Alors que la fin de l'année approche, je souhaitais faire un état des lieux du secteur de la vidéoprojection à domicile et examiner avec vous les grandes tendances qui se dessinent, ou plutôt qui se confirment.
Depuis plusieurs années, le marché des vidéoprojecteurs connaît une mutation sans précédent, marquée par un changement profond des attentes des consommateurs. Alors que les passionnés de home cinéma s’étaient longtemps tournés vers des appareils haut de gamme et imposants, destinés à des salles dédiées, les projecteurs dits « classiques » peinent aujourd’hui à séduire un public plus large. Les modèles haut de gamme de marques comme JVC et Sony, synonymes de qualité cinématographique et destinés aux installations permanentes, subissent un recul face à l’essor des projecteurs lifestyle et ultra courte focale (UST).
Ce basculement, loin d’être anodin, s’explique en grande partie par l’évolution des usages de consommation audiovisuelle. Désormais, les consommateurs recherchent des solutions plus pratiques, adaptées à des environnements variés, et souvent plus accessibles financièrement. Dans ce contexte, le vidéoprojecteur classique, onéreux et encombrant, semble appartenir à un autre temps, supplanté par des appareils qui misent autant sur la technologie que sur l’esthétisme.
L’émergence des projecteurs laser et, plus récemment, des modèles à triple laser ultra courte focale, a bouleversé les attentes du marché, initiant une nouvelle ère de projection domestique. Cette révolution, curieusement, ne vient pas des géants traditionnels du secteur, mais de jeunes marques chinoises telles que Dangbei, JmGO, Xgimi, Formovie et Hisense. En s’attaquant au marché mondial, ces marques ont non seulement redéfini les standards technologiques, mais elles ont aussi introduit des produits qui répondent aux besoins modernes d’espaces plus restreints, de mobilité et de praticité.
L’innovation que ces entreprises ont apportée repose notamment sur l’ultra courte focale, qui permet de projeter une image de grande taille même dans des espaces réduits. Les projecteurs UST, avec leur capacité à s’installer à quelques centimètres du mur, répondent parfaitement aux nouvelles attentes des utilisateurs, qui souhaitent profiter d’une expérience grand format dans des pièces de vie standards, comme le salon ou la chambre à coucher. Grâce à des appareils de plus en plus compacts et esthétiques, le vidéoprojecteur devient alors un élément intégré au quotidien, en rupture totale avec les appareils classiques et leurs contraintes d’installation.
La technologie triple laser, quant à elle, a apporté une qualité d’image améliorée en termes de vivacité des couleurs, de contraste et de durabilité des sources lumineuses. Contrairement aux lampes traditionnelles, les sources LED et laser offrent une durée de vie bien supérieure et des performances constantes, réduisant le besoin de maintenance. En misant sur des technologies avancées, ces jeunes marques ont su capturer l’attention des technophiles, des familles et des amateurs de cinéma, faisant ainsi du projecteur un objet de décoration autant qu’un outil de divertissement.
Face à cette évolution du marché, les fabricants historiques, tels que BenQ, Epson, LG, et ViewSonic, se retrouvent devant un dilemme stratégique. Après avoir dominé le secteur pendant des décennies avec des produits principalement destinés aux installations home cinéma dédiées, ils voient désormais une partie de leur clientèle se détourner vers des modèles plus polyvalents et moins contraignants. Conscients de cette tendance, ces marques tentent aujourd’hui de s’adapter en lançant leurs propres gammes de projecteurs lifestyle.
BenQ, par exemple, propose des modèles compacts et connectés, et Epson a introduit des fonctionnalités simplifiées d’installation, répondant ainsi aux attentes des utilisateurs modernes. ViewSonic, quant à lui, avec son modèle LX60HDB, intègre des options de connectivité avancées et une facilité d’utilisation accrue, des caractéristiques popularisées par leurs concurrents chinois.
Cependant, ces marques historiques font face à un défi de taille : l’agilité et la réactivité des jeunes marques chinoises, qui profitent d’une structure plus flexible et d’importants investissements en recherche et développement. Les nouvelles marques ne se contentent pas de suivre la tendance, elles la créent. Leurs produits, souvent proposés à des prix compétitifs, sont pensés pour répondre aux besoins actuels des consommateurs en matière de design moderne, de fonctionnalités intelligentes et d’accessibilité économique.
