ll y a plus d'un an, JVC présentait le successeur de son projecteur laser DLP 4K XPR LX-NZ3, en enrichissant sa référence d'un "0" et en augmentant sa luminosité de 3000 à 3300 lumens. Cet appareil, qui est disponible sur le marché depuis plusieurs mois, fait aujourd'hui l'objet d'une analyse détaillée dans le cadre d'un nouveau banc d'essai proposé par mondoprojos.fr. Cette étude approfondie vise à vous offrir une compréhension exhaustive des capacités et des performances de ce modèle.
Concernant le bruit de ventilation, un point faible notable du modèle précédent, nous examinerons si cette question a été résolue.
Le fabricant japonais, davantage reconnu dans l'univers du home cinéma pour ses projecteurs haut de gamme équipés de panneaux D-ILA que pour ses modèles DLP, collabore avec des fabricants tiers pour élaborer sa propre série de projecteurs DLP. Cette stratégie a mené à la conception du premier NZ3, basé sur une plateforme de BenQ, et l'examen de l'architecture des menus du NZ30 évoque fortement les dispositifs de ViewSonic.
Le LX-NZ30, dernière innovation de JVC, est proposé au tarif de 3690€. Son positionnement tarifaire le situe comme un modèle laser 4K d'entrée de gamme, préféré aux modèles D-ILA (NP5/NZ7, NZ8, et NZ9) pour son prix plus abordable et un encombrement moins important.
Ce projecteur emploie un dispositif à micro-miroirs (DMD) de 0,47 pouce de deuxième génération, intégrant la technologie XPR de Texas Instruments. D'une résolution native de 1920 x 1080 pixels, celle-ci est capable d'afficher une image UHD 4K (3840 x 2160 pixels) en exploitant la vitesse de commutation extrêmement élevée des micro-miroirs composant la matrice. Grâce à cette astuce chaque micro-miroir est commuté de façon extrêmement rapide afin d'afficher successivement 4 pixels de l'image UHD 4K reçue via la prise HDMI du vidéoprojecteur. Comme cette opération est opérée plusieurs dizaines de fois par seconde, le cerveau perçoit véritablement l'image comme si les 8 millions de pixels de l'image UHD 4K étaient affichés simultanément, grâce au phénomène de persistance rétinienne.
Ce modèle intègre une diode laser bleue BLU-Escent de 105 watts (mono laser donc), offrant une augmentation de puissance de dix watts par rapport au modèle précédent, ce qui améliore la luminosité du projecteur. La source laser élimine les inquiétudes liées à la durée de vie des lampes traditionnelles, représentant une option plus durable, surtout en vue des restrictions futures sur les lampes au mercure en Europe.
Le LX-NZ30 prend en charge les formats HDR10 et HLG et inclut une version simplifiée de la fonctionnalité de tone mapping dynamique (DTM) de JVC. Il utilise les métadonnées Max CLL et Max FALL des contenus HDR pour améliorer la qualité d'image, bien que sans atteindre le niveau de sophistication du DTM proposé par les modèles 4K D-ILA plus haut de gamme.
Les fonctionnalités ajoutées pour la correction de la distorsion géométrique rendent l'installation du LX-NZ30 plus aisée, offrant un large éventail d'ajustements pour s'adapter à la plupart des configurations. Le décalage de l'objectif (Lens-shift) horizontal et vertical, ainsi que la fonction de zoom, présents sur le modèle antérieur, sont conservés.
Avec une orientation vers le marché du jeu vidéo, le LX-NZ30 améliore significativement les performances, prenant en charge des jeux à 120 Hz et 240 Hz en 1080p. Son mode à faible latence assure une expérience de jeu fluide et réactive, avec plusieurs taux de latence d'entrée pour s'adapter à divers genres de jeux.
Le LX-NZ30 de JVC se décline en deux coloris : blanc (version W, objet de notre test du jour) et noir (version B). Son design reprend celui du NZ3, avec un bloc optique entièrement manuel et excentré. Bien qu'il ne soit pas équipé de motorisation, il bénéficie d'un zoom 1,6x, d'une mise au point manuelle et d'un déplacement horizontal et vertical du type lens-shift offrant une large amplitude. Avec ce modèle, il est possible d'ajuster l'optique de 60% verticalement et de 23% horizontalement.
