local connecté en filaire ou en Wi-Fi.
Un système sonore de 2x15W est présent sous la coque et achève cette courte présentation d'un appareil qui sera commercialisé le 10 septembre 2024 au tarif de 2199 €.
L’appareil testé nous a été envoyé par notre partenaire Banggood et vous pouvez l’acquérir avec le lien affilié ici à 1795€ avec le coupon de réduction : BGRA280 (attention il ne sera valable qu’à partir du 1er septembre)
La version asiatique Cinéma 3 était blanche, l'Edge est totalement sombre. Il offre une certaine élégance et trouvera aisément sa place dans une salle dédiée. Plus petit que le Theater, il mesure 456 mm de long pour 308 mm de profondeur et 91 mm de hauteur, avec un petit poids de 7 kg.
Le bloc optique est entièrement motorisé pour le focus, mais comme il ne dispose pas de zoom, c'est la position de l'appareil qui déterminera la grandeur de votre image.
Pour rehausser les pieds et le projecteur, deux petites molettes sont présentes sur ses côtés. À l'arrière, les prises disponibles sont toujours aussi riches : 3 HDMI 2.1 dont 1 eArc, deux prises USB, 1 LAN, 1 S/PDIF, 1 line out, complétées en interne par le Wi-Fi 6 et le Bluetooth 5.0.
La télécommande au format minimaliste, classique chez Formovie, s'enrichit toutefois d'une touche d'accès direct à Netflix, preuve du support officiel du chouchou mondial des chaînes de streaming légales.
À noter que l'Edge n'est pas compatible 3D pour les derniers irréductibles du format.
Si le Cinéma 3 était disponible en importation depuis la Chine, ses menus étaient traduits uniquement en anglais et la plupart des options intégrées réservées au marché asiatique. Ce n'est plus le cas avec l'Edge, et ses concepteurs ont fait le choix de piloter l'ensemble avec une interface Google TV, ce qui facilite l'installation de départ si vous avez un compte Google et permet d'avoir accès à des menus entièrement traduits en français et à toutes les applications locales (streaming, jeux, VOD, musique).
Le second apport d'importance est lié à des menus de réglages de l'image bien plus étoffés, qui permettent de sérieusement calibrer l'image grâce à un CMS (Color Management System) et une gestion des 3 dimensions du Gamut (teinte, saturation et luminosité), ainsi qu'à un réglage de l'échelle de gris sur 2 ou 11 points. 3 niveaux de Gamma sont présents, et plus intéressant, on a maintenant accès à une sélection d'espaces couleurs spécifiques (Rec.709, DCI P3, BT.2020, Adobe, etc.).
La gestion de puissance du laser est décomposée en 3 niveaux "Bureau, Standard et Nuit". Des options de contraste dynamique sont également présentes.
Les modes image proposés par l'usine sont « Standard, Couleurs vives, Sport, Film, Jeu et un mode utilisateur ». Ils sont également doublés en HDR à la détection d'un signal correspondant.
Le traitement vidéo interne intègre un mode d'interpolation d'images (3 niveaux) et pour les jeux une fonction ALLM, ainsi qu'une option de réduction du lag. Les prises HDMI peuvent être configurées selon vos besoins entre 1.4, 2.0 et 2.1.
Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :
J'effectue d'abord une mesure du bruit résiduel dans ma pièce de projection projecteur éteint ; celle-ci s'élève à 33,5 dB. À la même distance, je vérifie le niveau du bruit de refroidissement de l'Edge en fonctionnement, celui-ci s'élève alors à 37,1 dB, soit un surcroît de 3,6 dB. C'est beaucoup, et c'est surtout un désagréable buzz ou sifflement qui vient perturber le spectacle. C'est une déception, car le Cinéma 3 n'était pas touché par ce défaut sonore.
Je retrouve le sourire avec le rendu des haut-parleurs internes. Certes, ils ne sont pas estampillés Bower et Wilkins comme ceux du Formovie Theater, mais ils assurent une scène audio particulièrement convaincante, avec un son ample et précis.
