Test XGIMI HORIZON ULTRA

La série Horizon du constructeur chinois Xgimi s'enrichit d'une nouvelle référence. Après une version Full HD (Horizon) et à émulation 4K (Horizon Pro), le dernier rejeton arrive dans une robe un peu différente de celle de ses prédécesseurs mais surtout avec plusieurs innovations : le support des métadonnées dynamiques Dolby Vision, la présence d'une source lumineuse hybride LED laser dont je m'étais déjà fait l'écho sur le blog et enfin un bloc optique motorisé avec focus et zoom. A l'instant de la publication de test, l'Horizon Ultra est officiellement lancé sur le stand de la marque au sein du salon IFA 2023, le 1er septembre 2023, à 09H00. Pour vous éviter un coûteux déplacement sur place, je vous propose de vous dévoiler en exclusivité ses performances dans ce nouveau banc d'essai.

De quoi s'agit-il ?

L'Horizon Ultra qui fait partie des modèles à focale classique (donc à placer loin de l'écran) offre un rapport de projection compris entre 1,2:1 -1,5:1.

Pour le reste, nous sommes en territoire connu. Le format cubique et compact de l'appareil sert à contenir une puce DMD 0,47 avec émulation 4K par traitement XPR (x4). Le nouveau venu est bien entendu compatible HDR avec les sources HDR10 et, HLG. Bonne nouvelle pour les amoureux de la 3D, il dispose de cette option avec des lunettes DLP-Link à acquérir en supplément.

Il est également question d'une couverture de 95,5 % de l'espace colorimétrique DCI-P3 et d'un système audio intégré développé par Harman Kardon, avec une puissance de 12 W x 2 et la possibilité de lire des pistes en Dolby Atmos et DTS-HD.

L' Horizon Ultra est un projecteur tout en un donc avec des fonctions Smart TV basées sur Android TV 11 avec 2 Go de RAM et 32 Go de mémoire interne. Comme sur tous les produits Android TV, les fonctions Google Assistant et Chromecast peuvent être exploitées. La connectivité comprend deux entrées HDMI 2.0 dont 1 eArc, 2 prises USB-A 2.0, une sortie numérique optique, le Wi-Fi Dual-Band et le Bluetooth 5.2 ainsi qu'un un port Ethernet.

La luminosité maximum doit atteindre 2300 lumens avec une stabilité de la colorimétrie et une excellente longévité (durée de vie de 25 000 heures).

A noter que l'Horizon Ultra est déjà disponible dans une version adaptée au marché asiatique mais le projecteur que je teste aujourd'hui est entièrement dédié aux marchés européens et Nord-américain.

L'Ultra devrait être disponible en France dès la mi-septembre 2023 au prix public indicatif de 1899€.

Focus sur la source lumineuse Laser LED

Auparavant, les projecteurs s'appuyaient sur l'une ou l'autre source lumineuse, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. L'idée de combiner les deux dans ce nouveau système Dual Light est d'utiliser les forces de l'une pour contrer les faiblesses de l'autre, afin d'obtenir une nouvelle technologie d'affichage capable d'offrir une luminosité élevée, un Gamut large et une grande précision des couleurs sans défauts visuels.

Le premier problème rencontré par les concepteurs de ce système est que les sources lumineuses LED et laser ne sont pas aisément compatibles l'une avec l'autre. La première bénéficie d'une lumière avec une longueur d'onde très large, tandis que la seconde présente une longueur d'onde très étroite. Pour contourner ce problème, l'équipe de développement de la marque a mis au point une diode LED de couleur qui s'aligne sur la longueur d'onde de la source laser, ainsi qu'un laser à longueur d'onde spéciale.

La seconde problématique était d'arriver à mettre ceci en place dans le système optique mécanique de l'entreprise, le résultat étant une nouvelle conception de chemin optique hybride LED-laser à cinq canaux (comme vous pouvez le découvrir dans l'image ci-dessous). Ceci a été rendu possible grâce à l'arrangement ingénieux de la position de la source lumineuse et à la recombinaison des matériaux optiques, la combinaison parfaite des deux sources lumineuses a pu être réalisée.

Tout cela aboutit au système Dual Light présent dans l'Horizon Ultra. A noter qu'en comparaison de la solution ALPD récemment dévoilé, Xgimi n'utilise qu'un bloc laser associé à trois LED, la solution d'Appotronics rassemble trois diodes laser Rouge Vert et Bleu avec leurs équivalentes LED.