Pour projeter une image de 2,50 mètres de base, l'appareil nécessite un recul allant de 3,40 mètres à 5,45 mètres. Il est équipé de deux entrées HDMI conformes au standard 2.0, ainsi que d'un DisplayPort et d'un port USB-C, ce dernier étant également compatible avec le standard DisplayPort. Le LX-NZ30 n'est pas doté de système sonore interne et ne prend pas en charge la 3D.
Sa télécommande infrarouge, noire, est dotée d'un système d'éclairage s'avérant particulièrement pratique dans les environnements sombres, tels que les salles de projection.
Le LX-NZ30 se distingue par son approche spécialisée dans la projection d'image, sans intégrer de fonctionnalités smart TV, à l'instar des appareils « Lifestyle » récents tels que l'Hisense C1 ou les derniers modèles de Xgimi ou JmGO.
Contrairement au LX-NZ3, dont les menus s'inspiraient de ceux de BenQ, l'interface du LX-NZ30 est maintenant identique à celle des projecteurs ViewSonic, se présentant sous forme d'une bande rectangulaire simple et sobre.
Les réglages d'image prédéfinis se limitent aux modes suivants : Naturel, Cinéma, Dynamique, Jeux, Animation, avec deux profils utilisateurs disponibles. Ces modes sont automatiquement doublés en HDR/HLG dès la détection d'un signal correspondant.
Pour la calibration de la colorimétrie et du gamma, les utilisateurs peuvent ajuster le contraste, la luminosité, la teinte, et accéder à un CMS tridimensionnel ainsi qu'à des réglages de gain et de bias pour la température des couleurs. Des préréglages de gamma sont disponibles, ainsi qu'une gestion élémentaire du gamma EOTF (HDR) avec cinq niveaux : -2, -1, 0, +1, et +2. Le LX-NZ30 ne propose aucun traitement vidéo avancé, tel qu'un mode d'interpolation d'image.
Le projecteur est capable de détecter automatiquement la gamme dynamique d'une source HDR et d'ajuster les paramètres pour une restitution optimale du contenu. Les informations MaxCLL et MaxFall des sources 4K HDR sont affichées dans le menu d'informations. Le traitement XPR ou E-shift peut être désactivé complètement. En termes de luminosité, trois niveaux sont proposés : normal, économique, et éco dynamique, ce dernier ajustant la luminosité en fonction du contenu de l'image. Le LX-NZ30 ne permet pas un réglage précis du niveau de fonctionnement du laser.
Bruit de fonctionnement :
Après avoir placé mon appareil de mesure à une distance de 50 cm du projecteur, j'ai enregistré les niveaux de bruit suivants : 46,5 dB en mode normal, 41,4 dB en mode économique, et 47,4 dB en mode dynamique éco. Il convient de le souligner clairement : ces valeurs sont excessivement élevées, surpassant même les performances du modèle précédent en mode économique, qui parvenait à descendre en dessous de 40 dB (à 39 dB pour le LX-NZ3), tandis que le modèle actuel maintient un niveau supérieur à cette marque.
Ces chiffres viennent confirmer mon ressenti auditif, indiquant qu'il serait assez difficile d'utiliser ce modèle dans un environnement de home cinéma sans le placer à une distance considérable des spectateurs ou sans recourir à une isolation acoustique, comme une « Hush-box », destinée à minimiser le bruit émis. En l'état, même en mode économique, l'utilisation de ce projecteur chez moi me semble inenvisageable. C'est une déception majeure de la part de JVC sur cet aspect.
Consommation électrique :
Concernant la consommation électrique, les mesures indiquent des valeurs de 259,6W, 182,3W, et 259,2W pour les différents modes de fonctionnement du laser (normal, économique, et dynamique économique) respectivement. Malgré la haute performance lumineuse de ce modèle, sa consommation énergétique demeure modérée, surtout en comparaison avec d'autres modèles concurrents moins performants sur le plan de la luminosité, mais qui affichent une consommation supérieure à 300W.
Précision et netteté :
En ce qui concerne le piqué et la précision de l'image, bien que l'excellence soit au rendez-vous au centre, les bords révèlent des signes d'aberrations chromatiques, notamment une dérive verte autour des textes sur l'image examinée. L'intensité de cet effet varie selon le degré d'utilisation du déplacement du bloc optique. Il est important de noter que cet effet est particulièrement visible sur des mires de test statiques ; cependant, lors de la visualisation de contenus dynamiques, ces imperfections deviennent indétectables, et la netteté de l'image reste satisfaisante pour un projecteur DLP équipé d'une puce DMD de 0,47 pouce.