Consommation électrique :
En rapportant la mesure de luminosité maximale de 1577 lumens (partie : contraste et luminosité plus bas), je ne peux pas dire que l'Edge soit un modèle d'efficience énergétique. Dans le mode « Bureau », il réclame 243,4 W, 215,3 W dans la sélection « Standard » et 145 W avec l'option « Nuit ». C'est beaucoup pour ce type d'appareil ; en comparaison, les modèles Hisense sont bien plus efficients.
Piqué et précision de l'image :
Quand on achète un projecteur DLP, on s'attend à bénéficier d'une image plus nette et plus précise que celle des modèles LCD/SXRD ou encore D-Ila. Pour cela, il faut adjoindre un bloc optique de qualité à la puce DMD. Ce n'est pas le cas de l'Edge dont l'image apparaît en retrait sur ce critère par rapport à celle du Cinéma 3. L'image apparaît plus douce, sans défaut notable certes, mais sans ce caractère de découpe au rasoir qui illustre le rendu des meilleurs DLP dans ce domaine.
Fluidité :
La puce DMD 0,47 sans interpolation d’images (MEMC) c’est le judder assuré. Heureusement, les concepteurs de l'Edge n’ont pas omis cette partie parmi les options. Elle fonctionne sur 3 niveaux d’intervention plus ou moins marqués « Low, Middle ou High ». Dès le mode « Low » activé, l’amélioration est notable mais avec de légers restes de judder. Il faut sélectionner « Middle ou High » pour obtenir une restitution parfaite du travelling.
Input lag :
Hors de l'option jeu, le niveau de lag est très élevé (124 ms de retard). Après passage dans le mode dédié, l'input lag est abaissé à 47,2 ms sur signal UHD à 60 Hz. C'est juste en dessous de la barre fatidique des 50 ms que j'ai fixée pour attribuer la qualification Gaming à un projecteur, mais ce n'est pas aussi bien que les nouvelles puces DMD 0,47 qui atteignent 18 ms.
Speckle laser :
Pas de problème de ce côté-là : la roue au phosphore par laquelle transite le laser bleu joue le rôle d’un filtre protecteur, déjouant toutes les velléités des tavelures de venir pointer le bout de son nez dans votre film ou série favorite.
Overscan et cadre gris lumineux de la puce 0,47 :
L’affichage d’une mire d’overscan/cropping permet de s’assurer que le traitement vidéo n’applique pas une coupure abrupte des bords de l’image, rognant une partie de celle-ci. L'overscan est désactivé par défaut. C’est encore une fois le cas ici où 100 % de l’image utile se retrouvent à l'écran.
Le très bon contraste natif aide à absorber la barre grise d'une largeur de 2 cm des projecteurs DMD 0,47. Là, pour le coup, il faut bien la chercher, et vous aurez compris qu’elle n’est en rien perturbante.
Colorimétrie et Gamma :
L'Edge est un projecteur laser, donc il implique la mise en œuvre d'un profil réalisé par un spectrophotomètre de référence (Jeti 1501 Hi Res) au profit de mon colorimètre Klein K10A avant toutes prises de mesures. Avant de faire cela, le calibreur sérieux doit faire tourner ses sondes et le projecteur une trentaine de minutes au minimum. Une fois ces vérifications terminées, voici le profil réalisé :
En vérifiant l'amplitude de l'espace couleurs, il est aisé d'appréhender les limitations d'un projecteur mono-laser/roue au phosphore face à un triple laser. Avec l'Edge, nous sommes limités à 59,78 % du BT.2020 et 78,63 % du DCI P3. C'est mieux qu'un projecteur à lampe, mais vous n'obtiendrez pas l'effet visuel produit par les couleurs d'un Formovie Theater avec l'Edge.
Quant à la précision des couleurs en sortie de boîte, c'est toujours aussi mauvais et bleu. Seul le mode film arrive à limiter la casse avec une température de couleurs de 7683K, un écart deltaE de 4,08 ainsi qu'un Gamma à 2,1.
Heureusement, les options de réglages de l'image sont pleinement opérationnelles et me permettent de ramener la température de couleurs à 6526K et de réduire le niveau d'erreur sur l'échelle de gris à 0,5. Mon intervention sur les options de contraste et de luminosité produit un Gamma cible parfait de 2,2 (pour l'échelle de gris, avec de telles mesures, je touche aussi à la perfection).