Tour physique

Si l'Ultra partage l’appellation « Horizon », sa forme diffère de celle de ses prédécesseurs. Les cubes gris laissent place à une livrée blanche/beige avec le panneau de protection motorisé de l'optique qui est recouvert d'un tissu gris. Ses dimensions sont de 26,5 cm (L) x 22,5 cm (l) x 17 cm (H) pour un poids de 5,2 kg.

Puisque nous sommes dans l'examen de la façade, le constructeur a eu la bonne idée d'équiper ce modèle d'un zoom optique. Jusqu'à présent, il était uniquement électronique et nous savons tous que ce genre d'artifice impacte négativement la précision et la résolution de l'image. L'Ultra bénéficie donc d'un rapport de projection de 1,2:1 -1,5:1.

Zoom et focus se pilotent électriquement à l'aide de la télécommande Bluetooth qui peut aussi commander vocalement l'appareil à l'aide de Google assistant.

L' Horizon Ultra est équipé d'un module ToF 3D, d'un module d'ajustement dynamique des couleurs, d'un module Iris dynamique et d'un module de zoom optique. En termes de fonctions de correction d'image, l'Ultra, grâce à son système propriétaire ISA 3.0, prend en charge l'autofocus et la correction automatique omnidirectionnelle du trapèze. Voici toutes les fonctions automatisées prises en compte par le dispositif ISA 3.0 : « réglage intelligent de l'alignement avec l'écran, évitement intelligent des obstacles, autofocus de netteté, correction de trapèze électronique et protection des yeux de l'utilisateur ». Un iris optique est positionné dans le chemin de lumière pour accroître le contraste.

Menus

L'interface globale fonctionne sous Androïd TV 11.0 avec un magasin d’applications dédié. Un lecteur médias est disponible directement pour les fichiers audio et vidéo mais si cela ne suffisait pas, vous pouvez toujours charger Kodi ou VLC.

Les modes images usine sont au nombre de 5 et ils sont décomposés de la manière suivante : "Film, télévision, football, jeu et un mode personnalisé ». Seul le mode « personnalisé » permet d'avoir accès à tous les paramètres de réglages. Les autres configurations limitent les interventions à l'activation des signaux HDR ou à l’interpolation d'images (bas, moyen ou haut) à l'exception du mode "jeu" qui lui ne dispose que d'un réglage « standard ou boost ».

Il est aussi possible d'avoir accès à des modes couleurs (ce sont, en fait, des réglages particuliers de l'échelle de gris qui sont déclinés suivant l'ordre suivant « cinéma, vif, clair, performances, personnalisé et précision élevée des couleurs ». Cette dernière option doit permettre, d'après le constructeur, d'arriver à des « écarts deltaE inférieurs à 1 ! ».

Note du rédacteur : Mais de quels écarts DeltaE est-il question ? Le Gamut ? L'échelle de gris ? Les tons chair ?

Pour calibrer l'image, on a le choix entre un Gamut large (DCI-P3) ou restreint (rec.709). L'échelle de gris peut être corrigée sur deux points « Gain et décalage ». Le sous-menu « correction des couleurs » est un Color Management System (CMS) qui permet d'intervenir sur les trois dimensions du Gamut (teinte, saturation et luminosité).

Trois configurations dédiées au support des sources à métadonnées dynamiques sont proposées « Bright, Dark ou personnalisé ». Les métadonnées statiques HDR10/HLG, elles, sont les parents pauvres de cet appareil, aucune gestion EOTF particulière n'est disponible. Le seul choix offert, c'est HDR « activé » ou « désactivé ».

Pour l'ajustement de la puissance lumineuse, deux paramètres existent. Un mode automatique baptisé « contraste dynamique » et le second, c'est celui du choix de la fermeture de l'iris sur une échelle de 1 (plus fermé) à 10 (totalement ouvert).

En préambule de la publication des mesures de la partie « verdict technique », je me dois de vous préciser qu'entre la date de réception de l'appareil et la publication du banc d'essai, une mise à jour conséquente m'a obligé à refaire toutes mes mesures. Le constructeur a été attentif à mes retours (ainsi qu’à ceux des autres testeurs) et continue à chercher à améliorer son dernier- né.

Verdict technique

Bruit de fonctionnement et qualité du système sonore intégré :

Les ingénieurs de la marque ont attaché un soin particulier à la discrétion de leur nouveau rejeton. Après la mesure du bruit ambiant présent dans ma salle de tests (33,9 dB), je relève des niveaux quasiment similaires entre l'iris positionné à 1 et à 10, soit respectivement 34,3 dB et 34,4 dB. Autant dire qu'il existe très peu de variation entre le projecteur éteint et allumé. L'Ultra peut donc prendre sa place dans la catégorie des diffuseurs frontaux les plus discrets.