Fluidité :
Je dois dire que je suis particulièrement impressionné par la façon dont ce projecteur gère les sources en 1080p à 24 images par seconde, offrant une lecture fluide sans le judder excessif qui peut accompagner ce type de sources. Bien entendu, il convient de rappeler que la fluidité est un concept relatif lorsqu'il s'agit d'une fréquence de 24 images par seconde. Comment le fabricant a réalisé cette performance reste pour moi un mystère, surtout en l'absence d'un mode d'interpolation d'images, fonctionnalité qui, je le souligne, n'est pas disponible pour ce modèle. Néanmoins, le résultat visuel est indéniablement réussi.
Input lag :
Concernant l'input lag, sans activer la fonction de réduction de latence, le retard à l'affichage est mesuré à 33,5 ms, ce qui constitue déjà un résultat respectable pour la plupart des projecteurs, en particulier pour une source en 2160p à 60 Hz. Toutefois, une fois l'option de réduction activée, l'input lag chute à 16,8 ms. Étant donné que ce projecteur est compatible avec les sources en 4K à 120 Hz, il est plausible d'estimer un input lag encore plus bas, aux alentours de 8,4 ms, rendant ce modèle parfaitement adapté pour les jeux en réseau nécessitant une grande réactivité.
Overscan et importance du cadre lumineux généré par la puce DMD 0,47 :
Le traitement vidéo intégré au projecteur n'entraîne aucun rognage de l'image. Cependant, l'image est encadrée par une bordure grise de 2 cm de large, résultant de la portion inutilisée des micro-miroirs de la puce DMD de 0,47 pouce. Cette caractéristique est inhérente à la conception de la puce et influence l'esthétique visuelle de la projection, bien qu'elle n'affecte pas directement la qualité de l'image projetée.
Speckle laser :
La technologie de projection laser peut entraîner l'apparition de speckle, caractérisée par la présence de multiples points lumineux dans les zones claires de l'image, évoquant une multitude de petits défauts qui perturbent la finition lisse attendue. Ce phénomène affecte généralement les projecteurs utilisant plusieurs sources laser, tandis que les modèles à mono-laser avec une roue au phosphore, à l'instar du JVC LX-NZ30, y sont rarement sujets. Notre modèle testé confirme cette tendance, étant entièrement exempt de ce type de défaut visuel. Cependant, il convient de noter qu'un réglage excessif de la netteté peut induire un effet semblable au speckle laser, méritant ainsi une attention particulière lors de l'ajustement de ce paramètre.
Colorimétrie et Gamma :
L'un des avantages attendus de l'usage d'un projecteur laser réside dans la capacité à offrir un espace colorimétrique plus étendu que celui du standard HDTV (Rec.709). Toutefois, dans le cas du LX-NZ30 de JVC, les concepteurs ont opté pour maximiser la puissance lumineuse au détriment de la richesse colorimétrique. En conséquence, le gamut colorimétrique natif de ce modèle n'atteint même pas le standard Rec.709, se traduisant par une palette de couleurs moins larges par rapport à celles obtenues par des appareils supportant les gamuts DCI-P3 ou Rec.2020. Les performances colorimétriques du LX-NZ30 se limitent à 95,9 % du Rec.709, 84,9 % de l'UHDA-P3, et 65,74 % du Rec.2020.
Le mode cinéma, directement accessible dès la sortie de la boîte, s'aligne au plus près des normes SMPTE avec une température de couleur ciblée à 6500K, un écart DeltaE inférieur à 3, et un gamma de 2,2 pour une utilisation dans des salles non dédiées. Dans ce mode et avec le laser en configuration économique, j'ai mesuré une température de couleur de 6377K, un écart DeltaE de 2,2, et un gamma de 2,19, indiquant qu'un calibrage peut être évité, sauf pour ajuster les saturations des couleurs qui nécessitent des corrections significatives.