Pour le Color Checker, le niveau d'erreur moyen est ramené à 2,5 mais avec des pointes sur les 100 % à 11,7, mais là, je suis limité par les capacités du projecteur. Il faut aussi souligner que je partais de très loin avec un deltaE moyen à 12,6 ! et un maximum à 29,6 ! Honnêtement, Formovie, faites un effort, c'est une horreur à ce niveau pour l'utilisateur qui n'a pas les moyens de faire appel à un calibreur professionnel !
Gestion HDR :
Le titre est trompeur car le Formovie Edge ne propose aucune « gestion » réelle des sources HDR, ni DTM, ni de réglage séparé pour l' EOTF. D'ailleurs, dès la fourniture d'extraits de la scène des chevaux à 600 nits sur Spear and Munsil, le clipping des blancs apparaît. Curieusement, avec le lecteur médias interne, il n'y a aucun souci, et le mapping HDR est plutôt bon et automatisé avec Kodi. Ce n'est pas le cas en revanche sur sources HDMI.
Luminosité et contraste :
L'Edge est globalement moins lumineux que le Cinema 3, mais il convient de préciser que les 4 modes de gestion de la puissance laser du modèle chinois ont été réduits à 3 sur la version européenne, donc la comparaison n'est pas pertinente. Si le constructeur annonce 1800 lumens maximum, je ne relève que 1577 lumens et avec une température de couleurs trop frappée par les erreurs deltaE.
Après calibrage, il reste 1010 lumens dans le mode de puissance standard, ce qui rend l'Edge capable de projeter une image SDR de 3,23 m de base en conservant une luminance de 16 fL et HDR de 2,53 m de base avec 26 fL.
Le contraste natif de 3000:1 est atteint, voire dépassé dans certaines configurations. Le contraste dynamique, lui, n'apporte aucune variation à mes mesures. Toutefois, comme pour la luminosité, le calibrage et l'obtention de couleurs justes impacteront le contraste séquentiel, avec 2221:1 restants. Le niveau de noir est très bon dans toutes les configurations puisqu'il atteint 0,047 cd/m².
Au final, c'est toujours l'œil qui décide, et avec le Formovie Edge, j'ai voulu mettre à l'épreuve ses capacités en utilisant quelques extraits bien choisis. Quoi de mieux que de plonger directement dans des scènes à la fois intenses et riches en détails pour voir ce que ce projecteur a réellement à offrir ? J'ai donc opté pour quelques séquences visuelles marquantes issues de productions connues pour leur exigence en matière de qualité d'image.
Mon premier test s'est déroulé sur Netflix, avec The Crown, saison 4, précisément juste avant le mariage de Lady Diana et du prince de Galles. Charles s'apprête à prendre l'avion sous une pluie battante. Cette scène est une parfaite démonstration des capacités du Formovie Edge en matière de contraste natif. Sous la pluie, les détails ne se noient pas dans le flou, et malgré la difficulté inhérente aux scènes sombres, j'ai pu observer un excellent équilibre entre les éléments lumineux, tels que les reflets sur la carrosserie des voitures ou les rares éclairages de fond, et les parties plus obscures.
Le contraste est remarquable : les textures de la pluie, les vêtements sombres de Charles, ainsi que les arrière-plans souvent sous-exposés, conservent une clarté et une précision visuelle très appréciables. Il n’y a pas cette sensation désagréable que certaines scènes sombrent dans une bouillie de noirs indiscernables. Au contraire, le projecteur gère chaque niveau de détail avec une aisance surprenante, permettant de ne rien manquer de l’intensité dramatique de la scène.
Dans un registre plus nuancé, j'ai ensuite observé de près les passages avec Diana, notamment ceux où elle est assaillie par les photographes après la demande en mariage du prince de Galles. Ces scènes regorgent de subtilités visuelles, notamment dans la restitution des tons chair et des blancs, et le Formovie Edge m'a impressionné par sa fidélité. Les carnations de Diana sont rendues avec justesse, sans virer vers des teintes trop saturées ou artificielles. Quant à ses vêtements, surtout les blancs, ils ne deviennent jamais trop éblouissants ni délavés, mais conservent une texture et une définition qui mettent en valeur les détails du tissu.