La marque continue à faire confiance à Harman Kardon pour l'équipement sonore de ses appareils haut de gamme et c'est un excellent choix. Les 2 haut-parleurs de 2x12W assurent une reproduction de la scène sonore de vos films et séries avec une grande finesse (on regrette juste l'absence d'un caisson de basses). L'Ultra peut aussi être utilisé comme une enceinte Bluetooth (c'est d'ailleurs son usage au moment de la rédaction de ce test) avec ou sans image projetée.

Consommation électrique :

L'analyse de la consommation électrique m'a révélé quelques surprises. En positionnant l'Ultra avec l'iris à 10 (donc le plus lumineux), les besoins en électricité s'élèvent à 129,1W. En changeant l'iris sur 1, la consommation est augmentée à 199,1W alors qu'on s'attendrait à l'inverse. J'ai transmis ces résultats à Xgimi et j'attends leur réponse à ce sujet.

Précision de l'image et piqué :

L'Ultra bénéficie d'un bloc optique de grande qualité (High Light transmission Coated Lens) conçue pour la restitution d’une image 4K. Les différentes analyses de l'image, grâce à mes mires de mesures 4K, démontrent une très bonne tenue et uniformité sur toutes les parties de la diffusion (centre, bords et angles).

Malgré ces très bons résultats, le constructeur démontre encore une fois sa propension à en faire trop avec les réglages de netteté. Cette manière de procéder vise certainement à attirer l’œil mais elle génère des éléments absents de l'image originale, comme des caractères dédoublés ou des doubles lignes. J'ai été obligé de positionner la netteté à 0 pour arriver à faire disparaître les effets indésirables.

Je tiens à enfoncer le clou auprès des concepteurs chez Xgimi qui liront sûrement ce test après sa publication, votre bloc optique fait très bien le job sans qu’on ait besoin de surjouer avec le réglage de netteté.

Fluidité :

Contrairement au réglage de netteté, l'intervention et la prise en charge du judder par le dispositif d'interpolation d'images reste discrète. Elle est disponible pour les sources SDR et HDR. Je dois aussi reconnaître que même sans elle, les problèmes générés par la conversion de tous les signaux entrants en 60hz sont plus faiblement perceptibles que sur d'autres modèles.

Overscan et bordure grise de la puce DMD 0,47 :

La zone inactive de micro-miroirs qui est à l'origine de la bordure grise qui entoure l'image utile présente une largeur de 2 cm. C'est un classique avec cette puce DMD. Ce qui est également habituel, c'est l'absence de rognage des bords de l'image par le traitement vidéo interne au projecteur comme le démontre la mire d'overscan présente ci-dessous.

Speckle laser :

Le choix de l'architecture hybride Laser/LED s'avère pertinent dans la lutte contre les effets de tavelures laser (des centaines de petits points présents dans les parties les plus claires de l'image). L'Horizon Ultra n'est absolument pas concerné par ce défaut visuel.

Input lag :

Avec le mode jeu, que ce soit avec l'option boost ou standard, le retard à l'affichage reste cantonné à 35,1 ms avec un signal UHD à 60hz. C'est en-dessus des 50 ms, ce qui permet à l'Ultra de bénéficier de sa qualification « Gaming ».

Uniformité :

Sur les 15 secteurs d'analyse de l'image, les écarts deltaE avec la référence centrale sont limités à 4. Cette mesure confirme l'analyse de la précision d'images déjà effectuée.

Colorimétrie et Gamma :

Avec le Gamut DCI-P3, l'espace couleurs de ce Xgimi ne couvre pas totalement les références du cinéma numérique (94,9%). C'est meilleur que les projecteurs à lampe mais pas aussi bon que les modèles triple laser qui arrivent à atteindre et dépasser le rec.2020.

Sur ce segment d'analyse, on est plus proche du LED que du Laser.

Le constructeur met en avant une fidélité colorimétrique avec un deltaE de 1 dès la sortie de boîte. Ce qui m'ennuie avec ce genre d'argument publicitaire, c'est qu'on ne sait pas de quel deltaE on parle et avec quelles références (Gamut, échelle de gris, etc....).

J'ai effectué mes mesures SDR et HDR et je n'ai trouvé aucun résultat qui permettait d'obtenir un deltaE inférieur à 1 sans calibrage. Néanmoins il faut quand même dire que les couleurs sont plutôt bien ajustées dès la sortie de boîte en SDR mais il faut savoir avec quels paramètres.