Cette compétition intense entre marques établies et nouveaux entrants chinois façonne progressivement le futur des vidéoprojecteurs. Les consommateurs d’aujourd’hui, sensibles aux tendances lifestyle, recherchent des solutions qui allient qualité d’image, facilité d’utilisation et esthétique contemporaine. En ce sens, le projecteur n’est plus simplement un dispositif technique réservé aux passionnés de cinéma, mais il devient un élément de confort et de décoration dans les espaces de vie.
Les jeunes marques chinoises continuent de capitaliser sur cette demande, gagnant en notoriété et dominant le marché des projecteurs lifestyle. L’adaptation des marques historiques à cette dynamique est essentielle si elles veulent rester compétitives. Cette transformation marque aussi une nouvelle ère où les vidéoprojecteurs prennent une place centrale dans le quotidien des utilisateurs, dépassant leur simple fonction de projection pour devenir des objets à part entière dans nos modes de vie.
Ainsi, le déclin des projecteurs classiques dédiés aux salles de cinéma domestiques, comme un chant du cygne, semble inéluctable face à la montée de solutions plus adaptées aux nouvelles habitudes audiovisuelles. Les consommateurs plébiscitent désormais des appareils qui répondent à leurs besoins immédiats : simplicité, connectivité, et une qualité d’image qui n’est plus l’apanage des grandes marques historiques. Le marché des vidéoprojecteurs se réinvente pour mieux intégrer notre quotidien, et ce changement, initié par les jeunes marques chinoises, est aujourd’hui bien ancré dans les habitudes de consommation modernes.
Les projecteurs classiques, que j’entends ici comme les modèles dits « fond de salle », sont conçus pour une seule fonction : diffuser une image de qualité sur une grande surface. Dépourvus de fonctionnalités Smart TV et sans système sonore intégré, ils nécessitent souvent une configuration home cinéma dédiée, avec amplificateurs et enceintes pour offrir une expérience complète. Pendant des décennies, ces modèles imposants, généralement plus coûteux, ont dominé le marché de la vidéoprojection, répondant aux attentes des puristes du cinéma à domicile qui recherchaient avant tout la performance visuelle et sonore, en consacrant souvent une pièce entière à leur installation.
Ces projecteurs classiques, jugés désormais trop volumineux, trop coûteux et inadaptés aux habitudes modernes de consommation de contenus, peinent à trouver leur place face à des modèles plus flexibles et connectés. Aujourd’hui, la demande se tourne davantage vers des solutions qui s’intègrent harmonieusement dans les espaces de vie, alliant performance et praticité. Les projecteurs UST (ultra courte focale) et lifestyle redéfinissent les usages, faisant des projecteurs classiques des options réservées aux passionnés d’installations home cinéma dédiées. En quelques années, ils sont ainsi passés de stars du marché de la vidéoprojection à un rôle plus marginal, au profit des modèles connectés, compacts, et conçus pour s’adapter aux styles de vie actuels.
As the end of the year approaches, I wanted to take stock of the home projection sector and explore with you the major trends that are emerging—or rather, solidifying.
For several years now, the projector market has been undergoing an unprecedented transformation, marked by a profound shift in consumer expectations. While home cinema enthusiasts once favored high-end, bulky projectors designed for dedicated rooms, these traditional models are now struggling to attract a broader audience. High-end models from brands like JVC and Sony, synonymous with cinematic quality and intended for permanent installations, are seeing a decline as lifestyle and ultra-short-throw (UST) projectors rise in popularity.
This shift, far from being trivial, is largely explained by the evolution in audiovisual consumption habits. Consumers now seek more practical solutions that adapt to various environments and are often more affordable. In this context, the traditional projector, expensive and bulky, seems a relic of a bygone era, overtaken by devices that prioritize technology and aesthetics in equal measure.
The emergence of laser projectors, and more recently, triple-laser UST models, has revolutionized market expectations, initiating a new era of domestic projection. Interestingly, this revolution didn’t come from the industry giants but from young Chinese brands like Dangbei, JmGO, Xgimi, Formovie, and Hisense. By targeting a global market, these brands have not only redefined technical standards but also introduced products that meet modern needs for smaller spaces, mobility, and convenience.