J'ai bien sûr testé les capacités du Formovie Edge dans le domaine du HDR, un autre point souvent délicat pour les projecteurs. Pour cela, j'ai choisi deux films connus pour leur richesse visuelle et leurs scènes spectaculaires : Gladiator et James Bond : Spectre.
Le premier extrait de Gladiator est tiré de la célèbre scène d'ouverture, où les légions romaines s'affrontent dans une forêt embrumée. Le projecteur a révélé une gestion du HDR impressionnante : les flammes, les reflets métalliques des armures et les explosions se détachent parfaitement sur des arrière-plans sombres sans perdre en intensité. Ce qui m'a marqué, c'est la capacité du projecteur à bien gérer le mapping des différents niveaux d'encodage HDR, lorsque ces scènes sont diffusées via le lecteur médias intégré. L’équilibre des contrastes et la profondeur des noirs ont permis de conserver toute la tension dramatique de la scène sans sacrifier la lisibilité des détails.
Ensuite, avec Spectre, j'ai sélectionné une scène riche en dynamisme visuel et en effets de lumière : celle de la fête des morts au Mexique. Les couleurs vibrantes des costumes et des masques, les jeux d'ombre et de lumière dans les rues bondées ont été très bien restitués, avec une réelle profondeur. Même dans les scènes plus complexes, où la luminosité change brusquement, le Formovie Edge s'en sort haut la main. Le projecteur ne semble jamais être en difficulté, et la gestion HDR reste homogène, notamment lorsque les scènes incluent des reflets intenses ou des contrastes violents.
Je l'avais annoncé dès le départ, je ressors déçu de mon test du Formovie Edge. Si l'adaptation au marché local et le support direct des principales chaînes de streaming sont appréciables, je trouve qu'au global, les performances sont en retrait face au Cinéma 3. Je suis gêné principalement par le faible rendement lumineux et par une image trop douce pour un DLP.
Reste en faveur de l'Edge de nouvelles et complètes capacités de calibrage, mais à 2199 €, ça fait mince, d'autant qu'en face il y a l'Hisense PL1 à moins de 1600 €. Bref, je pense que cela va être très compliqué pour l'Edge de trouver sa place dans le contexte très concurrentiel de cette fin d'année, et encore une fois, je dois vous faire part de ma déception. Vous l'aurez compris, pas d'Award pour l'Edge.
J'ai apprécié :
Je regrette (trop de choses !) :
Scheduled for June 2024, the new ultra-short throw mono-laser projector from Formovie, the Edge, finally arrived in my test room almost two months late and rather quietly. The notion of novelty should be nuanced because it is the European adaptation of the Cinema 3, which has already been tested on this blog. The latest Formovie projectors have dazzled my eyes (Theater and X5), so I was eager to discover the performance of this Google TV variant. I must admit, I was somewhat disappointed. Let me explain why in this exclusive review of the device.
In Formovie's range of ultra-short throw projectors, the Edge positions itself as an entry-level version, a less exclusive product than the Theater. Here, the light source is a mono-laser combined with a phosphor wheel, not a triple laser.
This model is labeled 4K HDR10 using a 0.47 DMD chip that displays all the elements of an Ultra High Definition (UHD) image by shifting and rapidly projecting them multiple times from a native resolution of 1920 lines by 1080 pixels. It is not native 4K, but the visual illusion is indeed there.
Its maximum light output is advertised at 1800 lumens ISO with a native contrast ratio of 3000:1. The optical block offers an ultra-short throw projection ratio of 0.23:1.
It should cover 110% of the Rec.709 color space but will not be able to reach DCI-P3 and even less BT.2020 standards due to the nature of its light source (blue laser and phosphor wheel).
As a complete multimedia station, it operates under a Google TV interface that includes all French streaming programs (Netflix, Prime, MyCanal, Molotov, etc.) and allows loading applications like VLC and Kodi to directly play media files from physical storage (USB keys, hard drives) or from a local network connected via Ethernet or Wi-Fi.
A 2x15W sound system is built into the device, completing this brief presentation of a product that will be marketed on September 10, 2024, at a price of €2,199.