J'ai obtenu de très bons résultats avec la version 1 du firmware avec une température de couleurs de 6553K, un écart deltaE de 2,09 et un Gamma un peu bas à 2,14 après avoir activé l'option « précision élevée des couleurs ». Hélas le passage en V2 a modifié cette situation et je n'ai pu reproduire ce résultat idéal. Il est surligné en bleu dans le tableau récapitulatif.

Avec la seconde version du firmware et en positionnant le mode couleurs en position « Film » (le plus juste), tous les modes images ont la même température de couleurs, la même puissance lumineuse et le même niveau de contraste (voir le tableau récapitulatif ci-dessus). Si l'échelle de gris est souvent proche de 6500K, les écarts deltaE tournent aux environs de 5/6. Ce n'est pas parfait mais avec ces résultats en sortie de boîte, il est possible de se passer d'un calibrage plus poussé.

J'ai néanmoins poussé l’Ultra dans ses retranchements en le calibrant avec le logiciel Calman en version professionnelle, mon colorimètre Klein 10A et un profil généré par mon spectrophotomètre Jeti 1501 Hi Res. J'ai réussi à abaisser les écarts deltaE en dessous de 1 (bravo Grégory et Xgimi !) avec un Gamma proche de la cible de 2.4 visée (2,34).

Ce projecteur est donc parfait pour tous les publics, ceux qui veulent pouvoir utiliser l'appareil sans passer des heures dans les réglages et les puristes qui recherchent un calibrage de niveau PVA (D65, Gamma 2.2 ou 2.4 suivant la pièce et écart deltaE inférieur à 2).

Gestion HDR :

Avec le premier firmware, les problèmes de mapping apparaissaient dès 600 nits, avec le second le projecteur positionne son niveau EOTF correctement pour les encodages de 600 à 1000 nits mais le clipping commence à apparaître à 2000 nits. Attention, le contraste dynamique doit être activé pour arriver à ces résultats.

Comme l'Ultra ne dispose pas de gestion dynamique des métadonnées HDR10, un peu de calibrage s'impose pour positionner correctement le niveau d'EOTF. Je ne communique plus mes valeurs post calibrage mais dans le cas d'espèce un petit surcroît de contraste aidera à améliorer la situation.

Gestion Dolby Vision :

La prise en charge des signaux Dolby Vision par l'Ultra est une bonne nouvelle pour l'utilisateur. En effet source et diffuseur travaillent de concert pour fournir le bon niveau de luminosité et de contraste. Cette gestion automatique promise par le support des métadonnées dynamiques est toutefois contredite par la présence de trois modes de fonctionnement « Dark, Bright et personnalisé ». Dans ma configuration, la sélection "Dark" (qui malgré sa dénomination est le plus lumineux) est celui qui m'apparaît le plus user friendly. Il est possible d'intervenir sur certains des paramètres dont celui de la colorimétrie dans le mode personnalisé.

Contraste et luminosité :

Si le constructeur communique aisément sur la puissance lumineuse, aucun chiffre n'est donné pour le contraste. Après mes premières mesures, j'ai rapidement compris pourquoi. Le contraste natif de l'Ultra avoisine celui des versions uniquement LED (Horizon et Horizon Pro). Avec 432:1 post calibrage, c'est une valeur très faible. Le contraste dynamique et l'iris ne seront pas d'un grand renfort. Le contraste Ansi à 104:1 achève de me convaincre que l'Ultra, malgré sa source lumineuse novatrice, ne fera pas mieux que ses prédécesseurs dans ce domaine pourtant primordial de l'image home cinéma.

Avec quelques petites astuces il est possible de légèrement accroître les relevés (activation de la détection de la luminosité de la pièce, abaissement du niveau d'iris) mais ce n'est pas une valeur native et au maximum je plafonne à 695:1 (dynamique).

La puissance lumineuse maximum atteint les 2190 lumens avec des couleurs utilisables mais après calibrage, j' arrive à conserver un excellent 1417 lumens, ce qui lui permet de diffuser une image HDR de 3m07 de base au format 16/9ème en conservant une luminance de 26 fL et jusqu'à 3m90 de base en SDR avec 16 fL. Il a de la pêche à revendre !

Avis subjectif

Le XGIMI Ultra pourrait être utilisé comme projecteur de référence au regard de la précision de ses couleurs. Si vous souhaitez pouvoir visionner un film ou une série avec une restitution fidèle des instructions données par le réalisateur à son directeur de la photographie, eh bien, vous trouverez dans l'Horizon Ultra un soldat dévoué à la cause de la justesse colorimétrique.

Autre point fort, que ce soit en SDR, HDR ou Dolby Vision, la précision de l'image est bluffante pour un appareil de ce gabarit. Le soin apporté par le constructeur (qui conçoit et fabrique ses modèles) à son bloc optique se retrouve à l'image.