Après avoir ajusté les paramètres du projecteur et contourné les effets indésirables du Brilliant Color, destiné à augmenter la luminosité, j'ai atteint une température de couleur de 6522K avec un DeltaE réduit à 1,8 et un gamma stabilisé à 2,2. Les efforts appliqués sur les saturations ont également permis de réduire le DeltaE à 1,5, démontrant ainsi d'excellents résultats en termes de fidélité colorimétrique. Malheureusement, il reste impossible d'élargir le gamut colorimétrique, un aspect particulièrement regrettable pour un projecteur laser.
Gestion et calibrage HDR :
En ce qui concerne la gestion du HDR, le LX-NZ30 s'est montré capable de gérer correctement les métadonnées pour les encodages à 600 et 1000 nits. Pour des valeurs supérieures, le projecteur peine à suivre, malgré les ajustements possibles des différents niveaux EOTF. Le calibrage HDR s'avère plus complexe que pour les sources SDR, mais j'ai abouti à un résultat respectable avec un DeltaE de 2,1 tant pour les saturations que pour l'échelle des gris.
Contraste et luminosité :
Avec un contraste natif moyen de 500:1, le LX-NZ30 ne répond clairement pas aux attentes dans ce domaine, constituant une source de déception. Il est tentant de croire, peut-être à tort, que le contraste dynamique, amélioré à 1728:1 en mode de luminosité « dynamique économique », pourrait compenser cette faiblesse. Cependant, cette amélioration ne suffit pas pour deux raisons principales. Premièrement, l'augmentation du niveau de noir par le biais du contraste dynamique entraîne une réduction de la puissance lumineuse, affectant ainsi la dynamique de l'image. Deuxièmement, le mode « dynamique économique » génère un niveau de bruit considérable, rendant son utilisation pendant la projection d'un film presque intolérable.
Néanmoins, le projecteur tient ses promesses en termes de puissance lumineuse, capable de projeter une image jusqu'à presque 5 mètres de base (4,91 m) au format 16:9 en SDR, tout en maintenant une luminance de 16 fL. Suite à un calibrage minutieux, il reste 1624 lumens en mode économique, permettant la projection d'une image de 3,21 m de large en 4K HDR avec une luminance de 26 fL, et de 4,09 m en SDR avec 16 fL. Ainsi, pour ceux qui aspirent à disposer de très grands écrans chez eux, le LX-NZ30 se présente comme une option viable.
Rencontrer des difficultés à être séduit par l'image DLP laser offerte par JVC est compréhensible. La décision technique de privilégier une augmentation de la luminosité entraîne des effets indésirables sur la qualité des couleurs, qui semblent fades comparées à celles offertes par des projecteurs triple laser concurrents, et affecte également le contraste. Ces éléments, essentiels pour l'appréciation visuelle, sont sacrifiés au profit de la luminosité. Pour illustrer concrètement la qualité d'image d'un projecteur avec un large gamut (supérieur au DCI-P3) et un excellent contraste natif, j'ai préparé une comparaison visuelle. Celle-ci oppose deux photos prises sur un écran blanc, l'une du projecteur à ultra courte focale triple laser Formovie Theater (à 2990€) et l'autre du mono laser JVC LX-30, qui souffre d'un espace colorimétrique restreint (95% du Rec.709). La dynamique et le contraste, si évidents sur le modèle triple laser, sont nettement absents sur le JVC.
Les seules occasions où le NZ30 brille vraiment sont lors des scènes diurnes, qui exploitent sa haute luminosité et lui permettent d'afficher de belles couleurs, même si celles-ci restent quelque peu ternes à cause de son gamut limité.
Il est également important de mettre en avant la bonne gestion de la fluidité du projecteur. Sur ce point, c'est le premier modèle utilisant une puce DMD de 0,47 pouce qui parvient à me convaincre, sans que je ne ressente le manque d'interpolation d'image.
Après avoir mené diverses mesures et évaluations sur le nouveau projecteur DLP laser 4K de JVC, il me semble que son principal atout réside dans son adéquation pour une utilisation sur des écrans de très grande taille. À un prix de 3690€, il se positionne en concurrence directe avec d'autres modèles laser tels que l'Epson EH-LS11000W, proposé à 3990€, qui offre un meilleur contraste, un bloc optique motorisé, un gamut plus étendu et, point non négligeable, une plus grande discrétion de fonctionnement. Si votre préférence va au DLP, je vous conseille de vous tourner vers le BenQ W4000 pour une focale longue, ou vers le Formovie Theater pour une focale ultra courte, tous deux surpassant le NZ30 en termes de discrétion.