The Formovie Edge reviewed in this article was sending to us from our online partner Banggood and you can order it for 1794€ with the coupon code BGRA280 (only from the 1th of september)
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The Asian version, Cinema 3, was white, but the Edge is entirely dark. It offers a certain elegance and will easily find its place in a dedicated room. Smaller than the Theater, it measures 456 mm in length, 308 mm in depth, and 91 mm in height, all with a lightweight of 7 kg.
The optical block is fully motorized for focus, but since it lacks a zoom, the position of the device will determine the size of your image.
To raise the feet and the projector, two small knobs are present on its sides. At the rear, the available ports are as rich as ever: 3 HDMI 2.1, including 1 eArc, two USB ports, 1 LAN, 1 S/PDIF, and 1 line out, complemented internally by Wi-Fi 6 and Bluetooth 5.0.
The remote control, in the minimalist format typical of Formovie, has been enhanced with a direct access button to Netflix, evidence of the official support for the world’s favorite legal streaming channel.
It is worth noting that the Edge is not 3D compatible for the last holdouts of the format.
While the Cinema 3 was available as an import from China, its menus were only translated into English, and most integrated options were reserved for the Asian market. This is no longer the case with the Edge, and its designers have chosen to manage the entire system with a Google TV interface, making the initial setup easier if you have a Google account and providing access to fully translated French menus and all local applications (streaming, games, VOD, music).
The second major improvement is the more extensive image adjustment menus, allowing for serious image calibration thanks to a CMS (Color Management System) and management of the three dimensions of the Gamut (hue, saturation, and brightness), along with grayscale adjustment on 2 or 11 points. Three Gamma levels are present, and more interestingly, there is now access to a specific color space selection (Rec.709, DCI P3, BT.2020, Adobe, etc.).
The laser power management is divided into three levels (Office, Standard, and Night). Dynamic contrast options are also available.
The factory image modes offered are "Standard, Vivid Colors, Sports, Film, Game, and a User mode." They are also doubled in HDR upon detecting a corresponding signal.
The internal video processing includes an image interpolation mode (three levels), and for gaming, an ALLM function and lag reduction option. The HDMI ports can be configured according to your needs, between 1.4, 2.0, and 2.1.
Operating Noise and Quality of the Built-in Sound System :
I first take a measurement of the residual noise in my projection room with the projector turned off, which is 33.5 dB. At the same distance, I check the cooling noise level of the Edge in operation, which rises to 37.1 dB, an increase of 3.6 dB. That’s quite a lot, and it’s mainly an unpleasant buzz or whistle that disrupts the experience. This is a disappointment because the Cinema 3 was not affected by this sound issue.
I regained my smile with the performance of the built-in speakers. Certainly, they are not branded Bower and Wilkins like those of the Formovie Theater, but they provide a particularly convincing audio scene, with a wide and precise sound.
Power Consumption :
Considering the maximum brightness measurement of 1577 lumens (section: contrast and brightness lower), I cannot say that the Edge is an energy-efficient model. In "Office" mode, it requires 243.4 W, 215.3 W in "Standard" mode, and 145 W with the "Night" option. That's a lot for this type of device; in comparison, Hisense models are much more efficient.
Sharpness and Image Precision :
When you buy a DLP projector, you expect a sharper and more precise image than that of LCD/SXRD or D-Ila models. To achieve this, a quality optical block must be added to the DMD chip. This is not the case with the Edge, whose image appears softer and less sharp than the Cinema 3. The image appears smoother, with no notable flaws, but lacking the razor-sharp edge that characterizes the best DLPs in this area.
Motion Smoothing :
The 0.47 DMD chip without motion interpolation (MEMC) ensures judder. Fortunately, the Edge's designers did not omit this feature from the options. It operates on three levels of intervention, more or less marked: "Low, Middle, or High." As soon as the "Low" mode is activated, the improvement is noticeable but with slight judder remaining. You need to select "Middle or High" to achieve perfect smoothness during panning shots.
Input Lag :
Outside of game mode, the lag level is very high (124 ms delay). After switching to the dedicated mode, the input lag is reduced to 47.2 ms on UHD signal at 60 Hz. This is just below the critical 50 ms threshold I have set for a projector to earn the Gaming qualification, but it is not as good as the new 0.47 DMD chips, which reach 18 ms.