The innovation these companies brought is centered around UST technology, which allows a large image to be projected even in limited spaces. UST projectors, which can be placed just a few inches from the wall, perfectly meet the new user expectations, offering a large-scale experience in standard living spaces, like living rooms or bedrooms. With increasingly compact and stylish devices, projectors are becoming an integral part of daily life, breaking away from the constraints associated with traditional devices and their demanding installation requirements.
The triple-laser technology, in turn, has significantly enhanced image quality with more vibrant colors, improved contrast, and extended durability of light sources. Unlike traditional lamps, LED and laser sources offer much longer lifespans and consistent performance, reducing maintenance needs. By investing in advanced technologies, these young brands have successfully captured the attention of tech enthusiasts, families, and cinema lovers, transforming the projector into both a decorative item and a practical entertainment tool.
Faced with this market shift, legacy manufacturers like BenQ, Epson, LG, and ViewSonic find themselves at a strategic crossroads. After dominating the sector for decades with products primarily aimed at dedicated home cinema installations, they now see part of their clientele gravitating toward more versatile and less restrictive models. Recognizing this trend, these brands are now attempting to adapt by launching their own lifestyle projector ranges.
BenQ, for example, has introduced compact and connected models, and Epson has integrated simplified installation features to align with modern user expectations. ViewSonic, with its LX60HDB model, incorporates advanced connectivity options and ease of use, features that have already been popularized by their Chinese competitors.
However, these established brands face a significant challenge: the agility and responsiveness of the younger Chinese brands, which benefit from more flexible structures and substantial investments in research and development. The new brands aren’t merely following the trend; they’re creating it. Their products, often competitively priced, are designed to meet the current consumer demand for modern design, smart features, and economic accessibility.
This intense competition between established brands and new Chinese entrants is gradually shaping the future of projectors. Today’s consumers, drawn to lifestyle trends, seek solutions that combine image quality, ease of use, and contemporary aesthetics. In this sense, projectors are no longer just technical devices for cinema enthusiasts; they’re becoming an element of comfort and decoration within living spaces.
Young Chinese brands continue to capitalize on this demand, gaining visibility and dominating the lifestyle projector market. Adapting to this dynamic is essential for legacy brands if they want to remain competitive. This transformation also marks a new era in which projectors take a central place in users’ daily lives, going beyond mere projection to become integrated parts of modern lifestyles.
Thus, the decline of traditional projectors dedicated to home cinema rooms, like a swan song, seems inevitable in the face of more practical solutions that align with modern audiovisual habits. Consumers now favor devices that meet their immediate needs: simplicity, connectivity, and image quality—no longer the sole domain of established brands. The projector market is reinventing itself to fit seamlessly into our lives, and this shift, driven by young Chinese brands, is now firmly rooted in modern consumption habits.
Traditional projectors, which I refer to here as “back-of-the-room” models, are designed for a single purpose: projecting a high-quality image onto a large surface. Without Smart TV features or built-in sound systems, they often require a dedicated home theater setup, complete with amplifiers and speakers, to deliver a full experience. For decades, these bulky and generally more expensive models dominated the projection market, catering to home cinema purists who prioritized audiovisual performance, often dedicating an entire room to their setup.
These traditional projectors, now deemed too bulky, too expensive, and unsuited to modern content consumption habits, struggle to find their place next to more flexible, connected models. Today, demand is shifting toward solutions that blend seamlessly into living spaces, combining performance with convenience. UST (ultra-short-throw) and lifestyle projectors redefine how projectors are used, making traditional models options primarily for dedicated home theater enthusiasts. In just a few years, these classic projectors have shifted from being market stars to a more marginal role, overshadowed by compact, connected models designed to fit modern lifestyles.
46 Commentaire(s)
J’aurai pu ajouter que les marques chinoises de vidéoprojecteurs, comme Xgimi, Hisense et Formovie, sont les premières, et encore les seules, à intégrer la technologie Dolby Vision dans leurs projecteurs. De plus, grâce à leurs modèles triple laser, ces marques atteignent une couverture complète, voire supérieure, du gamut BT.2020, un niveau que même les modèles 4K haut de gamme de Sony et JVC, pourtant très onéreux, n’égalent pas. Ces projecteurs chinois offrent des performances de haute qualité, souvent pour un prix de 3000 € ou moins, rendant accessible une qualité d’image exceptionnelle avec des niveaux de luminosité pouvant aller jusqu’à 3000 lumens dans un format très compact.