La fluidité est également un critère de confort visuel, associée à l'absence totale de speckle laser et à une belle uniformité. L'image du Xgimi Ultra n'est jamais fatigante.

Je dois également préciser que la gestion des sources Dolby Vision est particulièrement performante , tout spécialement avec la sélection « Dark ».

Reste le sujet de la dynamique. La définition de ce critère, c'est le rapport entre le contraste et la luminosité. Pour que cela fonctionne, les deux se doivent d'être équilibrés. Dans le cas de l'Ultra, c'est la puissance lumineuse qui domine. Cette particularité permettra à ce modèle d'être un Cador pour toutes les scènes de jour, les émissions télévisées ou les films d'animation mais quand les passages sombres arriveront, comme les scènes dans les cales du dernier voyage du Demeter, eh bien, vous aurez beau jouer de la télécommande, de l'iris ou du contraste dynamique, le dernier Xgimi n'aura plus rien « d'Ultra ».

Conclusion

Les annonces du développement et du lancement de cette solution hybride LED/Laser ont généré beaucoup d'espoir chez les home cinéphiles. En effet l'un des rares points faibles qui subsistait chez Xgimi dans un tableau général plutôt flatteur, c'était l'amélioration du contraste. Hélas et triple fois hélas, le sursaut qualitatif attendu n'est pas au rendez-vous. L'Ultra n'est pas le seul à présenter cette caractéristique, la plupart des projecteurs DLP 0,47 à focale classique actuels, qu'ils soient à lampe, à LED, à laser ou maintenant aux deux LED/Laser, souffrent de cette faiblesse.

Je le rappelle, le contraste, c'est ce que l’œil humain perçoit en premier dans une image, c'est pour cela que ce paramètre est aussi important. Cela dit, l'Ultra présente quelques points forts et je tenais dans cette conclusion à souligner tout particulièrement le travail effectué en amont (en usine) sur les couleurs pour offrir à l'utilisateur un rendu qui ne nécessite pas un passage par la case calibrage. C'est assez rare pour que ce ne soit pas mis en avant et cette caractéristique ajoutée à la précision, à la fluidité et à la luminosité me conduisent à délivrer un Silver Award mondoprojos.fr au Xgimi Ultra. Il vise à encourager la marque dans ses efforts de développement et à gager qu'à l'avenir le même soin apporté aux couleurs, soit dévolu au renforcement du contraste natif.

J'ai apprécié :

• Le zoom optique et motorisé,
• La luminosité,
• La discrétion de fonctionnement,
• Le système sonore intégré,
• Les fonctions smart TV,
• Le piqué,
• La fluidité
• La colorimétrie,
• Le support Dolby Vision.

Je regrette :

- Le contraste.

TEST XGIMI HORIZON ULTRA

The Horizon series from Chinese manufacturer Xgimi is enriched by a new reference. After a Full
HD version (Horizon) and one with 4K emulation (Horizon Pro), the latest offspring arrives in a
slightly different guise to its predecessors, but above all with several innovations: support for Dolby
Vision dynamic metadata, the presence of a hybrid LED-laser light source, which I've already
mentioned on the blog, and finally a motorized optical unit with focus and zoom. At the time of
publication, the Horizon Ultra will be officially launched on the brand's stand at IFA 2023, on
September 1, 2023, at 09:00. To save you a costly trip to the show, I'm offering you an exclusive
look at its performance in this new test bench.

What's it all about ?

The Horizon Ultra, one of the classic focal length models (i.e. to be placed away from the screen),
offers a projection ratio of between 1.2:1 and 1.5:1. As for the rest, we're in familiar territory. The device's compact, cubic format houses a 0.47 DMD chip with 4K emulation via XPR processing (x4). The newcomer is, of course, HDR-compatible with HDR10 and HLG sources. Good news for 3D enthusiasts: this option is available with DLP-Link glasses, to be purchased separately.

We're also talking about 95.5% coverage of the DCI-P3 color space and an integrated audio system
developed by Harman Kardon, with 12 W x 2 power and the ability to play Dolby Atmos and DTS-
HD tracks.

The Horizon Ultra is an all-in-one projector with Smart TV functions based on Android TV 11, 2
GB RAM and 32 GB internal memory. As with all Android TV products, Google Assistant and
Chromecast functions can be exploited. Connectivity includes two HDMI 2.0 inputs, including 1
eArc, 2 USB-A 2.0 sockets, an optical digital output, Wi-Fi Dual-Band and Bluetooth 5.2, plus an
Ethernet port.