Laser Speckle :
No problems in this regard: the phosphor wheel through which the blue laser passes acts as a protective filter, thwarting any speckle attempts from interfering with your favorite movie or series.
Overscan and Bright Gray Frame of the 0.47 Chip :
Displaying an overscan/cropping test pattern ensures that the video processing does not abruptly cut off the edges of the image, cropping part of it. The overscan is disabled by default. This is once again the case here, where 100% of the useful image is displayed on the screen.
The excellent native contrast helps absorb the 2 cm wide gray bar typical of 0.47 DMD projectors. Here, it is barely noticeable, and as you would have guessed, it is not disturbing.
Colorimetry and Gamma :
The Edge is a laser projector, so it requires implementing a profile created by a reference spectrophotometer (Jeti 1501 Hi Res) in conjunction with my Klein K10A colorimeter for all measurements. Before doing this, a serious calibrator must let the sensors and the projector run for at least 30 minutes. Once these checks are completed, here is the resulting profile.
By checking the amplitude of the color space, it is easy to understand the limitations of a mono-laser/phosphor wheel projector compared to a triple-laser one. With the Edge, we are limited to 59.78% of BT.2020 and 78.63% of DCI P3. It's better than a lamp projector, but you won’t achieve the visual effect produced by the colors of a Formovie Theater with the Edge.
As for color accuracy out of the box, it’s still as poor and blue-tinted. Only the film mode manages to minimize the damage with a color temperature of 7683K, a deltaE deviation of 4.08, and a Gamma of 2.1.
Fortunately, the image adjustment options are fully functional, allowing me to bring the color temperature down to 6526K and reduce the grayscale error level to 0.5. My adjustments to the contrast and brightness settings produced a perfect target Gamma of 2.2 (for grayscale with such measurements, I’m also reaching perfection).
For the color checker, the average error level is reduced to 2.5 but with peaks at 11.7 for 100%, but here, I am limited by the projector's capabilities. It should also be noted that I started from a very high deltaE average of 12.6! and a maximum of 29.6 for the color checker! Honestly, Formovie, please make an effort; it’s terrible at this level for a user who doesn't have the means to hire a professional calibrator!
HDR Management :
The title is misleading because the Formovie Edge does not offer any real "management" of HDR sources, neither DTM nor separate EOTF management. Moreover, as soon as 600 nits horse scene clips from Spear and Munsil are provided, white clipping appears. Strangely enough, with the internal media player, there is no issue, and the HDR mapping is rather good and automated with Kodi. This is not the case, however, with HDMI sources.
Brightness and Contrast :
The Edge is generally less bright than the Cinema 3, but it is worth noting that the four laser power management modes of the Chinese model have been reduced to three on the European version, so the comparison is not relevant. While the manufacturer claims 1800 lumens maximum, I only measure 1577 lumens, and with a color temperature too affected by deltaE errors.
After calibration, 1010 lumens remain in the standard power mode, making the Edge capable of projecting an SDR image with a 3.23 m base while maintaining 16 fL brightness, and HDR with a 2.53 m base with 26 fL.
The native contrast of 3000:1 is achieved and even exceeded in certain configurations. Dynamic contrast brings no variation to my measurements. However, as with brightness, calibration and accurate color rendering will impact the sequential contrast, leaving 2221:1. The black level is very good in all configurations, reaching 0.047 cd/m².
In the end, the eye is always the final judge, and with the Formovie Edge, I wanted to put its capabilities to the test using carefully chosen clips. What better way to dive straight into intense, detail-rich scenes to see what this projector really has to offer? So I opted for a few striking visual sequences from productions known for their demanding image quality.
My first test took place on Netflix with The Crown, season 4, specifically just before the wedding of Lady Diana and Prince Charles. Charles is about to board a plane in pouring rain. This scene is a perfect demonstration of the Formovie Edge’s native contrast capabilities. In the rain, the details do not get lost in blur, and despite the inherent difficulty of dark scenes, I could observe an excellent balance between bright elements, such as the reflections on car bodies or the occasional background lights, and the darker parts.