La démocratisation passera aussi par une compétition plus accrue avec pourquoi pas un catch-up des marques historiques et des prix plus bas. Car 3000€ reste une somme, à laquelle il faut aussi ajouter un écran lifestyle… Merci pour les tests et les conseils pour guider les acquéreurs de VP toujours plus nombreux ! 🙂
Merci Grégory pour cet état des lieux du marché des videoprojecteurs classiques 🙂
Je souhaite justement acquérir prochainement mon premier vidéoprojecteur, et ai choisi de partir sur un modèle « lifestyle ». J’attends de voir des tests sur le Benq GP520, mais pour l’instant pas grand chose alors qu’il semble désormais en stock sur pas mal de sites marchands… y-a-t’il une chance que tu puisses le tester ?
En terme de rapport spécs / prix sur le papier, il me paraît vraiment dans le haut du panier
Bonjour,
Oui c’est en bonne voie.
Oh top, merci ! 🙂
Pourquoi les chinois ne font-ils pas de projecteur LCD ?
Pour les dlp, Pas d alternative chinoise aux puces TI?
Ils font des LCD, le V1 Ultra en est un exemple mais il y en a d’autres.
Assez d’accord avec ton article !
Par contre avec la montée en diagonale des TV, et surtout la baisse de leurs prix, qu’en est il du marché du vidéo projecteur en général ?
Pour moi ça restera (et encore plus aujourd’hui) un marché de niche !
Quand on voit des TV de 98 pouces en Miniled à moins de 2200€ (TCL 98c89b) et surtout les 115 pouces qui vont être à prix raisonnable bientôt, a t-on encore besoin de vidéo projecteur pour diffuser une grande image ?
Personnellement je pense que non !
Et dans mon exemple je parle de haut de gamme TCL mais en bas de gamme on peut avoir une TV 98″ à 1500€.
Et une tv 98″ ne serait ce pas suffisant pour la majorité des gens ? On a déjà là une très très belle diagonale et pour pouvoir avoir plus grand faut souvent beaucoup de place (voir salle dédiée)
Ce qui serait pas mal aussi c’est des tests cote à cote de projecteur et de tv à la même diagonale : un TCL 98c89b VS le dernier Formovie théâtre + toile technique
Ça serait très intéressant je pense !
Bonjour, yannick j’espère que tu n’habites pas en appartement pour te faire livrer ton très grand et encombrant écran plat, ou alors pour le ramener au SAV quand il tombera en panne 😇 Un projecteur comme ceux décrits dans mon article ça se met sous le bras pour le transporter.
La videoprojection c’est aussi plus confortable pour les yeux que l’écran plat. Les projecteurs sont pour ceux qui aiment le cinéma, les écrans plats c’est pour les informations, le
foot et la télé réalité 😜😇.
PS : Avec un projecteur on peut changer la dimension de son image, pas avec une télé 😎
Et sur mondoprojos.fr on aime le cinéma ! Donc les écrans plats non merci ! Pas de ça chez nous.
J’ai une TV OLED et un projecteur, et pour moi il y a deux clés pour utiliser un projecteur : la fatigue visuelle, qui ne m’affecte pas lors de la projection, et l’effet cinéma.
Voilà Agustin a bien résumé :).
Hello,
Cet article sonne le glas du guide d’achat 2024 pour les projo « classique » ?
Non il arrive à la fin du mois, j’ai encore 2 tests a réaliser.
Et bien, pour moi qui suis uniquement intéressé par les projecteurs fond de salle, ça s’annonce mal. J espère que quelques modèles subsisteront sur le marché, car les projecteurs ust et nomades ne sont pas adaptés à ma configuration. On croise les doigts.
Bonjour Greg
Sans tenir compte des contraintes d’installation,
Entre ces 2 types de projection, quelles sont les grandes différences de qualité d’image stp? Ou de défauts 🙂
Les nouveaux venus sont avantagés dans les domaines suivants :
Gamut large pour les projecteurs triple laser
Lumineux dans un petit gabarit
Intégration dolby Vision
Intégration des chaînes de streaming
Appareils totalement indépendants de toute sources externe
Consommation en électricité réduite (sauf pour certains UST)
Le prix !