Je souhaite insister sur ce dernier point, car rares sont les fois, dans mes tests de projecteurs home cinéma, où j'ai été confronté à un tel niveau de bruit. Ce défaut, déjà suffisamment préjudiciable pour affecter la carrière commerciale du NZ3, persiste avec le NZ30. Pour cette raison, je me vois contraint de décerner un carton rouge
J'ai apprécié :
Je regrette :
Over a year ago, JVC introduced the successor to its 4K XPR DLP laser projector, the LX-NZ3, by adding a "0" to its name and increasing its brightness from 3000 to 3300 lumens. This device, which has been available on the market for several months, is now the subject of a detailed analysis in a new review by mondoprojos.fr. This thorough study aims to provide a comprehensive understanding of this model's capabilities and performance. Regarding the ventilation noise, a notable weakness of the previous model, we will examine if this issue has been addressed.
The Japanese manufacturer, better known in the home cinema world for its high-end D-ILA projectors than its DLP models, collaborates with third-party manufacturers to develop its own series of DLP projectors. This strategy led to the creation of the first NZ3, based on a BenQ platform, and the examination of the NZ30's menu architecture strongly reminds one of ViewSonic devices.
The LX-NZ30, JVC's latest innovation, is priced at 3690€. Its pricing positions it as an entry-level 4K laser model, preferred to the D-ILA models (NP5/NZ7, NZ8, and NZ9) for its more affordable price and smaller footprint.
This projector uses a second-generation 0.47-inch Digital Micromirror Device (DMD), incorporating Texas Instruments' XPR technology. With a native resolution of 1920 x 1080 pixels, it is capable of displaying a UHD 4K (3840 x 2160 pixels) image by exploiting the extremely high switching speed of the micro-mirrors composing the matrix. Through this technique, each micro-mirror is switched extremely fast to sequentially display 4 pixels of the received UHD 4K image via the projector's HDMI port. As this operation is performed several dozen times per second, the brain truly perceives the image as if all 8 million pixels of the UHD 4K image were displayed simultaneously, thanks to the phenomenon of retinal persistence.
This model incorporates a 105-watt BLU-Escent blue laser diode (mono laser), offering a ten-watt increase in power over the previous model, which enhances the projector's brightness. The laser source eliminates concerns related to the lifespan of traditional lamps, representing a more sustainable option, especially considering future restrictions on mercury lamps in Europe.
The LX-NZ30 supports HDR10 and HLG formats and includes a simplified version of JVC's Dynamic Tone Mapping (DTM) feature. It uses the Max CLL and Max FALL metadata from HDR content to enhance image quality, although without reaching the level of sophistication of the DTM offered by the higher-end 4K D-ILA models.
Added features for geometric distortion correction make the LX-NZ30's installation easier, offering a wide range of adjustments to fit most setups. The horizontal and vertical lens shift, as well as the zoom function present on the previous model, are retained.
With an orientation towards the gaming market, the LX-NZ30 significantly improves performance, supporting games at 120 Hz and 240 Hz in 1080p. Its low-latency mode ensures a smooth and responsive gaming experience, with various input latency rates to suit different game genres.
The JVC LX-NZ30 comes in two colors: white (the W version, which is the subject of our test today) and black (the B version). Its design follows that of the NZ3, featuring a completely manual and off-center optical block. Although it lacks motorization, it benefits from a 1.6x zoom, manual focus, and horizontal and vertical lens-shift, offering a wide range of adjustments. With this model, it's possible to adjust the optics 60% vertically and 23% horizontally.
To project an image with a 2.50-meter base, the device requires a distance ranging from 3.40 meters to 5.45 meters. It is equipped with two HDMI inputs that comply with the 2.0 standard, as well as a DisplayPort and a USB-C port, the latter also being compatible with the DisplayPort standard. The LX-NZ30 does not have an internal sound system and does not support 3D.
Its infrared remote control, black in color, is equipped with a lighting system that proves particularly useful in dark environments, such as projection rooms.
The LX-NZ30 stands out for its specialized approach to image projection, without incorporating smart TV features, unlike recent "Lifestyle" devices such as the Hisense C1 or the latest models from Xgimi or JmGO.
Unlike the LX-NZ3, whose menus were inspired by those of BenQ, the interface of the LX-NZ30 is now identical to that of ViewSonic projectors, presented in a simple and sober rectangular strip format.