The contrast is remarkable: the textures of the rain, Charles’s dark clothing, and the often underexposed backgrounds retain clarity and visual precision. There is none of that unpleasant sensation where some scenes sink into an indistinguishable black mess. On the contrary, the projector handles each level of detail with surprising ease, allowing nothing to be missed of the scene's dramatic intensity.
In a more nuanced register, I then closely examined the scenes with Diana, particularly those where she is hounded by photographers after Prince Charles's marriage proposal. These scenes are full of visual subtleties, especially in the reproduction of skin tones and whites, and the Formovie Edge impressed me with its accuracy. Diana's skin tones are rendered faithfully, without veering into overly saturated or artificial hues. As for her clothing, especially the whites, they never become too glaring or washed out, but retain a texture and definition that highlight fabric details.
Of course, I tested the Formovie Edge’s capabilities in the HDR domain, another often challenging area for projectors. To do this, I chose two films known for their visual richness and spectacular scenes: Gladiator and James Bond: Spectre.
The first clip from Gladiator is taken from the famous opening scene where Roman legions battle in a foggy forest. The projector revealed impressive HDR management: flames, metallic armor reflections, and explosions stand out perfectly against dark backgrounds without losing intensity. What struck me was the projector's ability to properly manage the mapping of different HDR encoding levels when these scenes were played through the built-in media player. The contrast balance and black depth preserved all the scene's dramatic tension without sacrificing detail clarity.
Then, with Spectre, I selected a visually dynamic and light-effect-rich scene: the Day of the Dead celebration in Mexico. The vibrant colors of the costumes and masks, the play of light and shadow in the crowded streets were all well rendered, with real depth. Even in more complex scenes where brightness changes abruptly, the Formovie Edge performs excellently. The projector never seems to struggle, and HDR management remains consistent, particularly when scenes include intense reflections or stark contrasts.
I had mentioned it at the outset; I am disappointed with my test of the Formovie Edge. While the adaptation to the local market and direct support for the main streaming channels are appreciated, overall, I find the performance lacking compared to the Cinema 3. I am mainly troubled by the low light output and an image that is too soft for a DLP.
The Edge does offer new and comprehensive calibration capabilities, but at €2,199, it seems rather slim, especially when facing the Hisense PL1 at under €1,600. In short, I think it will be very difficult for the Edge to find its place in the highly competitive market at the end of the year, and once again, I must express my disappointment. As you can guess, no award for the Edge.
What I liked :
What I regret (too many things!) :
12 Commentaire(s)
Merci Grégory pour ce test, bonne journée 😉
Merci Gregory pour ce test objectif. C’est exactement pour cela qu’on t’aime 😉 (enfin qu’on aime tes tests, tu as compris hein ? :p ).
On peut l’acheter où ?
Bonjour Grégory
J’ai du mal à suivre. Tu indiques dans Avis subjectif : “Le projecteur a révélé une gestion du HDR impressionnante ” ou bien encore “la capacité du projecteur à bien gérer le mapping des différents niveaux d’encodage HDR”….Mais en conclusion tu notes ” Une gestion HDR inexistante”.
Est ce un bug ?
Bien à toi et merci encore pour ton site inégalé en langue francaise
Il y a 2 facettes HDR : la lecture avec Kodi (très bien) et sur prise HDMI (pas terrible du tout).
Oups en effet je suis démasqué, je n’avais pas tous lu en détail , tu l’indiques plus haut 🙂
Peut être un rappel en préambule de ton Avis Subjectif ?
Bravo encore pour ton travail impartial et le service rendu à tous les amateurs de projection à domicile
J’ai ajouté la distinction en fin de test.
Bonjour Grégory,
Merci pour ce test que j’avais hâte de lire. J’espérais que le Cinéma Edge soit à la hauteur de ces prédécesseurs en global version.. mais il ne le semble pas. Il faudrait donc plutôt s’orienter sur un cinéma 2 ou 3 avec un stick 4k ? C’est dommage, je n’en trouve plus en stock chez nothing 🙁
Le Formovie theater reste un bien meilleur choix.
Il est hors d’atteinte pour moi. Je vais chercher peut-être pour un T1. Sinon un cinéma 2 ou 3 plus accessible. Cela reste des bons projecteurs en rapport qualité prix ?
L’Hisense PL1 est très bien.
Merci Greg !