Ce qu’il reste à JVC et Sony :
– Le contraste natif
– La résolution 4K native mais visuellement le
DLP 4K est très très proche grâce à
sa meilleure accutance (en anglais dans le texte).
Au regard du contraste, les triple laser ALPD arrivent à un excellent contraste natif de 3000:1 pour moi c’est largement suffisant pour assurer une bonne restitution des scènes nocturnes d’autant que la luminosité reste intacte (pas la peine de rajouter un filtre pour élargir le Gamut comme chez JVC).
Chaque solution à ses avantages et problème, je ne vois jamais l intégration des éléments sonore notamment la centrale avec les ust..
On est clairement pas dans la même utilisation, et cela ajoute tellement d autre complications que d accrocher simplement un vp au plafond..
Ta centrale tu l’a met ou? Dans le mur Donc écran transsonore plus value….
Je pense que tu as survolé l’article car l’idée globale c’est que ce sont des solutions tout-en-un qui s’intègrent au cadre de vie facilement donc sans toute une forêt de câbles et d’enceintes ou d’ampli. Exit le problème de positionnement d’enceinte centrale !
D’autre part mon analyse mentionne les UST mais aussi les projecteurs Lifestyle.
Oui et non. Oui car c’est vrai que les projecteurs classique type Sony ou JVC sont peu adaptés à aux pièces à vivre. Ils sont lourds, encombrant, contraignant à placer, et le contraste natif est mis à mal par la lumière refléchie. La connection avec un streamer externe est pénible. J’en fais l’experience avec mon Sony en salon.
Non, car même dans une pièce à vivre les modèles UST me semblent avoir une qualité d’image inférieure. Le Samsung The Premiere couplé à un écran ALR Vividstorm – pourtant bien évalué ici – s’est revélé être une catastrophe pour moi : scintillements, image délavée, arcs-en-ciel à gogo. Je ne connais pas les modèle chinois – mais je ne croit pas qu’ils proposent des modèles natifs 4K sur silicone et une optique en verre de qualité avec 3 ans de garantie.
Est-ce que Sony et JVC perdent vraiment du terrain face aux projecteurs lifestyle (source ?) L’article semble plutôt indiquer que ce sont d’autres consommateurs qui achètent les modèles lifestyle. Sony et JVC se lanceront-ils un jour dans les UST étant donné qu’ils distribuent leur projos sous bannière pro ?
Les ventes de projecteurs JVC et Sony, sont anecdotiques si on les compare à celles de marques comme Xgimi, qui attirent un public plus large. Avec l’émergence de nouveaux acteurs comme Awol, Formovie, et Hisense, les projecteurs ultra-courte focale (UST) ont fait des progrès notables, notamment en matière de qualité optique, un domaine où Awol est particulièrement reconnu. Cependant, malgré leurs avancées en termes de netteté et de précision, ces projecteurs souffrent souvent d’un contraste limité. Pour combiner netteté et bon contraste, il faut plutôt se tourner vers le Formovie Theater Premium ou l’Hisense PX3-Pro, qui offrent un équilibre plus abouti.
Au-delà des UST, d’autres modèles méritent une attention particulière. J’ai récemment testé le JmGO N1S Ultimate, qui surprend par sa précision d’image en 4K et démontre l’évolution continue de la qualité des projecteurs DLP. En revanche, le contraste natif reste le domaine de prédilection des projecteurs JVC et Sony, mais cela a un coût non négligeable. Pour un public averti, ces machines restent des références en matière de contraste.
Grégory, pour ajouter à ta réponse à Yannick : tout à fait d’accord que même les OLED récent (malgré une grande diagonale et la reproduction des signaux 24 fps) ne reproduisent pas vraiment un effet cinéma. Les projecteurs pas entièrement d’ailleurs (à cause de la technologie ‘sample and hold’ qui introduit des saccades dans les mouvements), mais bien plus. Et une grande dalle noire dans un salon bouffe l’espace, alors qu’un écran peut facilement disparaitre. En revanche Greg, en terme de portabilité, j’aurais bien aimé ton aide pour monter au 9ème étage mon écran Vividstorm de 25 kg, dont les 2.4 mètres de base ne rentrent pas dans l’ascenceur 😀
Ce ne sont que 25 kg Adrien 😇 Alors imagine les 75 kg d’un écran plat !