Maximum brightness should reach 2300 lumens, with colorimetric stability and excellent longevity
(25,000-hour service life).

The Horizon Ultra is already available in a version adapted to the Asian market, but the projector
I'm testing today is entirely dedicated to the European and North American markets.

The Xgimi Ultra will be sold at 1899€ in France.

Focus on the Laser LED light source

Previously, projectors relied on one or other light source, each with its own advantages and
disadvantages. The idea of combining the two in this new Dual Light system is to use the strengths
of one to counter the weaknesses of the other, to achieve a new display technology capable of
offering high brightness, wide Gamut and high color accuracy without visual defects.
The first problem faced by the designers of this system is that LED and laser light sources are not
easily compatible with each other. The former benefits from light with a very wide wavelength,
while the latter is a point light source with a very narrow wavelength. To get around this problem,
the XGIMI development team has created a colored LED diode that aligns with the wavelength of
the laser source, as well as a laser with a special wavelength.

The second challenge was to implement this in the company's mechanical optical system, the result
being a new five-channel LED-laser hybrid optical path design (as you can see in the image below).
This was made possible by the ingenious arrangement of the light source position and the
recombination of optical materials, enabling the perfect combination of the two light sources to be
achieved.

The result is the Dual Light system featured in the Horizon Ultra. Note that, compared with the
recently unveiled ALPD solution, Xgimi uses only one laser block associated with three LEDs,
while the Appotronics solution combines three Red-Green-Blue laser diodes with their LED
equivalents.

Physical tour

While the Ultra shares the "Horizon" name, its shape differs from that of its predecessors. The gray
cubes give way to a white/beige livery, with the motorized optics protection panel covered in gray
fabric. Its dimensions are 2 cm (L) x 22.5 cm (W) x 17 cm. (H) for a weight of 5.2 kg.

While we're on the subject of the front panel, the manufacturer had the good idea of equipping this
model with an optical zoom. Until now, this has been purely electronic, and we all know that this
kind of artifice has a negative impact on image precision and resolution. The Ultra therefore boasts a projection ratio of 1.2:1 -1.5:1. Zoom and focus are controlled electrically using the Bluetooth remote control, which can also voice-control the device using Google Assistant.

The Horizon Ultra is equipped with a 3D ToF module, a dynamic color adjustment module, a
dynamic iris module and an optical zoom module. In terms of image correction functions, the Ultra,
thanks to its proprietary ISA 3.0 system, supports autofocus and omnidirectional automatic
keystone correction. ISA 3.0's automated functions include "intelligent screen alignment adjustment, intelligent obstacle avoidance, sharp autofocus, electronic keystone correction and user eye protection". An optical iris is positioned in the light path to enhance contrast.

Menus

The overall interface runs on Android TV 11.0 with a dedicated application store. A media player is
available directly for audio and video files, but if that's not enough, you can always load Kodi or
VLC.

There are 5 factory image modes, broken down as follows: "Movie, TV, Football, Game and a
Custom mode". Only the "custom" mode a l l o w s y o u t o have access to all settings parameters. Other settings limit intervention to the activation of HDR signals or image interpolation (low, medium or high), with the exception of the "game" mode, which has only a "standard or boost" setting.

It is also possible to access color modes (these are, in fact, specific grayscale settings, in the
following order: cinema, vivid, clear, performance, customized and high color accuracy).
This "high color accuracy" option should, according to the manufacturer, make it possible to achieve
"deltaE differences of less than 1 ! Editor's note: But what DeltaE deviations are we talking about?
Gamut? Grayscale? Flesh tones ?

To calibrate the image, you can choose between a wide (DCI-P3) or restricted (rec.709) gamut. The
gray scale can be corrected at two points: Gain and Offset. The "color correction" sub-menu is a
Color Management System (CMS) that lets you intervene on the three Gamut dimensions (hue,
saturation and luminosity).
Three configurations are available to support sources with dynamic metadata
"Bright, Dark or Custom". Static HDR10/HLG metadata, on the other hand, is the poor relation of
this device, with no special EOTF management available. The only choice offered is HDR
"enabled" or "desabled".

There are two parameters for adjusting light output. The first is an automatic mode called "dynamic
contrast", and the second is the choice of iris closure on a scale from 1 (most closed) to 10 (fully
open).

As a preamble to the publication of the measurements in the "technical verdict" section, I must
point out that between the date of receipt of the device and the publication of the test bench, a
major update obliged me to redo all my measurements. The manufacturer has been attentive to my
feedback (and that of other testers) and continues to strive to improve its latest product.