The predefined image settings are limited to the following modes: Natural, Cinema, Dynamic, Games, Animation, with two user profiles available. These modes are automatically doubled in HDR/HLG as soon as a corresponding signal is detected.
For the calibration of colorimetry and gamma, users can adjust contrast, brightness, hue, and access a three-dimensional CMS as well as gain and bias settings for color temperature. Gamma presets are available, as well as basic management of EOTF gamma (HDR) with five levels: -2, -1, 0, +1, and +2.
The LX-NZ30 does not offer any advanced video processing, such as an image interpolation mode.
The projector is capable of automatically detecting the dynamic range of an HDR source and adjusting settings for optimal content rendering. The MaxCLL and MaxFall information of 4K HDR sources are displayed in the information menu. The XPR or E-shift processing can be completely disabled. In terms of brightness, three levels are offered: normal, eco, and dynamic eco, the latter adjusting brightness based on the content of the image. The LX-NZ30 does not allow for precise adjustment of the laser's operating level
Operating Noise :
After placing my measuring device 50 cm away from the projector, I recorded the following noise levels: 46.5 dB in normal mode, 41.4 dB in eco mode, and 47.4 dB in dynamic eco mode. It's important to clearly highlight: these values are excessively high, even surpassing the performance of the previous model in eco mode, which managed to go below 40 dB (at 39 dB for the LX-NZ3), while the current model maintains a level above this mark.
These figures confirm my auditory perception, indicating that it would be quite difficult to use this model in a home cinema environment without placing it at a considerable distance from the audience or without resorting to acoustic isolation, such as a "Hush-box," designed to minimize the emitted noise. As it stands, even in eco mode, the use of this projector in my home seems unfeasible. This is a major disappointment from JVC in this aspect.
Electrical Consumption :
Regarding electrical consumption, the measurements indicate values of 259.6W, 182.3W, and 259.2W for the different laser operation modes (normal, eco, and dynamic eco) respectively. Despite the high luminous performance of this model, its energy consumption remains moderate, especially in comparison with other less bright competing models that display a consumption of over 300W.
Precision and Sharpness :
In terms of image sharpness and precision, although excellence is present at the center, the edges reveal signs of chromatic aberrations, notably a green drift around texts on the examined image. The intensity of this effect varies according to the degree of use of the optical block displacement. It's important to note that this effect is particularly visible on static test patterns; however, during the viewing of dynamic content, these imperfections become undetectable, and the image sharpness remains satisfactory for a DLP projector equipped with a 0.47-inch DMD chip.
Fluidity :
I must say that I am particularly impressed by how this projector handles 1080p sources at 24 frames per second, offering smooth playback without the excessive judder that can accompany this type of source. Of course, it's worth remembering that fluidity is a relative concept when it comes to a 24 frames per second frequency. How the manufacturer achieved this performance remains a mystery to me, especially in the absence of an image interpolation mode, a feature that, I emphasize, is not available for this model. Nonetheless, the visual result is undeniably successful.
Input Lag :
Regarding input lag, without activating the latency reduction function, the display delay is measured at 33.5 ms, which is already a respectable result for most projectors, especially for a 2160p at 60 Hz source. However, once the reduction option is activated, the input lag drops to 16.8 ms. Given that this projector is compatible with 4K sources at 120 Hz, it is plausible to estimate an even lower input lag, around 8.4 ms, making this model perfectly suited for network games requiring high responsiveness.
Overscan and Importance of the Light Frame Generated by the 0.47 DMD Chip :
The integrated video processing in the projector does not result in any image cropping. However, the image is framed by a 2 cm wide gray border, resulting from the unused portion of the micro-mirrors of the 0.47-inch DMD chip. This characteristic is inherent to the design of the chip and influences the visual aesthetics of the projection, although it does not directly affect the quality of the projected image.
Laser Speckle :
Laser projection technology can lead to the appearance of speckle, characterized by the presence of multiple bright dots in the bright areas of the image, evoking a multitude of small defects that disrupt the expected smooth finish. This phenomenon generally affects projectors using multiple laser sources, while mono-laser models with a phosphor wheel, like the JVC LX-NZ30, are rarely subject to it. Our tested model confirms this trend, being entirely free of this type of visual defect. However, it's worth noting that excessive sharpness adjustment can induce an effect similar to laser speckle, thus deserving careful attention when adjusting this parameter.