Et pour ceux qui doutent encore que les nouvelles marques chinoises mènent la danse, voici des chiffres :
XGIMI est maintenant leader du secteur au niveau mondial pour les projecteurs de home cinéma
http://runtotech.com/en/MarketInsights/info_itemid_3939_lcid_27.html
Bon article greg mais tu oublies l’évolution des TV. Aujourd’hui tu as un 85 pouces de qualités pour moins de 2000€ et y a 10 ans, beaucoup achetaient des VP pour pouvoir afficher autour des cette diagonale, c’est ce contexte aussi qui a tué la vidéoprojection de monsieur tout le monde, et ces personnes sont repassées sur des tv de grandes tailles bien plus accessibles.
l’explosion des marketplace chinois a permis de voir arriver les concepts de UST et lifestyle en pagaille et c’est une bonne chose.
Pour finir, ce qui tue ce marché, c’est le prix absolument démentiel des machines depuis le passage au laser/led.
un LS12000 a 4500€ censé remplacer un 9400 a 2800€ , des jvc a 10k€ , j’en passe et des meilleurs, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.
Dans un contexte hyper concurrentiel avec l’invasion asiatique et les tailles des tv qui flirtent avec les 100 pouces, tu ne peux pas proposer du milieu de gamme a 5000€ comme le fait benq/Epson/sony avec les 5800/qb1000/x5000
Bonjour,
Je n’ai pas oublié les écrans plats, je parle de ces cauchemars logistiques un peu plus haut dans les commentaires.
La videoprojection est en pleine progression (voir les chiffres plus haut) mais sous une nouvelle forme (Lifestyle et UST).
Vive la projection !! classique, ust ou lifestyle
Voilà !
Oui le vrai grand écran est top, mais si le futur nous amène des OLED enroulables dans les dimensions 110-150, là on pourra se poser la question. Comme maintenant avec nos écrans en boitiers mais sans projecteur. Mais bon, y’a encore un peu de marge, si même on le voit un jour.
Entre le moment ou on a entendu « le LCD c’est has-been, l’OLED c’est le futur », et le moment ou on a effectivement eu des écrans abordables, il s’est passé 20 piges.
Il risque de se passer encore 20 ans avant que des écrans OLED enroulables de 150″ soient dispos pour le grand public 🙂
Oui, c’est probable, y’a encore de la marge.
Fervent utilisateur de VP depuis 20ans (rapport taille/prix, effet cinéma) Je n’ai plus de tv pour des raisons pratiques (je déménage régulièrement, je ne regarde presque jamais la TV) et écologique (je v developper car ce point n’a pas encore été évoqué 🙂
Je précise de suite que je n’élève pas de chèvres dans le Larzac, suis loin de l’objectif de 2,5t de CO2/an/p et pleins de contradictions comme bcp… Mais bon, cela n’empêche pas de réfléchir à nos modes de consommation et d’être conscient de l’impact de nos appareils favoris! En gros, 3% de l’empreinte carbone de la France pour le numérique en forte augmentation. 78% de l’empreinte environnementale pour la production des appareils, TV en tête !
L’étude conjointe ADEME/ARCEP « propose d’isoler les téléviseurs de cette catégorie afin d’évaluer plus précisément leur impact. Ainsi, on remarque que les effets des vidéoprojecteurs et des box sont marginaux et que ce sont les téléviseurs qui font grimper le taux. Ils concentrent de 11 à 30% des impacts de l’ensemble des appareils numériques. En effet, leur fabrication nécessite une très grande quantité de matériaux et d’équipements ».
En bref, augmenter la taille des TV est une hérésie technologique quand on peut substituer par une technologie bien plus adaptée aux grandes images et surtout plus soutenable. Voilà, voilà, voilà 🙂
Merci pour cette article. Mais je me pose la question suivante. Hors mis l’encombrement et les qualités de la focal courte. Face à des JVC/SONY/EPSON, sur le plan de la qualité pure de l’image (car c’est tout de même le plus important) Alors j’entends que sur le plan des couleurs et de la luminosité les focal courte gagne et sur les contraste et niveau de noir se sont les fond de salle. Mais on conclusion l’image la plus belle, qui déteint la palme ?