Technical verdict

Operating noise and quality of integrated sound system :

The brand's engineers have paid particular attention to the discretion of their new offspring. After
measuring the ambient noise in my test room (33.9 dB), I found almost identical levels between the
iris positioned at 1 and 10, i.e. 34.3 dB and 34.4 dB respectively. In other words, there's very little
variation between the projector off and on. The Ultra can therefore take its place in the category of
the most discreet front diffusers.

The brand continues to rely on Harman Kardon for the sound equipment of its top-of-the-range
devices, and this is an excellent choice. The 2 x 12W speakers reproduce the soundstage of your
films and TV series with great finesse (we only regret the absence of a subwoofer). The Ultra can
also be used as a Bluetooth speaker (which is what it's being used for at the time of writing), with or
without a projected image.

Power consumption :

An analysis of power consumption revealed a few surprises. By setting the Ultra with the iris at 10
(i.e. the brightest), the power requirement is 129.1W. Changing the iris to 1 increases power
consumption to 199.1W, whereas the opposite would be expected. I've sent these
results to Xgimi and I'm waiting for their reply.

Image precision and sharpness :

The Ultra benefits from a high-quality optical unit (High Light transmission Coated Lens) designed
for 4K image reproduction. The various image analyses carried out on my 4K test charts
demonstrate very good stability and uniformity in all parts of the display (center, edges and
corners).

Despite these excellent results, the manufacturer once again demonstrates its propensity to overdo
the sharpness settings. This approach is certainly intended to attract the eye, but it also generates
elements that are absent from the original image, such as split characters and double lines. I had to
set the sharpness to 0 to get rid of these undesirable effects.

I'd like to make it clear to the designers at Xgimi, who will no doubt be reading this test after it's
published, that your optics do the job very well, without any need to overplay the sharpness setting.

Fluidity :

Unlike sharpness adjustment, judder intervention and support by the image interpolation device
remains unobtrusive. It is available for both SDR and HDR sources. I must also admit that even
without it, the problems generated by the conversion of all incoming signals to 60hz are less
noticeable than on other models.

Overscan and grey border of DMD chip 0.47 :

The inactive zone of micro-mirrors that creates the grey border around the useful image is 2 cm
wide. This is a classic feature of this DMD chip. What's also typical is the absence of image edge
cropping by the projector's internal video processing, as demonstrated by the overscan test pattern
below.

Laser Speckle :

The choice of a hybrid laser/LED architecture has proved its worth in the fight against laser speckle
(hundreds of tiny dots in the brightest parts of the image). The Horizon Ultra is completely
unaffected by this visual defect.

Input lag :

In gaming mode, with either the "boost" or "standard" option, the display delay remains confined to
35.1 ms with a 60Hz UHD signal. That's above the 50 ms mark, enabling the Ultra to benefit from
its "Gaming" qualification.

Uniformity :

Over the 15 image analysis sectors, deltaE deviations from the central reference are limited to 4.
This confirms the image accuracy analysis already carried out.

Colorimetry and Gamma :

With its DCI-P3 gamut, the color space of this Xgimi does not fully cover digital cinema
references (94.9%). This is better than lamp projectors, but not as good as triple-laser models,
which manage to reach and exceed rec.2020. In this analysis segment, we're closer to LEDs than to lasers.

The manufacturer claims color fidelity with a deltaE of 1 right out of the box. What bothers me
about this kind of advertising argument is that we don't know what deltaE we're talking about, and
with what references (Gamut, gray scale, etc ).

I carried out my SDR and HDR measurements and couldn't find any result that would allow a
deltaE of less than 1 without calibration. Nevertheless, it has to be said that colors are pretty well
adjusted right out of the box in SDR, but you have to know with which parameters.

I obtained very good results with firmware version 1, with a color temperature of 6553K, a deltaE
deviation of 2.09 and a slightly low Gamma of 2.14 after activating the option
"High color accuracy". Unfortunately, the switch to V2 changed this situation and I was unable to
reproduce this ideal result. It is highlighted in blue in the summary table.

With the second firmware version and with color mode set to "Film" (the most accurate setting), all
image modes have the same color temperature, light output and contrast level (see summary table
below). While the gray scale is often close to 6500K, deltaE deviations are around 5/6. It's not
perfect, but with these results out of the box, it's possible to do without further calibration.

Nevertheless, I pushed the Ultra to its limits by calibrating it with the professional version of
Calman software, my Klein 10A colorimeter and a profile generated by my Jeti 1501 Hi Res
spectrophotometer. I managed to lower the deltaE deviations below 1 (bravo Grégory and Xgimi!)
with a Gamma close to the 2.4 target (2.34).