Colorimetry and Gamma :
One of the expected advantages of using a laser projector is the ability to offer a wider color gamut than the standard HDTV (Rec.709). However, in the case of JVC's LX-NZ30, the designers opted to maximize luminous power at the expense of color richness. As a result, the native color gamut of this model does not even reach the Rec.709 standard, resulting in a narrower color palette compared to devices supporting DCI-P3 or Rec.2020 gamuts. The color performance of the LX-NZ30 is limited to 95.9% of Rec.709, 84.9% of UHDA-P3.
The cinema mode, directly accessible right out of the box, closely aligns with SMPTE standards featuring a targeted color temperature of 6500K, a DeltaE deviation less than 3, and a gamma of 2.2 for use in non-dedicated rooms. In this mode and with the laser set to economy configuration, I measured a color temperature of 6377K, a DeltaE of 2.2, and a gamma of 2.19, indicating that calibration can be avoided, except to adjust color saturations that require significant corrections.
After adjusting the projector's settings and circumventing the adverse effects of Brilliant Color, aimed at increasing brightness, I reached a color temperature of 6522K with a reduced DeltaE to 1.8 and a stabilized gamma at 2.2. The efforts applied to the saturations also helped reduce the DeltaE to 1.5, thus demonstrating excellent results in terms of color fidelity. Unfortunately, it remains impossible to expand the color gamut, a particularly regrettable aspect for a laser projector.
Regarding HDR management, the LX-NZ30 proved capable of properly handling metadata for encodings at 600 and 1000 nits. For higher values, the projector struggles to keep up, despite possible adjustments to the various EOTF levels. HDR calibration proves more complex than for SDR sources, but I achieved a respectable result with a DeltaE of 2.1 for both saturations and the grayscale.
Contrast and Brightness :
With an average native contrast of 500:1, the LX-NZ30 clearly does not meet expectations in this area, constituting a source of disappointment. It's tempting to believe, perhaps mistakenly, that dynamic contrast, improved to 1728:1 in "dynamic economy" brightness mode, could compensate for this weakness. However, this improvement is insufficient for two main reasons. Firstly, the increase in black level through dynamic contrast results in a reduction of luminous power, thus affecting the image dynamics. Secondly, the "dynamic economy" mode generates a considerable level of noise, making its use during movie projection almost intolerable.
Nevertheless, the projector delivers on its promises in terms of luminous power, capable of projecting an image up to almost 5 meters in base (4.91 m) in 16:9 format in SDR, while maintaining a luminance of 16 fL. Following meticulous calibration, there remains 1624 lumens in economy mode, allowing for the projection of a 3.21 m wide image in 4K HDR with a luminance of 26 fL, and 4.09 m in SDR with 16 fL. Thus, for those aspiring to have very large screens at home, the LX-NZ30 presents itself as a viable option.
It's understandable to find it challenging to be captivated by the DLP laser image offered by JVC. The technical decision to prioritize an increase in brightness leads to adverse effects on color quality, which seem dull compared to those offered by competing triple laser projectors, and also affects contrast. These elements, crucial for visual appreciation, are sacrificed for brightness. To concretely illustrate the image quality of a projector with a wide gamut (beyond DCI-P3) and excellent native contrast, I have prepared a visual comparison. This pits two photos taken on a white screen against each other, one from the triple laser ultra-short throw Formovie Theater projector (priced at €2990) and the other from the mono laser JVC LX-30, which suffers from a limited color space (95% of Rec.709). The dynamics and contrast, so evident on the triple laser model, are noticeably lacking in the JVC.
The only occasions where the NZ30 truly shines are during daylight scenes, which exploit its high brightness and allow it to display beautiful colors, even if they remain somewhat dull due to its limited gamut.
It's also important to highlight the projector's good motion handling. In this regard, it's the first model using a 0.47-inch DMD chip that manages to convince me, without feeling the lack of image interpolation.
After conducting various measurements and evaluations on JVC's new 4K DLP laser projector, it seems to me that its main advantage lies in its suitability for use on very large screens. Priced at €3690, it directly competes with other laser models such as the Epson EH-LS11000W, offered at €3990, which provides better contrast, a motorized optical block, a wider gamut, and, notably, quieter operation. If your preference is for DLP, I recommend looking towards the BenQ W4000 for long throw, or the Formovie Theater for ultra-short throw, both surpassing the NZ30 in terms of quietness.