Je vais prochainement me créer une salle dédiée et je suis dans ce dilemme de choisir. Est-il possible de mettre ces courte focal au plafond devant l’écran (pas envi d’ajouter un meuble ou de le poser par terre). Quand au écran de grande taille, j’entends que ce n’est pas « cinema » pourtant des TCL et Hisens annonce des 120-130 pouces en mini led et des pic lumineux incroyable. Les noirs/luminosité/gamut en HDR risque d’être bien meilleur que n’importe quel projecteur. Et c’est ce que recherche aussi les amateur de cinema. J’avoue ne pas comprendre cet avis sachant que la caractéristique principale du « cinema » c’est avant tout l’immersion avec une grande taille d’écran. Pour la fluidité et traitement d’image on pourra surement régler ces TV pour le type d’image que l’on souhaite. Pour finir, j’ai pu voir a un salon un Microled de cette taille et bas je peut vous dire que c’est bien mieux que touts les projecteurs actuels… J’ai vraiment le sentiment que dans 5-6 ans il n’y aura plus de projecteur. Même les cinema équipe de telle dalle déjà aujourd’hui.
Rappelez-moi le prix d’un écran micro-LED et sa consommation énergétique ? La course à la luminosité n’a aucun sens, sauf à vouloir faire le bonheur des ophtalmologues ! La fatigue visuelle (eye fatigue), causée par des luminosités excessives, oblige les calibreurs à viser des niveaux adaptés à la taille des écrans. Quant à la qualité d’image, je ne peux plus me passer du rendu colorimétrique d’un projecteur triple laser associé à la précision du DLP. Alors, inutile de me parler des monstres hors de prix des grandes marques traditionnelles, qui deviennent de plus en plus anachroniques face à nos modes de vie et à notre consommation audiovisuelle.
Samsung présentait ses écrans micro-LED “Onyx” comme une révolution destinée à remplacer les projecteurs des salles de cinéma. Malgré des promesses de luminosité inégalée et de noirs parfaits, la technologie n’a pas pris. Le coût exorbitant de ces écrans, leur taille limitée, et leur consommation énergétique excessive ont rapidement refroidi les exploitant.
Pendant ce temps, les cinémas ont massivement adopté la projection laser couplée à la technologie DLP. Ce choix s’impose pour plusieurs raisons : une luminosité élevée avec une consommation énergétique réduite, une excellente précision et fluidité d’image, et une flexibilité qui s’adapte aussi bien aux petites salles qu’aux grands formats IMAX. Là où les écrans micro-LED peinent à convaincre, la projection laser et DLP ont su répondre aux besoins techniques et économiques des exploitants, devenant le nouveau standard des salles de cinéma modernes.
300 000€ le prix du MicroLED du salon 😎 Une paille ! Juste 100 fois plus cher qu’un UST triple laser.
Je pense que l’on peut facilement comparer le monde des vidéoprojecteurs avec celui de la « Hi-Fi ». D’un côté le grand public désirant un bon rapport qualité/prix/encombrement qui va alors se tourner vers des enceintes portables et compactes et les passionnés (voir puristes) qui vont consacrer beaucoup d’espace et de moyens en quête de la reproduction musicale ultime, bref deux salles, deux ambiances. Les vidéoprojecteurs Sony, JVC, Epson délivrent à mon sens des images de haute qualité encore inégalées notamment sur contraste mais qui ne sont plus en phase avec le marché grand public. Cependant, tant qu’ils ne seront pas détrônés sur le plan du contraste par les Lifestyle, ils seront toujours présents sur le marché pour contenter les puristes.
Bonjour,
Il ne faut pas oublier qu’avec les UST il faut un écran Technique à 1000 € supplémentaie.
Un VPJ fond de salle DMD 0,47 avec une belle image Hdr et Dolny vision, mais contraste pas top, comme le Hisense C1 se contente d’un écran blanc.
On peut lui adjoindre un processeur vidéo d’ocase, à 200 € qui corrige ce problème et servira aussi pour améliorer l’image d’autres sources.
Comme pour tous les projecteurs, il faut un écran. En ce qui concerne les UST (au passage je ne parle pas que des ultra courte focale dans mon article), un écran dédié de 100 pouces en version cadre est à moins de 700€.