This projector is therefore perfect for everyone, from those who want to be able to use the device
without spending hours on settings, to purists looking for PVA-level calibration (D65, Gamma 2.2
or 2.4 depending on the room, and deltaE deviation less than 2).

HDR management :

With the first firmware, mapping problems appeared as early as 600 nits, with the second the
projector positions its EOTF level correctly for encodings from 600 to 1000 nits, but clipping starts
to appear at 2000 nits. Please note that dynamic contrast must be activated to achieve these results.
As the Ultra doesn't feature dynamic management of HDR10 metadata, a little calibration is
required to position the EOTF level correctly. I no longer communicate my post-calibration values,
but in this case a little extra contrast will help improve the situation.

Dolby Vision management :

The Ultra's support for Dolby Vision signals is good news for the user. Source and diffuser work
together to provide the right level of brightness and contrast. This automatic management promised
by the support of dynamic metadata is, however, contradicted by the presence of three operating
modes: Dark, Bright and Custom. In my configuration, the Dark mode (which, despite its name, is
the most (luminous) is the most user-friendly. You can change some of the parameters, including colorimetry, in custom mode.

Contrast and brightness :

While the manufacturer is quick to communicate on light output, no figures are given for contrast.
After my first measurements, I quickly understood why. The Ultra's native contrast is close to that
of the LED-only versions (Horizon and Horizon Pro). At 432:1 post-calibration, this is a very low
value. Dynamic contrast and iris won't help much. The 104:1 Ansi contrast is enough to convince
me that the Ultra, despite its innovative light source, will do no better than its predecessors in this
vital area of home cinema imaging.

With a few tricks, it's possible to slightly increase the readings (activate room brightness detection,
lower the iris level), but this isn't a native value and at most I'm capping at 695:1 (dynamic range).
Maximum light output reaches 2190 lumens with usable colors, but with the calibrated
mode, it manages to retain an excellent 1417 lumens, enabling it to broadcast an
HDR image of 3m07 base in 16:9 format with a luminance of 26 fL, and up to 3m90 base in SDR
with 16 fL. It's got oomph to spare !

Subjective opinion

The Xgimi Ultra could be used as a reference projector for its color accuracy. If you want to be
able to watch a film or series with a faithful rendition of the instructions given by the director to his
cinematographer, well, you'll find in the Horizon Ultra a soldier devoted to the cause of
colorimetric accuracy.
Another strong point, whether in SDR, HDR or Dolby Vision, image precision is impressive for a
device of this size. The care taken by the manufacturer (who designs and manufactures its models)
with its optical block is reflected in the image.

Fluidity is also a criterion of visual comfort, combined with the total absence of laser speckle and
beautiful uniformity. The Xgimi Ultra's image is never tiring. I should also point out that Dolby Vision source management is particularly effective especially with the "Dark" selection.

Then there's the subject of dynamic range. The definition of this criterion is the relationship
between contrast and brightness. For this to work, both must be balanced. In the case of the Ultra,
it's light output that dominates. This feature makes this model a Cador for all daytime scenes, TV
shows or animated films, but when the dark passages arrive, like the scenes in the holds of the
Demeter's last voyage, well, no matter how much you play with the remote control, the iris or the
dynamic contrast, the latest Xgimi will no longer have anything "Ultra" about it.

Conclusion

The announcement of the development and launch of this LED/Laser hybrid solution generated a
great deal of hope among home cinema enthusiasts. Indeed, one of Xgimi's few remaining weak
points in a rather flattering overall picture was improved contrast. Alas, three times over, the
expected leap forward in quality has failed to materialize. The Ultra is not alone in this respect:
most of today's conventional focal length 0.47 DLP projectors, whether lamp, LED, laser or now
both LED/Laser, suffer from this weakness.

As you know, contrast is what the human eye perceives first in an image, which is why this
parameter is so important. That said, the Ultra does have a few strong points, and in this conclusion
I'd like to highlight in particular the work carried out upstream (in the factory) on colors to offer
users a rendering that doesn't require a trip to the calibration stage. This is rare enough not to be
highlighted, and this feature, together with precision, fluidity and luminosity, leads me to give the
Xgimi Ultra a mondoprojos.fr Silver Award. It is intended to encourage the brand in its
development efforts, and to guarantee that in future the same care will be devoted to colors, and to
enhancing native contrast.

I enjoyed :

– Optical and motorized zoom,
– Brightness,
– Discretion in operation,
– Integrated sound system,
– Smart TV functions,
– Piqué,
– Fluidity
– Colorimetry,
– Dolby Vision support.

I regret :

• Contrast.

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