I want to emphasize this last point, as it is rare in my home cinema projector tests that I have encountered such a level of noise. This flaw, already detrimental enough to affect the commercial career of the NZ3, persists with the NZ30. For this reason, I find myself compelled to once again issue a red card.
What I liked :
- The brightness,
- The well-adjusted colors out of the box,
- The fluidity.
What I regretted :
- The operating noise,
- The low contrast,
- The too limited color space,
- The price.
9 Commentaire(s)
Merci Greg pour ce test ultra complet. Les japonais et coréens devraient démonter les projecteurs chinois et copier leur système de refroidissement ou se tourner vers des pros du refroidissement PC.
Je vais donc garder mon Formovie X5 qui me satisfait pleinement, malgré un petit manque de contraste lors des scènes sombres.
Merci pour ce test qui au regard de la marque, laissait espérer une optimisation et attention toute particulière de JVC au produit.
On voit que le résultat est très loin d’être là.
Vraiment dommage et surprenant de la part de JVC.
Depuis que JVC est passé des matrices full HD aux matrices 4K pour ses projecteurs D-ILA, les prix de ses projecteurs sont devenus inatteignables pour un passionné de Home Cinéma qui n’est pas riche. En effet, le modèle le moins cher (à lampe NP5) atteint 6 000 euros, et le coût d’une lampe de remplacement d’origine (qui a entre autres une durée de vie réelle très courte par rapport à tous les projecteurs à lampe) est de 600 euros. Si vous souhaitez un laser D-ILA, vous démarrez à partir d’un peu moins de 10 000 euros.
La seule raison valable d’acheter un projecteur JVC très cher est ses matrices Lcos qui sont montées sur les modèles D-ILA puisqu’elles restent actuellement encore inégalées en termes de noir et de contraste.
Ce projecteur DLP qui n’a que très peu de JVC n’a aucun sens, étant donné qu’il ne possède pas les seules caractéristiques qui justifient les prix JVC (excellent noir et contraste). JVC, au lieu de proposer ce modèle pour couvrir le segment des utilisateurs non riches, devrait soit baisser les prix des modèles D-ILA actuels, soit développer un projecteur D-ILA avec les matrices Full HD les moins chères, étant donné que la seule raison de choisir un JVC sont précisément ses matrices Lcos.
Ce projecteur DLP aux performances médiocres ne vaut absolument pas le prix demandé juste parce qu’il porte le logo JVC, sachant que selon l’écrit de Gregory il coûte presque autant qu’un LS11000 qui est d’un niveau bien supérieur. En effet, certains revendeurs ont baissé le prix du LS11000 à 3480 euros, ce JVC NZ30 peut donc facilement rester dans les rayons.
Oui, mais hélas, tout le monde ne lit pas les tests de Gregory et achète un peu n’importe quoi en faisant confiance à leur marque fétiche. C’est un peu comme acheter une Jeep avec un moteur FIAT à l’intérieur!
Merci Greg ,vivement le test Viewsonic LX700-4K pour voir s’il fera mieux…
Bonjour Gregory,
quand tu dis « Après avoir ajusté les paramètres du projecteur et contourné les effets indésirables du Brilliant Color, » c’est que tu l’as étalonné ou que tu as viré les divers corrections auto du projecteur?
Bonjour,
Alors une nuance d’importance, je calibre et je n’étalonne pas. L’étalonnage c’est du bricolage pas le calibrage ;).
Avant chaque calibrage il faut désactiver tous les traitements additionnels comme le contraste dynamique ou le Brilliant color. Le souci avec ce JVC c’est qu’il n’est pas possible de le calibrer finement sans conserver un petit niveau de cette option.
😀 deformation professionnel, j’ai écrit trop vite. C’est surtout qu’il faut calibrage avant étalonnage.
Après, j’aimerais bien savoir combien de personne font un calibrage de leur projecteur, déjà quand je vois le nombre de moniteur en milieu pro qui ne sont pas calibré.
C’est pour ça que j’aime bien dans tes tests quand tu parles du rendu en sortie de boîte.
Merci pour ton travail.
3700 euros et puce DMD de 0,47, c’est fou ou intelligent, quelqu’un va craquer, performances inférieures au Benq W4000 et similaires au Viewsonic X1 4K mais énorme différence de prix