Je dois avouer que cet article, bien que très intéressant, comme d’habitude, m’a laissé un peu perplexe.
Ne devrait-il pas intéressant d’analyser plutot la perte de vitesse des TV grand format au profit de ces VP UST et lifestyle ? Je m’explique : Je n’ai aucun doute du fait que, globalement, les parts de marchés représentées par les VP fond de salle ont diminué sur le marché de la vidéoprojection mais ce marché est lui même en progression et grignote peu a peu le marché de la TV. Le VP UST ou lifestyle remplaçant une TV dans un salon et non un VP dans une salle dédiée. Auparavant, le monde de la vidéoprojection n’était-il pas réservé, pour grande partie, a des personnes disposant d’un espace suffisant chez eux pour créer une salle ciné avec image, son, traitements (acoustique et visuel), etc. ? Auquel cas, il serait intéressant de savoir si les ventes, en volume, cette fois, sont vraiment en perte de vitesse pour les VP fond de salle et HDG. Je ne peux m’empêcher de douter du fait que quelqu’un souhaitant se faire une salle dédiée, ne regardera que très peu les UST, et encore moins les lifestyle, l’ensemble des équipements d’une salle dédiée me semblant que difficilement installables en avant de salle.
Je comprends bien que tu sois de plus en plus passionné par les UST, Greg, il faut dire qu’ils sont vraiment bluffants, mais de la a dire qu’ils vont tuer les projecteurs traditionnels, cela me semble un peu forcer le trait. Certes, les gens qui installaient des VP dans leur salon ont tout intérêt à se tourner vers des UST maintenant, mais étaient-ils vraiment nombreux ? La démocratisation des UST ne serait-elle pas plutôt l’avènement de la projection et son entrée chez Mr et Mme tout le monde que le chant du cygne des vidéoprojecteurs classiques ?
Il y a juste une petite coquille dans ton raisonnement, en effet ce ne sont pas les marques d’écrans plat qui tentent de courir après les nouveaux projecteurs UST et Lifestyle mais bien les marques emblématiques de la videoprojection (Acer, BenQ, Epson, ViewSonic, Optoma). Toutes essayent de combler le retard pris sur Xgimi, Formovie, Hisense et consorts.
PS : Je viens de me prendre une belle claque visuelle avec le Leica Ciné Play 1 que je viens de calibrer (sur base Hisense C2 mais avec une optique Leica !). Je n’ai pas pu le garder assez longtemps pour un test complet mais ce n’est que partie remise.
https://www.facebook.com/share/p/18BfM7PwPT/?mibextid=WC7FNe
Est-ce que le problème des promo fond de salle 4k natif type JVC/Sony ce n’est pas surtout l’explosion du prix qui devient de moins en moins accessible. En HD on avait du super matériel entre 2000€ et 3000€ (Epson notamment), donc proche du prix d’un TV haut de gamme de l’époque, alors que là on passe allègrement la barre des 5000€-6000€ alors que les TV 4K haut de gamme sont restées autour de 2500€…
Bref, pour les TV le saut technologique HD->4K c’est fait à coût constant alors que pour les projos ça fait x2 ou x3 minimum et le public ne peut pas suivre dans sa grande majorité.
Je reste attaché à la VP, mais ne renouvelle pas mon matériel en raison des coûts trop élevé.
Les nouveaux entrant on une approche plus « mass-market » (donc possibilité de prix contenus) alors que les champions historiques vont toujours plus vers de l’élite (prix élevé mais peu de vente) ce qui revient à de la niche de plus en plus réduite. Ca ressemble à un cercle vicieux s’ils n’en sortent pas.
Bonjour, je suis novice dans le monde du projecteur et j’ai une question d’ordre pratique. Qu’entend on par projecteur lifestyle ? Dans ma représentation, un projecteur est une structure fixe en face d’un écran qui nécessite une position défini afin de profiter de projection plus ou moins régulière. Est ce que les projecteur lifestyle sont des appareils qui a l’inverse peuvent être rangé dans un placard et posé sur la table pour profiter d’une projection (moyennant l’écran ou le mur adapté en face) ? La connection réseau est elle souvent par wifi ou faut il préfère de l’éthernet (moins flexible) ?
Merci d’avance pour vos réponses !